Bon, commençons par le début. Chercher à faire du glauque, c'est bien, mais faut-il encore parvenir à trouver les bons moyens. Généralement le glauque, l'absurde se rejoignent sur un côté très simple : on décalle un sens, ou bien on le modifie. Par exemple quand on ouvre un coffre-fort, on s'attnd à trouver de l'argent ou des choses confidentielles importantes. Admettons qu'à l'intérieur d'un coffre-fort tu trouves une mèche de cheveux. Quelle est la conclusion ? Ca n'a aucun sens ! Le code pour protéger le coffre-fort, son blindage qui assure son inviolabilité et derrière, seulement une mèche de cheveux ? Ca n'a aucun sens !
Dans une certaine mesure, ton histoire n'a aucun sens. Je prends pour exemple le début, où le roi d'Hyrule se retrouve du côté de Ganondorf en allant jusqu'à tenter de tuer sa propre fille sans raison. C'est certain, le décallage est grand, mais il faut rester dans une certaine logique. Il faut qu'il y ait un moyen de se raccrocher à la "réalité", des repères. Sagak est également un personnage ma foi bien inutile, qui ne possède ni puissance, ni personnalité. Dès le début on est projeté dans un endroit où l'on ne connaît rien et où l'on ne comprend rien. Pourquoi ?
Ce n'est absolument pas dans la mentalité du roi d'Hyrule, et ce n'est absolument pas dans la mentalité de Link (quoique Link n'ait pas de personnalité, par conséquent on lui donne la personnalité de manière arbitraire, en ce qui me concerne je le conçois calme, naïf, docile mais certainement pas impulsif et colérique. Link, malgré ses actions, porte une certaine connotation de passivité ne serait-ce qu'au gré de ses dialogues, puisqu'il ne parle pas, par conséquent, je trouve une fois de plus illogique que Link prône la vengeance pour finalement s'enfoncer dans le Mal. Mais bon, concernantl a perosnnalité de Link, encore une fois, on l'interprète chacun à notre manière.
Concernant les autres personnages, en revanche, on ne peut pas dire que les dialogues et les relations inter-personnages soient bien intéressantes. Tu ne présentes pas vraiment tes personnages car tu pars du principe qu'ici, chacun les connaît. Ce n'est pas totalement faux mais je vais dire la même chose que les profs de collège (voire de lycée) : "il faut faire comme si le lecteur ne connaissait rien du sujet". Décrire, développer des caractéristiques afin que dans le dialogue le personnage puisse avoir de la consistance. Regarde, tes personnages ont tous la même intonation, c'est comme si toi, auteur (et même narrateur par moments) tu étais encore confondu avec tes personnages comme si tu dictais toi-même leurs paroles ! Fais vivre tes personnages ! Tes personnages doivent être à l'image d'eux-mêmes et non à la tienne ! Remarque, comme Saria et Ruto crèvent assez vite, on n'a pas le temps de vraiment s'en rendre compte pour ces deux-là !
Un autre point qui me semble assez intéressant à critiquer c'est le discours théâtral. Le style "Link :", "Nabooru :", "truc :", etc, c'est pas vraiment itnéressant. D'abord car ce texte n'est pas prévu pour une adaptation théâtrale (du moins je pense pas car bien que les règles de bienséance aient depuis longtemps été affranchies, je crois que ça consternerait du monde xD ). Un style plus littéraire ne serait pas de refus ! Avec les incises qui conviennent, non seulement ça devient moins répétitif mais également plus entraînant. Regarde, un petit exemple.
Saria : Alors c'est vrai, snif . . . ., tu part? Tient prend ça en gage de notre amitié.
-Alors, c'est vrai ?
Saria s'approcha doucement de Link. Elle souriait, mais il s'agissait d'un sourire qui cachait les larmes. La gorge serrée, elle put toutefois lui souffler quelques morts.
-Tu pars ?
Une larme coula finalement le long de sa joue avant de mourir au coin de ses lèvres rosées. Son regard s'abaissa, puis elle dévoila l'objet qu'elle cachait dans ses mains depuis qu'elle avait interpellé Link.
-Prends-le. C'est en gage de notre amitié.
Un superbe ocarina, béni des fées changea de main.
Bon, ce passage fait limite cul-cul dans mon adaptation, mais le côté séparation y est plus marqué.
Là, ici on peut également appuyer le côté fantaisiste et comique de la scène.
Un cri pétrifia Link. Il s'agissait de ce genre de cri duquel on sait pertinemment l'origine et on souhaiterait mieux ne pas s'y frotter.
Link accéléra la marche quand un violent coup sur le crâne le stoppa net. Hébété, il se retourna bêtement et aperçut, bien évidemment, Saria.
-Tu t'en vas et tu me dis même pas au revoir ? Tu mériterais que je te transforme en kokiri déboisé !
Son air colérique terrorifiait Link au plus haut point et son assurance feinte ne l'empêchait pas de trembler.
-Eh, ramasse mon ocarina, c'est à cause de toi qu'il est par terre !
