Auteur Sujet: Errements Poétiques - [ Poème : Autre-Vert ]  (Lu 236930 fois)

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Errements Poétiques - [ Poésie : Fuite n°27 ]
« Réponse #180 le: mercredi 11 novembre 2015, 01:27:35 »
Exhorter

"Et nous sommes supposés être passionnés,
Nous lever le matin,
Trouver quelque chose à aimer,
Quelque chose à dire !

Un truc, quelque chose d'idiot, ce qui passe dans la tête,
Quelque chose pour éloigner un instant
Les ténèbres et la terreur.

Et on nous dit des choses,
On nous donne de ces valeurs
Qu'on brade à la première occasion.
" Ceci est bien, ceci est mal "
Et personne n'a le moindre début d'accord,
Tout ça s'entremêle et n'a jamais eu aucun sens.

On se retrouve jetés là-dedans,
A devoir se persuader
D'avoir aperçu une lueur,
Que quelque chose est sur le chemin,
Alors qu'il n'y a rien.

On ne nous laisse pas choisir :
Viens ici, goûte un peu et apprends à mourir.
Quoi ? Tu n'as pas eu le temps d'apprendre ?
Et bien tant pis. Tout le monde ne peut pas réussir.

On se ronge les ongles à en pisser le sang,
Et on nous fait croire qu'il y a des réponses :
Dieu, l'Amour, le marxisme ou bien les maths...
Mais moi je crève, tu entends ?
IL FAUT ME DIRE, ICI, MAINTENANT.

Je sais qu'il n'y a rien mais allez, prends mes doigts
Tu les presseras cent fois,
Tu me feras croire
Que l'on s'aimera, que ça donne du sens
Et on fera bien semblant
D'être heureux ou d'avoir mal.

Tu danseras pour moi, tu damneras ton cul,
On se gavera jusqu'à la lie.
Puis finalement ça ne voudra rien dire de plus :
Peut-être que tu partiras,
Ou que tu resteras te dessécher avec moi. 
On jettera nos vieux os rances au feu ou dans un trou
Et il ne restera plus rien.
Une photo écornée retombera à la poussière
Avec quelques feuillets de papier,
Tout sera froid, il paraît.

J'écris la nuit, j'écris, et demain
Ou dans mille ans je meurs.
Ca ne mène nulle part, et j'ai peur,
Alors imaginons à notre manière
Que ça ne veut rien dire,
On fera comme si, mais tu n'es pas dupe,
Je sais car moi non plus, vois-tu.
Mais essaie avec moi, prends le masque là
Et serre mes doigts,
Et rapproche tes lèvres,
Et joue avec moi pour voir,
Fais-moi vibrer un instant,
Je veux que ce soit fauve,
Avant la pourriture. "
« Modifié: mercredi 11 novembre 2015, 12:30:38 par Synopz »
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Exhorter ]
« Réponse #181 le: mercredi 11 novembre 2015, 13:40:54 »
Un poème très fort et vraiment beau. En tout cas il m'a réellement touchée. Je sais pas, j'ai l'impression que c'est un ressenti qu'on a tous eu à un moment de notre vie (ou c'est juste moi ^^'). Il y a beaucoup de choses qui me viennent à l'esprit en le lisant mais c'est assez brouillon dans ma tête v.v
Tout ça pour te dire bravo Synopz, et merci :^^:

Merci à Bilberry pour ce superbe kit !

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Errements Poétiques - [ Poésie : Exhorter ]
« Réponse #182 le: mercredi 11 novembre 2015, 14:30:16 »
Merci à toi Leena, c'est toujours aussi agréable de savoir qu'on n'écrit pas dans le vide et que ça peut toucher les quelques personnes qui lisent ! Oui, je comprends ce que tu veux dire, c'est un poème qui a été un peu " jeté " comme ça, pour exprimer quelque chose qui bouillonne un peu l'intérieur de nous.
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Exhorter ]
« Réponse #183 le: mercredi 11 novembre 2015, 19:37:05 »
Je pense que le verbe "jeter" est bien employé et ça se ressent clairement dans la lecture. Pas dans le sens où c'est mal structuré ou mal écrit, mais dans le sens où on sent les sentiments forts qui ont besoin d'être exprimés et de sortir.

