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Suijirest:
Nouvelle découverte Netflixienne, c'est qu'il faut bien m'occuper maintenant que les libraires sont fermées et que je ne peux plus acheter de romans graphiques. :'(

On* va donc parler de Saiki Kusuo no Psi-Nan ou de son titre international The Disastrous Life of Saiki K. mais généralement appelé Saiki ou parfois Saiki K. pour ne pas confondre avec autre chose. :niak:
*oui j'ai dit "on" mais c'est évidemment le connard fini  à nom d'animal qui va s'y coller, ne vous sentez pas déshonorés par association


Saiki Kusuo, c'est un garçon d'apparence banal, sinon qu'il a les cheveux roses, des lunettes vertes et des antennes sur la tête. Il va dans un lycée normal, avec des parents "à peu près" normaux, dans une ville normale.
Mais Saiki n'est pas un garçon normal, en réalité, car il est né avec des pouvoirs psychiques hors-normes. Dans le lot, il a la télépathie à 200 mètres à la ronde, la psychokinésie, la pyrokinésie, le contrôle mental, la téléportation, l'échange d'objets, la psychométrie et bien d'autres choses.

Si cela fait de lui une divinité parmi les insectes, ça lui attire un gros tracas : la vie n'a aucun intérêt. Aucune fiction ne le surprend, il ne rencontre jamais aucune difficulté et il n'a pas envie de dominer un monde dont il connaît bien la vacuité. Pire encore, son plus grand souhait, c'est d'être quelqu'un de normal, sans avoir à subir sa différence.

C'est un principe similaire à Mob Psycho 100. La seule différence, c'est que là où MB100 était une déconstruction du genre shônen centré sur le monde qui gravite autour de Mob, plus que sur Mob lui-même, Saiki K. déconstruit le genre du slice of life, en gravitant totalement autour du personnage de Saiki.
Donc c'est pas du tout comme Mob Psycho 100. :mouais:

Le show consistera donc à voir Saiki subir un quotidien qui lui en veut beaucoup, car même si ses pouvoirs sont très vastes, ils ont chacun leurs contraintes et limites, et surtout, ils ne le protègent pas de son pire ennemi : une poisse monumentale, qui le met constamment aux prises avec des gens loufoques qu'il n'apprécie pas.

C'est un principe comparable à Watashi ga Motenai no wa dō Kangaetemo Omaera ga Warui! La seule différence, c'est que dans WataMote, Kuroki tentait de briser ses clichés en se confrontant à la réalité, alors que Saiki comprend parfaitement la réalité, qu'il est doté d'un caractère assez altruiste sous ses airs de bougon blasé, et que chaque personnage aura bien son existence propre.
Donc c'est pas du tout comme Watashi ga Motenai no wa dō Kangaetemo Omaera ga Warui! :mouais:


Pour permettre à Saiki d'exercer ses pouvoirs, l'auteur inclut nombre de personnages secondaires, les principaux étant Nendo, gorille bête comme ses pieds mais seul humain dont Saiki ne puisse lire les pensées, Kaido le "chuunibyou" qui incarne un personnage de dark edgelord pour cacher ses insécurités (ci-dessus), et Teruhashi, une fille d'une beauté rayonnante qui a grandi avec le monde à ses pieds. Une ribambelle d'autres figures, plus ou moins importantes comme Yuta le gamin fan de Cyborg Soda, Mera la gloutonne ou Satou l'aimant à cliché auront du temps de présence.

