Bienvenue à toutes et à tous sur ce topic concernant le jeu de rôle virtuel du moment (pour celles et ceux qui savent (parler anglais)) :
Disco Elysium. Mais hormis un titre assez accrocheur, Disco Elysium, c’est quoi ? Et bien, c’est un jeu développé et édité par ZA/UM, un collectif. C’est un jeu de rôle dans un monde ouvert, une ville appelée Revachol, s’inspirant de la Nouvelle-Orléan et du Détroit des années 70, et de la Crosada. La ville a vécu une révolution communiste loupée, donnant l’opportunité aux différentes nations du monde de prendre en charge le coin, et d’en supprimer le gouvernement. L’île est donc désormais peuplée de gens désespérés façon Fatal Picards, parce que « nous le socialisme comme paradis, on y croyait ♫ ».
Personnellement, je ne me sentais pas vraiment de me lancer devant un jeu de rôle nécessitant un investissement en temps, parce que… Ben je manque de temps, tiens ! Mais, comme je l’ai dis
ailleurs sur ce forum, les tests du jeu me promettaient la sensation de joueur à un jdr papier, alors j’ai craqué, surtout qu’il est dispo sur GoG.
Le temps défile, dans Disco Elysium, et il défile vite, tandis le monde avance. Il s’agit donc de ne pas rester à la traine ! On incarne (semble-t-il) ce qui fut autrefois une épave, et telle une page blanche salle et déchirée, nous avons la possibilité d’écrire dessus notre personnalité et notre histoire. Comment ça se présente ? Et bien notre personnage va rencontrer diverses occasions de déterminer qui il est. Un micro se présente devant lui ? Et bien le jeu va nous demander si notre personnage estime qu’il est à l’aise avec les micros, ou non, ce qui va influer sur la suite du jeu et sur les dialogues. Oui, ce jeu a beaucoup, beaucoup de dialogues possibles. J’aimerais jeter un œil à l’arbre des dialogues, qui doit être tellement monstrueusement grand…
Et pour que vous puissiez comprendre le jeu, tout en vous donnant envie, je m’en vais vous raconter, petit à petit, mon histoire.
1er jour : 8h : Je me réveille, fatigué, mort, déchiré, avec une solide gueule de bois. Mon cerveau me fait mal, il m’agresse… Ah ben non, il m’insulte, en fait. Mais oui, je suis bel en train de parler à mon cerveau, à mon instinct, à ma moelle épinière… Et que me disent-ils ? Et bien que je suis en slip, déjà. Et… Dans une chambre d’hôtel, semble-t-il. Hôtel… Hôtel… C’est quoi déjà un hôtel ? Et je quoi moi ? Je m’appelle… Je m’appelle. Rah. Ça ne me revient pas. Et bien, tant pis… Je vais décider de qui je suis… Et bien, je suis une encyclopédie vivante, vide, certes, mais qui va aller explorer le monde pour la remplir. Hop, je retrouve ma veste, et mon pantalon. Ma cravate [Jet de dés réussi]… Une chemise… Et une chaussure, et… Ah bah elle est où l’autre ? Tant pis, je vais aller voir de quoi j’ai l’air dans le miroir. Oulah ! [Jet de dés raté] Note à moi-même, ne plus regarder dans un miroir.
Ah tiens, mon cerveau m’informe que j’ai senti des clefs dans mon futal. Ah ben ouais, ce sont des clefs, d’un hôtel. Je suis donc bel et bien dans un hôtel. J’ouvre la porte, et je sors. Une femme élégante, fumant sa clope nonchalamment, me regarde, et me dit « Bonjour Inspecteur ! ». Inspecteur ? Je suis de la police ? Et pourquoi j’ai envie de fumer une clope, tout à coup ? Suis-je fumeur ? Je ne pense pas l’être, mais pourquoi ne pas essayer un jour ?
Mesdames et messieurs, notre héros ! Enfin bref, je suis un homme, face à une femme. Et nous sommes dans un jeu de rôle. Je décide donc de lui montrer que je suis tout à fait disponible [Jet de dés réussi]. Je me fais remballer, et décide donc de demander si cette envie de luxure s’arrêtera un jour. La femme se retourne, se dirige vers sa chambre, et, tout en m’observant, me lâche en souriant un « Non, ça ne s’arrête jamais ». Et referme la porte. Ne sachant pas si je dois y voir un signal ou non, je m’approche de la porte, pour l’ouvrir. Fermée. Je tape à la porte. Pas de réponse. Je tape plus fort. Toujours rien, si ce n’est un bruit de douche qui coule. Je résiste à l’envie de défoncer la porte, et je m’en vais explorer les environs.
Je descends un escalier, qui m’emmène dans le hall de l’hôtel. Un hall classique, mélange de salle d’accueil, de bar, et de cafétéria. J’apprends du
barm… du gérant que je suis un mauvais flic qui a passé trois jours en observation à glander et à me bourrer la gueule. N’ayant que le mépris à m’offrir en réponse à mes questions, le gérant finit par m'ignorer, et je décide alors de partir, Je me retourne, que vois-je ? Une scène, avec des instruments de musiques, et un micro. Mon instinct me demande si je me sens appelé, et la réponse est oui. Tout m’appelle sur cette scène, le simple fait de voir ce micro dressé me donne envie de le saisir et de hurler ma colère au travers d’un morceau aux paroles bien senties ! Mais pas le temps de le faire maintenant, et puis le gérant me regarde.
[Note, j’ai appris le mot Ledger, qui veut dire registre. Ce qui veut dire que Heath Ledger signifie en fait le Registre de la Bruyère, on en apprend tous les jours]