Merci à Bilberry pour ce superbe kit !

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Errements Poétiques - [ Poésie : Exhorter ]
« Réponse #184 le: samedi 28 novembre 2015, 00:42:29 »
La Tangente

"J'ai envie de disparaître.
On vient là, on essaie des trucs, puis ça foire,
Ça foire tout le temps, pourquoi on s'emmerde ?
Pourquoi on ne partirait pas demain ?
Pourquoi on s'enfuirait pas ?
Pourquoi on prendrait pas la tangente vers nulle part ?
J'en ai vraiment marre de tout ça,
Marre que tout se brise, marre que le temps file.
Oui, moi je t'aimais, moi je trouvais que c'était bien,
Pourquoi ça ne pourrait plus l'être ?
Les choses ont changé, d'accord, et alors ?
On les emmerde les choses.
J'ai envie de la prendre cette putain de tangente
Et de défoncer les vitrines avec.
Ensuite, je l'enfourcherai, et on volera.

C'est pas facile la vie, c'est sale, ça grouille,
On y parle que de cul, de macabre et de regrets.
Mais moi je me souviens avoir juré des trucs,
Tu te souviens pas ? T'es sûre ?
Sous les draps là, tu m'avais promis l'éternité,
Des paroles en l'air du genre :
" Tu seras toujours à moi et je serai toujours à toi ".
Putain, c'est passé où ça ? On en a fait quoi ?
Qu'on parte s'amuser un peu par-delà les limites
D'accord, ça, ça ne me gêne pas.
Mais pourquoi on pourrait plus y croire ?
Pourquoi tu veux pas y croire ?
Je trouve ça nul, moi, un peu d'idéal que diable !
Il est où le romantisme ? Ils sont où les sentiments ?
J'ai envie de disparaître.

Monde de merde qu'on nous dit finalement,
Peut-être qu'on a raison en fait.
Je ne sais même pas si je te hais en vrai,
Est-ce que je pourrais te traiter de tous les noms ?
Chiennasse, salope, des trucs comme ça...
Non, franchement, c'est vachement vulgaire.
Puis finalement, dans le fond, j'en ai rien à foutre,
Je me casse, je prends la tangente.
J'ai envie de disparaître.

On essaie des trucs puis toujours ça foire,
Mais quand même, je t'aimais bien.
Tu étais belle, le matin, et aussi le reste du temps,
Des grands yeux verts, un corps un peu délié.
Mais apparemment je suis le seul qui se soucie des règles,
Tout le monde en a rien à foutre des serments,
Les trucs sous la Lune, les corps sous les étoiles,
Tout le monde s'en branle, vraiment.
On se balade dans l'existence, tranquillement,
Et paf on nous donne des grandes idées,
Et puis des grands espoirs, ah ça oui !
Et finalement, on se les carre profondément,
On arrête tout, on ne croit plus en rien.
Mais moi je croyais en toi, je croyais en nous même,
Ca t'emmerde j'espère ? J'ai rien lâché.

J'ai envie de disparaître.
De me casser, de prendre la tangente.
Et puis t'as qu'à pas venir si tu veux pas,
Après tout, c'est pas mon problème
Si tu préfères être une trainée ici
Plutôt qu'une reine avec moi.
Je me barre, j'te dis, je prends la tangente,
Je t'aimais, j'y croyais moi, toi non, on dirait.
Tant pis. Je me taille.
On essaie des trucs et puis ça foire,
Alors moi je m'enfuis, je rejoins l'horizon,
Ça ne me soucie pas beaucoup de toute façon,
J'ai envie de disparaître.
Je me casse, je prends la tangente
Vers nulle part."