C'est un principe assez similaire à Sayonara Zetsubou Sensei. La seule différence, c'est que là où SZS voulait démontrer par ses situations loufoques combien notre façon "normale" de penser est irrationnelle, Saiki K. prend à contre-courant les clichés de la japanim' en les plaçant dans des situations extravagantes où on ne sait jamais comment ça va se finir.
Donc c'est pas du tout comme Sayonara Zetsubou Sensei. :mouais:


"Mais jamais il ferme sa gueule, lui, en vrai ?..."
Et là, j'ai enfin mis le doigt sur l'accroche majeure de Saiki K. : même si ça ne se fait pas sans quelques retcons et changements de règle, l'auteur gère à merveille son contenu, étendu mais pas illimité, pour fournir toujours des déroulements imprévisibles et des gags qui font sourire. Comique de caractère et de situations, qui ne cache pas ses références.
En plus, le tout respire à pleins poumons la positivité, l'insouciance, le plaisir de se laisser surprendre par la vie. Bon, on va voir certains personnages en prendre vraiment plein la gueule, mais ça n'est pas méchant. Plusieurs fois, je suis sorti du visionnage en ayant la tête vide de toute amertume, et c'est pas une mince affaire.

Après, le show n'est pas parfait pour autant ; déjà, il a une réalisation pas folichonne, ni en esthétique ni en animation (s'il y en a qui s'en occupent dans un anime du genre). Il a aussi une légère tendance à aligner les blagues sur le scénario de P5 je veux dire, sur le caca, et c'est pas toujours bien subtil. :niak:
On peut y ajouter une traduction française "made in Netflix" qui a ses défauts habituels, comme la boîte unique qui ne traduit pas les cartons de textes et les titres d'épisodes. Elle insiste aussi à traduire en français des mots qui ne peuvent pas l'être, comme "chuunibyou" qui devient "mégalo" ou "syndrome du collégien", "tsundere" qui devient "mi-chaud mi-froid", "gyaru" qui devient "fille cool" ou "vulgaire"...

... Et pourtant, je ne me prive pas de vous le recommander. Ça a l'air vraiment nul à la jaquette, mais c'est cool en pratique. Pour une fois que c'est pas l'inverse... ;D

Jielash:
Le mois dernier est sorti le début de Nos Temps Contraires, une œuvre SF prévue en 8 tomes et issue du magazine Mystery Bonita, qui publie aussi Les Enfants de la Baleine.



J'ai testé le premier tome et l'intrigue est prometteuse. L'humanité s'est récemment réfugiée dans des stations spatiales après que la Terre soit devenue inhabitable et on nous présente la vie sur ces colonies appelées "Cocoons" qui sont très réglementées et surveillées.

Surtout, il y a un système très important de "contrats" sociaux, qui régissent les interactions entre les personnages (amis, relation amoureuses et/ou romantiques, construction de famille) et les quatre protagonistes qu'on suit sont justement liés par un contrat d'amitié. En plus de cela, ils ont la particularité d'être des "néotènes" : des humains qui grandissent plus lentement et verrons leur espérance de vie être bien plus longue que celle du reste de leur espèce. C'est un thème qui devrait être traité au long de l'œuvre, vu qu'il y a aussi des personnages atteint d'une maladie les faisant mourir très jeunes (d'où le titre).

Ce tome un nous présente donc l'univers et ses règles à travers les yeux des personnages principaux, c'est fait de manière fluide et intrigante. Si on ne sait pas forcément dans quelle direction l'histoire va aller par la suite, on a déjà quelques mystères et interrogations quand à l'évolution des personnages qui donnent bien envie de lire le prochain tome !

Le dessin est joli, j'ai trouvé qu'il y avait parfois quelques maladresses au niveau des proportions/poses des personnages mais sinon c'est très agréables à suivre et il y a des planches assez oniriques. J'aime bien aussi le fait que les protagonistes aient tous des nationalités différentes (japonaise, américaine, indienne, française) même s'il y a des dialogues qui font un peu cliché à ce niveau.

Suijirest:
Petite ligne pour mentionner que j'ai essayé Backstreet Girls et que c'était nul à chier. Rien à ajouter. :severe:

Ensuite, après avoir visionné un gif sur YouTube, j'ai eu la curiosité de regarder Wataten (ou la version "prononçable" de "Un ange est venue me voir") pour voir si c'était aussi grave en vrai que ça n'en avait l'air en extrait.
Ben l'anime m'a répondu "challenge accepted mon coconnard fini à nom d'animal". :-|

Pour situer rapidement, c'est l'histoire d'une étudiante un peu hikkikomori sur les bords qui va avoir le coup de foudre pour l'amie de sa soeur.
Son seul but sera de se rapprocher d'elle, sauf que comme elle est un peu attardée socialement, elle est constamment méga-flippante et prédatrice dans ses moindres gestes.
Rien de super orignal, si on oublie la donnée dans l'équation qui explose la mesure :

Si la protagoniste a 19 ou 20 ans, sa sœur et son amie ont 7 ans. :/
Et sa seule façon d'arriver à "ses fins" c'est de leur offrir des sucreries.

