@D_Y J'apprécie l'intention et les conseils, mais je trouve que tu t'avances sur de nombreux points, notamment les intentions derrière le projet (qui n'est, sommes toutes qu'une rencontre affinitaire) ainsi que mes motivations personnelles qui sont réduites de manière franchement insultante. On ne partage pas les mêmes intérêts avec tout le monde, et j'ai toujours cherché à cultiver mes sources d'intérêt avec des aficionados du même intérêt plutôt qu'à les imposer à des ami·e·s/proches qui ne les apprécient pas (essayez de faire écouter du Amon Amarth à des gens qui trouvent que le metal, c'est du bruit). Qu'il s'agisse de musique, art, littérature... Ainsi, je ne viens pas "chercher des ami·e·s", mais simplement partager l'un des nombreux centres d'intérêt que je nourris parmi d'autres (parmi lesquels une bonne dose d'intérêts que je nourris seul).
Quant au commentaire sur la solidarité comme une solution temporaire, je le trouve maladroit au mieux, culpabilisant et ignorant au pire, et je t'invite à te renseigner auprès de concerné·e·s sur les ramifications du validisme, et notamment celui qui impacte des personnes malades chroniques. On ne parle pas, ici, de quelques caprices juvéniles à la "j'ai pas de copaaaains" (coucou, Skull Kid), mais d'une isolation extrême pour les concerné·e·s, non pas seulement parce que celleux-ci ne sortent pas assez, mais parce que leur entourage valide finit par les exclure en raison des "complications" qu'amènent leur maladie. Des théoricien·e·s des disability studies ont notamment parlé des besoins d'accessibilité, qui vont bien au-delà du fameux : "y-a-t-il des WC handicapés et une rampe ?" Et justement, quand on parle d'online, on parle d'accessibilité limitée aussi (dans mon cas, je ne peux pas rester longtemps devant un ordinateur sans conséquences sur ma maladie).
Si la maladie peut éventuellement être attribuée à un pas de chance quand il s'agit d'un accident, elle est souvent le produit d'inégalités sociales qui aboutissent à des inégalités d'accès aux soins. Quand elle aboutit à l'isolation social d'un individu qui n'a pas de socle social solide de départ, on nie le plus souvent le caractère discriminatoire de la situation dans son entièreté et sa complexité, mais également les conséquences directes : financières, sociales et ultimement doublement physique, car ne pas bénéficier d'un réseau de soutien direct à la fois moral et logistique a un impact réel sur le déroulement des soins et/ou de la guérison de l'individu. Psychologiquement, oui, mais aussi physiquement car on note un impact sur le système nerveux lorsque l'individu n'a pas de présence humaine avec laquelle se co-réguler. Petite remarque : actuellement, dans certains pays occidentaux où le don d'organe manque, des patients candidats pour des greffes d'organes qui ne disposent pas d'un support system suffisamment solide, se font refuser des organes qui pourraient leur sauver la vie à cause du poids de la présence soutenante dans le processus de guérison. Penser que des services publiques mal-financés, en manque de formations sur les besoins spécifiques de leurs divers usagers, en manque de ressources humaines, et régulièrement dénoncés pour des abus sur la personne suffisent, c'est irréaliste aussi. Nous sommes des animaux politiques : nous sommes faits pour être en communauté, et avoir un minimum de contact sociaux directs pour notre bien-être physique et mental. Or, nous ne sommes pas égaux (n'en déplaise à la politique actuelle) face à la question de la solitude. Divers événements dans la vie d'un individu peuvent impacter les ressources humaines autour d'iel. Les gens qu'on approche sont parfois le premier pas de la reformation d'un entourage social pour des gens qui ont tout perdu. Avec actuellement pas moins de cinq guerres dans le monde sans compter le conflit de classe permanent, des gens qui ont tout perdu et repartent de rien, il y en a et il y en aura encore beaucoup. Si l'objet de mon petit plan gastronomique n'était pas de créer un espace d'accueil spécifique à ce genre de situation, je pense en revanche que nier le potentiel "rebond" que peuvent avoir des événements sociaux est une erreur. Après tout, qu'est-ce que la socialisation sinon le fait d'aller d'interaction en interaction avec plus ou moins de distance dans le temps entre ?
Donc, non. L'online seul ne peut pas se substituer à l'IRL pour tout le monde et/ou tout le temps. Même si ça n'était pas l'objet de cette rencontre de mettre en lien des gens souffrant d'isolation sociale - qui, encore une fois, était un plan relativement simple autour d'une idée drôle et un truc à tenter - je pense qu'il ne faut pas oublier la nécessité d'avoir des moments de convivialité accessible pour tou·te·s et moins limité que l'online de temps à autres. Comme l'une des fonctions d'une équipe de modération/facilitation est de créer et renforcer un espace sécurisé pour tou·te·s, je t'encourage vraiment
@D_Y à te renseigner sur le validisme par les concerné·e·s, car c'est triste de lire tes mots.
Me concernant et l'échange ici, je ne souhaite plus parler de ce sujet ici et je ne te donne pas mon consentement pour ramener le sujet.Concernant l'event en soi : J'ai été notifié d'un événement qui aura lieu à la saison à laquelle je prévoyais la rencontre gastronomique, que je dois donc préparer. Je me retire donc de ce projet, car je ne pourrai évidemment pas l'organiser du coup. Si quelqu'un veut les liens des livres de cuisine (j'en ai deux, mais je ne souhaite pas faire de scans pour encourager les créateurs) faites-moi un MP.