Communauté > Littérature, Fictions

Fable et jeu de l'Oie

<< < (6/11) > >>

Yorick26:
Raphyquatorze ~ Merci encore une fois pour ton assiduité !! Cela fait vraiment plaisir. Je suis aussi très content que mon orthographe ce soit amélioré. Je ne sais plus si je me suis relu. Peut-être que pendant l'écriture j'ai été plus soucieux de l'orthographe, plus concentré et ainsi plus efficace. Je ne sais pas. En tout cas, là je ne me suis pas relu. Quand j'ai écrit, j'ai fait de nombreuses fautes. Par conséquent, le chapitre doit régresser sur le niveau grammaire. J'en suis désolé. Je me relirai quand j'aurai le temps ^^ !

Prince du Crépuscule ~ Merci. J'ai eu beau relire ton commentaire pour trouver plein de belles choses à te dire, mais je ne vois pas d'autre chose à te dire à part "Merci". Je pourrais très bien te dire que je vais m'améliorer, je te le promets, que je ferais tout mon possible pour que ce que tu me reproches soit évité, mais il y a des choses que je vais avoir du mal à réaliser. Le scientificisme que est trop récurant, même moi je le vois, je vais tâcher de ne plus trop en mettre, mais il est dans ma nature de chercher les causes, de travailler les conséquences. Je ne suis pas littéraire, j'aime le monde de l'imagination voilou ! Pour ce qui est des musiques, tu sais à quel point je les aime. Tout ce que je peux t'offrir en échange, ce sont des fleurs. Je ne sais pas si j'ai eu l'occasion de tes les offrir (non je ne suis pas un inconnu ... quoique), mais je t'offre la fleur que j'ai trouvé récemment lors de ma cueuillette pour mon herbier : La linaire Cymbalaire, ou Ruines-de-Rome, ou Cymbalaire des murs

