Je vois, je vois ^^
C'est un point de vue parfaitement compréhensible, d'ailleurs je le comprend !
Ceci dit, pour le coup des Doors et des vinyls, il est certains qu'ils n'avaient pas le choix et que si ils l'avaient eut, ils auraient enregistré sur des supports proposant plus de qualité et de liberté (surtout connaissant Morisson). D'ailleurs, c'est ce qui a été fait récamment avec le bien nommé coffret "Perception" où les 6 albums sont dispos en 5.1 sur DVD audio.
MAIS (car il y a un mais) si j'aime beaucoup ces DVD et aime me les passer à blocos, il n'empêche que le vinyl garde son charme, inégalable. Car ce n'est pas une question de choix, ni de technologie. C'est une question de ce sentiment humain assez inutile qu'est non pas la nostalgie mais une sorte de complicité, d'intimité partagé avec des gestes et des sons qui traversent, inchangé, le temps. Peu importe qu'ils n'aient pas choisi de graver en vinyl : ils l'ont fait. Le vinyl, c'est des petits craquements sur les "S", c'est un grand disque noir qui tourne lentement, hypnotiquement, avec un diamant effleurant la piste du micro sillon, et même si on coupe le son, on entend tout de même la musique, mutine, s'échapper naturellement du disque lui-même en un sussurement étrange. C'est une pochette énorme qui fait presque office de poster, c'est Melody Nelson renversée par la Roylls de Gainsbourg, c'est le mal de vivre avec une larme dorée de la Mano, c'est Kerouac qui nous raconte la beat generation et tout ce qu'on perd en gagnant la route, c'est Lennon imaginant un monde utopique, c'est Bowie virant son rouge à lèvre du revers de la main, c'est Otis Redding regardant son temps se perdre, assis là sur les docks. C'est tout ça.
Pourtant, j'ai pas connu l'époque de tout ça, et je peux la ressentir juste avec un mp3 en écoutant la musique, mais ça reste flou, abstrait,
virtuel. Je ne participe pas, je n'évoque pas, je n'invoque pas.
C'est juste un petit plaisir, une petite De Lorean filant à 88 miles à l'heure.
Moi, je suis de la génération Prince et Mickael Jackson, Nirvana, Gun's Roses et Smashing Pumpkins, Alain Bashung, Serge Gainsbourg, Mano Negra, L'Affaire Louis'Trio et Negresses Vertes, génération CD...
Et je suis pas si vieux que ça ; j'ai 24 ans.
Il y a de ça dans la console d'origine, mais j'admet effectivement que c'est d'une puissance moindre, parce que la musique est un art majeur et le jeu vidéo un art mineur, plus loisir que sentiment brut.
La comparaison du vinyl était donc peut-être maladroite de ma part.
(Mais au fond, je sais bien que c'est vous qui avez raison. Le temps le démontrera. Moi, la raison n'a jamais été mon fort, et tant que je peux encore partager la complicité d'une époque avec les artistes des vioques que j'aime et dont je me sens proche à travers le temps qui passe, j'en profite. Ca ne m'empêche pas de détester la nostalgie et voir devant mes pompes ! Ce topic digresse un peu trop, c'est de ma faute, désolé ^^)