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Mes trilogies sur Zelda
LePetitSheikah:
Bon, bah, comme ça n'a l'air d'intéresser personne, je pense que je vais me retirer du forum sous 24H. Merci !!
C'est vrai, et j'adore ça, mais... Je n'ai plus le temps :'( :'( :'( (je le prends bien quand même ;))(déjà en parlant sur Puissance-Zelda je déborde...)
Sinon, je te propose (et à d'autres s'ils se manifestent) de commenter de la même manière l'extrait du souvenir de Link où il apprend qu'il a été adopté et qu'il va devenir esclave de famille (enjoy...) :
Ce jour, je crois que même si je vivais mille ans, je m’en souviendrais. Il était tout bonnement horrible. Si j’avais été plus conscient du monde qui m’entourait à cette matinée-là, je ne serais probablement plus ici, mais dans les cieux, où j’aurais été d’ailleurs mal jugé je pense, car j’aurais failli à la volonté divine. Ce fut un matin comme les autres de l’année. J’avais quatre ans à l’époque. Je m’étais réveillé de bonne heure, et je pris mon petit-déjeuner avec Ciaran et mes parents, qui aidaient Rhéa à manger sa nourriture. Juste avant de commencer les travaux multiples de la journée, comme apporter des outils à père, et d’autres à mère, mes parents avaient voulu me parler. Ils avaient dit à Ciaran d’aller jouer. Leurs visages avaient ensuite opté pour une mine sombre, et ils me dirent :
- Ecoute Link. Maintenant que tu es un grand garçon, mère et moi pensons que tu pourras comprendre… On t’a déjà parlé de ta naissance, non ?
- Oui, je m’en souviens encore ! Pourquoi ?
J’avais dit cela avec une telle innocence et je montrais un visage si candide que mes parents eurent beaucoup de mal à me parler, parce qu’ils savaient que je pouvais m’imaginer ce qui allait m’arriver, à quel point j’allais souffrir. Et c’est avec beaucoup de tremblements dans sa voix que ma mère parvint à m’informer :
- Link… Il faut que tu sois fort… Ce monde, dans toute la splendeur qu’il montre aux gens, semble si heureux… Mais… Tu comprendras bientôt qu’il est hypocrite, et que la vie qui nous anime est injuste, nous met à l’épreuve, et tout ça dans un but que personne n’a jamais connu… Tout ce que je veux te dire, c’est que… C’est que…
Simplement le regard plus qu’abattu de mes parents m’infligeaient un couteau en plein cœur. Je n’avais pas tout compris, mais j’avais ressenti que quelque chose de très triste, de pesant, de lourd, et peut-être même de mauvais, affligeait mes parents. Et les émotions du message de mère m’avaient déjà rendu triste. Mon sourire habituel s’était effacé, et mon instinct m’avais prédit ce qu’elle n’arrivait pas à dire, elle, cette femme si forte, si courageuse devant le danger, allait être encore moins beau, et peut-être même allait me faire souffrir. Et mon inconscient n’avait jamais été aussi proche de la vérité. Et ce fut non sans compter l’aide de père qu’elle réussit à prononcer ces phrases :
- Link… Tu vas devoir devenir… devenir… notre serviteur à tout jamais. Tu sais, le monde dans lequel nous vivons est mauvais, et il inflige à tous ceux qu’il n’aime pas une vie si pauvre en joies et si riche en haine, en dégoût et en rage, que même les plus braves ne peuvent supporter celui-ci.
Je n’avais compris que la première phrase et de rares bouts de la seconde, mais mon esprit d’enfant m’avait dit que j’allais beaucoup souffrir, que j’allais perdre tout le sens de mon existence à cause des gens qui m’entouraient.
- Link, la raison pour laquelle tu pleures est noble, et je pense que tous les autres petits garçons de ton n’auraient pas pu supporter ça, et qu’ils auraient déjà craqués rien qu’en entendant ce que leur mère leur dirait. Tu es brave, très brave. Tu sais, il a quelques jours, nous t’avons dit comment tu étais né, Link.