"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : La Tangente ]
« Réponse #185 le: samedi 28 novembre 2015, 13:59:46 »
Prend pas la tangente du concours mon ami, on a besoin de ton texte pour que ça soit intéressant.  :R

Non, mais sinon il est cool ton texte hein, c'est juste que voir un titre comme ça alors que t'as 3 jours de retard tu vois, héhéhé.
Merci Alice Lee pour la sign
Sing to me of a time long past
A Time when men answered to power alone
Ruled by steel, Steeped in darkness
Sing of an Age called Xytegenia.

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Errements Poétiques - [ Poésie : La Tangente ]
« Réponse #186 le: vendredi 01 janvier 2016, 20:51:08 »
Lendemain

"On écrira un peu de futur, tu verras...
Et ça fera mal. Juste ça.
Au gouffre du vin,
Il y a le désert.
Toujours des espoirs,
Seulement des remous.
Cœur brisé, rêve latent,
Mon âme est étale.
Le plaisir est un pieu,
L'Amour de l'acide.
Et on creuse,
Pas près d'oublier.
Et tout ça brûle
Tellement, tellement,
On ne pleure plus,
On ne dit rien.
Je les regarde,
Là, de loin, ici,
Plein de vices et d'envies.
Je ne veux plus parler,
Plus pleurer,
Plus écrire,
Plus rire,
Plus lire,
Plus dire.

Le silence attaque
Les comètes de
Mon esprit malade.
Et le lendemain,
La lande est morne,
Grise, déjà prostituée
Aux plus offrants.
Ne tends pas ta bouche
Je pourrais la manger
Et ne plus te la rendre.
Est-ce que ça te fait peur ?
Tu trembles ? Terrifiée ?
Ou bien tu joues ?
Tu danses, tu tiens.
En fait, je n'en sais rien.

Ce cœur est fou,
Bourré de toxiques.
Fais le taire et il recommencera,
Pauvre idiot malhabile.
L'arsenic j'adore ça,
De toute façon.
Ça tient chaud
Comme de la rancœur.
S'en foutre plein les veines
Et attendre.
Et attendre.
Et attendre.

Il n'a jamais été bon qu'à ça,
Ce grand vide que j'ai là.
1h04 mon pouls s'emballe,
C'est ce que je devais cracher."
« Modifié: dimanche 03 janvier 2016, 01:04:34 par Synopz »
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Lendemain ]
« Réponse #187 le: lundi 11 janvier 2016, 00:20:54 »
Masques et Théâtre

" Je voudrais parler doucement
Tu vois ? Je serais l'arche de l'univers
Le commencement, le principe même
Je traquerais chaque lambeau
Et l'ombre serait mienne

Tu sais j'aimerais bien espérer
Mais on a constellé mon cœur
De choses étranges et piquantes
On a volé ce qu'il contenait

Alors j'ai peur
Je nage dans les nuages
Rempli de honte
Rendu à ce que j'étais
Esprit déchu et fermé

J'aimais autrefois tu sais
Et là alors je brillais
Absent aux contingences
Libéré et délié comme le vent du monde
Enfin capable d'ouvrir
Le fond de mes yeux

Mais le noir toujours revient secouer
La racine de nos rêves éplorés
On sombre on se noie on crie
A en faire vaciller le silence

J'ai peur de toi j'ai peur d'eux
J'ai peur d'elle j'ai peur de vous
Que serais-je seul ? Abandonné et brûlé
Une brindille livrée aux affres du réel
Et j'ai peur peur comme étrangement tremblant

Il a trop souffert ou bien pas assez
Ce cœur si tortueux et indécis
Il s'abrite derrière trop d'artifices
Paroles toujours répétées
Postures masques et miroirs
Toujours à l'aube les mêmes subterfuges
Pour ne pas dire pour ne pas avouer
Que le murmure le fait chavirer
Que les jours qui défilent
Broient chaque fois un peu plus
Ses pupilles ses espoirs ses illusions

