Communauté > Littérature, Fictions

La Tour du Rouge : [Random | Très court] Sans titre #1

<< < (4/51) > >>

Prince du Crépuscule:
Eh bien, eh bien... Il y a tellement de choses à dire, Great Magician Samyël (je sens que je vais encore m'égarer, moi...)! ^^ Tout d'abord, sache que j'ai autant apprécié qu'avant, ton style me plaît toujours autant, très fluide, les mots sont bien choisis, les tournures de phrase agréables, la ponctuation également, les descritions sont bien retranscrites, conférant à ton récit une dimensoin épique qui me donne toujours plus envie d'en savoir la suite. (Je sens que je vais encore m'attarder moi... ^^). J'ai beaucoup aimé le combat de Rirjk contre le démon, violent telle la tempête fait plier les navires à sa fureur, intéressant, doté d'un rythme accrocheur, avec un appel aux sens et aux images, comme pour les griffes crissant sur le tableau et les rougeoiements. Et cette magnifique retombée, pour se tourner vers un tableau crépusculaire, le soleil déclinant dardant ses rayons ensanglantés vers la mer, fidèle miroir de son agonie régalienne, se mourant dans son propre fluide vital, comme pleurant, doublé de regrets des plus sincères et profonds, alors qu'il se fait lentement, mais si douloureusement qu'il en perd son essence propre, happer par le remous du temps et des vagues... Quelle mélancolie! J'adore ce genre de thème, je crois que tu l'auras compris (Pas pour rien quand même que mon pseudo c'est Prince du Crépuscule. ^^). J'ai vraiment apprécié cette retombée, ce calme qu'habite le lendemain de tourments, même si moi j'en aurais fait trois pages (ça me fait penser à ma fiction concours tiens! Ksh! Ksh! Ksh! :) ), c'était un très bon moment, vraiment agréable, avec Rirjk voulant fuir son passé, rompre avec les angoisses tappies au fond de lui, jetant symboliquement cette épée dont on ne connaît presque rien, c'est très joli, ça me touche (en même temps, y a-t-il une chose qui ne me ravit pas ici? ^^). J'y ai distingué ta marque, tes intentions de ravir le lecteur, de le séduire au plus profond de lui-même, jusqu'à le combler entièrement de satisfaction, félicitations, c'est réussi!

Pour ta suite (et dire que je ne voulais que commenter ce passage au départ! Je me suis dit, faisons un message court, bah ouais, on vois ça hein, je suis décidément incorrigible... ^^'), j'ai également aimé la façon dont tu as introduit le personnage d'Eratius, Commandeur au service du pontife d'une secte religieuse fanatique, voulant éradiquer la magie, représentant toutes les aspérités du Continent. J'adore ce thème, mais c'est du déjà vu, comme dans La Fortune de L'Elu, par exemple, qui fonctionne exactement sur le même système (mais je pense que tu sais, puisque tu l'as lue. ^^) ou alors, encore plus flagrant dans L'Epée de Vérité, avec le Sang de la Déchirure qui a exactement la même fonction au service du Créateur et de l'Empereur Jagang, Celui qui marche dans les rêves. Enfin, il n'empêche pas que j'affectionne ce genre de personnages, qui va bientôt donner du fil à retordre aux habitants insulaires de Solanéa et en particulier à Rirjk et Samyël, je le sens déjà venir... J'ai hâte de connaître la suite tiens, et de voir comment tu te débrouilleras afin de faire évoluer ta fiction! Surtout que je sais enfin d'où vient ce cher Falenz, qui m'avait vraiment, immensémment plu, et qui n'est autre que l'un des derniers représentants d'un pouvoir juste incarnant un passé glorieux et noble, agonisant, se dressant tel le dernier obsatcle, un Chevalier de l'Ordre au service de l'archimage, déservant le Vertu que l'on ne respecte plus désormais, laissée honteusement en friche... Superbe! ;)

