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Messages - Xanto01

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Discussions Générales / Topic Anniversaires des membres
« le: mardi 21 mai 2019, 22:09:54 »
Bon j’ai un peu de retard mais je tiens à te souhaiter un bon anniversaire @Moon;D

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Discussions Générales / Topic Anniversaires des membres
« le: lundi 13 mai 2019, 07:34:52 »
Joyeux anniversaire à toi @Ganonpow;D Passe une bonne excellente journée !

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Bonsoir les Pziens, tout d'abord merci beaucoup @Chompir pour ton commentaire ! Le fait que tu trouves que j'ai bien pu retranscrire le caractère d'un Link triste et rendu amer, après avoir grandi oublié de tous, cela me fait extrêmement plaisir.

Sur ce, voici un nouveau un texte, une nouvelle fois sur l'ancien Héros du Temps.

The Hero's Fate


    Des touffes de mèches blondes, ternes et brunies par la boue, émanaient de ça et là de son bandage, jaunâtre. De petites tâches, tantôt brunes tantôt cramoisies, parsemaient l’étoffe en chanvre qui enroulait partiellement sa tête. Elle comprimait désagréablement son œil droit, bousillé par la panne d’un marteau de guerre en acier, le protégeant de la poussière et de mouches rôdant. Il secoua sa main gantée, une moue désagréable se formant sur ses lèvres gercées et égratignées. C’était à croire que ces insectes le prenaient déjà pour un mort, à l’odeur funeste et à la chair rouge exposée à vif. La grimace déformant ses traits se releva discrètement, se muant en un rictus. C’était un rictus cynique et sans raison, aussi fou que lui, marquant sa bouche des plissés du soleil qui n’avaient de joyeux que le nom. Mort. Ne l’était-il pas déjà ? Le Héros n’avait-il pas succombé pour ne laisser la place qu’à l’homme qui ne valait pas mieux que les autres ?

   Link arracha le bandeau qui enroulait sa tête comme une vulgaire momie puis porta sa main à son œil droit. Là. Sous le bout de ses doigts, il pouvait sentir le sang poisseux coller à sa peau, plaquant ses cheveux hirsutes contre son front et se mélangeant à sa sueur. C’était un mélange de guerre et de souffrance, lorsque les épées s’entrechoquaient sur le champ de bataille pour protéger son idéal. Dans ces moments-là, la fatigue et l’adrénaline parcourant chaque parcelle du corps se mêlaient à la douleur. Et lorsque la volonté fléchissait avant les os, avant le rêve qui animait sa lame, le vaincu ne pouvait que sentir des larmes salées et tièdes perler aux coins de ses yeux tandis qu’on lui passait le tranchant d’une épée sous la gorge.

    Il pressa un peu plus la pulpe de ses doigts sur sa chair, cette fois-ci contre sa paupière fermée. Pleurer, il ne le pouvait plus à présent. Son œil crevé avait emporté avec lui le peu de larmes que ses yeux, secs et dénués de joie, pouvaient encore verser. Il lui avait été dérobé d’une sublime façon, alors qu’il se redressait suite à l’une de ces roulades qu’il effectuait si fréquemment lorsqu’il se prenait encore pour un enfant de la forêt. Le fer serré avec ferveur dans ses mains, il était près à exécuter un formidable coup à revers afin de pourfendre le dos de son adversaire à travers sa cuirasse.

   Ce ne fut que trop tard qu’il comprit lequel des deux avait été pris à revers.

   Cela avait été d’une violence inouïe. Orguz, le redoutable chevalier au marteau de fer, s’était retourné à une vitesse fulgurante. L’immense marteau prolongeant son bras recouvert d’une épaisse cuirasse, voyait son métal d’un noir de jais briller sous l’éclat du soleil, prêt à s’abattre sur lui. Ce ne fut que grâce à ses reflexes que son adversaire ne put lui prendre que son œil, au lieu de lui fendre le crâne.

