Sympa comme topic
Vu que les fameux « œufs pourris » chinois ont été mentionnés, je ne peux pas m'empêcher de venir passer pour rectifier ça : ils ne sont pas pourris mais fermentés, et... c'est super bon !
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C5%92uf_de_cent_ansC'est vraiment tout simplement une préparation qui consiste à faire macérer l'œuf, et ça a beaucoup de goût, surtout quand c'est servi avec une sauce relevée et du tofu. Pour quelqu'un qui vit au pays du fromage... je pense que l'intérêt de faire vieillir un ingrédient se comprend assez vite, entre nos vins et nos fromages, haha.
Par contre, ce que je trouve déjà un peu plus étrange (mais qui ne me dégoute pas totalement pour autant, c'est juste que je n'en ai jamais mangé - et que je doute en manger de mon vivant), c'est le balut, ou bien le fait de servir un œuf fécondé, dont le fœtus est déjà développé. En gros, un œuf avec le poussin dedans, quoi.
Pour ma part, les pratiques culinaires qui me font lever un sourcil ne concernent vraiment que les viandes et les trucs couteux :
- Le délire de manger des espèces vulnérables, ou en tout cas des animaux un peu plus exotiques. Je trouve le délire assez malsain ; sous prétexte d'une saveur différente, on se permettrait d'aggraver l'état déjà critique de la conservation de certaines espèces. Comme par exemple les restaurants de luxe qui servent de l'axolotl (le lien mène à une photo de la viande de la bestiole =>
hum)...
- Cuisiner ou manger des animaux encore vivants. Ça inclue les huîtres, mais aussi le fait de faire bouillir des homards ou des crabes encore vivants. Le bon combo entre ça et mon point précédent, ce sont certains restaurants de luxe où l'on peut déguster de la cervelle de singe servie dans le crâne de celui-ci, et dont l'animal serait gardé vivant au moment de lui ouvrir le crâne... Je trouve le niveau de cruauté assez conséquent tout ça pour un repas, mais bon...
- Si je voulais aller plus loin, je pourrais dire que c'est quand même assez étrange le fait que beaucoup s'entêtent à vouloir de la viande ou des produits animaux à chaque repas, alors que ça ne doit faire qu'un demi-siècle qu'une telle alimentation est accessible au plus grand nombre... et que nos corps n'en ont tout simplement pas besoin, que les pratiques des abattoirs ne sont plus secrètes et qu'elles ne mettent à l'aise personne, et que c'est un dégât considérable pour l'environnement que de s'en tenir à un tel rythme d'élevage. Au final, les pratiques culinaires les plus absurdes sont souvent dans notre assiette, même pas besoin d'aller dans d'autres pays. ^^
Pour ma part, ayant été élevé par des parents qui considéraient la viande comme quelque chose qui se mange plutôt lors de fêtes, ou à la rigueur un gros morceau de viande qui s'achète et se mange sur toute une semaine, je n'ai jamais trop connu la logique de vouloir son bout de viande à chaque repas, et c'est pour ça que je n'en ai presque jamais acheté depuis que je vis seul d'ailleurs. Et je me dis que c'est tant mieux comme ça quand je vois le prix d'un bout de bidoche, qui reste assez conséquent surtout pour un petit budget.
- Le délire des immenses assiettes dans lesquelles il n'y a quasiment rien à béqueter... Ou en général, tout repas ayant un coût démesuré pour des quantités qui ne nourrissent personne. Bon, j'imagine qu'on peut mettre ça sur le coup de l'expérience, et que chacun dépense son argent dans ce qu'il veut. C'est juste qu'avec un budget étudiant, ces habitudes me sont inconcevables, haha.
Après, il y a beaucoup de pratiques culinaires auxquelles je ne suis pas habitué, mais ça ne me dérange jamais, car la façon de faire de ma famille est de base différente de celle que j'ai rencontrée en grandissant en France et aux US. Par exemple, aux repas dans ma famille, donc d'origine slave, on sert tout, entrée, plat, dessert, en même temps sur la table, et chacun se sert, il n'y a pas "d'ordre". Si on veut reprendre de la salade après le repas, on peut. Si on veut manger le sucré en premier, on peut aussi. Pour ce qui est du riz, on le lave avant de le faire cuir, et il est très présent à table et incorporé dans beaucoup de choses, comme par exemple pour farcir des légumes. Ça ne paraît pas bizarre à tout le monde je pense, et encore heureux, mais ça m'est souvent arrivé d'avoir des invités chez moi qui remarquaient qu'ils n'avaient pas du tout ces habitudes... comme quoi, c'est juste une question d'habitude.