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HamsterNihiliste:

Hey !

Moi de mai. Printemps. Soleil. Chemise ouverte et sueur sur le torse. Gazouillis d'oiseau.

Thèses. Mémoires. Partiels. Examens. Concours.

Le bonheur !

Voilà. Je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas de topic pour répertorier nos études ou nos parcours respectifs ! Entre pézédiens, ou sait tous plus ou moins où on en est, mais en discuter par ici me semble une idée sympa. On a tous des parcours différents, on pourra se soutenir pendant les deadlines ou à la rentrée. On pourra boire des coups à nos diplômes ou pleurer ensemble à nos échecs (si on fait une coloc Pz un jour, hein @Brume-Ondeblois @Izzy Novada @Cap :(8:). Parce que c'est important de ne pas avancer tout seul.

Entre les lycéens, les universitaires, les artistes, les ingénieurs, les adultes responsables déjà intégrés à la vie active, on forme une belle brochette. Intéressons-nous donc à nos souvenirs d'études, nos parcours actuel, notre avenir professionnel !

Personnellement, je suis en pleine rédaction de mon mémoire de recherche. Il me reste trente-trois jours, je me nourris exclusivement de thé et de baies de goji. Je termine mon Master 2 en Études théâtrales à Paris 3. C'est drôle parce que ce sont des études de théâtre, mais c'est surtout de la théorie. Ça étonne beaucoup de gens. En très gros, je travaille sur le théâtre baroque : dans un premier temps, ses origines, et dans un second temps, sa mémoire. Je sortirai donc avec cinq ans d'université derrière moi dont deux ans de recherche pure. J'ai vécu plein de choses pendant ces cinq ans, c'était dense. J'ai l'impression que mon entrée à la fac c'était dans une autre vie, tellement elle me semble lointaine. J'aurais même bien aimé avoir un rapport plus détendu au travail et à la vie. Mais voilà : je me suis embarqué là-dedans, je sais que ça me plaît. Mon sujet touche à des questionnements personnels, qui m'ont suivis pendant toutes mes études en fait. Je crois que mon sujet n'a pas encore livré tous ses secrets et que je suis loin de les avoir découverts. Mais tant mieux. Je crois à la force des énigmes, et je veux mener ce mémoire jusqu'au bout. Au moins pour le beau jeu !

Sur ce, bon travail à tous, n'oubliez pas de manger cinq fruits et légumes par jour.

Cap:
Quand tu veux @HamsterNquelquechose ! Entre sudiste, toussa, toussa, ça ne peux que être cool :-*


Sinon, pour ma part, je suis en école d'ingé. Première année dans l'unique école de météorologie de France (oui monsieur :h: ). On étudie entre autres l'atmosphère, ce qui s'y passe, ce qu'il y a, comment ça évolue. Que ce soit en sortant dehors pour apprendre à reconnaître les nuages (le rêve de tout étudiant, faire le cours dehors : done v.v), en regardant les images satellite ou les sorties de modèles. En gros, comprendre la situation actuelle et comment on en est arrivé là pour arriver à faire une belle prévision bien exacte :(8:
Faudrait que je vous fasse un topic météo un de ces jours, histoire de parler sérieusement de météo :oui:
Bon, on a aussi commencé récemment la partie mathématique, et c'est vraiment dégueu. Pour ceux qui connaissent un peu et pour faire simple, c'est du Navier-Stockes en sphérique :cry:
Et à côté, on a deux trois trucs plus ou moins utiles. L'anglais, mais je suis toujours aussi mauvaise. De l'info, et ça, c'est vraiment cool. Des projets, qui vont bientôt arriver. De l'expression orale et écrite, parse ke c 1portan 2 bi1 kosé. On va aussi avoir du droit l'année prochaine, toussa.