   Les Hyliens diraient qu’il fut épargné par le courage de Farore et que la bénédiction des Déesses à son égard foulaient encore ses pas. Des fadaises, à ses yeux, des inepties de sages. Ceux qui ne comprenaient rien diront que c’était grâce à une chance insolente qu’il était toujours de ce monde, mais c’était bel et bien le contraire. S’il était encore en vie à ce jour, c’était parce qu’il était un épéiste maudit. Condamné à errer de ça et là, sans savoir à quelle époque il appartenait. Il était tel un fantôme marchant sur la terre battue, sans qu’aucun être ordinaire ne le remarque, perdu entre un âge et un autre.

   Link pressa son index et son pouce entre les paupières défoncées de son œil, les enfonçant doucement dans son orbite, un peu plus profondément à chaque instant. Bientôt, alors le bout de ses doigts farfouillait cette horrible blessure prête à s’infecter au moindre instant,  il sentit le bord de ses ongles salis s’humidifier au contact d’un liquide tiède. Du sang. Du sang, chaud et collant, coulait de sa blessure.

   Les lèvres de l’Héros déchu s’ouvrirent, laissant transparaître un éclat de rire, froid. Vivant… Il était bel et bien vivant ! À valser avec la mort, le voilà d’autant plus vivant ! Que les Déesses voient le Héros qui put manipuler le temps à guise ! Qu’elles voient leur enfant rendu heureux par la blessure qu’un homme lui avait causé !

    Dans son euphorie, l’épéiste attrapa le casque qu’il portait sous son aisselle pour le remettre sur sa tête nue. C’était un casque de cuivre, orné de larges cornes repliées vers l’avant et recouverts par d’innombrables symboles rouges tout comme son armure. Le guerrier fou qu’il était continuera de se battre jusqu’à son dernier souffle et même au-delà. Il continuera de dresser son épée vers le ciel et d’arborer l’armure de ses pairs.

    Et comme pour le ramener à la réalité, de multiples voix s’élevèrent à travers les bois. C’étaient celles de ses compagnons d’armes, des vauriens à l‘étendard or et rouge. Brigands, voleurs, mercenaires ou chevaliers refusant le fief d’un quelconque seigneur d’une contrée lointaine. Ils étaient tous des oubliés des hommes, n’ayant plus que leur lame pour amie et la mort pour maîtresse. Les champs de bataille des guerres étaient leur foyer et le bruit tonitruant des épées contre les boucliers leur chant de joie.
 
    Alors qu’il marchait, titubant entre les arbres et protégeant son œil crevé d’une de ses mains, dont la douleur avait été ravivée par son geste fou. Et de fou, il n’y avait pas que son action. Chaque parcelle de son être transpirait la folie par tous les pores de sa peau, sentant l’amer parfum de la poisse et de la solitude.

   « Capitaine ! Capitaine ! »

    Link se retourna, sans vraiment savoir où. Son surnom, il avait fini par s’y identifier malgré toutes ces soirs autour d’un feu de camp où il grimaçait à son entente, grognant qu’il n’avait rien d’un capitaine hormis le nom et une large épée pouvant faire trembler de peur une dizaine d’hommes. Tandis que l’homme vagabondait dans ses souvenirs, un nouveau cri vint le ramener brutalement dans cette forêt sans fin.

   « Capitaine ! Où êtes-vous ? »

   Ses compagnons, où étaient-ils ? Par ici ? Par là-bas ? Sa main libre enserrant son crâne pris d’un affreux mal de tête, Link se tournait et se retournait, son épée dégainée à l’affut d’un moindre danger. Ses nouvelles traces de pas effaçaient les anciennes et l’Hylien ne savait où donner de la tête, tandis que les échos voix de ce qu’on pourrait qualifier de compagnons parvenaient à lui. Quelle était donc cette nouvelle folie qui s’emparait de lui au point où il n’en sache plus où il se trouvait ? Était-ce l’infection de son œil – ou tout du moins ce qu’il en restait – qui le faisait délirer ainsi ?

   Perdu comme il l’avait été durant de nombreuses années, l’homme se mit à marcher d’un pas un peu plus pressé en se fiant à la voix de ses compagnons d’infortune, la lame attachée à son dos se fracassant contre sa cuirasse de cuivre à chacun de ses pas. Bon sang ! Mais où était-il pour ne pas pouvoir retrouver ses compagnons ! Était-il si sot pour ne plus savoir retourner sur ses pas ou ces bois lui jouaient donc un quelconque maléfice ?

