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Végarisme, végétalisme et autres végémachins

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Neyrin.:
@Guiiil

L’avortement concerne, la majorité du temps, un embryon (plus qu’un fœtus) qui ressent la douleur à partir de la 13e semaine de grossesse, selon les dernières actualités scientifiques. En France, l’IVG peut se pratiquer jusqu’à maximum la 14e semaine, donc quasiment à la jonction entre le moment où l’embryon devient fœtus et peut ressentir la douleur. Notre pays a donc adopté une position prudente en autorisant l’avortement que dans un délai restreint, contrairement à d’autres pays comme les Pays-Bas (24 semaines de grossesse) où ce choix est effectivement discutable éthiquement, mais il s’agit aussi du pays européen qui a le taux le plus bas d’avortement.

De plus, la grande majorité des IVG en France (77,4 %) sont faites entre 5 et 9 semaines de grossesse, au stade embryonnaire, et celles qui pourraient poser une question éthique et morale ne représentent que 2,8 % (14 à 16 semaines de grossesse), selon ce site sur des statistiques de 2023.

Autre source officielle du gouvernement :


--- Citer ---Les conditions d’accès à l’IVG ont été élargies par la loi du 2 mars 2022 avec un allongement de deux semaines de la durée légale pour les IVG réalisées en établissement de santé. Parmi ces dernières, 55% le sont à moins de huit semaines d’aménorrhée (SA) et 76 % à moins de dix SA. La part d’IVG tardives concernées par l’allongement du délai légal de recours à l’IVG est inférieure à 1,5 % de l’ensemble des IVG réalisées en France.
--- Fin de citation ---


Dans les deux cas, médecin ou employé d’abattoir, la pratique propre à leur profession peut psychologiquement les user parce qu’ils ne se sentent pas en accord avec la situation qu’ils vivent, ou qu’ils font subir. Chacun peut donc mettre en place des mécanismes de dissociation mais, pour le médecin, celui-ci a le choix de ne pas pratiquer une IVG au sein de sa profession. C’est inscrit dans l’article 18 du Code de déontologie, et dans le code de la santé publique. Il n’est donc pas contraint de quitter son métier pour ne plus être exposé à ce qui peut potentiellement le traumatiser.

En revanche, pour un employé d’abattoir, sa profession le contraint à pratiquer la mise à mort sur les animaux ; il n’a pas le choix que de quitter sa profession s’il ne veut plus y être confronté, et ne plus en être acteur.

Ceci étant posé, l’avortement concerne, dans la majorité des cas, des embryons qui ne ressentent rien et ne sont pas conscients. Le médecin consentant à la pratique (car la loi lui autorise à ne pas l’être) n’est pas confronté, de la part de l’embryon, à des effusions de sang, des hurlements, des cris, une résistance par instinct de survie de celui-ci, et sa tenue de travail n’est pas recouverte d’hémoglobine des heures durant. Sans parler de l’environnement et des outils de travail qui n’ont, pour ainsi dire, rien à voir avec une usine d’abattage.

Ce n’est pas le cas pour les employés d’abattoir qui sont confrontés, tous les jours, sans avoir le choix (surtout s’ils ont besoin d’argent pour se nourrir et se loger, notamment), à des êtres bien vivants, bien conscients, qui cherchent à fuir pour vivre, sensibles à la douleur et qui l’expriment. Les animaux ont peur, s'agitent, se débattent, hurlent, sont assommés sommairement, pendus par la patte arrière, puis saignent à grandes giclées par la gorge, avant d'être dépouillés, décapités, vidés de leurs organes et découpés.
 
De ce fait, le parallèle avec l’avortement est fallacieux. La souffrance ressentie par les animaux lors du processus de mise à mort est une réalité factuelle, vérifiable empiriquement et scientifiquement. La souffrance de l’embryon, quant à elle, repose sur une croyance religieuse et non sur une réalité scientifique, et encore moins empirique. Contrairement à la consommation de viande dans le monde, l’avortement ne tue pas des milliers de milliards de bébés par an. Merci de cesser avec ce comparatif.

