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Je bouquine !
D_Y:
Yorick tu as lu en VO ? Niveau style d'écriture c'est solide ? Ça fait longtemps que je surveille Neil Gaiman quand je vais dans une librairie, mais j'ai jamais pensé à sauter le pas, pourtant sa réputation le précède. J'ai pas vu la série non plus mais si tu conseilles le livre je pourrais peut être me jeter à l'eau.
Sinon j'ai lu une assez grosse biographie de Napoléon, peut être la meilleure que j'ai pu voir, tellement complète que ça m'a pris un temps non négligeable à lire, ce qui peut rebuter les allergiques de pavés.
C'est parce que les plus grandes batailles sont tellement décrites avec minutie qu'on a des plans, le nom de qui a fait quoi à tel ou tel moment, la description de la stratégie adoptée avec tous les détails possibles. Ça peut être chiant au bout d'un moment si on s'intéresse pas trop au bousin et seulement aux faits croustillants du genre que Napoléon a fait l'amour pour la première fois avec une prostituée ou alors que Joséphine avait les dents noires.
Enfin bref je vais pas vous refaire la biographie vous avez qu'à lire le livre v.v Seulement vous dire que si le sujet vous intéresse, "Napoleon the Great" d'Andrew Roberts est une solide référence.
Le hasard a voulu que je reçoive tout "Guerre et Paix" de Tolstoï dans une bête d'édition, mais avant de m'y attaquer (parce que bon y'a pas que Napoléon dans la vie) j'ai entamé un poème épique de 1516 joliment bien foutu appelé "Orlando Furioso" de L'Arioste.
Orlando c'est notre Roland à nous, le porteur de l'épée Durandal, mort sous Charlemagne à Ronceveaux et qui a fait l'objet de "La chanson de Roland".
Et donc bien évidemment, le poème prend la même toile de fond : la guerre entre Charlemagne et les Sarrasins venus d'Afrique et d'Espagne. Mais pas seulement parce qu'il y a un sacré mélange entre faits historiques et éléments fantaisistes ; il y a des fées, des dragons, des monstres marins, des Hippogriffe (je pense que c'est la principale source d'inspiration de Buck, mais pas sûr), des chevaliers, des nécromanciens.
Et il porte bien son nom d'épique, il y a des passages d'une puissance inouïe, qui a besoin d'aller regarder un film Marvel quand il a un livre comme ça entre les mains ? 8-) Un des grand écrit chevaleresque, assurément, dont chaque chant donne des frissons.
--- Citer ---Le sang découle de sa bouche en telle quantité, que cette mer pourrait s’appeler en ce moment la mer Rouge. Tantôt elle frappe les ondes avec une telle force, que vous les verriez s’ouvrir jusqu’au fond ; tantôt celles-ci montent jusqu’au ciel et cachent la lumière du soleil éclatant, tellement l’orque les fait rejaillir. À la rumeur, qui s’élève tout autour, on entend retentir les forêts, les montagnes et les plages lointaines.
Le vieux Protée, entendant une telle rumeur, sort de sa grotte et s’élève sur la mer. Quand il voit Roland entrer dans l’orque et en sortir, et traîner sur le rivage un poisson si démesuré, il s’enfuit à travers le profond océan, oubliant ses troupeaux épars. Le tumulte s’accroît au point que Neptune, ayant fait atteler ses dauphins à son char, courut ce jour-là jusqu’en Ethiopie.
Ino, toute en pleurs, tenant Mélicerte à son cou ; et les néréides aux cheveux épars ; les glauques tritons et les autres, s’en vont éperdus sans savoir où, les uns ici, les autres là, pour se sauver. Roland, après avoir tiré sur le rivage l’horrible poisson, voit qu’il n’a plus besoin de s’acharner davantage après lui, car, épuisé par les blessures et la résistance qu’il avait opposée, il était mort avant de toucher le sable.
--- Fin de citation ---
Est-ce qu'il y a plus puissant que des dieux qui fuient ?
Yorick26:
Non j'ai lu en VF. Je suis pas assez courageux ou à l'aise avec l'anglais pour que ça en soit que du plaisir.
Je vais m'attaquer à Good Omens, le roman coécrit par Neil Gaiman et Terry Pratchett qui est dans la même lignée sauf qu'on a cette fois une confrontation ange/démon. La série était bien sympa.
Zemo:
Il me semble que Gaiman est impliqué d'assez près dans l'adaptation d'American Gods. Je n'ai regardé que quelques épisodes et n'ai pas lu le livre, mais du coup j'imagine que malgré les différence, l'esprit doit être respecté et que le style est conservé.
Yorick26:
L'esprit est complètement respecté. Le livre se permet des astuces que ne peut pas s'offrir un support visuel. Cette absence d'astuces débouchement sur un développement du camp ennemi qui est par exemple à peine effleuré dans le livre. Par exemple, Arrgus divinité aux milles yeux est devenu une divinité de la surveillance (caméra etc...). On n'en parle pas du tout de ça. Il n'est même pas cité. Pour ça que je trouve que les deux supports apportent un effet complémentaire et je ne saurais pas dire la quelle des deux versions je préfère.
Zemo:
Je suis en train de lire Le Labyrinthe, le premier tome de la trilogie l'épreuve, qui avait été adapté au ciné de 2014 à 2018. J'y suis allé un peu à l'aveugle, sans avoir vu les films (ni même la moindre bande annonce je crois, où alors elles ne m'ont pas du tout marqué), et en ne connaissant qu'un pitch super synthétique.
--- Citer ---Thomas se réveille amnésique dans "Le Bloc" un petit quartier habité uniquement par des ado de sexe masculin, situé dans un gigantesque labyrinthe dont personne n'a jamais trouvé la sortie. Le jour, certains explorent le labyrinthe, la nuit des monstres sont dans le labyrinthe. Chaque jour, les murs du labyrinthe chagent de place. Keskilfoutedonkla ? Komenkilvonsortir ?
--- Fin de citation ---
J'en suis à la moitié du livre et... mmppff... je suis tellement partagé.
Alors y'a du bon... clairement, ça se lit tout seul. Bon, après c'est plus une lecture young adult donc ça ne me surprend pas. Mais à certain moments il y a un vrai côté page turner qui donne envie de continuer encore et encore. Du coup, je passe un bon moment, ce qui doit être l'essentiel non ?
Oui ! Mais ! Mais qu'est-ce que c'est pauvre. Que ça soit le style, les personnages très peu caractérisés, les descriptions... alors oui, il y a du rythme, mais à quel prix. Aussi, je sens que je vais avoir très très peu de réponses à tous les mystères introduits par ce premier tome. Arrivé à la moitié du livre, le nombre de questions continue de grandir et compte tenu du rythme actuel, je me dis qu'on n'aura que quelques éléments de réponse d'ici à la fin du livre. Du coup, j'imagine que ce tome se terminera par une sortie du labyrinthe avec une vague idée floue du pourquoi ils sont là et que tout le reste attendra les tomes 2 et 3.
Bref, c'est vraiment un genre de plaisir coupable. J'ai envie de connaître le pourquoi du comment donc j'avance par curiosité, en sachant d'avance que la fin de ce premier tome sera sans doute frustrante. Je passe un bon moment tant que je débranche le cerveau, mais j'aurais du mal à le conseiller pour autant.
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