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Avis et tests de jeux vidéo.
Great Magician Samyël:
Warlords Battlecry 2 est le deuxième opus de la série des Warlords Battlecry, des jeux de Stratégie Temps Réel (STR) campés dans l’univers des jeux au tour-par-tour Warlords. Développé par SSG et publié par Ubisoft, il est initialement sorti en 2001 et malgré quelques retard techniques (déjà pour l’époque), il est resté une référence incontournable du genre pour pas mal de joueurs. Explications.
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De prime abord WB 2 se présente comme un STR des plus classiques pour qui s’y connait un peu. Il sera donc question d’emmagasiner diverses ressources afin de construire des bâtiments qui permettront de débloquer des améliorations et de produire des unités guerrières pour attaquer les ennemis et se défendre. Le jeu se déroulant en temps réel, vous devrez agir en même temps que tous vos adversaires, et vos guerriers agiront sitôt que vous leur aurez donné leurs ordres.
Cependant, quelques éléments (récurrents dans la série) permettent à ce WB 2 de se démarquer des autres jeux du genre et ainsi offrir une expérience de jeu vraiment unique. Le premier de ces éléments concerne la récolte de ressources. En effet, dans un STR classique tel qu’un Age of Empire, un Warcraft ou un Starcraft, pour engranger vos précieuses ressources vous êtes obligés d’y déléguer des travailleurs afin que ceux-ci rapportent à votre base le bois, le gaz, le minerai etc nécessaire à votre développement. Dans WB 2, les ressources se récoltent d’elles-mêmes. En effet, sur chaque carte se trouve un certain nombre de mines qu’il faut récupérer. Chaque mine possédées permet ainsi d’accroître le rythme de production de la ressource associées (Celles-ci, au nombre de 4, sont l’or, le métal, la pierre et le cristal). Si chaque joueur dispose d’une mine de chaque type directement dans sa base de départ, les autres mines seront disséminées un peu partout sur la carte et il faudra explorer pour les récupérer et surtout les protéger contre les agressions ennemies afin de garder une économie forte. Défendre un grand nombre de mines peut vite devenir difficile mais octroie un avantage indéniable. Vous aurez donc compris que le jeu favorise des stratégies agressives et actives.
Une âpre bataille entre Elfes noirs et Orcs.
L’autre grande force de ce WB est qu’il dispose d’un aspect RPG assez poussé. En effet avant de commencer une partie il vous sera demander de créer un héros. Ce héros vous représente et est votre unité la plus importante. Le héros peut ainsi créer des bâtiments et convertir les bâtiments neutres et ennemis, ainsi que les fameuses mines, afin de les revendiquer. Mais son rôle ne s’arrête pas là. Si chaque héros commence sa carrière en étant à peine plus puissant que le premier lancier venu, il gagnera rapidement de l’expérience au cours des batailles qui lui permettra de monter en niveau. Comme dans un RPG classique il aura ainsi la possibilité de choisir une classe parmi les 4 proposées (Guerrier, voleur, magicien, prêtre), puis une spécialisation (parmi environ une vingtaine) qui détermineront ses attributs ainsi que les compétences et sortilèges qu’il pourra acheter au fur et à mesure de sa progression. A terme, votre héros se transformera en machine de guerre capable d’anéantir d’un seul éclair fulgurant une dizaine d’archer ou de tenir la dragée haute à 20 lanciers ennemis à lui tout seul. Pour cela vous devrez investir judicieusement vos points d’apprentissage dans les divers attributs proposés, qui ont tous leur utilité. Ainsi l’Entraînement vous permettra de gagner plus de points à chaque niveau tout en octroyant d’avantage d’XP à vos troupes régulières, tandis que le Marchandage réduira tous vos coûts de production, alors que la vitesse vous permettra de courir plus vite et de taper plus vite, et ainsi de suite.
Attribuez judicieusement vos points d'apprentissage pour faire de votre Héros une machine de guerre.
