Art > Littérature, BD et séries d'animation
[Livre] J.R.R Tolkien
Maedhros:
Premier trailer pour le film d'animation The Lord of the Rings: La Guerre des Rohirrim
Ça a l'air cool, mais il y a de sérieux problèmes de cohérences. Depuis quand les Dunlendings (bon ok j'avoue j'apprécie le terme Dunlandais de la nouvelle traduction) ont des Mumakils? Pourquoi un combat contre un Guetteur?!? Et puis depuis quand la fille d'Helm connaissait le fils de Freca?!? Et puis je trouve que la fille d'Helm fait très jolie fille princesse-guerrière d'Isekai lambda. Elle pourrait très clairement faire partie d'un harem. Et pourtant en 2 minutes de trailer, on reconnaît beaucoup mieux ce que Tolkien a écrit qu'une saison entière des Anneaux de Pouvoir mdr
https://www.youtube.com/watch?v=R0mGBazMBXI&ab_channel=WarnerBros.France
Duplucky:
J'ai vu et même si j'ai trouvé le trailer plutôt cool, je pense que ça sent aussi le fan-service à fond, notamment à cause des mumakhils qui sortent de nulle part. Mais bon, comme dirait l'autre, wait and see...
Maedhros:
Parution aujourd'hui aux éditions HarperCollins de The Collected Poems of J.R.R Tolkien. Il s'agit d'une édition reliées en coffret en 3 volumes réunissant près de 200 poèmes dont 60 inédits. Commenté et annotés par Christina Scull et Wayne Hammond. Espérons bientôt une parution française (j'en doute)!
De plus, les éditions Christian Bourgeois ont été rachetés par les éditions HarperCollins. En espérant que ça accélère la publication des Histoires de la Terre du Milieu qu'on nous a promis il y a maintenant quelques années. En espérant aussi que ça accélère la publication de Tolkien à la pléiade.
Maedhros:
Bon j'ai lu The Hobbit, cette fois-ci en anglais. Il s'agissait de mon premier livre de Tolkien que je lis en VO, jugent que je suis enfin prêt à pouvoir lire des livres en anglais. Et j'ai, encore une fois avec le Hobbit, beaucoup aimé, mais peut-être bien plus que habituellement.
Une chose qui m'a frapper en relisant le livre c'est la répétition d'un schéma narratif tout au long du livre et qui est le suivant: le groupe va bien, ils sont bien équipé pour le voyage et ont toutes l'espoir d'atteindre facilement la Montagne solitaire, puis ils sont capturés par un groupe, perdent toutes leur équipement et la situation devient désespéré, mais ils sont sauvé par Gandalf ou par Bilbon. Une première boucle est faite dans le chapitre Roast Mutton où ils partent de la Comté bien équipée, mais le temps passe, les vivres ce font rare et ils se retrouvent capturer par des trolls pour finalement être secourue par Gandalf. Puis les chapitres A Short Rest, Over Hill and Under Hill et Out of the Frying-Pan into the Fire où ils sont refournie en équipement à Fondcombe, pour être capturé par les gobelins, mais sauvé par Gandalf, pour se retrouver à nouveau dans une situation précaire avec les gobelins et les wargs, mais sauvé par les aigles. Puis les chapitres Queer Lodgings, Flies and Spiders et Barrels out of Bond où ils sont refourgé en équipement et en vivre par Beorn, mais ils sont en manque de vives et sont capturé par les areignés, mais sont sauvé par Bilbon, puis capturé par les elfes, mais sauvé à nouveau par Bilbon. Puis les chapitres A Warm Welcome jusqu'à Fire and Water où ils sont refourger en équipement à Esgaroth pour se retrouver emprisonner dans la Montagne en ayant perdu tout leur équipement, mais c'est là que le schéma narratif diffère car ils sont sauvé par la mort du dragon Smaug qui ouvre l'arc final du livre. On voit que Tolkien sait joué avec ce schéma narratif en le détournant légèrement à la fin quand il faut finir l'histoire, mais aussi en remplassant Gandalf par Bilbon, montrant la progression du personnage rendu à la moitié du livre, ça reste cependant assez redondant et j'aurais bien aimé avoir un autre schéma pour alterner entre les deux, ça aurait divercifier l'aventure. Je ne suis cependant pas contre cette idée en soit, en effet The Hobbit est un roman d'aventure qui se construit du type: méchant de la semaine (ou plutôt aventures de la semaine) avec à chaque arc un nouveau méchant qui est de prime abord décoréllé du reste, avant que certains reviennent dans l'arc final (trolls -> gobelin -> areigné -> elfes des bois -> dragon -> elfes des bois et gobelin). Et c'est assez sympatique comme idée pour une progression à long terme, qui colle bien avec l'idée d'une aventure aux milles rebondissement, mais je continue de dire cependant qu'avoir seulement un schéma de repos-péril-sauvetage est tout de même dommage et qu'un second type de schéma à moyen terme aurait été intéressant.