LES FLAMMES BLEUES
Chapitre VIII : La femme de Trabeca
      « Écoute-moi bien Frederik. Ce que je vais te raconter n’est connu que par quelques érudits. J’en fais parti. Je ne le dis pas avec prétention. Il se trouve que nous formons une sorte de réseau. Par plusieurs fois nous avons dû nous rassembler afin de régler de grande importance. L’épidémie qui ravage Iolys fut la dernière raison d’une telle réunion. Chacun des participants possèdent des fonctions assez importante pour pouvoir influer le cours de la vie des habitants. Cette fois là, ce fut Lord Rielaz qui joua la plus grande importance. C’est le directeur d’école de médecine de Parmis. Un grand savant et mon ami. Il a su se servir de son entreprise pour freiner le mal qui ronge le pays. Nous ne sommes pas aussi nombreux que nous l’espérions. Nous restons aussi cachés. En révélant aux yeux de tous cette organisation, elle serait la cible de complot. Peu importe que le mobile soit l’envie, la jalousie, la vengeance ou la folie. Ce rassemblement est l’un des plus puissants qui soit. Peut-être même le second après le Parlement de Iolys. Il reste néanmoins une union trop fragile pour l’exposée à des risques inutiles. Ceci n’est qu’une présentation. Ce n’est pas vraiment là que je voulais en venir.
      Au cours des années, l’Organisation a accumulée de nombreuses informations sur le pays. Des renseignements qui ont été perdus et que nous avons retrouvés. Beaucoup d’entre elles sont mystérieuses. D’autres sont des secrets que je ne peux te révéler. C’est pourquoi je t’en dirais le minimum. En savoir trop ne pourrait que te nuire. Alors écoute bien. Ce que je vais t’expliquer est très important. Le passé d’Iolys a été oublié. Peu s’en soucient et pensent plus à leurs avenirs. Dans un sens ils n’ont pas tort, pourtant le passé est d’un immense intérêt. Entre autre, il m’a permis de connaître l’existence d’anciens lieux autrefois sacrés. Nul doute qu’ils renferment quelques grandes richesses. Nous en avons déjà visité quelques uns, mais à chaque fois cela se révéla être un échec. Nous n’avons rien trouvé. Il se peut que ces anciens temples aient été pillés. Cela est même fort probable. Néanmoins, les textes y faisant référence mentionnent des choses bien mystérieuses. Je pensais que ce n’était que des légendes. Des mythes à peine crédibles. Pourtant lorsque j’ai vu cette nuit les flammes bleues jaillissant de tes mains… et n’essaient pas de mentir. Le chandelier qui brûle devant moi en est la preuve. Lorsque j’ai vu ce feu, cela m’a tout de suite rappelé un vieux texte. Je l’ai apporté avec moi. Je ne peux pas me permettre de le laisser à l’accès de n’importe qui. »
      D’un seul geste, il sortit un petit carnet. Il avait l’air effectivement très vieux. Sa couverture de cuir s’effritait et les pages de l’ouvrage étaient très abimées. Son oncle feuilleta quelques pages. Il en sautait des dizaines puis revenait en arrière. Alors qu’il allait encore en changé, il s’exclama :
« Voilà le passage. Je vais te le traduire. Même si la langue est parfois similaire, il y a de nombreux points de grammaires qui ont été modifiés aux cours des décennies.
      Nous sommes à la rencontre des pétales et au centre de son eau. Nous vouons un culte à Trabeca, déesse dont le temple est le berceau. Jamais encore elle nous avait imposé une telle tâche : un envoyé de la providence. Une femme dont les yeux sont aussi bleus que les flammes qui s’échappent de ses mains. Elle nous a réclamé hospitalité. Nous lui avons offerte. Cette femme est étrange. Elle ne s’est pas présentée comme un messager de la déesse habile, mais elle n’a pas démenti lorsque nous lui avons soumis cette hypothèse. Tout porte à croire qu’elle en est. Tout du moins c’est l’avis des templiers supérieurs. Néanmoins je me méfie. J’aurais tort de me méfier. La suspicion m’a toujours rendu service. La voir fouiner dans le temple, poser des questions sur l’histoire de ce bâtiment ne fait que me remplir de doutes et d’incertitudes sur sa véritable identité. J’en viendrais même à me demander si elle ne serait pas un serviteur du dieu maléfique.
      Ce texte montre qu’il existe un être te ressemblant. Tout du moins par son caractère magique. Nous ne savons pas grand-chose de ce temple. Encore moins de cette femme. Dans la suite du texte, elle se fait plus discrète et semble disparaître du temple. Le journal n’y fait plus référence. Et c’est le seul passage qui parle de flammes bleues. C’est pourquoi, pour en savoir d’avantage, je vais organiser un petit voyage vers ce temple. Gregory, ici présent, sera notre compagnon de route. Il est avant tout là pour nous protéger. Tu devrais en profiter pour apprendre à te battre. Malgré la surprise de l’attaque, j’ai pu voir que tu t’y prenais comme un manche à balais. Notre acolyte te donnera des cours volontiers. Nous partirons demain, maintenant va dormir ; tu en as bien besoin. »[/list]
      Frederik regarda attentivement son oncle. Quelle était cette folie qu’il venait de lui réciter ? Son regard lui renvoyait tout le sérieux du monde. Aucun doute, il croyait dur comme fer à ce tissu de légende. A voir son expression sévère, l’ordre était sans appel. Le jeune homme lâcha un rapide bonsoir et sortit de la bibliothèque. Le long du chemin le conduisant à sa chambre, il tenta de digérer tout ce tas  d’informations. En existait-il d’autres comme lui ? Tout du moins, son oncle en avait la preuve dans le passé. Pour ce qui était du présent, rien n’était sûr. Pourtant, il espérait que ce soit le cas. Savoir qu’il n’était pas le seul à être dans cette galère infâme le soulagerait.