   À croire, qu’il se trouvait dans ces bois où il avait tant joué lorsque, encore idiot, naïf et heureux, il se prenait pour un Kokiri, l’un de ces gamins éternels. Tandis que sa douleur se faisait incessante, il courut. Il courut jusqu’à en perdre haleine, ne s’arrêtant que lorsque ses jambes commencèrent à flancher. Il resta ainsi, durant quelques instants, la tête basse et les mains enserrant ses cuisses avant de redresser la tête, pour regagner son souffle. 

   Lorsque Link leva les yeux, ils s’écarquillèrent d’eux-mêmes. Là, face à lui… C’était un lieu où il n’était jamais retourné depuis le début de sa quête en tant qu’Héros du Temps, lorsqu’il avait terrassé avec un lance-pierre ridicule un arachnide de la pire espèce, Navi lui avait dit Gohma s’il s’en souvenait bien.

   « L’arbre Mojo… »

   Ses paroles n’avaient été qu’un simple murmure tandis qu’il fit quelques pas, fébrile. L’écorce terne et grisâtre était désormais parsemée de lierre verdoyantes et de mousses, mais le temps et la végétation qui avait succédé celle de son enfance avait épargné le visage serein gravé dans le bois. Interdit, il se laissa alors tomber à genoux, ses mains gantées grattant la terre avec acharnement et la portant à ses lèvres pour l’embrasser de façon déraisonnée. Après combien de temps… après combien de temps foulait-il les terres de son enfance ? Pendant combien de temps, n’était-il pas venu ici ? Des dizaines d’années ? Plus ? Moins ?

   Link s’évertuait à porter la terre meuble qu’il tenait entre ses mains contre son plastron, à l’endroit où se trouvait son cœur. Les mains tremblantes et jointes, Link conservait sa tête penchée en avant et dirigée vers son ventre. Tandis qu’il chérissait de façon irraisonnée cette terre, ce fut avec étonnement qu’il sentit un goût salé titiller sa langue. L’épéiste écarquilla alors les yeux plusieurs fois, réalisant qu’un liquide coulait le long de sa joue gauche pour ensuite s’écraser sur l’herbe.

   Des larmes ? Au fur et à mesure qu’il le réalisait, il se mit à pleurer sans savoir pourquoi, l’émotion faisant trembler chacun de ses membres tel une brise fraiche s’abattant sur des épaules dénudées. Il pleurait sans pouvoir s’en empêcher comme si tout ce qu’il avait enfoui au profond de son être durant toutes ces années de lutte refaisaient surface.

   Il pleurait tant qu’il ne se rendit pas compte qu’il ne lui restait plus que la peau sur les os. Ce ne fut que lorsque les bracelets qu’il portait aux avant-bras chutèrent en un léger tintement qu’il le remarqua. Son œil plissé leva alors son regard d’un bleu dur vers ses mains. Si les larmes avaient beau embrouillé sa vue, celle-ci n’était pas totalement floue. Ainsi, quelle fut sa surprise quand il vit qu’il n’avait littéralement que des os.

    Link sursauta vivement, ses fesses tombant sur le sol pendant qu’il ne cessait de retourner ses mains, le contemplant dans tous les sens. Bon sang, cela faisait tant de temps qu’il n’avait pas remis les pieds ici, qu’il l’avait oublié… Cette maudite malédiction qui hantait ses bois !

   « Les adultes qui se perdent dans les Bois Perdus se transforment en Stalfos. »

   Cette légende, combien de fois Navi la lui avait raconté lorsque l’un de ces revenants armés et casqués entravait leur route ? Il se débattit, agitant ses bras dans tous les sens de façon anarchique, avant de se relever précipitamment. Quelle ironie ! Le voilà, le Kokiri sans fée, en proie à la malédiction qui frappait les Hyliens qui avaient la folie de s’aventurer dans ces bois.
Où étaient donc ceux qui le déclaraient béni par les Déesses ? Qu’ils voient donc l’épéiste maudit par les lieux qui autrefois furent sa maison, là où avait péri celui qu’il considérait comme un père ! Et qu’ils disent que le Héros du Temps, oublié de tous à travers les époques, repose aux côtés de son père, le vénérable arbre sacré.

