"Il ne faut jamais jeter l'oeuf avant de l'avoir cassé, car on n'est jamais à l'abri d'une surprise" comme disait l'autre avant d'investir dans des actions Kinder. Aujourd'hui, j'ai testé un jeu que j'avais poliment décliné à sa sortie sur PSP en 2010,
Prinny : Can I Really be the Hero ?Inutile de préciser, je suppose, qu'il s'agit juste de l'avis d'un parfait connard à nom d'animal sur un jeu qui n'intéresse personne, et que vous ne devriez pas perdre trop de votre précieux temps à lire les lignes ci-dessous, mais dans le doute, je le dis quand même.
Décliné car il s'agit d'un platformer, pas mon genre préféré, réputé ultra-cruel, encore moins mon genre. Le fait qu'il fasse partie d'une série que j'adore n'y a rien changé. Résultat, en deux ou trois niveaux, j'ai découvert un jeu bien barré et à la réalisation moyen-moins, probablement pas incontournable mais distrayant malgré tout. En revanche, il a clairement pas volé sa réputation de jeu exigeant. Passer le moindre checkpoint peut bouffer de 3 à 12 vies selon le réglage, la concentration et le bon vouloir de la console
(j'vous emmerde).
Ce qui rend ce jeu si dur, ce n'est pas la quantité d'ennemis, ni le timing serré des plate-formes, ni les patterns absurdes : c'est qu'il n'a pas la gravité contrôlée. Rien que pour ça, j'ai envie de devenir croyant juste pour avoir un enfer dans lequel l'envoyer. Depuis peu ou prou
Super Mario Bros, il est admis que dans un jeu de plate-forme, un personnage en l'air est encore dirigée.
Prinny renie cet acquit et impose une gravité réelle : le personnage suit la courbe de la direction qu'il avait en sautant. Ça n'a l'air de rien, mais bordel, c'est super contraignant et ça brise presque 30 ans de codes et de règles tacites.
Et là où ça devient proprement hilarant, c'est que vous avez 1000 vies, pas une de plus, pour finir les 40 niveaux du jeu. Y a un seul Game Over au jeu, et il est définitif.
Pourtant, le jeu est à la fois simple à assimiler mais assez technique à exploiter à fond, entre le dash, l'écrasement, les attaques, il y a matière à faire du speedrun pas piqué des vers, sans parler des collectibles et autres passages secrets à découvrir.
Je ne le recommande pas au pif, mais je cacherai pas le mélange bizarre de rage et de fun qu'il m'inspire.