      Le lendemain matin fut difficile. Les événements de la nuit dernière l’avaient forcé à se coucher tard et le réveil avait été bien trop au goût de Frederik. A moitié endormi il monta dans une calèche. D’extérieur elle était d’un neutre affligeant, ce qui contrastait fortement avec un intérieur luxueux. De toute évidence, Gabriel cherchait à sortir de la ville discrètement. Dans la capitale, tout comme dans un village tel Darter, les curieux étaient particulièrement friands de ce genre de rumeurs. Un riche s’éclipsait tôt le matin, les murmures d’un coup d’état, d’une romance et d’une fuite de la justice se répandaient sur la ville comme la brume pouvait s’étalait le long d’un paysage. Même si comme pour le brouillard, on ne pouvait pas voir la vérité à travers ce réseau de fictions, cela attirait l’attention et l’oncle de Frederik souhaitait l’éviter. Ce qu’ils allaient découvrir ne devait en aucun cas attirer les curieux. Personne ne pouvait savoir comment ils allaient réagir.
      Frederik s’étira dans la calèche. Ses muscles étaient courbaturés : le peu d’efforts physiques combiné avec l’intensité de l’action d’hier soir avait fait effet pendant la nuit. Son corps criait à la traîtrise et le jeune homme aurait bien aimé qu’il se taise pendant quelques minutes. En face de lui, Lord Gabriel était, lui, parfaitement silencieux. Le nez dans un livre, il ne daignait pas relever la tête pour saluer son neveu qui venait d’arriver. Le trajet vers une direction inconnue allait être long. Si son oncle ne se décidait pas à entamer la discussion, Frederik allait mourir d’ennuie.
      Finalement au bout d’une heure, Gabriel posa son livre ouvert sur ses genoux. Apparemment lui aussi se languissait de sa lecture.  Il regarda le paysage passait devant lui. Ses yeux se reflétaient sur la vitre. Après quelques minutes il reprit son livre. Le jeune homme crut tous ses espoirs d’une occupation permettant de faire passer le temps vains, mais son interlocuteur peu loquace précédemment sembla retrouver l’usage de la parole :
« Nous allons faire un arrêt à Estold. C’est une ville portuaire. Nous n’y resterons pas longtemps. Notre objectif se trouve un peu plus loin. Une île peu fréquentée qu’on atteindra par un bateau loué. Je pense que c’est là que se trouve le temple dont je t’ai parlé hier. Tu te souviens peut-être … non, tu ne te souviens sûrement pas… Tu as parfois l’air aussi insouciant que ton père quand il était jeune. Le temple se trouve au centre des pétales. Regarde cette carte »
     
Gabriel lui retourna le livre qu’il lisait quelques temps plus tôt. Sur celui-ci, deux cartes étaient dessinées avec attention sur chacune des pages. A gauche, on pouvait voir une représentation complète d’Iolys. A droite, il semblait être dessiné un agrandissement d’une partie de la carte. Son oncle pointa du doigt un point à côté du quel était écrit un mot que Frederik ne parvint pas à lire.
« Voilà Estold, en face voici l’île où nous allons. Officiellement, elle s’appelle le milieu, mais dans le voisinage, les habitants l’appelleront plus souvent le Paradis des Naufragés. Ne te fie pas à ce nom qui semble heureux. C’est seulement que les gens sont optimistes dans cette région, ils espèrent naïvement que la grâce sera accordée aux pécheurs un peu trop téméraires qui ont tentés de rejoindre leur foyer alors que la tempête les frappait. Ils se sont écrasés sur les récifs comme de la marchandise.
      Si tu regardes la forme générale de l’île tu pourras voir qu’elle ressemble à un Lys d’où le nom Iolys provenant d’une langue ancienne et morte : Isola Lys. Ce qu’on appelle la première, la seconde, la troisième et la quatrième représentent un pétale chacun. La deuxième partie de la phrase affirmait que le temple était entouré d’eau. Voilà pourquoi nous allons sur cette île. Alors à partir de maintenant, cesse un peu de t’agiter et par pitié, lorsque nous serons arrivés à Estold, ne dis pas un mot et laisse moi faire. Tu seras sage… »