***

    Sous sa forme de loup, accompagnée de Midona, Link arriva dans le cimetière du château d’Hyrule. Quelle fut son étonnement lorsque, une fois qu’il terrassa les nombreux Stalfos errant sur la terre rendue humide par l’orage, il découvrit cette drôle de scène. Autour d’un énorme chêne, il pouvait voir d’innombrables fantômes, tous vêtus d’une armure aux teintes rouges et or. Ils conservaient la tête vers le bas, leur regard jaunâtre et vide tourné vers une unique direction, au pied de l’arbre. Intrigué, le loup aux yeux saphir suivit alors leur regard. Là, entre les immenses racines de cet arbre millénaire, se trouvait une auguste pierre tombale. Ses bords effritées par l’érosion étaient parcourus par des lierres voraces, mais en y regardant bien on pouvait apercevoir un curieux épitaphe gravé dans la pierre.

   L’épéiste maudit repose sous l’arbre sacré.

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Discussions Générales / Topic Anniversaires des membres
« le: samedi 04 mai 2019, 10:51:33 »
Happy Birthday @Majo  ! Passe une très bonne journée et que la force d’Urasawa soit avec toi !

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Discussions Générales / Topic Anniversaires des membres
« le: vendredi 03 mai 2019, 09:46:18 »
Joyeux anniversaire à notre graphiste national @Yorick26 ! Profite bien de ta journée !

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Discussions Générales / Topic Anniversaires des membres
« le: vendredi 03 mai 2019, 00:04:08 »
Happy Birthday @Vaati the Wind Mage ! Profite bien de ta nuit de sommeil...je veux dire ta journée !

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   Merci @Chompir et @Synopz pour vos retours ainsi qu'à tous ceux qui ont mis un p'tit rubis !

   J'avais écrit ce texte tout en regardant les images de l'incendie qui défilaient aux infos. En tout cas Chomp, je suis ravie que tu trouves mon texte très beau malgré le fait que la ferveur soit retombée et que la situation de ND soit médiatisée. Et tout comme toi Synopz, j'ai également été très touché par cet évènement. D'autant plus que, pendant mon enfance, j'aimais bien me promener aux alentours.
   
  Je vous présente désormais un texte, de nouveau sur Zelda ! Il met en scène un personnage énigmatique de Twilight Princess. Au début, j'avais pensé à en faire un One Shot mais l'idée de faire une histoire en plusieurs chapitres me trotte dans la tête du coup voici ce qu'on peut qualifier d'un premier chapitre.


The Hero's Shade


   « Avant le début des temps, avant que vie et esprit n'existent, trois déesses d'or et de lumière descendirent sur l'amas chaotique qu'allait devenir Hyrule. Din, déesse de la force. Nayru, déesse de la sagesse. Farore, déesse du courage. Din, de ses bras enflammés, sculpta le sol et créa la terre rouge. Nayru, elle, inonda de sa sagesse la terre et apporta ordre et loi sur ce monde. Farore, de son âme infinie, donna vie aux êtres issus de l'ordre et de la loi. Les trois déesses, leur œuvre accomplie, s'en retournèrent vers les cieux. Leur départ fit alors apparaître trois triangles d'or, seuls vestiges de leur pouvoir. Depuis, les triangles sacrés symbolisent l'essence de notre création. Et depuis ce jour, le Saint Royaume est le berceau des triangles de justice. »


   L’épaisse brume grise s’épaississait, déformant la haute cime des arbres lointains tandis que la pluie continuait de s’abattre avec fracas sur ce paysage terne. C’était un large sentier inoccupé, tapissé de feuilles rougeâtres et écornées, où seuls ses pas lourds accompagnaient le clapotis monotone de la pluie sur la terre ratissée. Il était le marcheur solitaire de cette route, en proie à ses pensées et à ses souvenirs. Comme à chaque fois qu’il arpentait le bas-côté des sentiers, ses pensées se dirigèrent vers les paroles de son père adoptif, vénérable chêne dans l’orée d’une forêt millénaire. Cette légende il ne lui avait conté qu’une fois lorsque, mourant,  l‘antique âme de la forêt l’avait envoyé partir à la quête des autres pierres ancestrales. Cette quête en avait alors entrainé une autre beaucoup plus grandiose et ce fut ainsi qu’il fut nommé par ses pairs comme étant le Héros traversant les âges grâce à une épée légendaire : le Héros du Temps.