Pour vous aider, vous pourrez également récupérer de l’équipement sur les héros adverses vaincus, ou au cours de quêtes récupérées auprès des Sanctuaires et des Temples. Le Héros est donc un élément central du Gameplay, qu’il faudra impérativement garder en vie. Si sa mort n’est pas irréversible (sauf en mode hardcore), le perdre au cours d’une bataille vous incapaciterait grandement. Votre Héros n’est pas le seul à gagner de l’expérience ; en effet chaque unité régulière engrange également des XP en tuant des ennemis ou en rasant des bâtiments. Elle peut ainsi évoluer jusqu’au niveau 7, lui conférant un bonus de puissance et de résistance considérable. Vous pourrez également constituer une suite composée de vos meilleurs vétérans que vous pourrez rappeler d’une bataille à l’autre moyennant quelques points d’armées avant le début d’un affrontement.
L'arsenal magique est assez impressionnant.
Au niveau du contenu ce WB 2 n’est absolument pas en reste. La campagne solo vous proposera d’étendre le dominion de la race que vous avez choisie à tout Etheria, province par province. Chaque province conquise vous octroiera des bonus permanents (par exemple des dégâts améliorés pour toutes vos unités) ainsi que de l’or que vous pourrez dépenser avant une bataille pour augmenter votre suite. Etheria est vaste, et vous aurez ainsi un peu plus d’une soixantaine de provinces à conquérir, dont les Citadelles des races ennemies qui s’avéreront être des challenges de taille mais qui vous permettront de contrôler les races en question durant vos batailles. Si la campagne est ouverte et absolument non linéaire, puisque vous seul choisirez vos batailles, on regrettera tout de même l’absence d’un scénario. Cependant, la diversité des environnements ainsi que les différents types de bataille (Assassin, capture du drapeau, Roi de la Citadelle etc) permettent de renouveler agréablement l’expérience de jeu. Surtout que vos ennemis ne se contenteront pas d’attendre passivement que vous veniez camper sous leurs murailles, mais progresseront dans leurs propres conquêtes en même temps que vous, vous obligeant ainsi à défendre vos provinces durement acquises. Outre la campagne solo, on trouvera un classique mais complet mode Escarmouche pour affronter l’IA ou des amis en LAN sur des cartes individuelles. Il est d’ailleurs à noter que vous pourrez importer vos héros de la campagne, qui continueront ainsi d’engranger de l’expérience!
La carte d'Etheria, que vous devrez conquérir province par province dans la campagne. Chaque drapeau indique l'appartenance de la province.
Ce qui nous amène à la grande force de ce WB 2 : sa diversité. En effet, ce ne seront pas 2, ni 3 ni 4 mais bien 12 races différentes que vous pourrez conduire à la victoire! Humains, orcs, barbares, hauts elfes, démons et autres nains, toutes ces races proposent un Gameplay qui leur est propre permettant ainsi à chacun de jouer selon son propre style de jeu. Si certaines races, à l’instar des elfes sylvains et des hauts elfes, semblent être relativement proches au niveau des unités, on comprend assez vite qu’il n’en est rien. Vous aimez submerger votre adversaire sous une horde de créatures faibles et peu coûteuses? Alors les orcs sont pour vous. Au contraire, vous aimez laminer les armées adverses avec quelques mastodontes bien chers? Alors les démons vous accueillent à bras ouverts! Jouez les morts-vivants et créez des unités capables de créer des unités gratuitement! Bref, il y en a véritablement pour tous les goûts, ce qui est d’autant plus jouissif que l’équilibrage général des races est véritablement bon. Ajoutez à cela 10 écoles de magie disposant chacune de 10 sortilèges, et vous aurez largement de quoi passer de longues soirées à vous amuser.
A l'image des races jouables, les environnements sont variés. Cette pauvre tour elfe ne va pas résister longtemps face à la fureur du Titan orc.
