Bah rien que pour ça, ça me semble important. Le FN avait gagné les élections européennes, et ça en avait abasourdi pas mal, ces élections étaient l'occasion de montrer que non, le FN n'est pas le premier parti de France. C'est un symbole fort, qui va partiellement délégitimer son discours.
@ DY : J'aime bien ton petit discours, mais je le trouve assez réac' au fond, évoquer la civilisation déclinante et les politiciens qui sont tous les mêmes, ça a des accents de Zemmour, et ça fait justement lieu commun de ces gens peu politisés que tu décris. Tu trouves vraiment que la politique française, que le gouvernement français agit de la même manière sous Hollande et Sarko ? Rien qu'au niveau de la politique étrangère (celle qui m'intéresse le plus dans le cas de la France), les différences sont notoires, entre les bourdes des ministres sarkoziens vis-à-vis de l'Afrique, la politique plus atlantiste de Sarko ainsi que son investissement majeur dans l'UE (il a pris des initiatives fortes vis-à-vis de la Méditerranée, s'est érigé comme un leader de l'Europe avec Merkel, défiant la logique institutionnelle, ce sont des choix forts), on voit clairement la différence avec Hollande (en bien comme en mal).
Et voter aux départementales, européennes ou quelques autres élections, ça permet aussi de ré-afficher ou non son soutien au gouvernement en place, ce qui est aussi un geste citoyen fort. Idéalement, il faudrait que les élections de l'Assemblée se fassent à mi-mandat (un peu comme aux États-Unis, même si c'est plus compliqué que ça), pour donner un réellement un pouvoir de contre-balancier aux citoyens s'ils s'opposent au gouvernement, mais bon si je ne m'abuse, les Présidents français ont tendance à remanier (plus ou moins) leurs gouvernements en fonction des élections, ils en tiennent compte. (du moins c'est ce qui s'était passé lors des dernières je pense)
Ah, et l'amalgame fasciste avec le FN, disons qu'il ne sort pas de nulle part, on récolte ce que l'on sème. Et heureusement qu'on enseigne encore l'Histoire à l'école, et que certains aient la présence d'esprit d'utiliser ce qu'ils ont appris pour comparer avec la situation actuelle et se rendre compte que certains choix électoraux, en temps de crise, quand le pays est vu comme déclinant, ne sont pas forcément les meilleurs.