Encore une chose, (ouais ouais, j'ai toujours des choses à dire sur des écrits, tu voulais un commentaire? Bah fallait pas m'appeler, hein... >_>) j'ai beaucoup aimé ces passages hautement descriptifs, même si moi je ne procède pas de manière semblable (enfin chacun son style, c'est mieux ainsi! ^^), tu les manies vraiment bien, tout comme les passages sentimentaux. On en connaît désormais un peu plus sur le Continent, ses failles, son passé glorieux, son présent dont les lambeaux se détâchent peu à peu d'un souvenir mirifique, un futur incertain d'un monde qui sombre dans la démence et le doute... Tu as su insuffler toute une histoire à ce Continent qui sort de toutes pièces de ton imagintion, lui donner contenance, de la vie, comme s'il s'agissait d'un personnage à part entière. C'est un environnement en péril qui me plaît, et qui ne passionne pas que ce cher Samyël. Tu as amorcé mon désir d'élargir mes connaissances en la matière, et éveillé ma curiosité intarrissable à ce sujet.

Encore bravo, donc! (si moi je ne fais pas dans l'emphase... ^^) Voilà, maintenant tu sais, à tes dépends, ce qu'est un message dit "à la Prince du Crépuscule", long et poétique, élogieux souvent, mais réservant parfois des critiques acérées. J'espère que tu apprécieras, comme tu me l'avais demandé expressément! :)

Great Magician Samyël:
Huk huk, j'ai bien fait d'attendre, je ne suis pas déçu, loin de là (je crois que je viens de voir le commentaire le plus long de ma vie, et il est pour moi X ) Nyark Nyark)

Tout d'abord, je tiens à te remercier Prince du Crépuscule (hop, une envie comme ça, de l'écrire en entier pour changer^^) pour tous tes commentaires qui me font très plaisir^^

Je suis heureux de constater que j'arrive à insufler les ambiances que j'escomptais^^ J'ai pris pour ma part beaucoup de plaisir à écrire le chapitre 5, focalisé sur l'ami Rirjk. Je suis content que tu ais pris autant de plaisir à le lire^^

Je ne mentirais pas en prétendant que je ne me suis pas fortement inspiré de l'épée de vérité pour cette nouvelle religion qui met à mal le fragile Continent^^ Malgré cela, j'ai également été influencé par les Monarchies Divines de Paul Kearney, que je vous recommande à la lecture^^

Ha, je vois que j'ai réussi à pieger ton oeil acéré de lecteur acharné huk huk (je m'aime^^). En effet, le général Kalenz de Fort-Argent n'est pas notre bon Falenz Delso, pirate convaincu^^ En effet Falenz apparaîtra bcp plus tard dans le Cycle avec notamment l'apparition d'un certain trio mais je n'en dis pas plus héhé^^

Cependant, le Continent vous réserve encore bien des surprises nyark nyark...
Nous arrivons bientôt à un tournant dans la vie de notre petit Magicien aux cheveux de flamme, et par la même, dans le récit. Mais je n'en dis pas plus, rendez vous dans le prochain chapitre héhé^^

Après avoir lu ton super commentaire, je n'ai pu m'en empêcher et j'ai fini  le chapitre 6 d'un trait^^
Une deuxième partie qui complète la première, éclaircissant un peu plus l'histoire de ce monde incertain.
Mais gare, le Destin rôde, et l'hiver approche...

Sur ce bonne lecture ; )

Ps: J'ai également changer le nom de ce chapitre, car au final, je l'ai totalement remanié par rapport à ce qu'il devait être en premiers lieux, si bien que son premier nom devenait un peu obselète^^


____________________


Chapitre 6: L'approche de l'Hiver. (deuxième partie)



 Ce soir là, ils mangèrent dehors. Rirjk avait invité le grand père. La soirée était douce, avec une légère brise. Les fameuses lucioles Solanéènnes dansaient leur ballet lumineux dans l’air.
L’ambiance était décontractée, on parla beaucoup, on conta des histoires.
-Grand père, grand père! J’aimerais entendre la geste d‘Aegir! S’il te plaît!
-Encore? Mais tu la connais par cœur!
-C’est ma préférée!
-Oui, s’il vous plaît, intervint Rirjk. Vous racontez comme personne.
-Et bien, si vous le voulez à ce point.
Erika vint se blottir sur les genoux de son mari, leur enfant dans les bras. Samyël s’enroula dans sa couverture et s’approcha du feu. Le vieil homme se gratta la barbe un moment. Puis il leva la tête vers les étoiles, et commença à chanter d’une voix grave, puissante, qui parcouru la campagne jusqu’à Vallon-Brumeux.