Cependant tout n’est pas rose au pays de WB 2 et notamment au niveau de la technique. En effet, techniquement le jeu était déjà dépassé au moment de sa sortie. Si graphiquement il s’en sort avec les honneurs avec une 2D honnête et colorée, cela ne suffit pas à rattraper un pathfinding parfois douteux et une IA souvent erratique quoique très agressive. De plus, même si chaque fonction du jeu dispose d’un raccourci clavier, et qu’il est possible de configurer très facilement des raccourcis pour ses sortilèges, il est par contre impossible de créer des groupements rapides d’unité, ce qui rend la micro gestion particulièrement ardue lors de vaste affrontement, d’autant plus que même si la limite d’unité qu’il est possible de sélectionner à la fois est plutôt honnête pour l’époque, elle est loin d’être suffisante. On regrettera aussi l’absence d’unité maritime, même si les unités volantes sont bel et bien de la partie. Au niveau sonore, les musiques d’ambiance remplissent parfaitement leur rôle mais ne sont hélas qu’au nombre de 4, même s’il est très facile d’ajouter au jeu ses propres MP3. Le jeu intégralement traduit en français dispose par contre d’un doublage VF souvent trop caricatural, et parfois douteux… (Mention spéciale aux Seigneurs chevaliers humains.)
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En conclusion, on pourrait être philosophe et dire que Warlords Battlecry 2 est au STR ce que Diablo II est au Hack’n Slash : un jeu qui au premier abord paraît simple, mais qui dévoile au final une expérience de jeu riche, variée et profonde. Entre sa campagne solo non linéaire, ses 12 races, ses escarmouche, son éditeur de carte intégré et son équilibrage solide, Warlords Battlecry 2 a tout pour plaire aux amateurs du genre, et même aux néophytes désirant se lancer dans la stratégie temps réel!
En résumé :
Les + :
-12 races! Toutes disposant d’un Gameplay solide et bien spécifique.
-Une campagne solo non linéaire et longue.
-De nombreux modes de jeu.
-L’aspect RPG poussé et gratifiant.
-L’équilibrage général très bon.
-Le système de ressources original et exigeant.
-Un éditeur de carte complet intégrant des scriptes.
Les - :
-L’absence de réel scénario.
-Graphiquement décevant pour l’époque.
-Pas de groupes rapides pour les unités, donc une micro gestion difficile et pénible dans les grands affrontements.
-L’IA pas toujours au top (Débile en facile, trop agressive en difficile) et un pathfinding lunatique.
-Musiques parfaites mais trop peu nombreuses.
-Pas d’unités maritimes.
-Les Titans (dont je n’ai pas parlés dans le test), véritables cheat codes intégrés, qu’il est heureusement possible de désactiver lors des escarmouches. (En campagne l’IA ne les sortira que lors des sièges de Citadelle, et après un (très) long moment.)
La note : 16/20
Suijirest:
NieR (Gestalt)
On ne présente plus Square Enix, le studio qui fait la pluie et le beau temps sur le RPG japonais depuis près de dix ans, et on ne présente pas davantage sa politique toujours plus axé sur le money-making, l'hollywoodien et le kikoolol.
Développé sur PS3 et XBox 360 en 2010 par le studio Cavia, responsable notamment des Drakengard, simulations de vol teintées de hack'n slash, NieR est un jeu qui prend à contrepied tous les standards de Sq.En pour nous offrir une expérience comme il ne s'en fait plus, un jeu émouvant au possible, doublé d'un gameplay fort et d'une esthétique remarquable.
L'histoire de NieR démarre en 2035 et des brouettes, dans une ville dévastée et apparemment pré-apocalyptique. L'humanité semble vivre ses derniers instants, en raison d'une épidémie apparemment incurable et de l'apparition de monstres hostiles et particulièrement résistants : les Ombres.
Dans le hall d'un hôtel, un homme anonyme et sa fille Yonah tentent de fuir ces créatures, mais elles finissent par les retrouver. Après avoir vaillamment lutté, le père est débordé par la horde d'agresseurs et doit accepter l'offre d'un étrange livre noir : en échange de son âme, il obtient la force de repousser ses ennemis...
Mais un lourd tribut l'attend, car en rejoignant Yonah, il constate que celle-ci est atteinte du mal mystérieux qui décima la population mondiale...
Sur ces entrefaites, l'histoire fait un bond de 1 300 ans en avant et nous propulse dans la peau du même personnage, dont la fille est également atteinte de la "nécrose runique", mais dans un univers médiéval rustique.
Pendant que le joueur tentera de comprendre cet écart temporel, ce qui s'est réellement passé et comment le personnage a pu passer tout ce temps sans prendre une ride, le héros, lui, partira en quête d'un remède à la nécrose runique. Une quête qui l'amènera à rencontrer le Grimoire Weiss, capable de soigner ce mal, à condition de récupérer les Vers Scellés...
