J'ai connu ça pour
BTOOM, Bil... Je crois que j'en avais fait une critique pas si cinglante que ça, alors qu'au final, je peux plus vraiment le reregarder tellement il m'exaspère rien qu'à cause de CE détail. A côté, l'animé était plutôt prometteur, mais... Chais pas. Déception.
Sinon, j'ai (merci Kaiwatt) regardé l'excellent
Seirei no Moribito il y a peu, et heu... Waouh. J'ai rien vu au sujet de cet animé ici, alors je vais essayer de le présenter vite fait, avant d'en dresser une éloge à sa hauteur.
Seirei no Moribito est un animé de 26 épisodes de 25 minutes chacun, adaptation d'un light novel japonais écrit en 1996 par
Nahoko Ueashi. Il est réalisé et scénarisé par
Kenji Kamiyama, également scénariste et réalisateur des célèbres
Higashi no Eden (Eden of the East... enfin je crois que c'est célèbre ? ._.) et a été diffusé pour la première fois fin avril 2007 (ça date un peu, donc).
L'histoire débute alors que le percepteur du prince Chagum découvre que ce dernier est possédé par l'oeuf d'un puissant démon aquatique ; afin de préserver la réputation de sa famille, l'empereur décide de faire assassiner son fils maudit. Pour sauver son enfant, la seconde impératrice et mère de Chagum le confie à Balsa, une garde du corps qui a fait le serment, pour racheter huit vie, d'en sauver huit autres ; celle de Chagum serait la huitième. Les deux protagonistes se lancent alors dans une fuite effrénée...
Je tiens à le dire tout de suite : Seirei no Moribito n'est pas un animé qui plaira à tout le monde. Bien qu'il ne soit pas dépourvu d'une forte dimension épique, où affrontements violents et situations désespérés riment joyeusement avec héroïsme, c'est également le genre à se livrer à de longues phases où l'action cède la place au calme du quotidien ou à de nébuleuses réflexions qui quittent les sentiers courants des récits d'aventure. Du coup, c'est le genre à attendre de son public qu'il cherche plus qu'un cocktail de hauts faits qui s'enchaînent à toute allure.
A côté de ça, Seirei no Moribito propose une histoire véritablement riche, traitée avec beaucoup de sensibilité ; des rebondissements aux personnages, l'écriture m'a saisi par sa grande justesse. C'est bien ficelé, très cohérent, et ça se permet de sacrés coups de théâtre et de gros moments d'émotions.
L'univers, typé Asie médiévale (je pense ne pas me tromper en affirmant des inspirations essentiellement coréennes ?) se constitue comme à la fois très complet et facile à appréhender au gré des épisodes.
Le dessin y est franchement agréable, avec un chara-design qui évite la platitude (et qui n'est pas sans me rappeler le style un peu old-school de Miyazaki), des décors absolument sublimes et une animation soignée, qui a peu à envier aux productions actuelles. Plusieurs critiques que j'ai lu ont souligné la qualité du visuel à créer une impression d'évasion, tant ça respire la fraîcheur : je confirme leurs propos.
Enfin, la musique, signée
Kenji Kawai, participe avec brio à l'atmosphère de l'oeuvre. L'ost a sa propre identité, qui concorde avec celle de l'animé, et est de qualité, que ce soit pour les ballades mélancoliques ou les compositions plus épiques. Sans être d'une originalité bouleversante, elle sait poser ses atmosphères et s'accorder aux situations en cours.
L'ensemble donne une oeuvre qui quitte le carcan de la fantasy asiatique pour se faire à la fois surprenante et poétique. Un grand coup de coeur, donc, que je conseille vivement à ceux qui auront la patience de s'y plonger.
Pour conclure cette critique maladroite d'un petit bijou de l'animation qui m'a rendu très heureux, je vous laisse ici avec une de mes pistes préférées de Seirei no Moribito, une comptine vraiment trop adorable :
Voilà.