Il y a quelques mois je me suis acheté Doom 3 BFG Edition plein pot, puisque que c'était un jeu que j'avais fait à l'époque. Mais j'avais été relativement déçu, déjà parce que le jeu n'avait pas bénéficié d'une refonte graphique qui puisse le faire passer un minimum pour un vrai jeu next gen, mais aussi parce que la lampe torche n'avait plus d'éclairage dynamique, et surtout parce qu'il a baissé de prix une semaine après achat (mais là c'est de ma faute vous me direz).
Bref je me suis dit que, histoire de rentabiliser au maximum la galette, autant me remettre aux deux premiers Doom. Sur la boîte ils disent que ce sont des bonus, et bien je ne suis pas d'accord. Car je trouve que ces deux jeux défoncent sans problème Doom 3, non pas en matière de graphisme, ni de jouabilité, mais parce que les niveaux sont d'une rare ingéniosité. Ils tranchent totalement avec la linéarité qui caractérise le 3e volet et malheureusement la plupart des FPS d'aujourd'hui.
Car Doom c'est un jeu non linéaire, chaque niveau demande un travail de recherche conséquent, pas obligatoire mais hautement recommandé pour appréhender les niveaux suivants dans les meilleures conditions possibles. Et le temps de tout visiter, d'éradiquer toute menace, de trouver tous les passages secrets, tous les objets cachés, ça peut prendre de longues minutes.
Et puisqu'ici on est des fous dans nos têtes, j'ai directement abordé le jeu en mode "Ultraviolence", qui est l'avant dernier mode de difficulté proposé. Je l'ai choisi d'abord parce que le dernier mode "Nightmare" est extrêmement difficile, réservé aux plus grands masochistes du monde (même le tout premier niveau fait mal au fion, j'ai testé) mais aussi parce que le jeu à été conçu à la base pour être joué dans ces conditions (tout comme Doom II).
Et sans être d'une grande facilité (concentration et sauvegardes quotidiennes sont obligatoires !), les trois premiers épisodes se torchent sans trop de difficulté. Tout le contraire de la 4ème partie, sobrement appelée "Thy flesh consumed", qui n'était pas présente dans le jeu d'origine mais rajoutée dans une version postérieure (la fin théorique se situant à la fin de l'épisode 3). Et donc cet épisode est d'une difficulté ahurissante, et autant dire qu'il me faudra de la persévérance pour arriver au bout (mais c'est ça qui est bon). Pour l'anecdote, American McGee, qui a conçu les deux "Alice..." A travaillé sur ce segment de Doom !
Bref après cette tartine, je conseille à quiconque s'intéressant un minimum au genre de tenter l'expérience, car ces jeux ne sont pas si vieillots que ça, et que de toute façon, la BFG Edition ne coûte pas tres chere. Parce que oui, mine de rien il s'agit de la compil de référence de la saga, puisque que tous les épisodes y sont présents (excepté les raretés comme Doom 64), Doom a "Thy flesh consumed", Doom II a "No rest for the living" (exclusif au XBLA à la base) et Doom 3 a ses deux extensions. Sans compter un framerate digne de l'optimisation parfaite de iD Software (cf Rage), et que même à la manette c'est, étrangement, très confortable.
(manque plus qu'une collector du film avec une réplique taille réelle du BFG 9000 et ce serait niquel, amha)