Un problème que j'ai avec le livre cependant c'est le nombre de fois où les personnages sont sauvé inextremis et de manière parfois mal introduite. Par exemple, durant le chapitre Out of the Frying-Pan into the Fire le fait que le groupe soit sauvé par les aigles est quand même assez grossier. Nous n'avions jamais entendu parler des aigles auparavent qui semblent juste là pour sauver les personnages de la situation dans lequel ils ont été mit. Même chose durant le chapitre The Clouds Burst. Je sais que Tolkien adore le principe d'eucatrastrophe, mais je pense cependant que l'élément qui sauve la situation doit être introduit avant pour qu'il fasse du sens. Par exemple dans le chapitre Roast Mutton, que Gandalf revienne juste à temps pour sauver les nains, c'est certes une facilité d'écriture, mais ça reste crédible et introduit. Gandalf fait partie du groupe, mais n'a pas été capturer donc qu'il sauve les autres personnages n'est pas étonnant. Mais l'apparition soudaine dans le récit d'une faction qui détestent les Gobelins et les Wargs (les aigles) est quelque chose que je trouve moins crédible.
Mais par contre le livre possède beaucoup de qualité. Ne serais que Bilbo qui est un personnage très attachant et auquel on s'identifie rapidement. Et puis c'est bien écrit, sans être trop simple comme le sont beaucoup trop de livres pour enfant, mais sans être bah du Tolkien (ouais pas de poème en vieux norrois cette fois-ci). J'apprécie d'ailleurs toujours autant les petites chansons qui possèdent plusieurs utilité: instaurer une aura de mystère et d'aventures (souvent les chants des nains), juste être rigolote et présenter très rapidement une faction (les chants des elfes de Rivendell) ou finalement dédramatiser une situation (comme les chants des orcs par exemple). Et c'est un procédé que j'apprécie qui permet de divercifier notre lecture en nous surprenant avec une chanson. Surtout qu'elles sont vraiment bonne en anglais, c'est très clairement dans ces moments que l'on voit que Tolkien est aussi un poète, ce qui est moins visible dans ce roman que dans le Seigneur des Anneaux par exemple ou Tolkien va faire plus attention pour rajouter de la poésie dans ses phrases, pour que qu'elles sonnent bien entre-elles.
Et puis j'aime beaucoup le dernier arc après la mort de Smaug, l'inévitabilité de la bataille engrangé par la cupidité des différentes races, le ton plus plus mature, le retour de faction que l'on pensait être derrière nous et le manque totale de planification des nains (non sérieux aucun d'eux n'avait pensé à la taille du trésor avant d'engagé un voleur?!?) fait en sorte que cette partie diffère des autres arcs. Et puis c'est cet arc qui se lie le plus à certaine thématique qu'apprécie Tolkien, comme la cupidité des hommes.
Je tiens aussi à parler de la qualité de mon édition. Avoir un livre en couverture rigide, la carte de Thorn ainsi que celle des Wildland et les dessins originaux de Tolkien est un plus non négligeable que n'a pas mon édition française. Le pire étant que cette édition n'a pas couter très chère au vu de sa qualité et c'est vraiment surprenant.
En bref, The Hobbit est un excellent livre, malgré une certaine redondance narrative il reste parmi les meilleurs livres pour enfants jamais écris, avec des personnages nuancé et qui enseigne certaines valeurs que je trouve toujours aussi importante, qu'il est possible pour les hommes de montrer de l'affection, que l'argent corrompt même les plus honorables et que le bonheur ne viens pas avec l'argent mais à avoir un foyer et de la nourriture.
Maedhros:
Bon j'ai lu Sir Gawain and the Green Knight and Pearl and Sir Orfeo. Il s'agit d'un recuel de trois poèmes anglais d'un auteur inconnu datant du 12e et 13e et dans ce cas traduit du vieil anglais par J.R.R Tolkien. C'était la première fois que je lisais ces poèmes, bien que j'avais déjà lu un résumé de Sir Gawain and the Green Knight et j'ai bien aimé même si assez incompréhensible par endroit.