Jadis,
Gouvernant les cieux et le vent,
Volaient les anciens dragons.
Jadis,
Émergeant du Chaos du Néant,
Etaient les puissants démons.

Pour la terre ils s’opposèrent,
Dans le feu ils se déchirèrent.

C’est alors qu’apparurent,
Par delà les monts,
Les hordes de Nagür,
Le noir Dragon.

Des démons il se fit allié,
Des dragons il se fit roi.
Et dans le ciel il volait,
Sombre oiseau de proie,

Et le malheur sur le monde il déversa.

Ô enfant,
Lorsque pointe la nuit,
Scrute l’horizon sans répit,
Des ténèbres jaillit l’ennui.

Ô enfant,
Reste en ces murs,
Dans la nuit rôde Nagür,
Il te cueillera comme un fruit mûr.

Le dragon était puissant,
Nord, Sud, Est, Ouest, il appela ses Servants.
Et à l’appelle répondirent les Seigneurs Nécromants.
De tous ils étaient les plus puissants.

Destruction et ruine ils apportèrent,
Et la chute des Hommes ils provoquèrent.

Ô enfant,
Toi qui attend,
Dans la nuit rôde Nagür,
Il te cueillera comme un fruit mûr.

Mais un espoir il advint,
Un champion, l’épée à la main,
Auréolé de Lumière,
Venu d’au-delà les frontières.

Aegir le Brave,
Aegir le Téméraire,
Rendons lui hommage,
Levez vous mes frères,

Nous avons un roi,
Nous avons un espoir,
Sa parole fait loi,
De son bras il nous protégera.

Dix guerriers se dressèrent,
Dix chevaliers armés,
Qui jurèrent sur la mort de leurs pères,
Qu’ensembles ils se vengeraient.

Les compagnons partirent,
Loin dans le nord,
Vers de violents conflits dont-ils ne purent se départirent,

Les Seigneurs Nécromants furent vaincus,
Au prix de nombreux sacrifices,
Mais tel était le prix de la Vertu,
Quoi qu’en dise les auspices.

Alors, de la forteresse d’Ur-Les-Ombres Nagür jaillit,
Volant vers les cieux infinis.
Et Aegir le poursuivit,
Et pour l’éternité le défît.

 La dernière note du chant s’envola doucement dans l’air du soir, laissant l’auditoire sans voix, transi et émerveillé. La campagne était silencieuse, comme saisie par la mélancolie de cette geste qui racontait la fondation du monde. Un léger souffle de vent fit bruisser les hautes herbes, et les cigales se remirent à chanter. Le feu crépitait pitoyablement, attendant désespérément un combustible pour ne pas mourir.
Samyël s’était endormi, un sourire sur les lèvres. Nul doute qu’il devait rêver une fois de plus de chevalerie et de combats épiques. Erika somnolait sur les genoux de Rirjk, berçant doucement le jeune Erik.
Le magicien sourit, embrassa les cheveux de sa femme et posa son regard sur les étoiles.
-Ils approchent, dit-il.
-Je le sais.
-Vieil homme, j’ai peur. Pour ma famille, pour vous, pour Samyël, et pour moi.
-Je le sais.
-Qu’allez vous faire?
Henry ne répondit pas tout de suite. Il remit une bûche dans le feu, et contempla les flammes un moment, l’air songeur. A ce moment là, il émanait de lui l’espèce d’aura de sagesse propre aux gens d’âge et d’expérience. Mais malgré ça, le poids des ans se faisait lourdement ressentir.
-Si le destin l’a voulu ainsi, je ne m’y opposerais pas. Je ne peux que prier pour l’avenir de mon petit fils.
-Je vois…
Les deux hommes restèrent un moment silencieux, pensifs, chacun s’interrogeant sur ce que serait la vie de demain. Quelque chose allait arriver, ils le ressentaient tout comme l’ours ressent l’approche de l’hiver. Mais ils ne dirent rien. Ce n’était pas leur genre. Deux hommes solitaires, deux hommes tristes comme le monde, avec dans le cœur plus de mélancolie qu’un barde triste jouant seul dans la rue un jour de pluie.
Rirjk coucha sa femme et son fils, puis il porta Samyël le long du sentier qui menait à leur masure. Sur le pas de la porte, Henry et lui échangèrent un regard, puis, silencieusement, le magicien repartit dans l’ombre de la nuit.