  Il s’esclaffa, de la buée s’échappant de ses lèvres en même temps qu’un ricanement cynique. Ce titre de Héros, ainsi que cette lame millénaire, voilà longtemps qu’il les avait perdus ! Si l’une reposait dans le superbe Temple du Temps, plantée dans le piédestal défiant les époques ; l’autre était oubliée des mémoires. Une chimère qui avait sauvé le royaume de son ombre car, hormis quelques uns venant d’un autre âge, qui se souvenaient du Héros du Temps ? Ce monde où l’on avait renvoyé à la fin de son épopée, ce n’était plus le sien. Comment pouvait-il l’être d’ailleurs ? Son enfance dérobée, remplacée par la fièvre des combats ; on demandait ensuite au jeune homme que la vie avait éprouvé de vivre dans un corps fluet.
Qu’ils voient donc l’ombre du Héros du Temps, l’ombre d’un homme aux exploits oubliés par le commun des mortels ! Les traits durs, le menton parcouru d’une cicatrice qui remontait jusqu’à sa joue, ses longs cheveux blonds et ternes attachés hasardeusement sous une cape brune au tissu rugueux, il n’avait rien d’un Héros ; il ressemblait plus à un vulgaire mercenaire qu’un noble chevalier d’Hyrule.

   Ses mains se raffermirent sur la capuche brune qui protégeait sa tête de la pluie battante puis il marcha, son regard d’un bleu dur rivé sur l’avant. À chacun de ses pas, il sentait le fer de son épée, aux bords crantées et à la pointe rouillée, cogner l’intérieur de sa cuisse. Ce n’était pas une épée d’une grande beauté, juste un vulgaire morceau de fer. Les lanières de cuir usées du pommeau n’avaient rien à voir avec la parure mauve de l’Épée de Légende, juste une protection désuète pour ses mains écorchées par les batailles. Ah, qu’il était loin le temps où il chevauchait Epona tout en brandissant son épée ! Aujourd’hui, le voilà… Un vagabond errant avec une vieille arme volée, sans sa jument bien-aimée.

  À cette pensée, ses sourcils se froncèrent. C’était lors d’une chevauchée, alors que sa bourse était encore pleine et que ses vêtements n’étaient pas encore des guenilles. Il avait été acculé par un groupe de pillards qui, l’œil attiré par la bourse pleine attaché à sa ceinture, tentèrent de l’intimer pour s’accaparer son dû. Il refusa et la riposte fut sans appel. Un carreau d’arbalète fusa alors vers le cou à la robe brune d’Epona, se fichant dans sa chair. Les lèvres du Héros oublié se pincèrent en y repensant. Si seulement il avait été moins idiot et leur avait cette fichue poche de cuir, Epona serait encore là à ses côtés.
 
Un secouement de la tête puis il reprit sa route sans jamais détourner les yeux, sans jamais jeter un regard en arrière. Tandis qu’il marchait, ses bottes lourdes écrasant la terre mouillée à chacun de ses pas, il entendit un bruit se mêlant à celui de la pluie. Pour l’avoir si souvent entendu, il le reconnut instantanément. Des chevaux courant à perdre haleine. Il s’arrêta, son bras prêt à attraper la garde de sa lame sous son manteau. Qui sait qui empruntait ce sentier désolé. Le fracas répété de sabots martelant la terre se rapprochait de plus en plus avant de finalement cesser. Une calèche était désormais à sa droite, les chevaux hennissant tandis le cocher tirait sur les rennes. C’était un vieillard, aux traits tirés par l’âge et aux joues creuses parsemées par les vestiges d’une barbe mal rasée, vêtu d’un haillon gris. Derrière lui, deux gamins étaient protégés par l’immense toile tendue. L’Hylien ne les vit pas, conservant sa tête baissée, le regard vers l’horizon brumeux et la main se resserrant sur son épée en vue d’une éventuelle attaque. Ce fut la voix du vieil homme, chaleureuse et paternelle, qui baissa légèrement sa garde.