Il faut en premier commencer par un gros problème de ces textes: ils sont extrêmement lourd à ligne. Tolkien les a clairement traduit, mais il a tenter de garder les allitérations ainsi que les rimes du texte de base et ce au prix d'une claireté du récit. Il n'hésite donc pas à utiliser un vocabulaire très archaisant pour cela (par exemple utiliser Wawain plutôt que Gawain car il s'agissait à l'époque de deux nom pour le même personnage). Et contrairement à La Légende de Sigurn et Gûdrun, ce n'est ici pas parfois légèrement encombrant, mais juste illisible pour quelqu'un qui n'a pas un niveau d'anglais très élevé. Je juge que j'ai un assez bon niveau d'anglais, capable de parler, de lire et de très bien écrire en anglais, mais il y a très passage honnêtement incompréhensible. Surtout ceux décrivant des lieux ou des actions, comme les trois scènes de chasses de Sir Gawain and the Green Knight qui est le plus indigeste des trois. Mais la compréhension du texte est bien plus importante dans Pearl, puisque tout le propos est dans les dialogues entre les deux personnages, donc les deux poème souffre en mon sens de ce manque de claireté.
Une autre remarque que je veux faire c'est le manque de commentaire sur Pearl et Sir Orfeo comparé à Sir Gawain and the Green Knight. Celui-ci est clairement la pièce maîtresse du livre, prenant plus de la moitié de l'oeuvre, mais je pense tout de même qu'il aurait fallut plus de commentaires, surtout pour Sir Orfeo. Christopher a encore fait le choix de uniquement prendre les notes de son père comme commentaire en les modifiant légèrement et Sir Orfeo ne possède presque rien. Il aurait potentiellemment fallut faire appel à un autre philologue pour qu'il commente ce texte, ce philologue pouvant être Christopher lui-même puisqu'il est linguiste spécialisé en vieil et moyen anglais!
Il reste cependant un point qui me dérange: pourquoi est-ce que cette oeuvre est titré J.R.R Tolkien comme s'il s'agissait de l'auteur de ces poèmes? Certes il y a eut un gros travail de traduction de la part de Tolkien pour traduire de l'ancien anglais à l'anglais moderne, mais il n'en reste pas moins qu'il n'est ''qu'un'' traducteur. Si je prend mon exemplaire d'Hamlet, il est bien écrit en gros Shakespeare et non Henri Subamy. Certe les auteurs des poèmes sont inconnus, mais dans ce cas là il serait préférable de ne pas mettre d'auteur et juste le titre du recueil. Dans tous les cas présenté en J.R.R Tolkien ressemble à une décision commercial puisque Tolkien est plus connu que auteurs inconnu du XIII et XIVe siècle. Cependant, c'est moralement plus que douteux de substituer le traducteur à l'auteur de ces poèmes.
De la même manière j'ai acheté ce livre dans un magasin geek dans la rangée Fantaisie de leur librairie, donc à côté d'autres livres de Tolkien ainsi que de livres de G.R.R Martin, Jordan, etc. Et déjà c'est poèmes ne sont pas de Tolkien comme dit précédement et je trouve insultant pour les auteurs originals. De plus, en mettant ce livre à côtés de d'auteurs romans de fantaisie on les vend comme tel. Ce qu'ils ne sont pas. Ce sont des poèmes du XIII et XIVe siècle traduit en anglais. Certes il y a de la Faërie dans deux de ces poèmes, mais ça n'a pas plus de sens que d'y placer les romans de Chrétiens de Troyes!
J'ai beaucoup aimé sir Gawain and the Green Knight, bien que très difficile à lire il diffère tout de même de manière assez surprenante du résumé que j'avais lu (en même temps le résumé venait d'un livre pour enfant et j'imagine que Gauvain n'a pas coucher avec la dame de son hôte n'est pas quelque chose à écrire dans un livre pour enfant). Et j'apprécie aussi toute la tension au sujet du chevalier vert, celui-ci est vu comme étant une mort inévitable par Gauvain. La troisième scène de tentation entre Gauvain et la dame est incroyable, comment Gauvain est obligé de choisir entre sa courtoiserie et sa moralité. C'est un excellent exemple de dillemne pour un personnage, peut-être même le meilleurs que je connaisse car tous le poème est construit pour atteindre ce moment. Gauvain est le chevalier courtois par excellence, donc que ce soit lui qui doive se battre entre sa moralité et sa courtoisie est bien choisit, tout comme le lieu, un chateau glorieux et luxueux, plein de jolie damoiselle, Gauvain est comme un poisson dans l'eau et c'est ici qu'il sera mit le plus à l'épreuve. La rencontre avec le Chevalier Vert, aussi intense soit-elle est secondaire face à ce dillemne, elle sert de jugement final à Gauvain et celui-ci est jugé comme le moins pécheur des chevaliers. J'apprécie d'ailleurs que le Chevalier Vert ne tue pas Gauvain car il a refuser de porter la ceinture magique, disant globalement qu'il ne peut pas lui reprocher de vouloir sauver sa vie. C'est en total contradiction avec le résumé que j'avais lu et contraire à l'idée que je me faisais de l'oeuvre. Même en connaissant le retournement final, j'ai été agréablement surpris.
