Mille ans plus tard, Furiouze se rendit compte que ce topic prenait la poussière et n'était absolument pas à jour.
Merci Gédého et Mikaua, pour avoir tenté de l'entretenir un peu. ♥
J'vais essayer de remettre la liste à jour d'ici quelques jours.
En attendant, attention, deux post en un. ^^
Doit-on décrire physiquement un personnage ? Oui, oui, mille fois oui, sauf cas extrêmes et démarche personnelle de l'auteur. Par exemple, je pense que pour un texte à la première personne, étant donné qu'on voit par les yeux du narrateur, sa description n'est pas vraiment obligatoire -à moins qu'il se regarde à un moment donné dans un miroir où qu’il ait un physique particulièrement remarquable.
Mais pour le reste, comme disait Paul Valéry, "ce qu'il y a de plus profond chez l'homme, c'est la peau".
Merci à ma prof de littérature pour m'avoir rabâché la citation pendant trois ans /o/. Et si on y réfléchit un peu, le rapport au monde d'un personnage passe par son corps, sa confrontation avec les autres personnages, par son visage, son apparence. Un personnage petit et laid n'aura pas la même façon d'évoluer dans son environnement, ni la même facilité de contact avec les gens qu'un homme grand et beau.
C'est donc important de décrire ce genre de chose, même si ce n'est que succinctement.
De même, comme le disait Mikaua, il faut penser au lecteur qui lui, sera en train d'essayer de visualiser la scène. S'il n'a pas d'informations sur la couleur de cheveux d'un personnage, sa morphologie, ce genre de chose, ça corsera pour lui la mémorisation du personnage, le frustrera et l'empêchera de s'identifier à lui. Personnellement, je crois qu'un personnage sans description, c'est un peu un personnage transparent. Même s'il n'est fait que de papier, ne pas savoir à quoi il ressemble nous empêche de nous confronter à lui, comme on pourrait le faire pour une véritable personne.
Et puis, par la description physique, on peut aussi décrire le caractère, ou du moins l'aborder. Sans parler qu'un signe distinctif particulier peut toujours servir, en aidant le lecteur à bien mémoriser de qui il s'agit (un personnage borgne, par exemple, rentrera plus dans la tête qu'une fille brune). Et quand on mémorise bien les personnages, il y a moins de chance qu'on se perde dans les noms et dans l'histoire. ^^
Après, comme on l'a abordé il y a quelque mois, il faut aussi savoir comment faire des descriptions. :3
Comment aimer ce que l'on écrit ? Je crois qu'il faudrait plutôt se poser la question "Doit-on aimer ce que l'on écrit ?", pour être plus juste.
Mon avis rejoint beaucoup celui de Mikaua, en fait. Le perfectionnisme nous fait toujours douter, effacer, recommencer, remettre de nouveau en question... Beaucoup d'écrivains avouent que si on les laissait retoucher à leurs manuscrits quelques temps après la publication, beaucoup de choses changeraient (c'est p'tèt pour ça que je publierai jamais ailleurs que sur le net X3).
Et finalement, c'est pas plus mal de douter, parce que ça permet une constante amélioration, nous fait corriger des choses qui, sans un peu de recul, nous seraient passées à des kilomètres au dessus de la tête.
Je dirais même que l'autosatisfaction est le pire ennemi d'un auteur, parce qu'en étant content de soi, c'est comme si on était aveugle, tellement fier qu'on est incapable de voir les gros défauts, un peu comme des parents avec leurs enfants.
M'enfin, comme pour beaucoup de chose, il faut quand même trouver un juste milieu. Si on n’était pas un peu content de ce qu'on écrivait, on ne mettrait pas de textes en ligne, exposés aux regards des autres. C'est d'ailleurs là que se trouve le risque du doute perpétuel ; à force de n'être jamais content, on finit par ne plus oser poster.
Je pense donc que le meilleur moyen d'aimer un peu ce que l'on écrit, et par la même de prendre confiance en soi, c'est de partir à l'aventure et d'oser faire lire nos textes.
Ce sont les commentaires qui nous permettent d'apprendre à aimer ce que l'on fait, tout en nous faisant conserver une trace de doute, en pointant du doigt ce qui ne va pas.
Plus encore, je crois que c'est important d'avoir une personne plus ou moins proche de soi, avec qui on peut partager nos écrits avant de les mettre en ligne. D'où le rôle des bêtas-lecteurs ou des amis de plume. Ca nous permet de faire lire à quelqu'un, d'avoir un avis qui nous permet de rectifier les erreurs avant de poster la version "définitive", et donc d'avoir plus confiance en cette dernière.
Personnellement, je fonctionne un peu comme ça avec ma meilleure amie ; c'est la première personne à lire mes textes, et j’attends toujours d'avoir eu son avis pour publier quoi que ce soit (et je pense que la réciproque est vraie).
Si elle n'avait pas été là pour me donner des conseils avisés et me botter les fesses, il y a beaucoup de choses qui n'auraient jamais quitté le disque dur de mon ordinateur. <_<
Donc, pour conclure, je dirais que pour aimer ce que l'on écrit, il faut passer par le regard des lecteurs qui nous diront ce qu'il y a à aimer, et pourquoi.