raphael14:
Je vais finir par me répeter, mais j'adore ta fiction.
Ton style simple et sobre est très facile à lire ce qui lui donne un côté rafraichissant très agréable.
Toujours pas de faute détectée, tu peux être fier (mais comme je suis un bien piètre relecteur, tu peux être sûr que je suis passé à côté de fautes).
En tout cas soulagement immense, Frederik n'as pas de problème. Cependant il est entraîné presque de force dans une aventure pas forcément des plus nettes ; ça sent le coup fourré.
Autre élément notable dans ce chapitre : cette mystérieuse femme qui aurait eu le même pouvoir que Fred'...Je me demande ce que ça cache, ses intentions n'étaient peut-être pas si honnêtes que ça d'après le carnet.
Tu nous obscurcit toujours de plus en plus la vision. Petit à petit la trame apparaît.
En résumé une nette amélioration et de bonnes surprises en perspective.

Prince du Crépuscule:
Mon cher mage complice, je reviens de Vienne et que vois-je? Un petit cadeau! j'ai bien fait de revenir héhé... xD ça me fait très plaisir, merci beaucoup pour les fleurs, elles sont très jolies! Une réelle tradition se serait-elle instaurée entre nous? Je te joue une aubade et tu m'offres des fleurs en retour? Comme c'est touchant. :)

Non, sans rire, je suis ravi que ma musique t'ait plu. Et pour répondre à ce que tu m'as dit en en-tête, oui pour moi le "scientifisme", comme tu l'appelles, est vraiment à atténuer. Il constraste trop avec ton style je trouve. Et puis la grande différence entre les arts et les sciences vois-tu, c'est qu'en art on montre mais on ne démontre pas! C'est un principe fondamental. ^^ (désolé de refaire les cours de philo X'3)

Bon pour ce chapitre je n'ai pas grand-chose à dire en fait, à part que c'est toujours aussi bien agencé. Non pas que je l'apprécie moins, mais il est relativement court et maigre en action (ce qui n'est pas un défaut, je précise ^^). Comme le dit si justement Raph', ta fiction est très rafraîchissante, et c'est toujours un plaisir que de te lire. Après, contrairement à lui j'ai pu repérer quelques fautes, mais elles sont assez mineures. De l'imparfait à la place d'un infinitif et vice-versa, tu connais la chanson je crois. ^^ De plus comme tu ne t'es pas vraiment relu, il est normal que des fautes subsistent.
D'ailleurs, j'ai remarqué quelque chose d'assez drôle. J'ai noté au fil de ma lecture que tu utilisais assez étrangement certaines expressions comme "un tissu de légendes" ou "un réseau de fictions". Ce qui est drôle c'est que quelqu'un de très carré, d'académique, mettrait cela sur le compte d'une maladresse pure et simple. Personnellement, ces petites maladresses me font sourire, à vrai dire je les trouve tout à fait charmantes. En fait j'ai envie de dire que ce sont ces tournures un peu biaisées qui font en partie le charme de ton style et de sa naïveté caractéristique dont je t'ai déjà parlé. Bref, tout ça pour dire que moi elles ne me gênent plus, et même qu'elles sont très mignonnes à l'image des fleurs que tu m'as offertes. A condition de ne pas trop en mettre, je crois que tu peux en user sans remord! (si tu doutes, non je ne me moque pas le moins du monde, c'est sincère) :)

