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Je bouquine !
Yuan:
Personnellement, je l'ai lu en anglais, mais je ne doute pas que son style soit très bien rendu en français. Enfin je me rappelle qu'il y avait certains passages que j'arrivais très bien à m'imaginer en français lors de ma première lecture, donc c'est dire !
En tout cas, oui, j'apprécie beaucoup le côté macabre des écrits de Poe, donc ce que tu me décris a l'air fait pour moi. Donc j'y jetterai un coup d'œil, j'essaierai de le trouver en VO, mais je ne pense pas que ça sera une grande déception si je le prends en français.
link du 40:
Je viens de finir "la maison du Péril" de Agatha Christie, ce livre est superbe et pour une fois à un renversement de situation inattendu, j'ai moi aussi étais berné par l'assassin comme ce bon vieux petit Belge préféré "Hercule Poirot" (Cliquez pour afficher/cacher)En fait depuis le début c'étais Nick de son vrai nom Magdalena qui avait tout fait pour qu'on croient qu'on essayait de la tuer ainsi elle a tuer sa cousine qui étais marié à Michael Seton(l'aviateur) et qui avais le nom de Magdalena donc Nick qui avais le même prénom à tuer sa cousine pour empocher l'héritage...
Et j'ai aussi fini "Cartes sur Table... Une autre enquêtes d'Hercule Poirot vraiment superbe elle aussi, là je ne me suis pas fait berner et je l'ai su comme Hercule Poirot (Cliquez pour afficher/cacher)C'étais le docteur
Trictus McNatret:
J'ai récemment attaqué quelques classiques littéraires. Et j'dois avouer que si j'ai eu de très bonnes surprises, j'ai également eu droit à des déceptions.
Prenons par exemple Atala de Châteaubriand... Et bien autant des auteurs tels que Victor Hugo, Alexandre Dumas et Edmond Rostand m'avaient donné une excellente image du romantisme (Cyrano de Bergerac est de loin ma pièce de théâtre préférée, et je voue une admiration sans borne au vieux barbu pour les Misérables et Notre-Dame de Paris), autant Chateaubriand m'a donné mal au front à force de facepalm. Le style m'a profondément déplu, tant les longs phrasés et les exclamations balancés à tout bout de champ sur le ton plaintif de la tragédie par le narrateur m'ont rendu la lecture désagréable. J'avais l'impression d'être agressé par toutes ces invocations à a beauté de l'amour innocent, à la sainteté et à l'inexorabilité du destin, par cet abus de descriptions aussi titanesques qu'inutiles, par ces tirades qui n'ont pas de place dans un discours oral et par cette narration quasi-résumé et impersonnelle qui contraste avec les autres éléments, donnant un mélange difforme et imbuvable qui m'a insupporté tout le long.
C'est bien simple:
-demandez à un enfant de vous raconter sa promenad en forêt: "Et là on a marché puis après y avait un arbre alors on est passé au-dessus, et on a mangé des myrtiles et..."
-ajoutez-y un portrait prolongé et alambiqué du paysage "Les buissons, magnifiques odes à la beauté de ce monde, haies fécondes au vert feuillage foisonnant, fourmillaient de milliers de fruits croquants, étincelants au soleil comme les mamelles du seingeur... etc"
-d'appels au seigneur/d'odes à l'amour/de plaintes au destin: "Maudit soit le destin qui nous a ainsi éloigné de cette clairière où nous eussions pu nous asseoir et pique-niquer! Mais la volonté de notre créateur en fut autrement, et un nid de guêpe, demeuré en embuscade dans les environs, nous chassa de ces lieux" (nan, j'écrirais que dalle sur l'amour, allez vous faire voir!)
-et faites de vos dialogues des tirades de théâtre, bien improbables en de pareils situations et témoignant vraisemblablement du manque de contact humain subit par ce sale emo d'auteur enfermé dans sa tour: "Pourquoi, ô Matthéo, mon doux camarade aux moeurs pourtant si humbles, as-tu défendu les Who? Ne sont-ils pas l'exemple même des artistes sans nom se parjurant pour la célébrité en attaquant la gloire naissante des One Direction, ces braves garçons aux vocalises divines? -Que maudits soient tout les ancêtres qui, au cours des années, en sont arrivés à te faire arriver au-devant de moi, Jean-Eudes! Car ce sont bien là des paroles viles, inspirées par quelques démons de l'ignorance et de lé débilité la plus profonde qui t'ont amené à pareil discours, à de termes aussi perfides qui souilent à jamais ton nom dans ma mémoire!"