Et là dedans, je m'éclate. J'ai eu beaucoup d'hésitation devant mon choix d'école (CPP, prépa intégrée au réseau INP, un grand choix bien difficile à faire), mais je n'ai aucun regrets. C'est génial ! :^^: Et j'ai pas grand chose à ajouter à part que c'est trop bien oups:

Doutchboune:
Aaah les cours dehors. Une semaine complète de cours itinérant dans le Massif Central. Entre autre. Le pied. Souvenirs, souvenirs.

Mon parcours, il date un peu. Mais pour la faire simple, mon but (depuis que je suis gamine) c'était de devenir paléontologue. Avec les informations du CIO de ma ville, j'avais très peu d'infos sur un cursus à suivre. Je n'avais réussi à trouver que le fait qu'il faille faire de la géologie, et qu'au niveau DEA (donc à bac +5) ça se passait à Montpellier. J'aurais eu les moyens actuels de me renseigner, j'aurais su qu'il y avait d'autres moyen d'y accéder, et surtout j'aurais ptet bougé plus tôt pour aller dans une fac plus orientée sur le sujet que celle près de chez moi.
Mais du coup, j'ai choisi d'aller à la fac (au grand dam de pas mal de mes profs de lycée "mais t'as le niveau pour faire une prépa !!") et d'aller faire de la géologie, pardon des Sciences de la Terre -et de l'Univers par la suite, ça s'est ajouté en cours de route- dans la grande ville universitaire de ma région. J'avais déjà un faible pour la géologie, j'avais beaucoup aimé les cours de 4e, et tout ce qu'on avait fait au lycée (particulièrement en spé SVT). Je vais pas faire croire que tous les cours étaient méga intéressants et que j'ai tout kiffé, mais sincérement, j'ai beaucoup aimé mes études. J'adore la géol, j'ai une passion pour la carto, j'ai aimé la tectonique. J'ai fait beaucoup de stages de terrain, principalement de carto (15 jours dans les Baronnies, à faire la carte géol de son petit secteur de quelques km², par exemple  <3 ) mais aussi de la sédimentologie, du métamorphisme, de la géophysique (taper au marteau sur une plaque de métal pour prendre la sismique du terrain, c'est cool). Donner du marteau, casser du caillou comme un bagnard, ramasser des fossiles.
Bref, DEUG, Licence puis Maitrise de Géol en poche, je cherche à intégrer le fameux DEA de paléontologie. Sauf que, quand on vient d'une fac pas spécialisée dans le domaine (en maitrise, j'avais carrément plus de pal du tout au programme) et qui donne des notes qui dépassent pas 14 (c'était la note de notre major en maitrise, et c'était loin d'être un abruti...), ben quand vous postulez dans une fac où les profs notent jusque 20, ça passe pas.

Du coup, migration dans le sud (  :'( ) pour compléter mon parcours pour essayer d'intégrer le DEA un an plus tard, et pour ça, j'ai fait une année de Maitrise de Biologie des Populations et des Ecosystèmes (BPE). Ce que je ne regrette pas le moins du monde. Ça m'a permis de me mettre à niveau sur tout ce qui était évolution et thématiques évolutives, tout en découvrant des tas de trucs intéressants (bon j'ai toujours eu la fibre naturaliste et soif d'apprendre, donc forcément, c'était cool). J'ai fait mon stage de maitrise dans le labo de pal, et à la fin de l'année, ayant eu des résultats plus que satisfaisants et ayant plutôt fait bonne impression au labo, j'ai été admise pour le DEA.

Année de DEA, année charnière sur tellement de plans. A la fois pro (c'est mon diplôme le plus élevé), avec à la fois la joie d'avoir bien réussi et m'être placée haut dans le classement, mais malheureusement pas assez pour décrocher une bourse de thèse (dommage, un sujet intéressant m'attendait, mais les financements dans la recherche, c'est un monde impitoyable...). Beaucoup de changement voire de chaos dans ma vie personnelle, mais je ne regrette rien. Cette année a été difficile, éprouvante, mais je la chérirai toujours comme une de mes meilleures années tellement elle m'a apporté.

