Voici quelques jeux faits ces derniers mois :
Gravity Rush qui m'avait été chaudement recommandé par un certain belge dont je ne donnerai pas le nom. Globalement, j'en retiendrai l'expérience de liberté la plus totale qui m'ait jamais été donnée dans un jeu vidéo. Je me suis jamais lassé de valdinguer de partout en apesanteur, ni de la direction artistique du soft. Bon, certes, il a fini plombé par de très regrettables choix comme cette ville gigantesque mais désespérément vide, ce scénario arrêté à moitié ou encore ces bastons épouvantablement imprécises (les libellules de l'enfer m'ont traumatisé). Du coup je me pencherai sûrement sur le
2 quand j'en aurai l'occasion, parce que le concept est tellement porteur que je crève d'envie de voir ce qu'il donnerait s'il était dûment amélioré.
Tearaway qui m'avait été chaudement recommandé par un certain belge dont je ne donnerai pas le nom. Mais je donnerai volontiers son pseudo : Rodrigo.
Pour résumer le plus succinctement possible, ce jeu, j'aurais pu l'aimer s'il n'avait pas été développé à l'attention des moins de cinq ans en se donnant une fausse profondeur pour râtisser du public plus âgé. Car même s'il a des idées de level design prometteuses et une esthétique agréable, il ne va jamais plus loin que la surface. C'est simple, pour trouver ce jeu difficile, il faut avoir un cerveau de poulet. C'est impossible de trouver le moindre passage difficile, vous êtes aiguillé à en crever et l'histoire fait des circonvolutions inutiles pour se donner des allures intelligentes alors que le sujet n'est pas vraiment brillant d'originalité (je ne citerai que
Secret of Evermore qui en faisait déjà son cheval de bataille).
Donc voilà, si vous aimez
Tearaway, c'est que vous avez un cerveau de poulet.
Vagrant Story et c'était très... décourageant.
Alors ce jeu, il est beau, y a pas à chier, c'est probablement l'un des plus beaux jeux de la PS1 avec
Metal Gear Solid, mais c'est à peu près tout ce que j'en retiens. Un gameplay lent à en crever, des changements d'armes longs comme le Carême et des boss à gérer PV par PV (c'est pas une blague, je suis tout à fait sérieux) ce n'est pas ce que j'appellerais la motivation à l'état pur. Encore heureux qu'il ne m'ait coûté que 3€.
Metal Gear Solid et même si je peste contre son doublage français ignoble, j'ai kiffé ma race. Ne serait-ce que pour avoir compris comment Sniper Wolf a su se constituer une fanbase massive en seulement dix minutes de présence à l'écran (ça, ça a toujours été un grand mystère jusque-là). Le jeu a compris son média et son public, il regorge d'idées et ça ne m'étonne plus que le
2 se soit fait chier dessus à sa sortie par les fans du
1.
Operation Abyss et c'est clairement la friendzone du dungeon-crawler. A savoir, le jeu n'est pas mauvais, mais il n'est pas bon non plus. Il fait tous les efforts nécessaires pour que jamais on ne le déteste, mais jamais on n'arrive à l'aimer ni à être aimé. C'est le jeu où on se fait toujours plus de mal sur son ergonomie catastrophique, son challenge aux abonnés absents et son histoire à la rue, parce que le visuel, le gameplay et l'équilibrage sont rudement corrects. Bien plus, même, qu'un
Etrian Odyssey ou un
Persona Q. Donc, si vous ne savez pas trop où vous en êtes vis-à-vis du genre, je vous recommande chaudement ce titre, on fait difficilement mieux pour savoir si vous aviez choisi de mauvais titres pour découvrir le genre ou si vous n'êtes vraiment pas faits pour jouer à ça.
Disgaea Infinite et si vous ne connaissez pas le premier
Disgaea sur PS2, PSP, PSN, NDS et PC, vous pouvez arrêter après cette phrase et passer au jeu suivant, tout en sachant qu'il est toujours temps de vous y mettre (ou au moins à l'anime). Pour faire court, j'ai adoré ce VN parce qu'il s'agit du meilleur exemple de "bon fan-service" que j'ai jamais vu. Oui, fan-service est un terme dorénavant fortement connoté cochon, mais à la base, il s'agit de faire plaisir au fan en lui montrant ce qu'il a envie de voir, mais qu'il ne peut pas voir dans l’œuvre d'origine. Et le fan de
Disgaea, qu'est-ce qu'il veut voir, par excellence ? Le quotidien burlesque et déjanté du château de Laharl quand la bande n'est pas en train de casser du démon. C'est donc ce qui vous attend : une histoire hautement barrée et à mourir de rire. Je pense pouvoir dire qu'il s'agit réellement du plus drôle et du plus visuellement abouti de tous les titres NIS jamais sortis. C'est tellement imprévisible et ça va tellement dans tous les sens, avec des passages tellement plus profonds qu'on ne s'y attend, qu'on n'en décroche plus. Même si le jeu n'est clairement pas exempt de défauts, à commencer par sa répétitivité abusive et son déroulement assez opaque et random quand on y joue sans soluce, ce qui reste toutefois très fortement conseillé.
