Je viens raconter ma vie, histoire d'aérer après cette blague de superbe goût
(D'ailleurs ça fait un moment que je ne poste plus trop, il faut dire que les topics où j'étais le plus actifs sont un peu morts en ce moment. J'essaierai peut-être de dire coucou sur certains d'entre eux d'ici quelque temps, là je procrastine juste sur un devoir d'encrage...)
Les habitués de Pézède savent sans doute tous déjà que je suis gracié d'un voisin du dessous particulièrement agréable, qui met ses grosses basses à fond un peu quand ça lui chante (ça peut être en matinée comme en fin de soirée, c'est vraiment très versatile au niveau des horaires). Après avoir eu de nombreux échanges très... enrichissants avec ce personnage (et son pote/coloc, enfin on sait pas, c'est vraiment un mystère aussi mythique que le Loch-Ness pour le coup), que ce soit en descendant toquer chez lui, en donnant un coup sur le sol avec une chaise, ou en laissant une lettre sur sa porte, il a fini par devenir carrément désagréable.
Pour la postérité, voici quelques extraits de ces grandes discussions qui n'ont rien à envier aux débats de Socrate face aux sophistes :
- Après qu'il ait organisé une fête absolument insupportable (ayant durée toute la nuit) l'année dernière, je lui avais laissé un mot sur sa porte, très courtois, lui signalant que prévenir à l'avance qu'il allait faire du bruit ne l'autorisait pas à faire durer ça plus de 8 heures, et que la prochaine fois on contacterait la police ou les propriétaires. Il m'a redéposé le mot sur mon paillasson en y écrivant au stabylo "#JeSuisCharlie" (c'était quelques jours après les attentats de janvier). J'avoue c'était trop d33p pour moi, à ce jour j'ai pas pigé.
- Pendant une autre de ses grandes fêtes/orgies (vu le nombre de personne et les hurlements incessants qu'ils poussent derrière la musique, on se pose la question, franchement), j'avais tapé sur le plancher. Il est venu toquer chez moi, en tentant d'être diplomate, pour m'expliquer qu'il préférait que je descende lui dire de baisser le son et pas que je tape "comme un sauvage", que là y'avait 30 personnes chez lui et qu'il pouvait pas leur dire de partir comme ça, qu'il était jeune et qu'il aimait bien faire la fête (j'avoue qu'à cette explication j'ai un peu pincé la lèvre, je dois avoir au moins 5 ans de moins que lui), que le son était même pas à fond parce que s'il le mettait vraiment à fond il allait dégommer l'immeuble. Okay, pourquoi pas. Sauf qu'il était 2h du mat'. Pas vraiment l'heure où tu toques chez quelqu'un qui a ses basses à fond et la blinde d'invités pour être courtois et gentiment discuter du volume sonore produit.
- Une autre fois où j'ai tapé sur le sol alors qu'il avait monté le son à balles en pleine journée, il est venu toquer chez moi EXTRÊMEMENT ÉNERVÉ (il tremblait et bafouillait de colère, no joke), pour me dire "on est pas des animaux, vous allez casser mon plafond en tapant comme ça hein !". Ah oui oui. (Je précise quand même que je suis descendu à de multiples reprises toquer et lui demander de baisser ses basses au fil des années, mais qu'à part peut-être une ou deux exceptions, le son n'a jamais été baissé après ça...)
- Et enfin, la dernière fois que je suis descendu lui demander gentiment de baisser le son en expliquant que j'arrivais pas à dormir (il était 22h passé), il m'a répondu "non mais c'est pas fort là, et pis vous quand vous bougez des meubles à 2h du mat' je viens pas vous emmerder". Bouger un meuble. Ça m'est arrivé grand max (allez) CINQ FOIS en presque 4 ans, et jamais à 2h du mat'. Donc les hallucinations auditives merci. Évidemment, je n'ai pas pu le lui faire remarquer, parce que le temps de froncer les sourcils et de prendre un air dubitatif, il m'avait déjà claqué la porte au nez.
Pis bon hein, je précise que depuis que j'ai emménagé et que je souffre de ces conneries, j'appelle les flics à chaque fois que ça dure trop longtemps et que c'est trop violent, et qu'en toutes ces années,
jamais ils n'ont bougé leur cul. J'aurais beau appeler plusieurs fois par soirée, leur faire entendre le boucan au téléphone, leur dire que c'est régulier : rien à faire. La réponse est toujours la même : « c'est noté, dès qu'on a un véhicule de disponible ou vient ». En plus de 3 ans ils n'ont jamais eu un véhicule disponible. D'autant plus que le commissariat de ma ville est sur la rue où j'habite. Je trouve ça fascinant.
Bref. Le week-end dernier, ce charmant personnage a organisé une teuf. Sans prévenir au préalable (ce qu'il avait eu la
« courtoisie » de faire à une ou deux reprises par le passé). Il devait y avoir un peu plus d'une dizaine de personnes vu le bruit, des basses insupportables (qui font vibrer le sol et les meubles, ambiance salle de concert quoi), des gens qui hurlaient en boucle, parfois dans le putain de couloir de la putain de résidence qui est entièrement
en putain de carrelage (je ne peux pas exprimer autrement le boucan pas possible que ça fait)... de 21h jusqu'à 6h du matin le lendemain. Autant dire que c'était agréable, surtout quand on essaye désespérément de bosser sur un storyboard et une reproduction de paysage. Je vous avoue que ça fait plaisir.
Histoire de couronner le portrait de l'individu, au moment de me coucher à 6h du mat', je fais un tour dans ma salle de bain, le lieu de mon appart où on entend le plus ce qui se passe dans le couloir. Et j'entends cet espèce de porc, entre 2 hurlements avec ses invités, roter dans le couloir et rigoler (toujours au volume maximal) parce que ça résonne. Sérieusement. La dignité de l'humanité est morte avec ce son.
Du coup, là c'était marre, la goutte d'eau qui fait déborder l'océan de ma patience et les mers de ma politesse. J'ai préparé une lettre à envoyer au propriétaire de mon appartement, j'ai contacté une des voisines du rez-de-chaussée dont j'avais le numéro et elle est favorable à ma plainte, j'envisage aussi de déposer une petit courrier dans les boites aux lettres de tous les autres voisins pour les prévenir/leur demander leur avis ou un éventuel témoignage histoire de donner du poids à tout ça. Je vais enfoncer cet infâme coprolithe dans un cercle des enfers où même la miséricorde de tous les anges du paradis ne pourra jamais l'en sortir.
En espérant au passage qu'il soit le prochain à mourir d'un cancer en 2016.
Voilà.