Et toi tu arrives sur cette scène
Sur ce théâtre aux règles si normées
Le jeu s'emballe alors étrangement
Plus que de coutume plus que de raison
Emporté par un flots d'incongrues raisons
Tu m'as offert un peu de toi dans l'ivresse
Petite chose événement opportun quelques jours
Ont défilé et le moment est resté moment
Ce faisant je me défie de toi subitement
Car je crains qu'ayant déçu mes attentes
Tu sois sévère à mon endroit

Comme de la même façon
Confidente amie de celle qui fut ma vie
Je sais que tu me connais et je crains
De ne pas être à la hauteur de subir
Le feu des critiques et de l'étrangeté de tous cotés
Je deviens dès lors piètre acteur piètre interprète
D'une vision d'une réalité que je suis seul
A avoir fantasmée imaginée retournée
Déjà vidée de son sens et de son possible

Je m'égare alors en circonvolutions maladives
Arraché à la tranquillité convaincu qu'il faut devenir
Le roi d'un horizon et d'une frontière vaporeux
Creuse un peu vois si le cœur t'en dit
Enfuis-toi cours devant ce fou
Tout est ouvert mais désormais tu sais
Les voies étroites débordées baroques
De ce coeur cet esprit cette âme
Emplis de frissons d'idéal et leur cortège. "
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Masques et Théâtre ]
« Réponse #188 le: jeudi 28 janvier 2016, 01:24:51 »
Des Papillons

"Des papillons des illusions
Tous remplis de solitude
Qui rampent dans la boue
Sur le coin des tes yeux

Des chimères formidables
Qui fondent sous la langue
Dansent dans vos courbes
Meurent au petit matin

Des accroches
Des débuts
Des mégots

Des réveils embrumés
Des nuits qui débordent
De murmures

Des bouts de papiers
Jusqu'à tard le soir
Des bouts de moi
Que tes doigts étalent
Sur le fond du ciel

Et ils ne savent plus
A quelle brise se vouer
Ils ne savent plus
Quel souffle suivre

Des yeux qui se posent
Sur le macadam
Des iris plein les avenues
Des empires à bâtir
Aussitôt effondrés

Des sons plein de tâches
Pour donner des couleurs
A ce cœur gonflé
De voiles et de départs

Des chevelures
Voulues parfois pensées
Des seins aussi
Qui redessinent la terre
Avec des courbes des sommets
Une passion chaude

Des lettres des mots
Des signes des strophes
Qui cassent les vitrines
Font mentir les journaux
Caressent un peu l'âme

Et puis plein de pas
A en rythmer les moteurs
A en museler la ville
A en penser trop fort

Et avec tout ça là
Avec les pas les sons
Les seins les départs
Les papiers les réveils
Les chimères les clopes
Les papillons les rêves

Juste moi."
« Modifié: samedi 19 mars 2016, 01:36:55 par Synopz »
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Des Papillons ]
« Réponse #189 le: lundi 01 février 2016, 19:59:31 »
Voir la Mer

"J'ai envie d'aller voir la mer.

Marcher, jeter des souvenirs
A la dérive.

Faire venir les alizées,
Sentir encore.
Comme la caresse
Et la puissance.
Des gouttes infinies
Toujours rejetées
Et puis du silence.

J'ai envie d'aller voir la mer.
L'océan !
L'horizon sans cesse
Repoussée et malmenée.

Être seul, être aveugle,
Courir le fond des flots.
Sentir le froid et l'écume.
Loin de toi, loin de là,
Devenir l'oiseau
Ou le naufragé.

J'ai envie d'aller voir la mer.
De susurrer aux embruns,
De leur raconter qui je fus,
Qu'ils emportent ça au loin,
Que je ne le revoie plus.

De regarder l'hiver,
Les plages nues,
Beaucoup de vent.
J'ai envie d'aller voir la mer.

De ne plus rien dire,
D'écrire dans le sable
Des zébrures azurées
Pour les voir emportées.

J'ai envie d'aller voir la mer.
Femme, onde, mère,
Étreinte toujours brisée,
Lambeaux chaque fois jetés. 