Elle avait alors beaucoup larmoyé, et ses paroles étaient devenues de plus en plus hachurées.
- En réalité, nous n’en savons rien.
Elle avait été en train de se vider de toutes les gouttes de son corps, c’est pourquoi père pris le relai dans cette douloureuse confession.
- Ta mère et moi t’avons adopté. Tu sais, « adopté », ça veut dire qu’un enfant n’est pas avec ses vrais parents, mais qu’il est avec d’autres qui l’élèvent comme le leur. Eh bien … eh bien… il y a longtemps, les gens qui ont créé la civilisation, ont créé des lois. Des lois, c’est des règles, comme celle de la maison, mais celles-ci sont pour un village, un pays, un état. Elles doivent dire ce qui est bien et mal dans un territoire, et doivent régler tous les soucis. Dans le gros livre de ces lois, il est écrit quelque part que tous les enfants adoptés doivent subirent le même sort : ils doivent être mis en esclavage par leur famille d’accueil.
Mon père, qui avait déjà fait couler quelques-unes de ces larmes, se mit à pleurer de plus belle.
- Cette chose est stupide, mais quand Hyrule à été créée, les gens pensaient comme ça. Donc, on est obligés de… on est obligés de suivre la règle. Je sais, des rois et des gens ont déjà voulu changer cette loi dénudée de tous sens, mais la population voulait que ça reste comme ça… Si nous voulons que personne ne meure dans la famille, on est obligés de te faire esclave.
Comme d’habitude à cette époque, je ne comprenais que le sens général de ce qu’ils voulaient me dire. Mais là, père m’avait expliqué de sorte que je puisse tout comprendre. Même âgé de quatre ans, j’avais compris plein de choses, comme par exemple le fait que ce ne soit pas les rois ou les seigneurs, mais bien les gens normaux qui voulaient faire du mal à des enfants comme moi. J’avais aussi ce jour-là compris ce que voulait dire esclave : c’était un humain qui devait tout faire pour les autres humains s’il ne voulait pas mourir.
J’étais, comme mes parents, épuisé et accablé par ces dires. Je n’avais pu, et ne pourrais jamais qualifier à quel point je m’étais senti mal. Il n’y avait pas de mot pour ça. Juste la pensée pour comprendre et déjà ressentir l’horreur, la haine et les mauvaises pulsions que ce que la vie allait m’offrir. J’étais encore trop jeune pour comprendre ce qu’était l’injustice, mais cette émotion si profonde qu’elle pouvait infliger, ça, je l’avais déjà ressentie.
Durant le reste de la journée, et de toute la semaine qui s’annonçait, je n’avais plus rien ressenti, autre que de la haine… La haine, et tous les sentiments de ce genre. Mon travail d’esclave de débuta que le mois suivant. Heureusement, mes parents avaient tout fait pour que j’ai le moins à faire, surtout les premières années, pour que l’idée du suicide ne me vienne jamais, et que je puisse vivre malgré toutes ces violences.
Voilà voilà !
Chompir:
J'avoue que j'ai beaucoup de mal sur ce chapitre, du mal à comprendre comment à 4 ans on peut comprendre ça et raisonner comme ça (ça me paraît juste impossible) mais surtout, je comprends absolument pas comment et pourquoi c'est comme ça et comment ça arrive. Il n'y a aucune raison, c'est peut-être pour donner un style que ce sont les souvenirs de Link qui sont douloureux donc ils sont vagues. Et surtout, pourquoi les parents sont triste s'ils ont toujours été au courant de cette réalité et qu'ils ont élevé Link normalement plutôt que directement en esclave. Et sinon je ne pense sincèrement pas qu'un enfant de 4 ans puisse penser à mourir.