Kyren:
Je viens de commencer à lire les 2 premiers chapitres et j'adore c'est vraiment écrit ! La tournure que sa prend est bien ;)

Great Magician Samyël:
Hi people! Quelques nouveautés débarquent (bon, disons le, deux, mais c'est déjà ça^^)! Premièrement, la carte que je vous avez annoncée au début du topic (ça remonte dis donc^^). Elle est consultable depuis le premier post!^^

Deuxièment, l'arrivé d'un second récit dont j'ai repris l'écriture. Ce n'est rien d'autre que l'histoire de Falenz, le pirate. J'avoue qu'une fois l'écriture de la nouvelle "Falenz" finie, j'avais envie d'aller plus loin avec ce personnage qui me plaisait beaucoup. Durant les dernières grandes vacances, j'avais donc entrepris la conception d'un nouveau monde (son monde), ainsi qu'un scénario et tout le tralala, ce qui avait abouti à un chapitre. Sur le coup, je n'avais pas continué (flemme peut être? :niak: ) J'avoue que je l'avais un peu oublié jusqu'à ce que récemment PdC en reparle dans son dernier commentaire et qu'une amie m'en demande des nouvelles. Sur le coup, j'ai eu très envie de reprendre l'écriture, mais me connaissant, j'hésitais, de peur  que l'écriture du Cycle en soit retardée. Cependant, j'ai retrouvé ledit chapitre dans un dossier poussièreux d'un PAD, après relecture et correction, je me suis dit "alley, au diable tout ça, je me lance". Donc je poste ici le premier chapitre d'une aventure assez particulière, car se déroulant dans un monde mélant Fantaisy et S-F. Tout ça en attendant le chapitre 7 du Cycle, que j'essairais d'écrire d'ici à dimanche^^

Je n'en dit pas plus, bonne lecture^^ (j'attends vos critiques/impressions, surtout toi PdC, me déçoit pas : p *crève*)

Kyren===> comme je te l'ai déjà dit sur MSN, merci pour le comm'^^

_______________



Falenz

Chapitre 1: Les deux parias. Le Pirate et le Psychik.

