Fini
Mind Zero, en 42 heures.
Le jeu se présentait comme le concurrent de
Persona. Franchement, je voulais y croire. Mais voilà, c'est juste absolument pas vrai. Et quand on a foiré sa communication à ce point, forcément, le ressenti est négatif.
Point par point :
Graphismes : ce jeu aurait pu sortir sur PSP, son chara design est repompé sur Atlus, des environnements bateaux, et je ne retiens qu'une conception très sympa du bestiaire. Le reste, c'est poubelle.
Musiques : ça entre par une oreille, ça sort par l'autre, sauf pour
Overcoming the Darkness et la musique des attaques surprise.
Doublage : excellent, qu'il soit japonais ou anglais, tout va très bien, ce qui est d'ailleurs très étonnant.
Scénario : les personnages portent à la force de leur caractère et de leurs répliques cinglantes le vide intersidéral qu'est la première partie : on sait pas où on va, ni pourquoi, ni pour qui, mais on y va, l'histoire l'exige. La seconde, même si elle a un objectif et un antagoniste clairs, ne tient qu'à la volonté du joueur tellement tout est mauvais, on se croirait dans un épisode de
Power Rangers. Quant à la fin, je suis encore en train de pleurer. Mais pas forcément pour les raisons que vous croyez.
Gameplay : je lui mets un triple A. Il est accessible, adaptable, agréable. La gestion des TP, l'optimisation, tout est réglé à merveille pour qu'on découvre progressivement et qu'on doive jouer de plus en plus finement avec le temps. Le level design des donjons est correct sans être non plus une révolution. La difficulté dépend à 85% de votre science du game design, même si on échappe pas à quelques pics bien sentis (Desolate Theater ce cauchemar qui a failli me faire renoncer au jeu).
Durée de vie/quêtes annexes : l'intrigue principale taille dans les 30 ou 35h en traçant, sachant que le jeu est très bavard. Les quelques sidequests ne sont absolument pas gratifiantes tellement les récompenses sont à la hauteur des efforts qu'elles demandent : ridicules.
Conclusion : on me l'aurait vendu comme ce qu'il est, c'est-à-dire un D-RPG avec un game system très solide mais une histoire pas folichonne dans un style passe-partout, j'aurais répondu avec un rictus "pas tout de suite, mais un jour peut-être" et je l'aurais oublié. Manque de bol, on me l'a vendu comme la relève d'une paire de RPG cruellement overhypé, et j'en attendais donc énormément. Sauf que le jeu n'a pas énormément à m'offrir. Donc, je garde en tête ce qu'il apporte au genre, en particulier qu'il est vraiment agréable à jouer, bourré d'idées proprement excellentes. Et je garde aussi en tête ce qu'il n'est pas, à savoir une copie bien faite du système faussement original des Social Links et du donjon unique bâclé.
Note finale en lui-même : 14/20
Note finale par rapport à ce qu'il promettait : 10/20.
edit : et un nouvel avatar de Kanade Sakyou, le personnage le plus intéressant du jeu. Homemade via Photoshop car ses mimiques ingame sont juste introuvables.