Je pense que le chapitre manque de quelques infos, pour qu'on comprenne mieux pourquoi tout est comme ça. Mais sinon dans l'ensemble, il est intéressant et pas du tout habituel. Continue comme ça ! :^^:
LePetitSheikah:
Link revoit son passé sous un regard adulte ; il comprend des choses qu'il ne pouvait avant. De plus, il le commente en étant adulte (je pense que ça explique des choses).
Dans un univers plutôt médiéval, bien qu'idéaliste, les enfants sont généralement plutôt confrontés rapidement à des douleurs. Etant très mature pour son âge, Link voit et devine ce qu'il va ressentir au niveau intérieur, car l'humain en général, comprend le sens caché (implicite, qui donne un sentiment dominant au récit) des mots, sans en comprendre le sens principal de ceux-ci. Il ne comprend donc que ce qui va lui arriver au niveau sentimental. Il ne perçois la gravité de la chose que par cette faculté humaine assez incroyable (et vraie) et car cela vient de ses parents ; il sait à peu près comment ils fonctionnent.
Pour sa pensée à mourir, j'ai mis ça plus dans le côté "réflexion adulte", mais elle peut se traduire pour un très jeune enfant comme un soudain désinterêt à tout ce qu'il voit (contrairement à un garçon normal de 4 ans (phase cérébrale de découverte du monde)), une non-envie générale, et une dépression qui se développera au fil du temps.
Voilà pour ce côté-là de ton message. Pour le deuxième, la loi est vague dans le souvenir (comme le souvenir lui-même) car Link ne les connaît simplement pas par cœur, il lui manque des bouts. Sinon, pour la création de cette loi en elle-même, il faut savoir qu'aux époques médiévales, la religion chrétienne est dominante. Cette religion est contre une infidélité de la part de la mère biologique. Finalement, la loi à été créée comme ça par pure transition d'un principe divin poussé à l’extrême. Après, il faut aussi savoir que la plupart des sens cachés et explications que tu me recommandes de mettre sont là, mais bien plus tard (désolé pour le spoil mais Link aura l'occasion de discuter avec Jésus et des apôtres, donc bon... ça résoudra des problèmes).
Je ne comprends par par contre le "comment ça arrive ?"
Pour finir, les parents sont tristes car ils vont devoir dire à quelqu'un qu'ils aiment (très jeune, de qui plus est) que celui-ci va devoir souffrir normalement tout le reste de sa vie. Ils ne pouvaient pas l'élever directement en esclave car sinon, il serait mort à cause des conditions de travail. De plus , les parents de Link veulent aussi (mais ça, c'est un peu plus pervers de leur part) montrer à Lnk la brutalité de la vie pure et dure, et lui montrer à quel point les gens sont fous et égoïstes. Mais ce que je viens de dire, ce n'est pas eux qui l'ont décidé, mais bien quelqu'un d'autre... (à suivre dans les prochain épisode)
J'espère que ça t'aura éclairci, et si tu as d'autres questions (ou certaines auxquelles je n'ai pas donné de réponse), pose-les moi avec plaisir !!
PS: Juste une question. Tu évaluerais à quel âge mon niveau d'écriture (pour info annexe, c'est la première fois que j'écris réellement), sachant que (je crois que) j'ai dit mon vrai âge ailleurs. Voilà, c'était juste pour me situer !!! Merci de ta réponse (ou de ta non-réponse) !
Chompir:
Merci pour les explications, je comprends mieux les choix du coup et ça donne un style vraiment très sympa du coup qui m'a laissé perplexe.
Pour ta question, je t'avoue que je ne saurai dire... :^^': Surtout que ça veut pas forcément dire quelque chose l'âge. Je dirai juste que tu écris vraiment plutôt bien pour la moyenne 15 ans (c'est l'âge que je te donne je sais pas si c'est le cas :oups:).
LePetitSheikah:
Merci pour la réponse sur l'âge (même si en effet c'est pas très pertinent) !! En fait, on a l'impression quand je parle et quand j'écris que j'ai 15-16 ans mais en fait c'est complètement différent (et j'étais juste curieux de savoir le chiffre que tu me donnerais)
Merci !!
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