La porte s'ouvrit dans un grincement et un bruit atroce se répercuta dans la petite pièce lorsqu'elle toucha le mur de pierre froide. La lumière crue d'une torche pénétra dans la cellule, masquant le visage de l'homme qui la tenait.
-Tiens, on t'a apporté un p'tit camarade, furent les mots qui sortirent de ses lèvres. T'as qu'à lui apprendre à prendre le vent en poupe!
Un rire gras jaillit de sa gorge puis il disparu de l'encadrement de la porte avant d'y revenir en tenant quelqu'un par le bras, qu'il jeta sans ménagement sur le sol dur de la petite cellule.
La porte se referma avec le même grincement puis claqua dans un bruit infernal.
Avec la porte disparut la lumière tel un soleil disparaissant derrière une colline pour faire place aux ténèbres les plus profondes. Aucune lucarne n'apparaissait sur les murs nus, ni aucune fenêtre pourvue de barreau. Seul le noir et le silence emplissaient la pièce à la manière d'une purée de poix.
L'homme au sol, car s'en était un, se releva et tenta de sonder les ténèbres qui l'oppressaient. Ce fut en pure perte et il s'assît sur le sol humide avec un soupir fataliste.
Il avait été pris.
Pourtant, il avait œuvré avec habilité et il avait calculé les événements à la perfection. Mais un imprévu était intervenu. Il avait été reconnu. Il avait bien tenté de résister, de fuir, mais, contraint par le nombres de ses assaillants, il s'était rendu et avait été jeter ici, dans la Citadelle Aux Milles Éclats. La prison réservée aux grands criminels et qui gardait jalousement sa réputation de n'avoir jamais perdu un de ses occupants dans une tentative de fuite.
Voilà donc où se trouvait l'homme lorsqu'un craquement d'allumette se fit entendre. Une petite flamme s'alluma dans le fond de la cellule. Momentanément aveuglé, le nouveau venu ne put tout de suite distinguer les traits de son compagnon de captivité.
-Et bien, qu'est-ce que nous avons là?
La voix était grave et légèrement pâteuse, comme celle de quelqu'un que l'on vient de tirer du sommeil -et c'était probablement le cas.
L'occupant des lieux apparut sous la lumière vacillante de l'allumette. Une tête bien faite, des yeux gris pétillants d'intelligence mais qui vous glaçaient les sangs tant ils étaient froids et durs, un nez aquilin et des lèvres sèches à cause du peu d'eau qu'elles devaient recevoir. Une crinière de cheveux roux et sales lui tombant jusqu'au milieu du dos lui encadrait le visage et une barbe très bien fournie mais tout aussi sale attestait d'une longue captivité. Il avait dans les trente cinq ans.
Il plissa les yeux pour tenter de distinguer son interlocuteur, mais celui-ci n'entrait pas dans le halo rougeoyant de la source de lumière qui déjà s'éteignait.
Ils se retrouvèrent de nouveau dans le noir.
-C'est quoi ton nom?, reprit l'homme.
Il y eu un temps de silence puis le nouveau répondit:
-Lohengryn.
-Un nom de jeune pucelle ça!
Et d'éclater de rire, un rire franc et puissant qui se répercuta sur les murs de la salle.
-Je ne vous permets pas de critiquer le nom que m'ont donner mes parents (il s'était déplacer à présent, pour s'adosser au mur et le son de sa voix provenait de la droite du prisonnier roux)
-Mille pardons, je ne voulais pas vexer mon seigneur.
Le ton de la voix était plein d'ironie et d'arrogance.
Lohengryn eut un soupir blasé.
-Ce n'est pas grave, après tout, je ne peux demander la politesse à un criminel... (Il vit les yeux de son compagnon d'infortune luirent dans le noir mais ce dernier ne dit rien) Et vous? Quel est votre nom?
-Del'so. Falenz Del'so, pour vous servir mon seigneur.
Silence.
-A.. A.. Attendez, vous voulez dire que vous êtes Falenz, Le Falenz. Le pirate?
-En personne, répondit celui-ci avec une voix amusée. Heureux de voir que ma réputation tiens toujours, même après quatre ans à vivre dans cette cellule puante.
-Mais... Je... Nous... On croyait que vous étiez mort!
-Pheu! Le jour qui verra ma mort n'est pas encore arrivé. Ils vous ont fais croire ça pour rassurer la populace.
Il eut un ricanement.
-Mais approche donc, que je vois enfin à qui je parle.
Il craqua une seconde allumette, qui lui dévoila Lohengryn.
C'était un jeune homme, dans la vingtaine. Des cheveux noirs et longs et qui lui arrivaient dans le bas du dos, des yeux verts, légèrement distants et éteints mais qui reflétaient une grande intelligence. Son menton était nu et son oreille droite percée d'un anneau doré. Une petite sphère métallique tournait autour de son crâne à la manière d'un satellite planétaire.
Falenz éteignit précipitamment sa lampe improvisée et cracha de dégoût.
-Un Psychik! Je me retrouve avec un Psychik! Par les Dieux Machines de ces satanés nains, ne devaient-ils pas t'enfermer dans un de leur centre pour débiles et mutants?
-Si, mais aucun n'a voulu de moi...
Nouveau silence.
-Je crois que je vais changer d'avis sur toi. Si ils ont fais ça, c'est que t'as fais un truc grave.
-En effet...
-Allez, dis à tonton Falenz ce que t'as fais.
-Je... Je préfère me garder cette information.
-Comme tu le sens, après tout, on a tous le droit d'avoir nos petits secrets... Bon, passons aux détails pratiques. Il n"y a qu'une couchette ici, donc on dormira dessus à tour de rôle. J'espère que t'as l'esprit à tout épreuve, mon gars.
-Pourquoi cela?
-Tes prédécesseurs n'ont pas pu supporter de sentir toutes ces choses qu'on voit pas et qui grouillent de partout sur leur corps lorsqu'ils dorment par terre, ils ont demandé l'exécution directe... Par contre, toi tu n'as pas le droit de le faire.
-Pou...Pourquoi donc? (la voix de Lohengryn était tremblante sous l'effet de l'angoisse et il s'imaginait sentir sur ses bras et ses jambes des choses qui rampaient, velues, écoeurantes ou bien flasques)
-Parce que je t'aime bien, et donc tu auras le post de commandant en second sur mon navire!
-Votre navire? Quel navire?
-Celui que je posséderais lorsque je me serais échappé de ce trou. Ne vas pas t'imaginer que je compte finir mes jours ici!
Et il se retourna sur sa couchette avant de s'endormir rapidement. Le pauvre Lohengryn, lui, ne pu dormir de la nuit, victime de l'angoisse distillée par les paroles de Falenz sur ce qui occupait la cellule avec eux...

