J'ai recommencé à lire fréquemment, même si pour le moment il ne s'agit que de bouquins plutôt courts...
D'abord, Sommeil de Haruki Murakami. Je l'ai lu d'une traite, en une après-midi. Ça me rappelle vraiment L'Étranger de Camus à cause du style et de la narration qui donne le sentiment de ne pas raconter une histoire, mais juste de vivre la vie du personnage. Néanmoins, la jeune insomniaque est très différente de Meursault. D'ailleurs, j'ai trouvé surprenante la façon dont j'arrivais à comprendre avec facilité ses émotions les plus macabres, voire à me dire qu'il m'était déjà arrivé de les connaître. Bref, cette courte lecture était une bonne expérience globalement. Sur le coup, je n'avais vraiment pas aimé la fin, mais avec du recul, je l'apprécie petit à petit.
J'ai aussi fini Hernani de Victor Hugo. Mes sentiments vis à vis de cette pièce sont vraiment mixtes. D'un côté, j'ai trouvé la trame de base agaçante. Doña Sol me répugne, c'est un personnage complètement fade à mes yeux. Mais Hernani, lui, est cool. En fait, globalement, je dois dire que je n'ai pas aimé. Mais la pièce est sauvée de la noyade par le passage dans l'Acte II (si je ne me trompe pas) où y'a un total MINDFUCK. On s'attend au pire, et en fait Don Ruy Gomez s'avère être un bg. Rien que pour ce retournement de situation, Hernani vaut le détour. Par contre, la fin était nulle. Je ne trouve pas d'autre mot pour la décrire. Je déteste les fins dramatiques de ce genre, je les trouve juste nazes. C'est pour ça que je déteste Roméo et Juliette de Shakespeare (enfin, cette pièce là, elle est sauvée de la noyade par Mercutio, mais c'est une autre histoire).
Et là, j'ai tout juste fini aujourd'hui Engrenage de Ryunosuke Akutagawa. C'était étrange, très étrange, mais je dois dire que j'ai aimé. J'ai trouvé vraiment troublant le fait qu'il n'y ait absolument aucun fil conducteur. En effet, il n'y a pas vraiment de scénario, on ne fait que suivre le personnage sur quelques jours de sa vie, où il ne se produit aucun événement particulièrement marquant. Et pourtant, on ne le quitte pas des yeux, lui et sa folie, et j'ai trouvé ça joliment orchestré. Mention spéciale au début du chapitre 5, parce que j'ai adoré cette partie.
Maintenant je commence La vie d'un idiot, toujours d'Akutagawa. Vue la courte taille de la chose, je devrai l'avoir finie demain.