Je ne sais pas, pour moi "il" est forcément masculin (en tout cas quand employé pour une personne) donc je pense que moi-même j'aurais beaucoup de mal à m'imaginer le personnage comme "fluide" si j'employais tout le temps "il" pour le décrire. Dommage qu'il n'y ait pas en français un équivalent du "they" anglais, qui peut être singulier et donc non genré, ça m'aurait été bien utile. Mais je pense que si je retente une expérience de ce genre (haha) un jour, je garderais ça à l'esprit, pourquoi pas "genrer" le personnage selon le point de vue actuel du récit, selon quel personnage a le focus et donc comment il perçoit un tel personnage. A méditer.
Concernant le style, c'est toujours difficile de jeter un regard objectif sur son travail mais tu dois sans doute avoir raison. Il y a quelques années j'écrivais quasi quotidiennement et en quantité. Aujourd'hui, j'ai beaucoup de mal à produire quelque chose (pas par manque d'idées, loin de là et hélas) et je ressens parfois un très sérieux "rouillage". Les mots me viennent moins facilement, l'écriture est moins fluide, je me pose des questions (trop). Et fatalement ça doit se ressentir à la lecture. C'est un peu pour ça que je me jette sur tous les concours qui passent, ça me force à écrire un peu et peut-être retrouver cette flamme qui s'est éteinte au fil des ans.
Après je pense aussi que la musicalité d'un texte s'appuie beaucoup sur la structure narrative de celui-ci et comme on l'a déjà dit, la structure de la Thalésie est assez dégueulasse, trop hachée, elle ne va nul part. Donc ça doit renforcer aussi cet aspect un peu discordant.
Enfin pour ce qui est de la "préciosité" du style je ne saurais pas trop me prononcer. Des mots comme céruléens ne me paraissent pas exceptionnellement extravagant par exemple donc peut-être que je me rends pas bien compte.