   « Hey l’ami ! L’orage va bientôt faire rage !

   - Ne te dérange pas pour moi et continue donc ta route. »

   Il y eut un court silence où seuls le clapotis de la pluie et la respiration hachée des chevaux se faisaient entendre, puis le vieux cocher reprit la parole.

   « Viens donc, il y a de la place pour une personne supplémentaire. De plus, la route n’est jamais sûre pour un marcheur seul. »

   Il leva alors les yeux vers le vieil homme. C’était un regard bien trop dur pour un homme dans la fleur de l’âge, d’acier tel une lame et ayant vu milles souffrances. Un regard qui faisait frémir l’échine dès qu’il se posait sur vous. Ce n’était pas un homme ordinaire, pensa alors le vieux pendant que cet étrange marcheur le scrutait de son regard.

   « Si tu insistes. »

   Le vagabond se tourna complètement, se dirigeant vers l’arrière de la calèche pour y grimper. Alors qu’il posait ses mains sur le bois s’apprêtant à enjamber la petite marche, une simple question vint troubler la mine grisâtre du marcheur, le faisant tiquer légèrement.

  « Comment tu t’appelles, l‘ami ? »

  La réponse fut brute, hachée sous le fracas de la pluie sur la bâche écru. C’était le nom d’un être qui reliait les époques et dont le temps avait effacé les traces. Le nom d’un Héros dont on ne souvenait nullement.

  « Link. »





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Littérature, Fictions / Errements Poétiques - [ Poème : Vouloir la vie ]
« le: samedi 27 avril 2019, 17:42:36 »
Hello Synopz ! Je voulais commenter ton premier chapitre de la Brèche depuis un bon bout de temps mais pendant un temps.

Que dire si ce n'est que ton premier chapitre m'a fortement intrigué ! J'ai beaucoup aimé le contraste entre le souvenir qu'Alyse a de cette personne disparue et sa situation actuelle dans cet immense bourbier qu'est la Brèche. Comme l'a dit Chompir, je trouve que nous fais déjà ressentir des émotions pour Alyse. Et je suis très curieuse d'en apprendre un peu plus sur elle et cette énigmatique Chanson.

Quant à ton poème, je l'ai également trouvé très bien écrit. Notamment les quatrième et cinquième strophes que j'ai trouvé d'une beauté très émouvante.

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Littérature, Fictions / Les Anonymouslyfictions
« le: samedi 27 avril 2019, 17:32:50 »
Yo Fox ! J'avais lu tes deux premiers chapitres, mais je n'avais encore trouvé le temps de te faire un p'tit retour ! En ce qui concerne ta fiction, j'aime bien tes deux premiers chapitres. Tu as un style fort sympathique et même s'il y a des fautes, tu ne peux que t'améliorer.
Du coup, je suis curieuse de voir ce que tu nous réserves pour ton prochain chapitre !

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Discussions Générales / Topic Anniversaires des membres
« le: mercredi 24 avril 2019, 11:51:04 »
Avec un peu de retard mais je te souhaite quand même un bon anniversaire Fenrin ! (Ou plutôt un bon lendemain d’anniversaire, histoire de te souhaiter quelque chose dans les temps ? :niak:)

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Eh bien, bravo à tous les participants, qu’ils soient passé ou non à la deuxième manche ! Bonne chance et bon courage à ceux qui n’ont pas succombé face à la tempête, la route vers le trésor vous tend les bras !

Quant à moi, je regarderais votre traversée du fond des mers. Et qui sait, peut-être que je réussirais  moi aussi à braver la marée l’année prochaine ?