J'ai envie d'aller voir la mer.
Qu'il ne reste rien,
Que les étoiles trempées
Et mon cœur dévoyé.

Du sommet de tes courbes,
Au fond de mes larmes :
Passion, larmes, amants,
Poésie, muses, tourments...
Rien ne restera.

Et j'ai envie d'aller voir la mer.
Parce qu'elle me survivra. "
« Modifié: samedi 05 mars 2016, 23:34:21 par Synopz »
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« Réponse #190 le: vendredi 18 mars 2016, 23:20:16 »
Incognitis Ab Astris Amaberis

"On pourra tout recommencer
On racontera des histoires
Pleines de stupre d'au revoir et de ravages

On y mettra des tourbillons
Des refuges du sauvage
De la tempête même et des sons

Puis de l'amour des bouches touchées
Des pupilles embuées des aubes embrumées
Des corps des danses rêches et déshabillées

On oubliera tout ce qui a été
Dansant volant jouissant
Il n'y aura plus que rondes et embardées

Viens viens tu peux promettre
J'ai cessé de te chercher
Dans les bois sous les grands hêtres
Où gisait mon âme estropiée
Je suis sorti de qui j'étais

Ma conscience embrasera l'univers
Après une cigarette et deux verres
Brûlante tu te tiendras nue dans l'hiver
Perverse farouche remplie de destins
De desseins tournant sur tes seins

Tu me vendras des contes de voyantes
J'y croirai à m'en damner
Las de ces rêves ces peines errantes
Trop lourdes et trainantes pour l'été
Où nous nous rendrons
Heureux prisonniers
Ivres à en aimer

Tes secrets tes mots tes vices
Ta poitrine tes iris et tes cuisses
Entrouverts sur les jours à venir
Sensualité maladive à reconquérir
Que tu voudras m'offrir que je prendrai

Je ne te cherche plus peut-être
Tu sais je t'ai déjà trouvée
Cachée loin du paraître
Conjuguée au futur quand
Je ne suis qu'imparfait amant
Tu vis loin d'ici pleine de vie
Tu ne me sauveras pas
Alors je ne t'attends plus
Toi que je veux
Inconnue."
« Modifié: samedi 19 mars 2016, 02:35:58 par Synopz »
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Incognitis Ab Astris Amaberis ]
« Réponse #191 le: jeudi 21 avril 2016, 01:12:10 »
Oubli Mécanique

" Quand l'aube tombera
Pleine et mûre
Tu prendras tout
Tu t'avanceras

Un deux reine abeille
Catin
Mais bouts de roses aussi
Fleurs fânées
Tripes vidées

Rembobinage avance
Arrêt Marche STOP
Elles sont comme ça
Mécaniques brutales

Dans ma bouche il y aura toujours ta bouche
Mais plus la tienne
Tes seins tes corps tes corps nus tes cris
Broyés puis retenus là
Au fond mornes et irisés

On remonte le plateau
Nouveau projo nouvelle aube
Rose comme le bout de ta poitrine

Rembobinage un deux Marche Arrêt
Reprise. "
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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« Réponse #192 le: mercredi 27 avril 2016, 23:08:23 »
Un coup

" Tous les soleils sont plein d'épines
Épines ratures sanglantes
Comme cette garce figure pressante
Bouffée délirante

Tu ne prendras pas le bout de mes lèvres
Loin entre tes doigts
Tant que ton corps ne sera pas lacéré là
Il volera de plein d'histoires
Sexes éméchés forces brûlantes
Ombres délayées

Les dieux sont plein de vices
Et d'humour aussi parait-il
Alors ris de moi rivale déesse
Avant que dévalent sur tes seins et tes fesses
Mes yeux hagards de caresse

Tous les bouts du monde tous les retours
Toutes les reprises toutes les rondes
Finissent sur tes hanches
Elles qui crépitent et qui penchent
Le feu est dans ton sein au bout de tes manches

Les rythmes retombent
Comme ton corps dans la tombe
Linceul esprit orgasme passé
Tu as le trait de ces divinités sombres
Qui sentaient l'encens et le thé