Il ne fait pas bon juger un jeu à ses premières minutes, car on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise. Dans ce domaine, le titre de Cavia peut devenir une référence car l'ouverture du jeu est fortement rédhibitoire : tout commence sur une castagne interminable aux relents de beat'em all avec des graphismes plus ou moins pitoyables. Il faut attendre quelques heures, ou au moins la rencontre avec Grimoire Weiss, pour que le jeu trouve un semblant d'intérêt, qui n'aura de cesse de croître et de gagner en amplitude.
À terme, il devient extrêmement difficile de lâcher la manette tellement on est happé par ce monde si terne, si froid et pourtant si poétique, si fragile, comme une forme de plaisir morbide à vouloir assister au trépas d'un être malade et affaibli. Une prouesse qui n'est pas sans rappeler le célèbre Shadow of the Colossus, qui partage par ailleurs beaucoup d'éléments avec ce titre. Les gamers aguerris distingueront aussi des références discrètes à Silent Hill ou à Zelda.
Ce qui rend l'histoire si captivante, c'est la galerie de protagonistes, particulièrement aboutis. Tous sont vibrants d'humanité et leur personnalité est généralement bien moins superficielle qu'on ne pourrait le croire. En plus, leurs relations et leurs dialogues tranchent avec ce qui se voit d'habitude. Loin d'un RPG classique où deux pékins qui se rencontrent pour la première fois vont se parler comme des amis de longue date, les rapports sont assez conflictuels sur le départ. Unis par hasard, c'est au fil des aventures que les compagnons vont apprendre à se connaître et à se faire confiance.
Il est assez amusant de voir l'orgueilleux Weiss se faire rembarrer sans arrêt par Kainé au langage des plus châtiés (il n'est pas rare de l'entendre dire texto "je vais t'arracher les couilles et te les faire bouffer, sale enculé !" sans aucune censure de la traduction) , tout comme il est attristant de les voir tout perdre sous nos yeux et en dépit de nos efforts, voire par notre faute. Bien que le jeu s'avère assez sanglant, on s'attache très vite à ces protagonistes, et il est très difficile de rester insensibles durant les scènes dramatiques, des scènes sublimées qui pourront même vous arracher quelques frissons, voire deux ou trois larmes.
On parle beaucoup des graphismes de NieR comme d'une épouvantable déception, bien plus dignes d'une PS2 en fin de vie que d'une PS3 ou d'une 360 au mieux de sa forme. Les textures sont donc assez plates et la variété de couleurs n'est pas resplendissante et le chara design s'avère globalement assez "nomuresque". Un point qui rebutera certains joueurs, ceux qui cherchent le beau au-delà de tout.
Mais d'autres percevront sans doute le réalisme de l'univers, le charme des environnements, qu'il soit bucolique, métallique ou grandiose, et la synergie très particulière avec les musiques mémorables. Parcourir ces lieux est un véritable bonheur, et à dos de sanglier encore plus, tellement la sensation de vitesse est bien retranscrite.
La bande-son du jeu est l'un de ses plus gros atouts. Composée en majorité de titres chantés, l'OST de Keiichi Okabe (qui a officié sur Tekken 2, 3 et Tag Tournament) fait la part belle aux instruments nobles comme le piano, le violon et un peu la guitare. Certains lieux comme la montagne des robots rendent toutefois honneur à l'électronique, au métallique, mais à condition que ce soit justifié. Et si les pistes sont déjà très belles en elles-mêmes, c'est vraiment en situation qu'on peut en mesurer toute la puissance et toute la douce mélancolie.
Je vous laisse entendre à titre d'exemple Yonah - Piano Version, Karma ou encore Shadowlord. Si ces musiques ne vous laissent pas indifférent(e), il est probable que le jeu saura également vous toucher à l'âme...
On dit souvent que NieR relève davantage du beat'em all que de l'A-RPG, et à mon sens, c'est exagéré sans être totalement faux. Certes, le jeu est assez barbare dans son maniement et nous met fréquemment dans des situations où les ennemis arrivent en masse, mais il n'oublie pas pour autant d'être assez technique. Un jeu pas si facile pour un no-skill !