Ils ne voyaient de la lumière que deux fois par jours, à l'heure où on leur apportait leur repas (une bouillie immonde avec un peu d'eau et un petit peu de pain), Falenz économisant ses allumettes pour d'autre occasion. A force, Lohengryn s'habitua à cette obscurité quasi permanente et il parvint à distinguer les contours de ce qui se trouvaient dans la cellule, sans parvenir à en voir les détails. Falenz parlait beaucoup, souvent tout seul car Lohengryn était plutôt quelqu'un de taciturne. Malgré ses innombrables tentatives, Falenz ne parvint pas à savoir ce qui avait valu à Lohengryn son séjour à la Citadelle. Le jeune homme restait invariablement muet comme une tombe à ce sujet.
-C'était la belle vie à l'époque, commença un jour Falenz lorsque son jeune compagnon le questionna sur sa vie antérieur. J'étais un pirate, comme tu le sais, le plus redoutable et redouté du monde connu. Mon équipage était le meilleur qui soit, tous plus habiles à l'épée les uns que les autres. Et mon bateau! Il fallait le voir! La meilleur prise de toute mon existence! Un des vaisseaux volants de Merydion. Avec des canons, des réacteurs et une coque faite d'un alliage dont seul les nains ont le secret. Nous étions invisible, aussi bien dans les airs, que sur la mer ou sur terre. J'avais les femmes que je voulais, les nobles se prosternaient devant moi lorsque je venais de décimer leur armé personnelles, et j'étais riche, riche comme personne ne l'avait été avant moi. Ha, ils sont loin ces jours heureux... (sa voix était emplie de mélancolie)
-Mais... Comment vous êtes vous retrouvé ici dans ce cas?, demanda Lohengryn (même après dix jours passés avec Falenz -donc cinq nuits de cauchemars à dormir au sol-, le Psychik ne le tutoyait toujours pas).
-C'est à cause de cette garce d'Heria... La fourbe se disait éprise de moi, et dans un moment d'imbécillité de ma part, je l'ai crue. Une escouade de miliciens m'est tombée dessus alors que je partageais sa couche avec elle. Je lui ai promis de la retrouver, où qu'elle soit, une fois que je serais sorti d'ici.
L'ancien pirate décocha un sourire féroce à son compagnon de cellule, que celui-ci ne put voir dans le noir.
-Parle moi des gens de ta race, repris Falenz après un court moment de silence.
-Des Psychiks? Et bien, il n'y a pas grand chose à dire sur nous... Nous sommes ce que les gens du peuple appellent des mutants car grâce à notre esprit, nous pouvons influencer la matière, la lumière et le son. Mais chacun d'entre nous à sa spécialité.
-Ha? Je n'étais pas au courant. Et toi? Quelle est donc la tienne?
-Je peux contrôler les esprits faibles mais seulement influencer les esprits fort et je maîtrise le feu avec facilité.
-Fort bien fort bien! Tu m'aideras mieux que n'importe qui d'autre dans ta tache de second! Mais il va falloir t'enlever ce truc qui tourne autour de la tête.
-Qu'est-ce que c'est au juste?
-Je n'en sais rien. Je sais simplement que sa t'envoie des ondes contraires à celles qui te permettent d'utiliser tes pouvoirs pour justement t'empêcher de les utiliser. Je mettrais ma main à couper que c'est une œuvre de ces fichus machinistes Merydionniens!
-Tu parles de Merydion depuis que je sui arrivé, le coupa Lohengryn. Qu'est-ce? Une ville, un pays, un empire?
-Merydion... C'est la cité aux tours d'argent. Une ville comme tu n'en as jamais imaginé de pareille. Elle s'étend sur plusieurs milliers d'hectares, et ses tours d'acier et de verre émergent du sol comme de la mauvaise herbe. L'air y est métallisé et le ciel a une couleur acier également. Les gens de là bas sont très forts. Ils construisent des merveilles, comme les bateaux volants. Seuls les nains peuvent rivaliser avec eux sur ce point.
-Où se trouve cette ville?
-Sur une grande île, à l'est, par delà la mer sans retour.
-Ca a l'air chouette.
-Plus que tu ne le crois gamin. Un jour, je t'y emmènerais, je te le promets.
Lohengryn coula un regard aveugle vers Falenz. Il parlait avec une voix vibrante. Ca ne lui ressemblait pas. Le jeune homme haussa les épaules et n'y fit plus attention.
-Et... Quand est-ce que tu comptes t'évader?
-Dans deux mois.