Dans tous les cas, niveau histoire on a peu avancé mine de rien, même si les précédents chapitres nous faisaient attendre des événements plus rocambolesques! Une bonne surprise pour ma part, j'ai bien aimé ce chapitre assez posé et mystérieux. Il permet à Frédérik de se poser (encore) des questions et de douter de plus en plus de son entourage, ce qu'une suite brutale aurait instauré de manière beaucoup moins subtile. Car ici, on ne se retrouve non pas avec un enchaînement d'actions et de retournements de situation à gogo, mais avec pas mal de doutes et de mystères aussi.
En effet, l'oncle paraît bien énigmatique à embarquer son neveu dans des endroits seulement supposés, en plus de son histoire de petit cercle savant, seconde puissance du continent qui plus est! ça ne flaire pas bon m'est avis, mais c'est vraiment bien amené. J'aime! ^^ On constate d'ailleurs la même chose avec Gregory: j'attends avec empressement de voir ce que ces deux personnages donneront. Ils me semblent assez dangereux avec leur histoire de secte finalement.
Et puis tous ces mythes cachés, ces bâtiments anciens, cette mystérieuse personne qui détiendrait les mêmes pouvoirs que Frédérik... Vivent-ils dans un monde d'ignorance où seuls les puissants détiennent la connaissance, en plus d'érudits qui se terrent de l'ombre? Hmm... Bah dis donc, cette ambiance n'est pas sans me rappeler les Tales of, c'est même tout à fait ça! Derrière un cadre bucolique se cachent les intrigues les plus viles... tout un programme qui promet de nombreuses surprises! :niais:

Voilà, maintenant je clos ce petit commentaire et je m'en vais savourer ce petit week-end bien sympathique. En espérant que la suite viendra au plus tôt, je t'accompagne de tout coeur mon mage complice! Dissipe-nous un peu toutes ces zones d'ombres (ou pas, au choix ;p)

PS: Et pourquoi ne pas accompagner mes voeux avec de la musique hm? Allez, je sais que tu l'attendais! Je t'avais fait écouter des pistes de l'excellente OST de Tsubasa Reservoir Chronicles, en voici deux autres échantillons, et pas des moindres! J'espère que tu apprécieras. Et sur ce, à la prochaine! :note:   Kaze no Machi he / Hear your Prayer

Yorick26:
Je commente et je verrais plus tard pour le prochain chapitre.
Ah je vous adore mes deux commentateurs. Tout simplement j'ai hâte d'être le weekend pour savoir ce que vous m'avez écrit. Car je sais que ce sera plein de petits mots doux. Et j'adore ça. Qui n'aime pas se voir complimenter. Prince, tu trouves même mes défauts mignons ^^ ! Enfin bon, je ne vois pas le problème avec les expressions comme un "tissus de légende". Bon ok un réseau de mensonge, c'est louche... Je fabrique ce genre d'expression pour éviter des répétitions. Peut-être que je ne devrais pas m'accaparer des expressions et les tourner en ma (dé)faveur.

Pour ce qui est du scientifisme, pour moi ce n'est pas démontrer, mais expliquer. Expliquer et comprendre. Simplement. Voilà pourquoi toutes ces questions. Enfin je tâche de ne pas me laisser déborder par cet engouement pour les explications. Après tout, si Frederik se pose les questions, alors le lecteur se les pose sûrement aussi ...

De plus je remercie Prince du Crépuscule pour ta musique, je l'écoute en ce moment même. Elles sont très jolies, je pense que je les écouterai lorsque j'écrirai le prochain chapitre ^^ ! Enfin bon j'espère vous réserver quelques surprises encore. Il y a deux jeunes gens encore qui doivent intervenir d'après mon résumé. Je vous le rappelle ^^ ! C'est dans un petit moment je pense :
Voilà la fleur que je t'offre en échange : Le mouron rouge
Elle est toute petite et orange. Je l'imagine très bien poussé là où quelques gouttes de sang ont fini leur chute le long du fin poignard planté dans le coeur d'une jeune Lucrèce.

Pour ce qui est des fautes d'orthographe, je pense que je vais les corriger après ces quelques mots.

Je vous remercie encore une fois pour tout. Je vous adore.