Seul le héros peut être contrôlé. Il manie au début du jeu une épée à une main, mais au milieu de l'histoire, on débloque les armes à deux mains et les armes d'hast (lances et éperons). Le bouton X ou Carré donne un coup et en martelant frénétiquement, on déclenche un combo. Il est aussi possible de se défendre, mais contrairement à Ezio Auditore ou Gabriel Belmont, on ne peut pas bloquer les attaques venant de derrière. Il vaut donc mieux s'en remettre à la roulade, plus utile.
Les sortilèges de Weiss occupent une place prépondérante dans les combats, en particulier les boss fights où le Javelot Noir se montre parfois indispensable, ne serait-ce que pour toucher les créatures. Les sorts consomment des PM récupérés lentement avec le temps, mais on peut aller plus vite en tuant des Ombres et en "buvant" leur sang ou en crevant les boules rouges envoyées par les mages dans un style "shoot'em up".
Le gameplay est donc très simple à comprendre, mais de par la marée de monstres qu'on affronte, les difficultés de caméra inhérentes aux jeux 3D et la vigilance constante qu'on doit porter à sa vie, on n'en triomphe pas en claquant des doigts, loin s'en faut ! Le jeu se montre souvent très exigeant, en particulier contre certaines Ombres ou animaux géants qui sont capables de vous tuer d'un seul coup. Vous avez alors le choix entre faire du levelling ou vous concentrer en permanence sur vos distances et vos assauts pour grignoter tout petit à tout petit leur capital de vie... Ce qui génèrera une ineffable satisfaction chez le joueur qui aura la patience d'y parvenir.
Mais là où un autre titre du genre se contenterait de multiplier les combats dantesques à en vomir, NieR n'oublie pas de se renouveler en osant même explorer des chemins obscurs qui redéfinissent jusqu'au concept de "jeu vidéo". Entre autres, il vous faudra plusieurs fois traverser des énigmes présentés sous forme de livre... Oui, bourriner ne suffira pas, il faut aussi savoir lire des mots, des phrases, de la prose, comme un véritable roman ! Et ces passages peuvent se montrer assez redoutables si on appartient à la catégorie "gros-bill".
Un autre aspect non négligeable du soft est le système de quête annexe. Le jeu comporte carrément bien plus d'à-côté que de scénario "brut", qui ne s'étire que sur quinze ou vingt heures. Durant vos pérégrinations, des villageois vous demanderont fréquemment de leur rendre un petit service comme leur ramener des objets ou livrer un paquet fragile (euphémisme quand tu nous tiens...). Il est aussi possible d'améliorer vos armes en échange de matériaux précis, assez durs à trouver.
Et ces missions bonus peuvent durer des heures, voire des jours entiers... Car elles reposent en majorité sur des quêtes de drops d'une probabilité inférieure à 10%, encore aggravée à mesure qu'on se rapproche du but. Par exemple, pour obtenir dix peaux de loup, il m'a fallu tuer pas moins de 95 bestioles, dont une trentaine rien que pour la dixième...
D'aucuns diront que ces passe-temps ne sont pas obligatoires (voire déconseillés durant une première partie) d'autres soutiendront qu'ils amènent de la variété et une certaine légitimité au levelling comme au farming. Chacun son point de vue.
Mais pourquoi déconseillerait-on de faire ces quêtes ? Parce que NieR dispose de quatre fins, et contrairement à un Silent Hill où ces fins sont "alternatives", les épilogues sont ici "complémentaires". Il vous faut finir le jeu plusieurs fois et parfois obéir à des règles strictes pour voir révélées diverses zones d'ombre du scénario, et à ce qu'il paraît, ça en vaut plus que largement la peine...
En définitive, NieR est un jeu comme il ne s'en fait plus. Au-delà de la technique brute et de la prise de contact un peu mollassonnes, il jouit d'un excellent gameplay et d'une OST inégalable, au service d'un scénario très mûr mettant en scène des personnages touchants de tristesse et de fragilité. Mettez donc au placard vos préjugés de vieil aigri comme quoi rien n'est à sauver sur cette gen et lancez-vous à corps perdu dans cette aventure inoubliable.
