Je l'ai vu le jour de sa sortie et c'est vrai qu'il m'a laissé assez partagée. J'aimerais le revoir une seconde fois mais j'ai décidé d'attendre qu'il sorte en dvd pour faire ça : je vais très rarement au ciné donc voir un film 2 fois là-bas dans les semaines suivant sa sortie, c'est pas trop mon truc et je préfère laisser du temps entre deux visionnages.
Je n'ai pas non plus retenu beaucoup la BO de Joe Hisaishi qui m'a semblé assez discrète mais j'ai vu d'autres personnes dire l'avoir adoré donc il faudra peut-être que j'y fasse plus attention la prochaine fois. En attendant j'ai ré-écouté quelques morceaux sur les internet et c'est pas forcément mémorable, il y a des morceaux qui font peut-être "minimaliste" mais j'aime bien.
Il y a vraiment une différence de rythme particulière entre les deux phases du film. Le début est très lent et anxieux, avec un côté fantastique ambigu. Alors que je commençais à bien rentrer dans cette ambiance, le rythme s'emballe soudain avec le passage dans le monde parallèle de fantasy et on passe à un enchainement de péripéties très rapides qui peuvent désarçonner.
Ça foisonne littéralement de partout et il y a un nombre assez fou de scènes où les animaux/créatures magiques remplissent l'écran et que j'ai trouvé vraiment superbes niveau animation. La scène d'intro de l'incendie signée Shinya Ohira est évidemment aussi incroyable.
Je pense que les différentes phases du monde de fantasy sont plus ou moins liées entre elles thématiquement (la mort/la naissance/la vie ou le deuil et le renouveau qui font lien avec la situation de Mahito, la famille/le royaume/l'héritage) mais c'est sûr que niveau rythme, ça peut donner l'impression qu'on passe du coq à l'âne. En regardant le film, je me suis d'ailleurs demandée ce que cela aurait donné en série d'animation courte : la sauce prendrait peut-être mieux avec un rythme "épisodique" pour agencer/cloisonner de manière plus confortable ces aventures ?
Le titre original japonais du film reprend celui du livre
Et vous, comment vivrez-vous ? de Yoshino Genzaburo, qui suit les réflexions d'un adolescent sur divers sujets en rapport avec l'humanité, son apprentissage de la vie. Le livre a été publié en 1937 puis interdit pendant la guerre (l'auteur étant jugé antipatriotique), ce qui signifierait d'ailleurs que Mahito n'aurait pas pu tomber dessus autrement que par "l'héritage" de sa mère. Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de le lire pour comprendre le sens du film ou pour pouvoir l'apprécier mais savoir de quoi il parle me semble intéressant pour le développement de Mahito dans la seconde partie du récit, puisque c'est après qu'il ai lu ce livre que celle-ci se lance et que ça me semble expliquer certains de ces choix.
Après je suis d'accord que les personnages ne sont pas forcément ultra-développés. Cela ne me dérange pas pour certains mais il y a une chose que je regrette et que j'ai trouvé qu'il manquait au film :
C'est le fait qu'on ai pas vraiment de scène entre Mahito et Natsuko après celle très dramatique où il la retrouve pour la première fois dans le monde de fantasy et avant la résolution où tout fini bien. La scène de dispute est formidable et pleine d'émotion mais elle méritait vraiment d'avoir au moins un petit quelque chose après à mes yeux, pour que les deux personnages puissent enfin se "connecter".
Le héron est désarçonnant à la manière des deux parties : dans la première c'est un personnage mystérieux et angoissant, dans la seconde c'est un clown un peu méchant mais avec un bon fond potentiel, un peu comme Kurotawa de Nausicaä.
La note superficielle du post : Kiriko version jeune, quel charadesign
Bon sinon, apparemment Miyazaki a déjà d'autres idées de films ! J'espère qu'il pourra réussir parce que je reste une fangirl dans l'éternel !
Voilà, c'était peut-être un peu décousu mais c'est ce qui m'est venue à la lecture de ton post, Sentinelle, et de mes souvenirs de ce que j'ai pensé puis discuté après mon visionnage il y a déjà 3 semaines. J'espère que ce sera un minimum intéressant à lire.