Nous sommes ici pour parler animaux, et non ovules, embryons et fœtus humains. Parce qu'il serait hors-sujet de poursuivre ce débat, je n'y répondrai plus sur ce topic.

Kurkumai:
@Neyrin. Merci pour la précision.




@Guiiil

Lorsque tu lances des comparaisons avec l'avortement
(ici, ici, ici, et justement dans ta dernière réponse),
comme avec le sujet de fabrication de jeux vidéos,
tu agites spécifiquement un chiffon rouge.

Même si tu crois avoir trouvé une faille
de raisonnement,
la cabriole finit par ne mener nulle part.
Car la comparaison est erronée de base,
et elle devient finalement un hors-sujet.



Répéter encore que tu ne perçois pas la cruauté d'une pratique
ne signifie pas que la cruauté serait subjective.
Cela signifie juste que tu fermes les yeux, en plaçant un voile
devant la réalité, par déni de cruauté.
La cruauté est déterminée par rapport au lien de cause à effet
et par les définitions. En rejetant ces liens, tu rejettes la réalité.
Alors, tu essayes d'arranger la réalité pour essayer de faire
passer ta perception personnelle que la cruauté serait subjective.



Courage, si tu fais un effort,
tu pourras briser la boucle.

Guiiil:
Je n’arrange pas la réalité, puisque la réalité est ce qu’elle est : pour certaines personnes plus empathiques que toi, l’avortement est un meurtre. Tu te voiles les yeux, tu agites d’autres chiffons rouges, et tu finis en hors sujet ?

Voilà, c’est factuel. Est-ce que ça t’a convaincu ? Bien sûr que non.

Tant que tu seras persuadé que ta subjectivité est factuelle, tu resteras dans ta boucle en essayant de te cacher derriere des sophismes et autres « hors sujets », pour te citer, comme lorsque tu essayes de te dédouaner de la cruauté dont tu fais preuve vis à vis de certaines populations défavorisées.

Et c’est pour ça que cet échange reste toujours aussi vain, je te relaisse le dernier mot, j’estime avoir démontré que ta technique du « hors sujet » n’est qu’une fastidieuse évolution de la technique du « sophisme » que tu emplois avec moult échecs depuis le début de cet échange.

Neyrin.:

--- Citation de: Guiiil le mercredi 19 mars 2025, 19:36:02 ---Je n’arrange pas la réalité, puisque la réalité est ce qu’elle est : pour certaines personnes plus empathiques que toi, l’avortement est un meurtre. Tu te voiles les yeux, tu agites d’autres chiffons rouges, et tu finis en hors sujet ?

--- Fin de citation ---

Concernant l'avortement, il ne s'agit pas là d'une question d'empathie supérieure mais d'atteinte aux croyances religieuses, au sacré. Mon message précédent, qui dispose de sources scientifiques, démontre la qualité de croyance à la souffrance embryonnaire. Kurkumai a raison, tu es hors-sujet de toute façon vu que nous parlons ici d'animaux nés, vivants, conscients et sensibles, et non d'ébauches organiques d'êtres humains.

Guiiil:
Je me permets ce dernier propos : l’être humain est un animal, et la notion d’avortement n’est pas relié à la religion (cf : Juno).
Pour ma part, je n’y associe pas (à ce débat) la notion de souffrance, puisque Kurkumai écarte la souffrance ouvrière, démontrant que l’argument de la souffrance n’est qu’une excuse propre à sa subjectivité (et la tienne). Certains végétaliens refusent de manger des moules, et pourtant ces dernières ne ressentent pas la douleur. La notion de souffrance n’a toujours été qu’une partie négligeable de ce débat (cf également la vision de Kukurmai sur la course camarguaise).


D’ailleurs, c’est un autre débat : le Véganisme est-il une religion ? Il a ses textes, ses dogmes…

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