À condition que vous soyez doué d'assez de sensibilité pour éprouver toute la richesse de ce titre, il vous redonnera peut-être espoir en l'avenir, sinon de l'humanité, au moins du gaming et du J-RPG...
GKN:
/!\ ceci n'est qu'une première impression basée sur une session de trois heures de jeu /!\
Resident Evil Revelations est vraiment pas mal.
On voit bien l'orientation de Capcom qui consiste à vraiment réussir à mêler du stress, de l'angoisse et de l'action.
Ça a toujours été le cas, vous me direz à juste titre, mais le fait de pouvoir se déplacer en visant est un exemple de la volonté d'accentuer l'action.
Cependant, c'est bien un Resident Evil dans lequel on se dit qu'on ne doit pas trop se permettre de tirer dans les murs (même si honnêtement, je n'ai pas eu de problème de munitions, jouant en mode normal), dans lequel on va avoir un poil de sursaut devant un monstre qui arrive sans qu'on s'y attende (la sauce n'a pas pris avec moi mais avec les joueurs qui n'ont connus que RE 5...).
Jessica est plutôt sexy, Jill ressemble toujours à rien, son coéquipier c'est un gros donc il est cool, Chris est toujours aussi bodytruc et le bad guy de service à cheveux rouge est horriblement moche. Bon, après c'est une supposition, mais celui que je soupçonne d'être un traitre est correct, un costard cravate quoi... sobriété vaut mieux qu'extravagance dans RE... Le bestiaire est quant à lui vraiment moyen... on croirait des monstres ratés de Silent Hill...
Le scénario bon bah on s'accroche aux branches et c'est pas trop mal car on vit plusieurs moments mais en revanche un détail qui m'a fait énormément plaisir, c'est la décoration du paquebot et cela n'est pas anecdotique, Capcom le justifie d'une manière que je trouve intéressante
(Cliquez pour afficher/cacher)les travaux sur le bateau ont été inspiré de l'architecte George Trevor... l'architecte du Manoir Spencer de Resident Evil premier du nom :D
Pour un jeu portable, c'est assez ouf mais je crois qu'on est déjà à la limite de la 3DS car le jeu souffre de ralentissement parfois sévère ! Et c'est peut-être idiot mais j'ai l'impression qu'il a des temps de chargement caché comme à l'époque avec les portes...
Après au niveau du contenu, bon, je n'ai fait que 3 heures, mais vous pouvez jouer de plusieurs manières, vous avez plein de langues pour les perso (j'ai mis anglais direct), quand vous visez avec votre arme vous pouvez choisir que ce soit à la première personne ou à la RE 4/5 caméra à l'épaule (j'ai pris cette dernière), vous avez des options 3D (même si le jeu est clairement fait pour être jouer la 3D désactivé) etc...
Il est important de souligner que l'on peut aussi dans cet opus custom nos armes avec divers kit que l'on trouvera dans le jeu. C'est toujours sympathique.
Nous disposons aussi d'un "analyseur" qui est vraiment fun et utile pour le scoring qui est présent: le jeu se divisant en épisode, à chaque milieu et fin d'épisode on obtient un score et des points (je ne sais pas encore à quoi ceux-ci vont servir). En analysant des cadavres de monstre, on remplis donc une jauge ce qui nous donne un certains nombres de points. Au delà de ça, l'outil est très utile afin de détecter des objets cachés et donc de trouver dans une salle des munitions et des herbes, principalement.
Enfin, le gameplay du jeu est franchement bon, aussi bien avec le Circle pad que sans. Je joue avec ce dernier et même si j'ai dû configurer la visée sur "lente" parce que la caméra était trop sensible pour moi, le jeu se maîtrise en quelques minutes. Un truc vraiment cool, c'est que comme dans Resident Evil Nemesis, nous avons la possibilité d'esquiver une attaque en appuyant au dernier moment sur la touche B et en orientant le stick dans une direction.