Elle pointa du doigt l'objet qui avait précédemment heurté la tête du jeune héros. Un ocarina s'y trouvait là. Link le ramassa, en tout homme soumis qu'il était. Il commença à revenir vers Saria pour lui rendre mais celle-ci n'avait pas l'air décidé à le reprendre.
-Garde-le. Tu l'as touché j'en veux pas, siffla-t-elle. Mais j'te préviens. Quand tu reviendras t'auras intérêt à me le rendre.
Ici, le personnage de Saria est tourné au ridicule pour mettre plus de souplesse dans le personnage et notamment pour tous les autres personnages.
Grâce à cela, tu peux trouver un ton qui te plaise : tragique ? Comique ? Autre chose encore ? En tout cas il faut que tu donnes une couleur à ton histoire ; si tu la peins en noir, en blanc, en rouge, en violet, en marron, en jaune fluo, de manière peu étudiée, bah alors on ne sait plus où va la fic.
Bon, ensuite, la descritpion. J'ai vu très peu de passages descriptifs, et lorsqu'ils apparaissaient il s'agissait de combat pour la plupart, qui étaient menés de manière strictement rigoureuse : tout le combat est dicté de A à Z, comme s'il s'agissait d'une science qui ne permet aucun écart et ne laisse aucune place à l'imagination. Sois plus littéraire, ça ne peut que rapporter des points !
Comparer un combat à mort avec une valse par exemple, ça peut être itnéressant si tu décides en plus d'exploiter les sentiments des personnages.
Bon, et en parlant des sentiments, tout ce qui est le côté sentimental, relationnel, réactionnel... C'est encore une fois peu étudié, à mon sens.
On peut faire le choix d'écrire une fanfic rapidement pour le simple plaisir de raconter une histoire, ça je suis d'accord, mais il est préférable, non seulement pour les lecteurs, mais aussi pour toi, auteur, de faire de cette fanfic une fanfic travaillée, qui font réellement rentrer les lecteurs dans la trame de l'histoire, qui ont tout le temps envie d'en connaître la suite.
Seulement, crois-tu logique qu'une femme qui vienne de perdre son mari puisse l'oublier simplement et aimer Link ? En termes de convention, les sujets qui tombent à la perte d'un être cher dans ces conditions sont : désespoir, folie, haine, ou tout simplement, dans une moindre mesure, profonde tristesse qui amène au deuil. Il est inconcevable que cette femme s'éprenne de Link si facilement. Peut-être même qu'elle lui en voudrait, de lui avoir pris cette nouvelle, peut-être même qu'elle croirait que c'est lui le tueur.
Concernant l'enfant (ah oui petit détail : les noms sont anti-mnémotechniques, impossibles à retenir xD), son cas est d'autant plus délicat qu'à 12 ans, un enfant n'est plus considérant comme un bébé : je ne sais pas toi, mais en ce qui me concerne à 12 ans, j'avias déjà pleinement acquis les notions de vie et de mort, et même avant, donc la réflexion sur "papa qui est monté au ciel" m'a un peu paru absurde. Ensuite, un pré-adolescent est un prémisce d'adolescence, par conséquent le caractère de ce dernier, sera de plutôt en vouloir à son père et donc de ne pas le substituer à un autre père et même plutôt de s'approprier sa propre mère. Comprendre: ce n'est pas un complexe d'Oedipe mais ça y ressemble. L'enfant perd son père, celui-ci est mort. Les conditions étant rudes, il est probable que l'enfant croit que son père est mort de manière lâche et le renie, donc. Ou du moins des phrases du genre "je ne peux pas y croire il était invincible !" qui marquent une désillusion tu vois ? C'est encore l'âge où on se fait des illusions (et même encore toute la jeunesse jusqu'à 20-30 ans !). Il est également probable que l'enfant soit fier de son père, mort pour une noble cause et voir un homme autre que son père approcher sa mère, l'enfant le vivre très mal. Tu vois, voilà le genre de situations auxquelles il faut penser.
Egalement, Darunia, s'il n'a pas le réflexe d'esquiver une flèche, à mon avis ce n'est pas en se plantant un couteau qu'il y arrivera, car la flèche l'aura ttranspercé bien avant sa réaction je pense. A moins qu'il ait des facultés tout simplement surhumaines, en quel cas...
D'ailleurs, ma transition parfaite me fait venir à mon dernier point : le syndrôme du shônen : puissance démesurée, entraînement, combat, etc. Comment se fait-il que Hyrule déploie une force militaire de 90.000 soldats ? Le chiffre ne te paraît un peu gros ? Pour donner un mot d'ordre, j'habite dans une ville de 30.000 habitants, sachant que je suis dans une préfecture de département un peu "paysan" (Dordogne), et par simple mesure de cohérence je vois mal 90.000 soldat se battre dans une terre hylienne comme ça, devantu n château, ça me semblerait un peu grandiloquent. Je veux dire, bien sûr qu'une armée de 90.000 hommes n'est pas choquant, mais dans Zelda, pour moi, ça me choque. Une centaine d'hommes pour Ganondorf et Link, c'est déjà bien suffisant, alors 90.000...
Et puis, ce Link est un peu surpuissant, ne peut-il donc pas rencontrer quelques difficultés ?