Souvenir brûlant bien bazardé
Par l'horloge pleine d'horreurs et de peur
Remuant dans ses anneaux les contours
Du détour de l'amour de l'oubli
De toutes ces courbes et ces secrets murmurés
Emplissant la nuit jusqu'à la faire régurgiter

Viens là déesse je te ferai descendre
Monde trop bas bâtard et sale
Sans détours tu goûteras la cendre
Que je sortirai avec mes dents
De tes jambes putrides désirées jouissives

Tu feras mentir l'horloge dis-moi dis-moi
Toutes ces princesses noiraudes tu les tueras
Bois bois bois viens remue chute pour moi
Encore un tour tragique plein de trames
Ce soir je suis roi : déesse dans mon lit
Fantasme éthylique plein d'azalées

Fuite déjà d'un drame entrevu vidé
Les statues d'ébène me regardent à nouveau
Par le trou de l'horloge et le monde gronde
Déesses évanescentes pas assez présentes
Pour tuer l'aiguille pour te tuer mais bientôt
Une déesse deviendra trotteuse. "
"Là tu te dégages / Et voles selon."


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Errements Poétiques - [ Poésie : Un Coup ]
« Réponse #193 le: dimanche 12 juin 2016, 21:50:50 »
A Silentibus Locis

" Tous ces lieux sont aphones
Plainte folle respirée
Chaque fois

Jamais convoquée

Sur le fil des pupilles
Le bord de tes yeux
Et crevasses
Qui babillent

Ils savent

Tes façons de gémir
Dont les courbes sauvages
Traçaient l'herbe tiédie

Tous mes pas mais aussi
La nuit mâchée à l'infini
Tant de fois à vomir
Chaque méandre replis
Du vert désir

De tes seins

Ils riment là débordant
Tous pris dans mes phares
Sur le départ tremblant
Des jours évadés

Sauras-tu jamais exquise
Ce qu'au ciel dégrisé
Ils voulaient clamer

Annonce toujours promise
Jamais livrée

Autour flottant à vue
Ah s'ils pouvaient brûler
Feu de bois vert moussu

Je leur en saurais gré "
« Modifié: lundi 13 juin 2016, 00:12:44 par Synopz »
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« Réponse #194 le: mercredi 17 août 2016, 04:22:35 »
Août

" Ils ont dit
Compte, hé, compte !
Une de perdue,
Dix souillures éthyliques
Advenues.

Jusqu'à trois,
Tentatrices.
Les filles sortent
De toutes les failles :

Fêlures de mon âme
Qui sont purulentes,
Poisseuses, pleine de piques.

Vouloir les nymphes,
Pour oublier sa crasse.
Saleté maladive et salée
Elle colle mes ailes.

Et leur vendre des déceptions
A la pelle ! Hé, promotion, dit-on !
Obsédé par cette extase
Qu'on a jamais touchée
Que dans une idylle fanée.

Dis-moi, dis-moi que je peux vivre,
Tout, encore une fois, tout, un moment.
Fantôme de femme,
Rassure-moi.

Car on m'a aimé une fois,
Et depuis je hante l'effroi,
Les vestibules déserts
De l'univers,
Pleins de lèvres collées
Par l'alcool enfumé.

Je te briserai,
Vénus d'un soir embrumé,
Une fois livrée ta face au jour.
Incapable d'assouvir satanés
Désirs et soupirs...

Je meurs déjà des caresses
Chaque fois recommencées,
Irritantes et harassées,
Je ne sais plus l'amour :
On me l'a dérobé,
Je rampe pour le déterrer.

Mon désir est plein de honte,
Hystérique et souillé.
Je le promène, damné,
Implorant ces Aphrodites
De lui donner pardon.

Il faudra qu'il se taise,
Fonde et tremble et s'apaise.
Les reines descendent du soleil,
Pas de l'ivresse et des lunes. "
« Modifié: mercredi 17 août 2016, 04:27:42 par Synopz »
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