Yorick26:

LES FLAMMES BLEUES
Chapitre IX : L'attente de la lune
      Artémis posa son sac à ses pieds. Elle était littéralement subjuguée par le spectacle qui s’offrait à elle. Un château en ruine projetait son ombre sur l’herbe calme. Le lierre avait déjà envahi la plupart des blocs de pierres grises. Des arbres avaient poussé soulevant les murs et détruisant l’édifice en y enfonçant ses racines. Le travail des hommes n'avait pas pu résister aux forces de la nature.
      La jeune fille se rapprocha du monument. Cela devait faire bien plusieurs siècles que cette bâtisse avait cessé d’être habitée. Pourtant, elle ressentait un profond respect pour les propriétaires d’autrefois. Venant cependant de la cité des médecins, elle avait eu l’occasion de voir des bâtiments aussi grands que celui-ci. Les moyens n’avaient pas dû être les mêmes. Surtout dans un endroit aussi reculé. Il n’y avait pas de trace d’une civilisation quelconque à des kilomètres à la ronde. Isolé de toutes parts, ce château avait dû nécessiter des efforts incroyables et une patience encore plus exemplaire pour achever sa construction.
      A sa droite l’herboriste souriait. Il n’était pas très étonné de la réaction de sa jeune amie. A vrai dire, s’il avait pu voir son visage déconfit qu’il avait eu la première fois qu’il avait vu cette ruine, il aurait sûrement reconnu la même expression de surprise et d’admiration qui se dessinait sur les traits d’Artémis. Laissant sa sacoche sur le sol, elle alla, une main tendue vers l’avant, à la rencontre de l’édifice. Le contact entre sa paume et la pierre la fit frissonner. C’était froid. A quoi s’attendait-elle ?
      Elle longea le mur pendant plusieurs mètres. Il avait été poli par le vent là où le lierre ne l’avait pas protégé. Puis elle entra par ce qui avait dû être l’entrée principale. Il n’y avait plus de trace de porte, mais avec un peu d’imagination on pouvait très bien les voir, là, se dresser devant l’intrus de leur taille imposante et de leur bois solide. Peut-être étaient-elles renforcées par des lames d’acier ?
Artémis, suivi par l’herboriste, s’imaginait des scènes de combats épiques. A sa droite, un preux chevalier tentait à lui seul de repousser une armée conquérante. A sa gauche, des archers se prêtaient à lancer leurs traits, mais attendaient le signal de leur chef. La jeune fille marchait entre les corps fictifs et mutilés. Le côté macabre de sa soudaine imagination n’enlevait rien à l’admiration que les ruines suscitaient. Au contraire, c’était dans la noirceur de ces évènements que le prestige passé se montrait à travers les âges. Une bataille sans mort était un beau duel, sans plus, mais si les combattants se battaient jusqu’à la mort, alors la donne changait. Tous étaient des héros et les ménestrels gagnaient rapidement leur or en contant leurs exploits.
      Artémis était tout simplement elle aussi victime de cette valorisation de la mort au combat. Elle n’en avait pas conscience, mais cette fascination l’emmena inconsciemment vers l’intérieur du château. Son ami la suivit silencieusement. Il voulait la laisser savourer ce moment de découverte. Il lui parlerait quand il le faudrait.

      La jeune fille arriva dans une pièce circulaire. Le plafond s’était écroulé depuis longtemps et les pierres qui le composaient gisaient maintenant au sol rendant le passage obstrué et par endroit dangereux.  L’herboriste finit par la rejoindre et s’assit sur une pierre un peu plus grosse que les autres.