Le jeu semble assez riche et niveau technique, ce qui est sûr c'est qu'il fait clairement parti du top 5 des jeux Nintendo 3DS.
ps: je garde cependant certaines réservent, en particulier sur le format épisode du jeu. J'ai peur qu'au final, cela ne fasse casser l'ambiance.
Rodrigo:
Chouette avis, ça me donne envie de prendre le jeu, mais 'faut pas que je craque,j'ai plus de thunes là. :niak:
Sinon j'suis tout à fait d'accord avec les tests de Tales of the Abyss et Nier. :<3:
Moon:
Je suis bien d'accord sur ton avis sur RE revelations, quasiment en tout point.
J'en suis à l'épisode 4 et globalement j'en suis très satisfait.
Les pour :
- Graphismes qui tuent, on l'a déjà assez dit mais encore plus que pour la démo, ça se vérifie vraiment par la suite que ce soit au niveau du grand hall du paquebot que les environnements en plein air ou pendant les cinématiques, on se croirait à une autre génération de console par rapport aux autres jeux 3DS.
- Pour le moment et même si j'ai la même réserve que GKN pour ce qui est du découpage en épisode, je dois avouer que pour le moment ça me va très bien, ça passe même mieux que dans RE5 puisqu'à l'inverse de celui ci et hormis les passages spéciaux où on ne peut évidement pas y revenir, on peut retourner dans l'ensemble des lieux du paquebot pour le visiter à sa guise.
Du coup, le découpage en épisode ne fait que dynamiser le scénario, et perso j'aime bien le "préviously on RERevelations"
- Le fait qu'on change souvent d'équipes nous permettant de voir l'histoire sous plusieurs angles est pour le moment très bien utilisé. J'attends encore plus de révélations grâce à ça.
- La bande son nous permet clairement de nous mettre encore plus dans l'ambiance et là dessus, Revelations dépasse pour moi de loin RE5 et je retrouve l'ambiance plus proche des premiers.
Les voix sont très bien retranscrites également et la possibilité d'avoir plusieurs langages est un réel plus.
Je sais qu'on va me traiter de noob ou autre mais moi je joue en français, je trouve que je suis bien mieux dans l'ambiance (sinon je fais toujours un effort pour lire les sous titres ou traduire dans ma tête l'anglais et rien que ça m'oblige à avoir plus de distance).
- Je retourne à l'ambiance mais vraiment quoi, retrouver des lieux sombres, étroits qui te mettent un coup de stress est un pur bonheur.
Bon évidemment, je vais pas parler de peur vu qu'on est sur portable, qu'on entend les ennemis arriver à 10000 lieux à la ronde du coup pas de surprise (du moins pour le moment) mais le stress est là surtout quand tu vois tes balles fondre comme neige au soleil (même si je n'ai jamais été à cours de balle sauf à un moment obligé dans le jeu).
- Le scénar a l'air sympa pour le moment (même si ça reste un scénar de RE entendons nous bien ..), je viens de voir le nouveau virus et ses effets et je trouve ça intéressant.
- Le gameplay est globalement au point et j'aime bien certaines fonctionnalités (perso je tire avec le gyroscope et je trouve ça très pratique).
- Le scanner est sympas, ça donne un effet Metroid pas dégueu, j'aimerais que par la suite il soit encore mieux utilisé car pour le coup je stresserais plus à tomber sur un ennemis alors que je scann ...
Les contres :
- Purée à des moments qu'est ce que ça rame !! Surtout les gros passages de transitions (là où les portes ressemblent à des gouvernails)
- Dieu que le bestiaire est laid pour le moment, à part le boss que je viens d'affronter à la fin du niveau 3, on peut pas dire que les ennemis aient de la gueule.
- Pareil pour certains protagonistes, surtout le rouquin et le gros de service ... En gros c'est marqué sur leurs front entre ennemis/traitre de service ou bouffon/chair à zombie , bon je peux toujours me tromper mais là ça me parait vite stéréotypé.
- Plus quelques réserves de ci de là (le découpage en épisode à double tranchant, le coéquipier qui ne sert pas à grand chose mais qui au moins à l'avantage de pas mourir et de pas être un boulet comme dans RE5, le scénar convenu,..)
Mais globalement, j'ai un très bon ressenti et j'ai hâte de voir la suite.
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