Alors, de RE0 à RE3, il y a une continuité certaine dans la série. On pourrait éventuellement inclure Code Veronica, mais n'en ayant pas vu grand chose, je ne peux pas me prononcer. Après oui, RE4 a été un épisode charnière qui a dirigé la série vers une autre direction et là, ben le scénario s'est depuis limité à "Une menace bioterroriste, il faut envoyer le BSAA régler le problème" et ça s'est limité à ça. C'est vraiment déplorable quand tu compares au développement de l'intrigue tout autour de Raccoon City.
RE4 a su renouvelé la série efficacement en trouvant un juste équilibre entre l'horreur et l'action. (Tu peux pas dire qu'il n'y a pas d'horreur dans ce jeu, alors que t'as ce foutu labyrinthe et ses jumpscares de merde, les égouts avec les novistadores et ces foutus Regeneradores qui restent pour moi les monstres les plus flippants tout RE confondus.) Surtout qu'il voulait intégrer un nouveau type de "peur" : le stress d'être confronter et de survivre face à des vagues d'ennemis incessantes et c'était plutôt réussi. Mais il a su conserver le côté horrifique de la série dans une certaine mesure.
RE5, par contre a clairement visé l'action pure avec ses vagues d'ennemis infinis et son bestiaire, de ce que j'en ai vu, n'avait rien d'effrayant. Il n'y avait même aucune tentative de faire un travail sur l'ambiance du jeu : bref un jeu d'action pur avec le gameplay de RE4 : un échec critique qui a résulté par une douche froide. Et c'est là qu'on a eu droit à la grosse rupture entre la série de base et les jeux suivants.
Et en ce qui concerne les boss, ben de ce que j'en ai fais de la saga, ils sont relativement crédibles dans le sens où les gros machins qui ressemblent à rien sont des mutations génétiques. Maintenant, essaie de rendre crédible un monstre qui explose en 15 000 pixels pour se reformer en un autre truc : y a rien qui peut tenter de justifier ce truc. De ce côté là, RE6 a vraiment une rupture avec le reste de la série. (Et puis, merde, le kaméhaméha, quoi ? Sérieusement, une saga qui parle d'armes biologiques, de manipulations génétiques et nous sort de nulle part des virus qui transforment les gens en personnages de Dragon Ball Z.) Et puis, le bestiaire est super varié, mais regarde les J'varos (si je me trompe pas dans le nom.) : ils sont juste à mourir de rire quand une partie de leur corps se transforme, bordel. J'ai jamais vu des ennemis aussi grotesques.
Enfin bref, du coup, tu peux décemment pas considérer RE6 (et le 5 btw, coucou Neo/Wesker) comme de vrais RE parce qu'il y a vraiment une grosse rupture entre ces jeux et les précédents qui voulaient conserver un certain semblant de crédibilité pour rendre la chose encore horrifique, que les jeux soient des nanars assumés ou pas.