Bon aller, on se lance pour un pavé sur The Resistance ? (Comment ça, "oh non" ?)
Bon c'est très long, donc je suis sympa, je vous le met en spoil comme ça je force personne à le lire. 8D
C'est en ouvrant le joli packaging de cette nouvelle galette que tout commence.
A peine happée par le mange disque, qu'un son bien groove à la basse, façon TIRO arrive à nos oreilles. Un rythme entraînant et psychédélique qui s'élance vers un refrain qui donne tout de suite le ton de l'album : "They will not control us, we will be victorious !"
Peut-être bien, mais Muse arrive à nous contrôler en tout cas et reste victorieux dans l'entreprise de nous captiver. Un riff de guitare entraînant sur des refrains qui s'élancent vers une révolution, accompagné d'un solo barré et accrocheur, ... So, come on !
Vient ensuite en quelque sorte, l'éponyme de l'album : Resistance. Une intro planante et tout en douceur. Quelles notes de piano et l'envol commence, poussé par une rythmique façon Map Of The Problematique, nous voilà bien partit pour ne jamais redescendre. La voix de Bellamy nous en fait voir de toutes les couleurs et le refrains à la U2 rappelle dans notre coeur que parmi cette agitation : " Love is our resistance ". Encore du piano et un autre couplet, le tout dans cet espace qui paraît sans fin entre cette batterie qui se perd dans ses propres échos et ces nappes de claviers. Matt continue de chanter ces paroles entraîné par la basse profonde de Wolstenholme. Le tout fini en apothéose en retrouvant cette atmosphère mystique et sombre sur laquelle la chanson avait débuté ...
Puis vient une piste tout droit sortie de méandres du R'n'B. Un boîte à rythme, des synthés, un jeu de basse en slap, et la voix de Bells. Voilà ce qu'il faut pour créer un aller simple vers l'hypnotique facette de la musique. On se sent porté, décomposé dans ces refrains qui donnent des ailes. Le tout accompagné de choeurs lointains pour approfondir ce vide où des parcelles d'étoiles viennent se percuter. Et Bellamy le dit : "I want to satisfy the undisclosed desires in your heart". Bien réussi.
On enchaîne avec une mélodie de piano, accompagné d'un orchestre et porté par la voix de Bellamy encore une fois. Le tout monte, et fini par exploser dans un clin d'oeil queenesque suivie d'atmosphères orientales. Tout ça pour nous perdre dans cet espace occupé par une ligne de basse/battery, ré-haussé par l'orchestre et le piano du front-man. Tout cela pour aboutir à la création d'un nouvel univers, que le chanteur appelle et réclame en choeur avec des milliers d'autres : "United States of ... Eurasia! ... -sia! ... -sia!" Et voilà que cette montée vers les étoiles se laisse bercer par une douce mélodie de piano, tellement connue, mais fort bien réinterprétée.
Batterie fracassante, clavier exacerbant, Matthew revient à la charge et rappelle la force de cet amour, qui est notre résistance à tous. C'est sous de doux arpèges qu'il appelle la lumière qui le guide. Et c'est après cette "Guiding Light" qu'un superbe solo plein d'émotions vien transcender cette atmosphère. Puis tout se termine ... En douceur, nous laissant chercher à notre tour cette lumière qui nous guide tous.
Unnatural Selection nous emporte quelques années en arrière, à l'époque des Megalomania et autres Space Dementia ... Une intro à l'orgue qui se suit d'un riff qui met tout de suite les points sur les i. Riffing à la New Born, chant à la Dead Star, on retrouve les lueurs orangés et déchainés de l'origine de la symétrie. Puis Matthew laisse de côté ses effets de voix et continue sur un refrain entêtant suivie de choeurs entraînants : "I want the truth !" On le saura. Puis tout s'arrête, pont hypnotique et mystique ponctué de claviers grinçants et de solos de guitare saturés et gras. La voix perçante du chanteur revient, accompagné de son bassiste, toujours suivi de solos barrés et dégoulinants. C'est sous ses appels que se termine la chanson, avec bien évidemment un riffing façon Seek & Destroy.
Puis réapparait les influences électros et prenantes de BH&R. C'est ainsi que débute MK Ultra. Un son électrique, porté par la basse de Wolstenholme, Bellamy nous fait encore passer un message. Nous bombardant de questions, dit qu'ils sont en train de tout détruire et que nous perdons le contrôle. En effet, on perd le contrôle de nos émotions dans ce morceaux, tiraillé entre une basse profonde et des claviers clinquants, sans oublier les riff énergiques qui tentent de nous ramener sur Terre. Mais on n'y peut rien, on est parti tout là haut et on n'en retombera pas, malgré ce riff qui revient et qui veut nous réveiller : Trop tard "We are loosing control".
C'est sous des claquements de mains et des carillons que s'ouvre I Belong To You. Rythmée, énergique et de laquelle émane un souffle de magie qui nous enveloppe. On se laisse porté par cette douce brise mélodique, claquant des doigts au rythme d'Howard et chantonnant les choeurs accompagnant le chanteur : "You are my Muuuuu ..." c'est sur cet coupure du nom du groupe que tout se calme et nous voilà transporté 60 ans en arrière, au temps des chansons français de vieux cabarets. Le tout survolé de paroles en français, certes presque incompréhensibles, mais on croule bel et bien sous cette "ivresse" de magie et de génie ... C'est après solo de clarinette, accompagnement de piano et une dernière élévation dans les hautes sphères de ce voyage sans retour que se termine ce morceau étonnant et pourtant sans limites.
Sous quelques nappes de violons, se dessine Exogenesis. Qui prend des allures de bandes son d'un Disney. Nous voilà reparti pour un vol qui n'a ni fin, ni destination si ce n'est un espace embrumé où viennent se mélanger couleurs, chant léger et aigu et orchestre ... Des cordes grinçantes et vibrantes viennent nous faire frissonner, toujours accompagnées de ces chœurs qui nous élèvent encore plus haut. Puis du piano encore, toujours plus doux et magique qui semble dérouler un tapis d'étoiles dans notre esprit. La douceur et la légèreté s'empare de nous et seuls parviennent à nous les simples murmures de Bellamy.
Tout commence à s'accélérer et nous embarque dans un univers plein d'émotions qui nous tiraillent. Les quelques cordes de guitares qui se perdent dans cette mélodie se mêlent au reste, nous écartelant d'avantage dans cet espace qui paraît doux mais mélancolique.
C'est la dernière ligne droite vers l'apothéose. Tout est calme, soyeux, retombant sur des pattes de velours .. On se sent noyé dans les bras de cette "symphonie" qui paraît descendue des étoiles. Quelques notes de piano résonnent dans cet obscure mélange de magie et d'infini. La montée se fait dans une douceur unique, on se croirait caressé par des brises de vents légères, qui portent toute les émotions possibles avec elles ... Bellamy chante ses ultimes paroles, toujours accompagné de l'orchestre, soutenu par la batterie et la guitare ... Une ligne de chant d'une magnificence qui ne porte même pas de nom tellement elle nous transporte, nous élève si haut qu'on ne voudrait plus en descendre. Pourtant, c'est bien se qu'il se passe. La mélodie redevient mélancolique et délicate, elle nous couvre de sa douceur quelques secondes encore et nous laisse.
C'est la fin d'un voyage au coeur des étoiles et des brises mélodiques qui soufflent à nos oreilles encore ces notes magiques, qui nous ont transporté, et qui nous transportent encore, malgré notre retombée.
Cet album n'est qu'un concentré d'émotions, ce genre d'émotions que seul ce groupe arrive à créer.
Merci Muse.