Nehëmah:
Bon, ben moi j'ai pas lu l'aventure de Falenz le pirate, je me suis contenté de lire celle de Samyël. Et j'avoue que c'est une grosse déception : OU EST LA SUITE BON SANG DE NOUILLE ? :niak:
Voilà, comme j'avais bien apprécié ton texte rendu pour le concours, je me suis dit que j'irais bien faire un petit tour du côté des Cycles du Rouge histoire de vérifier les talents d'écrivain du super magicien.
Bon, donc, par où commencer ? Un héros de six ans... Moui... Ca m'a un peu surpris au début, et puis son intelligence, ses capacités, tout ça, tout ça, bon autant dire que c'est le type de héros qui m'agace quelque peu. Heureusement, y a son grand-père et Rirjk (enfin quelque chose ocmme ça, il a un nom imprononçable le bougre). La tournure des évènements notamment dans le chapitre 4 / 5 m'a fort étonné (dommage qu'il ressuscite niark niark). Du moins, je ne pensais pas trouver ce genre d'évènements dans des récits du genre.
La magie semble être le centre de gravité de toute l'intrigue, par conséquent la manière de l'amener est mystérieuse et le lecteur ne demande qu'à en apprendre un peu plus. La cosmogonie du monde semble être par ailleurs bien étudié vu les détails qui fourmillent (comme par exemple les histoires d'altitude, ça c'est excellent !).
Aussi, les ambiances savent se faire lourde et oppressante quand il le faut (la scène de résurrection pour exemple) et ça c'est cool !
Donc, voilà, si tu pouvais te dépêcher pour la suite ça serait bien aimable :niak:
Et petit autre truc : est-ce que l'histoire de Falenz sera amené à croiser celle de Samyël ? Est-ce qu'il s'agit d'histoires complémentaires ? Si oui, alors je lirais Falenz avec plaisir xD Sinon, j'ai un peu la flemme là tout de suite :niak:

Navigation

[0] Index des messages

[#] Page suivante

[*] Page précédente

Sortir du mode mobile