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Errements Poétiques - [ Poème : Autre-Vert ]
Synopz:
Le tabac
Le tabac
C'est drôle il vous monte aux lèvres
Les villes dehors
La pluie le son du béton
L'alcool qui chauffe
Et vous laisse pourtant froid
Ah mon amour tiens-moi
Allez tiens-moi
Les fils d'humain
Où regardent-ils ?
Dans toutes les directions
Ils essaient d'être bons
Et moi j'ai tenu tant de filles
Je ne sais où tend la vie
Âcre fumée
Je ne sais où va l’été
Dans Novembre
Il semble toujours qu'il va passer
Drôles de jours
Où l'on brouille fille et garçon
Peut-être même à raison !
Mais qu'est-ce donc
Qui nous fait être libre
De cette sève ivre
Dont on ne doute pas
Ou bien dont on ne cesse pas
De revenir de dire
Que la vie est ivre
Le tabac
C'est drôle il vous monte aux lèvres
De ces lèvres d'où on pense
Toutes les montagnes tous les rêves
Où cette vie se consume
Qui passe de mes dents à ma plume
C'est toujours le tabac
Et la fumée qui s'en va
Synopz:
Les Écueils du temps
Tous les écueils du temps
les livres qu'on ne lit pas
les nuits pleines
les chaleurs
La pensée heurte tous les coins
et l'on se sent ici
dépossédé de la vie
prêt pour une autre
Les cœurs ambitieux la jeunesse
bref l'éthanol les caresses
la pensée le génie le sexe
Ce n'est pas qu'on y renonce non !
Mais on a vu que le temps ne cesse
de prendre le souffle
les naïvetés les bassesses
et il faut vivre...
On secoue l'enfance
toutes les poussières et l'hier
et l'on se dit qu'on y pense
mais que dehors le réel s'avance
Bref bref les écueils du temps
ouvrent aux adolescentes rivières
des fleuves plus brillants
Ce n'est pas qu'on y renonce c'est que s'élargit le champ !
Synopz:
Tout à bas
Nous mettrons tout à bas
Car nous la connaissons
la vie
Ah oui brûlante !
De cet élan
Asséchante
Comme tous les baisers
de la vie
Bien sûr qu'ils n'en savent rien
de ces aubes et des monts
des corps qui se tendent
se tendent
rêvant d'un toujours !
Toujours... !
Les faux-plats
la distance les remous
tous tous
Oui tu me parles je dis
ILS NE SAVENT RIEN
De ce souffle qu'on étreint
à savoir ce qui est sien
la sueur des autres
et leur effort tendu
vers cet autre toujours
toujours
Que leur dirons-nous
eux qui jamais ne parlent
Là ce qui vit
Et crie et crie et crie !
tout ce qui vit
oui
Ah les songes seront sales
pour eux
plein de ces entrailles
qu'ils font couler
par tous les creux
Tout à bas
eux leurs lois
tout à bas
allez allons
là
Synopz:
Essai sans forme
Je me souviens encore
De la langueur qui me montait dans l’âme
Pourquoi crois-je avoir tout perdu ?
Quels sont les tours de l’âme qui font qu’on se pense déjà échoué au cœur de la jeunesse ?
Paix ! Paix !
Ou bien intense combat
Est-ce le monde qu’il faut embrasser ? L’amour qu’il faut dépasser ? Paix !
De mes tréfonds sonne l’alarme
Que je n’écoute plus
Elle bat piteuse ici depuis trop de temps
Fausse alerte ? Rangez les baïonnettes ?
Que dire ?
Je ne sais plus si j’aime qui j’aime si j’aime ce que j’aime si j’aime ce qui est à aimer
Comment secouer le tout ?
Relève la terre toi qui es sombre
Relève la terre
Quand viendra la révolte ?
Je me souviens encore
De cette langueur qui me montait dans l’âme
Les années et l’horizon
Je me souviens encore
Qu’est-ce qui est passé ?
De cette langueur…
Novembre 2020
--- Citer ---Attention, il n'y a pas eu de réponse à ce sujet depuis au moins 120 jours.
À moins que vous ne soyez sûr de vouloir répondre, pensez éventuellement à créer un nouveau sujet.
--- Fin de citation ---
Le temps passe de plus en plus vite ma foi v.v Voici, histoire de ne pas laisser les lieux à l'abandon complet, un petit poème qui date d'il y a un peu moins de deux ans, sur lequel je viens de retomber et que j'avais complètement oublié. En ces temps de discussion sur l'avenir du forum que j'ai vu passée, un petit quelque chose pour témoigner mon attachement à ce vieux coin littéraire et à cette galerie encore debout !
Synopz:
Ce qu'on laisse de soi
Dans les murs et dans les draps
qui ne sécheront plus là
dans le pli des murs
les recoins sûrs
dans les secrets que gardera la peinture
Avec toutes les années
qui ici rebondirent
prises dans le tumulte
de l'amour de la peine
de l'alcool doux des matinées vaines
Tout ce qui se tient
dans les rainures et la toiture
au dur des choses
dans les portes closes
tout ce qu'on laisse de soi
tous les lieux de nos traversées
livres compulsés bric-à-brac entassé
et le souvenir du soleil !
partout à pleines enjambées
tout le soleil gris de Paris
au printemps parfois même doré !
qui débordait des fenêtres
sur le parquet usé et défoncé
au pied des murs cassés
où nous apprîmes à nous aimer
le béton lointain des tours crasses
la rumeur des rues vastes
dans ce repaire perché
où se tenaient les jours
les pleurs les étreintes et les retours
Cette substance souple de soi
qui coule ici-bas
dans le flot des plafonds las
dans les murs de cet endroit
nous l'avons offerte
Divine ironie vlan si simple !
au jour du départ
que restent accrochés aux plinthes
Tant de bouts et de voix bref
Ce qu'on laisse de soi
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