Pis ben... DEA de paléontologie. Youpi, je fais quoi ? Je veux vraiment faire de la recherche, j'aime ça. Je veux vraiment faire de la pal, j'aime ça. Je m'accroche. Je m'incruste. Avec la bénédiction de mes anciens directeurs de stage. Avec un DEA, on peut avoir un poste d'ingénieur d'étude. Mais ces postes sont hyper rares. Tant que je reste visible et connue, que je continue à faire de la pal même de manière détournée, je reste en lice pour le jour où un poste s'ouvre. Je finis aussi par sortir avec mon mec actuel qui était alors en thèse de pal, après pratiquement deux ans d'amitié.
Du coup, je bosse pour le service des collections de l'Université. Bilan : jamais je ne m'orienterai vers la muséologie ou tout autre truc du genre, j'ai pas aimé du tout. Mais bon, ça fait des contacts, ça fait un salaire. Bon, je suis à mi-temps, on est à la fac, les moyens sont réduits. Du coup, il me prend une idée. Si pour m'occuper l'autre moitié du temps, je reprenais les cours ?

C'est comme ça qu'en plus de mon cursus de paleuse, j'ai ajouté une licence de géographie à ma panoplie. Je suis entrée direct en L3, géo plus orientée physique, avec des cours de SIG  ( <3 ), des autres sur les risques naturels (Habitants de Séchilienne et en aval, tremblez !!), bref, je me suis fait plaiz. Je dois reconnaitre que j'ai eu du mal à durer sur toute l'année, et je pense que si le CPE n'avait pas ajouté son grain de sel, je n'aurais pas terminé l'année et eu mon diplôme.

Puis mon homme est devenu docteur, il a commencé à bouger pour les post-doc. Après avoir eu 6 mois de boulot de tri et tamisage de sédiment, j'avais repris mon taf dans les collecs, à plein temps (mais payé quasi moitié, dommage), mais ça ne me menait à rien, je pouvais plus encadrer mes chefs, et tous mes potes ou presque étaient partis de la ville pour raison de fin d'études. Du coup, la mort dans l'âme, je laisse la pal derrière moi et je suis mon homme. Oui, j'ai habité 5 mois à Grenoble, ensuite. Mais j'ai vécu dans ma grotte, c'est d'ailleurs une période où j'ai totalement quitté PZ, pendant plusieurs mois. Certains pézédiens ont déploré qu'on ne se soit pas vus à ce moment. L'un d'entre eux se demande toujours si on ne s'est pas croisés une fois, à la gare (j'habitais à côté, c'était tout à fait probable).

Puis les posts-doc continuent, et c'est parti pour une année en Allemagne. Je reprends du poil de la bête, et j'ai la chance d'obtenir des vacations au sein de la fac où bosse mon homme. C'est pas grand chose, mais refaire du tri de sédiment ça m'a fait très plaisir. Puis bon, j'ai continué à pouvoir parlé pal, à pouvoir parler recherche, même. Et quand mon homme a décroché un poste de maitre de conf' à la fin de cette année, je l'ai encore suivi, et j'ai encore mis les pieds dans un nouveau labo de pal.

J'ai commencé à faire un boulot un peu chiant, à faire la base de donnée bibliographique de plusieurs milliers d'articles que le labo avait reçu en donation, puis, ensuite, j'ai commencé à faire un truc qui m'a vraiment accroché : l'imagerie 3D. Faire la reconstruction des fossiles par ordi, pouvoir les extraire de la roche, les couper, voir dedans, sans abimer la pièce originale. Être intime avec chaque fossile, pouvoir en discuter avec le chercheur qui a demandé le scan. Bref, faire un vrai boulot dans un labo de recherche. Mais malheureusement, comme je le disais plus haut, les postes d'ingénieur d'étude sont rares. Créer un poste dans un labo, c'est au mieux des années de combat de la part des directeurs, et ça n'aboutit pas toujours. Et ensuite, le poste, c'est un concours (si un jour il se créé, j'y aurai toutes mes chances, mais ça reste un concours^^). Enfin, bon, j'ai bossé ces 6 dernières années, de manière décousue, pour le CNRS et l'Université, à faire des CDD plus ou moins longs, jusqu'à ce que d'un part, les budgets soient tellement réduits que payer un CDD soit pas possible, et d'autre part, j'ai accumulé tant de mois de taf dans le service public que l'ont ne veut plus m'embaucher par peur de la loi Sauvadet (alors que j'en suis loin, mais bon, ils prennent pas de risque, par exemple, l'Université n'embauche pas plus de 2 ans, alors que Sauvadet, c'est 6 ans de taf et encore, avec certaines conditions).