« C’est magnifique, n’est-ce pas ?
-   Oui, je trouve ça totalement… totalement…. J’en perds mes mots. Et personne ne connait cet endroit.
-   Il semblerait que non. Je l’ai découvert que récemment, mais je n’ai vu personne lors de mes quelques visites. Il se peut que d’autres personnes le connaissent, mais en tout cas, ils n’ont pas l’air d’avoir fait l’effort de venir ici. Le chemin est peu praticable et avant mon passage, il n’y avait pas de trace qui aurait pu me dire qu’un humain était passé ici.
-   Je vois. Alors, cet ancien château… Il n’y a que nous deux qui le connaissons. C’est formidable. Comment quelque chose d’aussi énorme a-t-il pu tomber dans l’oubli ? D’autres avant nous ont dû vouloir garder ce secret. Garder le secret de l’existence de ce château. Maintenant que je l’ai vu, je n’ai pas envie de le faire voir à tout le monde. Non, j’ai envie de le protéger. Il faut qu’il reste comme ça. Vous êtes de mon avis ?
-   Tutoie-moi. Depuis le temps…
-   Pardon… A l’époque je n’étais, je dois l’admettre, qu’une enfant et je vous… enfin je te respectais profondément. Je te respecte toujours, mais ce que je veux dire, c’est que mon « exil » a comme avorté une relation qui aurait pu s’épanouir lentement vers une amitié. J’ai maintenant du temps à rattraper. Alors, excuse-moi si parfois je retombe un peu à cette époque où je vous écoutais un peu comme mon professeur.
-   C’est tout à fait normal, mais à chaque vous que l’on me vouvoie, j’ai l’impression d’être aux portes de la mort et que l’âge m’a rendu pareil à une limace que l’on aimerait jeter. Je ne suis pas tout jeune, mais quand même. répondit l’herboriste dans un sourire complice.
-   Loin de moi cette idée. C’est juste une habitude à changer.
-   Ah… les vieilles habitudes. C’est vrai qu’il est difficile de s’en débarrasser. Enfin si j’avais perdu l’habitude de vadrouiller dans les bois, je n’aurais pas découvert ce château et je ne l’aurais pas partagé avec toi.
-   D’ailleurs, pourquoi moi ? Je me demandais ce matin avant de partir, pourquoi m’as-tu choisie ? Après tout, il y avait de nombreuses personnes qui auraient pu y aller à ma place. Cela me touche, mais je ne saisie pas trop. Vous … Tu ne l’as pas montré avant que j’arrive. Tu en avais l’occasion.
-   Oui, j’aurais pu. C’est vrai. Je ne sais pas trop pourquoi je t’ai emmené ici. Tout ce que je peux te dire c’est qu’avant que tu arrives je n’avais pas envie de partager ce secret. Comme tu l’as dit, j’avais envie de préserver ce petit coin où le temps semble s’être arrêté.  Et pourtant lorsque je t’ai vu, je me suis dit qu’il fallait que je te montre. Je n’ai pas réfléchi sur le coup et même maintenant je me dis que c’est une bonne chose. Parfois il y a des choses qui ne s’expliquent pas. Tu sais, j’ai eu une vie longue et bien remplie. Ça ne sert à rien de chercher à tout comprendre. La religion et la science tente de donner une raison à tout. L’un et l’autre échoue. Je ne sais pas pourquoi c’est toi que j’ai choisie et je ne saurais pas la réponse.
-   Je comprends, mais tu avais dit que vous… mais ce n’est pas possible… que tu avais besoin de quelqu’un de jeune.
-   C’est une des excuses que je me suis trouvé sur le coup. Tu viens de joliment contredire ce que je viens de t’expliquer. J’ai cherché à une raison pour t’inviter. C’était une évidence pour moi que tu ferais partie du voyage et inconsciemment j’ai utilisé ce prétexte. Tu ne regrettes pas j’espère ?
-   Absolument pas. Il faut quand même avouer que jusqu’à maintenant il n’y a pas eu trop d’efforts physiques. Vous y êtes très bien arrivé tout seul.
-   Artémis !
-   Qu’est-ce qu’il y a ? Mince, le vouvoiement. Je ne suis pas sûr que cela va disparaître du jour au lendemain. Du coup, je ne sais plus ce que je voulais dire. Ah oui, tu y es arrivé tout seul. On a fait le chemin ensemble, mais je ne t’ai pas aidé en quoi que ce soit. A certains moments, tu m’as même devancé. Cela doit être le manque d’exercice. Cela fait un moment que je n’ai pas fait une petite escapade comme celle-ci. Et puis peut-être que si je n’avais pas fait un long trajet pour revenir au village… En tout cas, tu ne semblais pas avoir besoin de moi. Alors, pourquoi avoir choisi cette excuse ?