Inutile de préciser que le résultat est vraiment, vraiment super cringe. La curiosité me tuera. X.

Morémuse:
Grâce au vidéaste L'Ermite Moderne, j'ai découvert un excellent animé que je viens tout juste de finir et qu'il fallait que je vous partage absolument.
Il s'agit de Keep Your Hand Off Eizouken! <3
Vu comme ça, le titre ne veut rien dire (Eizouken selon Google trad signifie "ticket vidéo"), mais il s'agit de l'histoire de trois lycéennes montant un club de vidéo pour réaliser des animés.
On y découvre dans une ville à l'architecture atypique Asakura, une fille haute comme trois pommes et très timide qui fait de l'exploration urbaine et dont  l'imagination est en permanence stimulé par son environnement. Elle imagine et dessine des décors et des machines incroyables, réfléchissant au moindre détail. Mais elle se sent incapable de réaliser un animé toute seule, tout en ayant le sentiment de ne pas être à la hauteur.
Mizusaki elle est mannequin mais ses parents veulent qu'elle devienne actrice et lui interdisent de faire des animés. Mais la jeune femme elle est obsédé par le mouvement des humains et des objets, et comment le reproduire fidèlement en animation. Elle considère que le travail d'animateur est équivalent à celui d'un acteur et veut se lancer dans cette voie, qu'importe ce qu'en diront ses parents fortunés avec leurs gardes du corps.
Kanamori enfin, toute longiligne et qui à l'air de constamment faire la tête, a déjà un redoutable sens des affaires. La productrice en herbe qui a les pieds bien sur terre tempère les rêves de démesure deux créatrices perfectionnistes et les dirige pour qu'elles soient productives et tiennent les délais. Elle est également la reine de la négociation (mais aussi du chantage et de la manipulation) pour obtenir les moyens matériels et financiers pour mener à bien son entreprise.
La série alterne avec intelligence les contraintes de la création et du milieu lycéen avec un conseil des élèves qui n'est pas tendre avec elles, et les phases de création et de conceptualisation, tout en croquis et aquarelle, où les trois lycéennes vivent réellement le "monde suprême" construit par l'imagination d'Asakura et qui prend vie sous nos yeux. Une véritable lettre d'amour à l'animation, alternant un dessin simple des personnages avec des décors réalistes, où je me suis sentie vraiment immergée dans leur première oeuvre, tout comme les spectateurs dans la série.
Un petit bijou, une des meilleures séries animées que j'ai pu voir de ma vie, sincèrement, qui est très courte (12 épisodes seulement!) mais ne traine pas longueur et qui saura vous ravir.  :oui: (Bonus: l'opening est une bombe qui reste dans la tête et mets de bonne humeur).
La série est actuellement disponible sur les plateformes Crunchyroll et ADN.

Jielash:
Oui, c'est super sympa Eizouken ! Les phases d'animation en cours ou qui nous envoient dans l'imagination des héroïnes sont tellement fun visuellement. J'adore le design des protagonistes et leur personnalités aussi.

Pour le sens du nom de leur club, le kanji utilisé pour "ken" n'est pas celui pour ticket, il a comme sens étude/recherche ou aiguiser/polir. Je crois me souvenir que la traduction française l'appelle "club de recherche vidéo" ou quelque chose comme ça, lorsqu'elles choisissent le nom ?

Ça me rappelle que je songeais à faire un sujet sur Masaaki Yuasa, le réalisateur de la série, à voir si j'arriverais à vaincre ma flemme ^^"

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