Vous mélangez tout ces éléments, donnant la plus molle des narrations, dans une histoire qui illustre la débilité profonde liée à la religion aveugle et à l'amour plus que fou (là c'est carrément du masochisme OMG), puant bien la bonne pensée vertueuse, et vous obtenez Atala, ode poétique à la crétinerie. Merci Chateaubriand: avant de me plonger dans ce livre, j'avais une bonne opinion de ta plume.
Comme si ça ne suffisait pas, j'ai également commencé Manon Lescaut de l'abbé Prévost. Pourquoi faire preuve d'un tel masochisme? Parce que l'oeuvre est a programme de littérature française, mes bons amis! Et vous savez quoi? Surprise! J'arrive presque à trouver du plaisir à le lire, tant il est jubilatoire de contempler la naïveté stupide du chevalier des Grieux et les aventures dans lesquelles il se retrouve plongé pour les beaux yeux de sa libertine de maîtresse. Le style n'est pas des plus désagréable, car il est bien plus fluide et la narration plus personnelle, ce qui le rend au fond assez agréable à lire, et me permet donc d'éprouver une joie malsaine à lire les infortunes (bien cherchées) du héros. J'attends de le finir pour donner un avis définitif, mais malgré la multitude de soupirs exaspérés que m'en a provoqué la lecture, je le trouve plutôt drôle.
Autre bonne surprise: Le Rouge et le Noir de Stendhal est à proprement parler un véritable chef d'oeuvre. CA c'est un roman qui me parle. Une narration fluide et acide, des personnages aux portraits psychologiques rigoureusement détaillés et cohérents, et toute une thématique de l'ambition, de la vanité, de l'évolution sociale et de la pensée plébéienne... En font un véritable délice que j'ai dévoré avec joie. Il y a un tel réalisme et une telle force dans cette ouvrage que je me suis senti transporté, tandis que je suivais Julien Sorel le long de sa difficile escalade sociale, payée à l’hypocrisie la plus totale. Je saurais difficilement revenir dessus tant il est dense et complet, mais c'est clairement une merveille de la littérature classique.
Suijirest:
J'ai fini La Horde du Contrevent.
J'ai adoré le style de Damasio, très varié, il campe vraiment ses personnages et il nous entraîne vraiment dans la quête de l'Extrême-Amont.
Mais passé la Flaque chaque page a été plus dure que la précédente, quand je sautais pas des lignes je m'endormais carrément dessus. :severe:
J'ai décroché à cause de :
- l'omniprésence des chrones, chrones ceci, chrones cela, chrones en plaines, chrones en château, chrones en bourg, chrones à quoi, chrones à ouak ?
- les aptitudes justes a-bu-sées de certains persos ; oui, je sais et je veux bien que ce sont des durs de durs qui ont sacrifié énormément et qui ont repoussé les limites de l'être humain, mais est-ce que y a pas un moment, je dis ça comme ça, il faut dire stop ?
(Cliquez pour afficher/cacher)Je vois le futur, je vole comme je veux avec une aile delta et j'emmerde le vent, je te détecte à ton vif, je te lis, je sais tout, youhou, je suis pas du tout cheaté(e) c'est juste que j'suis full stuff et le combo job/race qui déchire avec un skill tu peux pas test !- l'usage de mots en langue étrangère comme "briefing" ou "carpaccio" alors que le monde est monolinguistique (et si ce mot n'existe pas, je vous empapapoute tous) jette un léger discrédit sur la joute de Caracole qui est pourtant prenante au-delà de toute expression.
- la partie mystico-technique en fin de bouquin est redoutablement indigeste et on perd de vue l'idée que je me faisais de l'histoire.
... Enfin, bref, je pourrais continuer longtemps, mais toujours est-il que si je salue sans regret les aptitudes incroyables que démontre Damasio en tant qu'écrivain, j'accroche moyennement à ce qu'il raconte et surtout à comment il le raconte. 14/20, parce que je suis gentil. Un livre qui m'endort à la fin, c'est déjà beau qu'il ait la moyenne en général, alors vous voyez... v.v
Rodrigo:
Je viens de boucler le très court "La femme et le pantin" de Pierre Louÿs, écrivain français du début XXème, peu connu, mais jouissant d'une certaine réputation.
Et quelle claque ! J'ai vu du Zweig dans cette oeuvre : c'est concis, vivant et tellement juste dans l'expression des sentiments humains. Et même la narration est plus ou moins calquée sur le même modèle, avec un narrateur qui va raconter son histoire à un autre personnage pour faire le lien entre présent et passé. Et c'est juste l'une des histoires d'amour les plus affreuses que j'ai pu lire, avec une passion bien trop forte (et qui mérite très bien son étymologie pour le coup), de la fierté, du jeu de séduction et tout ce que l'homme a de plus mauvais en lui condensé en moins de cent pages.
Bref, de la nouvelle percutante, juste et qui a relancé mon envie littéraire !
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