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Bonsoir à tous les PZiens ! Je suppose que vous avez suivi les news comme moi et que vous êtes donc au courant de ce qu'il passe. Du coup, aujourd'hui, pas de nouvel écrit sur Zelda mais sur Notre-Dame de Paris. J'avais déjà écrit un petit texte en 2015 sur la cathédrale et là, en voyant ce qui arrive à cet immense édifice, je ne pouvais pas m'empêcher d'en écrire un nouveau.

C'est juste un jet comme ça, qui m'est venue en regardant les infos et les images, histoire de soutenir le monument en quelque sorte.

Notre-Dame de Paris II


    L’épaisse fumée grise rejoignait les cieux, dissimulant l’édifice. Le feu, d’une incroyable couleur rouge aux teintes, léchait le bois calciné. Les flammes voraces dévoraient la charpente, ne laissant que de la cendre. Tel un doigt pointé vers l’éther, la flèche, d’ordinaire resplendissante, était engloutie par un immense brasier, torrent de rouge ocre et de brume. Suppliante, la flèche était dirigée comme une supplication vers les cieux et le feu, infernal, ne cessait de ravager le bois centenaire, le grignotant un peu plus à chaque instant. C’était là, un malheur de l’Histoire qui se produisait, et la Dame de Pierre, impuissante, n’avait que d’autre choix de se laisser immoler.  Le verre de la rosace centrale, brillant habituellement sous l’éclat du Soleil, luisait sous une teinte rouge, beaucoup plus sombre, tandis que le feu perpétuait son massacre. Derrière l’immense vitrerie bordeaux, à l’intérieur de la nef, oscillaient avec vigueur les flammes obsédantes. Les teintes variaient selon les courbures, virant de l’orange au jaune vif, comme un fer forgé. Elles dansaient les insolentes, leurs formes volages et leur valse intense, tandis que l’eau tentait vainement de les estomper. C’était là la valse de la destruction, infernale et cruelle, qui se jouait de la cathédrale, la dévorant lascivement.

   La braise filait vers le ciel bleu nuit, tandis que des légers volutes de fumée s’évanouissait avec elle. La charpente mise à nue, ne laissait de l‘édifice que de poutres rendues maigres sous l’assaut du feu, insolent. Ces flammes narguaient l’édifice, moqueuse face à la foule et aux pompiers, qui s’efforçaient à vouloir contenir le feu. La flèche, fierté autrefois dressée vers le ciel, avait déjà succombé, ses restes calcinés avaient sombré dans le gigantesque méandre rouge.  La pointe tombée, sa chute avait entrainé de nouvelles flammes, ravivant l’incendie de plus belle.

    La foule silencieuse avait les yeux rivés sur ce monumental brasier, interdite. Cela pouvait paraître idiot, impensable pour certains, mais ces spectateurs muets ne pouvaient détacher leurs yeux de ce spectacle, comme si leurs milliers de regards soutenaient la cathédrale dans sa souffrance. De là où ils se trouvaient, les flammes s’étaient tapies dans le bâtiment pour ne dévoiler aux yeux de tous qu’un rougeoiement intense, faisant luire les pierres et rongeant le bois, gratifiant l’édifice d’une aura sacrificielle. La Dame centenaire se faisait lacérer par les flammes capricieuses, sous une prière silencieuse. Celle de voir, d’espérer qu’elle tienne encore debout. 

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Salutations ! Aujourd’hui, je vous montre un portrait de Link. Bon déjà, c’est en couleur, donc ça change de d’habitude. Mais c’est pas le seul truc (si si je vous assure) ! Cette fois-ci, Link a troqué sa tunique verte contre un yukata. J’ai voulu lui donner un style de samouraï comme on trouve souvent dans les manga. Vous en pensez quoi ?


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Discussions Générales / Topic Anniversaires des membres
« le: samedi 13 avril 2019, 19:26:00 »
Yosh ! Joyeux anniversaire à toi @Aki ! Profite bien !

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Discussions Générales / Topic Anniversaires des membres
« le: mardi 09 avril 2019, 21:54:12 »
Je te souhaite un bon anniversaire et une excellente fin de journée @Great Magician Samyël !

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