Steins;Gate sur Vita et je dirais qu'il commence très bien pour finir très mal. La première partie de l'histoire, en dépit de ses personnages caricaturaux à l'extrême, est de loin la plus intéressante : une bande d'ados réussit, par un hasard inexplicable, à transformer leur micro-ondes en machine à envoyer des mails dans le passé. Ils commencent donc à tester leur trouvaille, à dévoiler un complot, et à envisager tout ce que cela pourra changer dans le monde. Si je reste profondément déçu par l'évolution de l'histoire qui part d'un thriller comique très sympa vers
Okarin et ses waifus puis l'histoire de time travel la plus convenue du monde, le tout entrecoupé de tire-larmes aussi subtils qu'un maillot du PSG dans un bar marseillais, je ne regrette pas le temps passé dessus. Jusque-là, le nom de ce VN n'était resté dans ma mémoire que comme un record personnel : le temps minimum passé sur un anime avant de lui dire fuck you, en l'occurrence une minute trente-sept secondes, le temps de mesurer le coefficient cassos du protagoniste et de décréter "hors de question que je m'inflige ce bouffon". Même
YuruYuri a réussi à me faire tenir quatre minutes dix-huit secondes. Cependant, il me conforte dans l'idée que les soi-disant "VN de qualité" portés aux nues par des pseudo-hipsters aussi dithyrambiques que peu exigeants, ne sont pas faits pour moi.
Ar no Surge et je ne peux pas m'appesantir dessus. Vous n'aimeriez pas.
Pour aimer
Ar no Surge, il faut aimer le J-RPG bien cliché, tout en guettant le renouveau du genre grâce à une écriture plus nuancée des thèmes habituels et une approche plus en profondeur des relations entre les personnages et moins de moralisme niaiseux
"le mal c'est pas bien". Autrement dit, si on se lance dans l'aventure au pifomètre, les chances de le trouver pourri dès la première heure ne sont pas négligeables. Par contre, je vous recommande fortement ses thèmes vocaux, ses Song Magics, qui sont vraiment très cool (et c'est la chanteuse du générique d'
Umineko qui pousse la chansonnette, il paraît). En plus, elles sont très représentatives de ce que je dénonce ici : les premières secondes donnent grave l'impression de "oh, ça va, des comme ça, j'en ai entendu mille milliards, et des mieux faites", mais si on tient un peu sur la longueur, "... eeeeh, mais c'est qu'c'est cool en fait !". Voici
un exemple. Et
un autre.
(ça me rappelle, n'y avait-il pas eu un certain quelqu'un qui m'avait demandé des conseils en J-RPG ? me souviens plus)Et mon jeu du moment,
Tales of Xillia. Je ne comprends toujours pas pourquoi je ne l'ai pas laissé tomber au bout de 15h de jeu.
Il n'est pas beau, il n'est pas très fun à jouer (j'ai jamais autant button-mash dans un
Tales of et la série est pourtant une sacrée pointure du genre), l'équipe n'est pas attachante, l'OST est anecdotique. Et ce recyclage des environnements de la honte, si c'est ça le jeu "15ème anniversaire" de la licence ça en dit vachement long sur l'estime en laquelle Namco tient ses fans.
Si je tiens le cap, j'en verrai certainement le bout, mais j'ai le sentiment que ce sera mon ultime et dernier
Tales of. Après les overhypés de la mort
Vesperia et
Abyss plus un certain
Graces f qui n'a rien d'overhypé mais que je faisais par désœuvrement et que j'ai abandonné à cause d'un boss mortellement pété, j'ai le sentiment que cette licence ne vaut vraiment pas que je lui consacre du temps et je n'ai pas envie d'entrer dans la catégorie des hypocrites "les
Tales of c'est nul, je les achète tous day one je les fais tous à 100% et je suis leur actu tous les jours, je peux t'assurer qu'ils sont nuls". Ben alors pourquoi tu les laisses pas tomber ?
Reste sur mon backlog : les
Shadow Hearts à reprendre après un an et demi de hiatus,
Machinarium,
Beyond Good and Evil HD et peut-être
Alice : Retour au Pays de la Folie.
Reste dans mes étagères, à faire à l'occasion : une liste de jeux longue comme le bras.
(il vous reste trois posts à souffrir)