Du coup, aujourd'hui, je suis au chômage, à chercher à me reconvertir (je potasse pour le moment le traitement et l'analyse de données 3D), tout en croisant les doigts pour qu'un jour, un poste d'IE ouvre au labo, sait-on jamais  :^^:

Désolée du pavé, mais du coup, j'ai été assez exhaustive sur mon parcours, histoire que ça soit plus instructif pour ceux que ça intéresse !

Kitty:
Je suis actuellement en première année de doctorat d'anthropologie sociale (ou d'ethnologie, ça revient au même) à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris.
Mon domaine de recherche, ce sont les relations homme-animal. Mon directeur de thèse est d'ailleurs une star dans le domaine (sérieux, allez faire un tour sur son blog c'est WTF).
Ma thèse porte plus précisément sur l'utilisation du concept de race pour parler des chiens. Pour résumer vite fait ma problématique voici un extrait de mon projet de recherche :
(Cliquez pour afficher/cacher)(...) Si ce terme  heurte aujourd’hui notre sensibilité lorsqu’il est appliqué aux humains, il ne provoque au contraire pas le moindre malaise quand nous l’employons pour parler des chiens. La deuxième moitié du XIXème siècle marque l’apogée du concept de race, voyant apparaître en Europe des clubs canins  – dont l’objectif est de répertorier les races canines, d’en fixer les standards et d’assurer leur préser-vation par une reproduction sélective – au même moment que les théories racialistes d’Arthur de Gobineau ou que l’eugénisme de Francis Galton (si bien que l’on peut se demander qui des éleveurs d’animaux ou de ces théoriciens ont influencé les autres). Mais tandis qu’il est désormais inacceptable, quand on parle des humains, de faire le lien entre les traits génétiques et les traits psychologiques ou sociaux (que ce soit à des fins négatives ou même positives nous met en garde Claude Lévi-Strauss dans son célèbre Race et histoire ), nous continuons pourtant à associer race et caractère quand nous évoquons les canidés : le bouledogue français est joueur et têtu, le border collie est docile et intelligent, le lévrier afghan est distant et vif, le Saint-Hubert est tranquille et fidèle , etc. De même, alors que la théorie présentant le métissage comme une dégénérescence de l’espèce humaine nous donne aujourd’hui la nausée, nous pouvons écouter un éleveur de chiens vanter la pureté du sang de ses animaux sans que cela nous trouble un seul instant. Comment expliquer un tel paradoxe ? Pourquoi les discours sur la race, si intolérables quand ils s’appliquent aux hommes, deviennent tout d’un coup acceptables lorsqu’ils concernent nos compagnons à quatre pattes ? Là je viens de terminer mes recherches bibliographiques sur le sujet et je commence la rédaction de mon introduction (ouaip au mois de mai :oups:). Après, je vais démarrer mon "terrain" et aller à la rencontre des éleveurs de chiens, je sens que ça va être poilant.

Nilezor:
Wow, en première année de doctorat, la recherche bibliographique et déjà terminée et tu commences l'introduction ? Je sais qu'un doctorat est censé se faire en trois ans, mais en histoire la "tradition" veut que ça s'étale sur 5 ans (au minimum). Aucun directeur de thèse ne laisserait son protégé soutenir au bout de trois ans (donc si t'as un financement, tu dois te démerder pour les 2 ans restant). Je pensais donc que ce "système" concernait d'autres disciplines des sciences humaines. En théorie il faut rédiger combien de pages ?

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