-   C’est vrai. Jusque là, je n’ai pas eu trop de mal. C’est pour la suite que ça se corse. Pour cela il faut attendre la nuit. En attendant, allons chercher ton sac. Même si personne ne semble venir ici, je pense que ce n’est pas une si bonne idée de le laisser au sol. Il y a des petits curieux qui se feront une joie de prendre le repas que l’on s’est préparé. »      Artémis était assise sur les marches montant vers le chemin de ronde. En face d’elle, l’herboriste ramassait quelques fleurs et herbes qui poussaient à l’ombre des murs, protégées par le vent. La jeune fille en reconnut vaguement quelques unes, mais elle préférait porter son regard vers le ciel. Elle était impatiente. Son ami lui avait dit que, lorsque la nuit serait tombée, toute la beauté du château se réveillerait et l’éblouirait plus encore. « Magique ». Il avait utilisé ce mot. A quoi devait-elle s’attendre ? Au fond d’elle sa raison lui disait qu’il entendait par là qu’un spectacle encore plus beau qu’en plein jour allait s’offrir à elle, mais quelque part, dans les profondeurs de son enfance, là où la curiosité innocente palpite comme un cœur qui ne veut pas se taire, quelque chose lui disait qu’il voulait dire par « magique » quelque chose de magique. Le sourire amusé, elle s'imaginait toute une suite de paysages féériques.
      Adossée au mur, elle contemplait le ciel et attendait le moment où, le soleil disparu, elle verrait le véritable spectacle. Pour l’instant, il était mauve et vers l’Ouest légèrement bleuté. Elle n’aurait plus longtemps à attendre. Ce serait bientôt fini. Elle frissonna dans son manteau fourré. La température déclinée avec le soleil et une nuit d’hiver était synonyme de grand froid. Encore ils avaient de la chance, il n’avait ni plut ni neigé dans la forêt ce qui avait rendu la randonnée plus agréable. La morsure du froid ce faisait cependant ressentir. Artémis resserra les pans de son manteau jusqu’au cou. Elle hésita à mettre sa capuche, mais le vent qui lui glaçait les oreilles lui ordonna presque de la rabattre jusqu’à son front. L’herboriste sourit et se leva. Il s’arrêta pour ramasser son sac qu’il avait posé à côté de celui d’Artémis à l’intérieur de la cour et dit :
« Viens, suis moi.
-   Mais la nuit.
-   Nous verrons la lune de là où nous serons. Il ne faut pas perdre de temps. »      La jeune fille le suivi sans poser de question, mais elle était quand même inquiète. A l’approche du crépuscule, son ami avait changé d’attitude. Beaucoup plus sérieux, beaucoup moins loquace. Elle avait confiance en lui, mais partir comme ça… Artémis frissonna encore une fois. Il était impossible de savoir si c’était à nouveau le froid qui s’amusait à se frotter contre la jeune fille ou bien si c’était le début de peur qu’elle ressentait. Non, ce n’était pas de la peur. C’était de l’angoisse. Malgré son imagination florissante, elle n’avait pas la moindre idée de ce qui l’attendait à l’intérieur de ce château. Elle respira un grand coup, saisit sa sacoche et partit derrière l’herboriste. Marcher la réchaufferait. 



J'ai remarqué deux choses dans ce chapitre. Tout d'abord, il me semble que l'herboriste n'a toujours pas de nom. Il faudrait que je lui en trouve un et que je le change dans les chapitres précédents. De plus, j'ai eu la flemme de remettre les propositions incises dans le dialogue, vu qu'il y a deux personnages. Il faudra que je le rectifie. Bonne lecture, et commentez bien ! J'ai commencé à écrire la suite de ce chapitre avec Artémis. Je ne pense pas le mettre tout de suite, car j'aimerai alterner avec un chapitre que je n'ai pas écrit.

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

[*] Page précédente

Sortir du mode mobile