Je crois que des trois, mon poème préféré est Pearl, ne serais que pour son début. La description des sentiments du narrateur sur la perte de sa fille sont extrêmement poignant, tout comme sa rencontre avec elle par la suite au paradis ainsi que ses premiers échanges avec elles. Le deuil ainsi que les reproches que le narrateur fait au destin et à Dieu sont très touchant, montrant un père agonisant après la mort de sa perle. Et puis la froideur de sa fille, ses leçons de théologie et de moral comme quoi les humains étant des créations de Dieu, il est moralement mauvais de se plaindre que Dieu est décidé d'ôter la vie à l'un d'eux. Ça montre selon-moi que les deux interlocuteurs sont sur des plans totalement différent. Elle ne peut pas comprendre sa peine, elle qui vit désormait au paradis. Et en plus je vois d'où viens désormait une partie du sujet de Xenoblade Chronicles. Mais par la suite les discussion théologique entre les deux personnages deviennent très lourde et donc assez difficile à lire et à comprendre dans un anglais archaîque. J'ai compris quand elle parlait du fait que Jésus prenait toutes les femmes pour épouse, mais après cela quand elle se met à enchainer sur les différents péché ainsi que la différence entre la Jérusalem terrestre et céleste j'ai vraiment perdu le fil. Pourquoi elle ce met à parler de ça? Est-ce que j'ai manquer une transition entre les deux sujets? Et puis même si j'ai une certaine connaissance de certaines théologie et symbolique chrétienne: je comprend ce que c'est que la nouvelle Jérusalem, la discussion précédente sur le fait que toutes les âmes sont égales devant le Christ, ok, mais après on fait appelle à des concepts trop pointu de théologie pour moi. Je ne connais pas et n'a pas compris ce qu'est la Perle de grand prix par exemple. Et puis, les monologues de la fille s'enchainent sur plusieurs stophes et j'ai de la misère personnellement à déterminé qui parle. Surtout que auparavent les dialogues d'un personnage se faisait sur une seule strophe. Le commentaire avant et après le poème aide, je crois cependant qu'il aurait fallut introduire plus en profondeur ces concepts théologique pour que le lecteur moderne puisse s'y retrouver.
Finalement, j'ai bien aimé Sir Orfeo, s'il s'agit d'un texte beaucoup plus simple que les deux précédents. Il est aussi beaucoup plus court et surtout plus simple à lire. Reprendre le mythe d'Orphée dans un contexte médiéval n'était possiblement pas si original que ça à l'époque, mais est assez rigolo aujourd'hui. Et puis j'aime beaucoup la première partie où Orfeo tente de sauver sa femme du roi des fées avec son armée, mais aussi la dernière où il tests ses vassaux pour vérifier leur loyauté. Et la vision qu'à un auteur médiéval de la Faërie est aussi intéressante. Je m'attendais à la même conclusion que le mythe original et j'ai été assez surpris de la fin. Ça reste au final assez simple et dont j'ai bien de la misère à dire grand chose, elle ne m'a pas autant prit au tripes que Sir Gawain and the Green Knight ou ému comme Pearl, mais bien plus aisé à lire.
En bref, Sir Gawain and the Green Knight and Pearl and Sir Orfeo est un très bon livre. Il y a là tous ce que l'on peut désiré: de la tension, des enjeux fort pour les personnages, mais aussi certains moments très fort émotionellement. En plus d'avoir pour Sir Gawain and the Green Knight et Pearl en sous-texte ou directement une morale qui renforce l'oeuvre. Le livre souffre cependant de son manque d'accessibilité. Il est certes plus que pertinant de respecter le plus possible l'allitération des sons ainsi que les rimes, mais ça crée aussi un texte demandant un niveau d'anglais très élevé pour tout comprendre. Je suggère fortement de connaître déjà en résumé la trame des oeuvres avant de se lancer dans cette lecture. Et c'est fort dommage, mais d'un autre côté c'est le prix à payer pour avoir cette mélodie verbale qui augmente la porté émotionelle des poèmes. Le moment où Gawain est sur le point de cédé à la tentation de la dame serait bien moins fort sans cette rythmicité des mots, même si c'est au prit d'une incompréhension totale des séquences de chasse ou de la description de l'arrivé de Gawain au château de Bertilack.
Navigation
[#] Page suivante
[*] Page précédente
Sortir du mode mobile