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[Fiction Collective] Miderlyr - Saison 2

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Chompir:
Bon, retard rattrapé, progression, me voilà enfin !!!! :nain:

(Cliquez pour afficher/cacher)Nom : Hundwiin Drakonia III
Age : 117 ans (correspond à un âge de 16/17 ans chez les humains)
Race : Draconien
Profession : Prince déchu du royaume de Drakonia et Paladin de la faille
Physique : Hundwiin  Drakonia III mesure 1m95, pèse 110kg (les os de draconiens sont assez lourds), possède une musculature digne de son statut et est plutôt imposant. Il a des yeux rouges comme les rubis de feu, ses écailles sont sombres et forment une couche aussi résistante que l'acier. Il dispose de deux belles cornes brillants d'un rouge feu symbole de son appartenance à la famille royale. Ses ailes sont pliées sur lui pour donner une impression de cape et sont très biens entretenues comme on apprend à le faire chez la noblesse draconienne.
Mental : Suite à son séjour dans les tréfonds de la faille, au plus profond, là où le flot d'aberration prenait source,  Hundwiin Drakonia a été marqué, les combats contre des monstres effroyables l'ont marqué à tout jamais. La vie dans le noir profond et la disparition des ses compagnons partis dans la faille l'ont mis aux portes de la folie. Hundwiin se rappelle en permanence les événements et réfléchit constamment pour ne pas sombrer dans la démence. Il ne doit pas oublier ce qu'il s'est passé et vivre avec le traumatisme constant de ce qu'il a vécu. Il est plus froid que jamais et solitaire, il agit machinalement, mais qui sait, son ancien caractère pourrait revoir le jour auprès des bonnes personnes.
Biographie : Hundwiin (soit héros d'acier) Drakonia III est le prince héritier du grand roi Hundwiin Drakonia II qui règne sur le lointain royaume de Drakonia. Un antique royaume très loin à l'est de la cité de Miderlyr. Marqué par les évènements de la faille et la disparition de ses compagnons. Il tente difficilement de lutter contre la folie grandissante qui l'assaille. Il cherche tant bien que mal à remonter la faille, déboussolé par le noir total et l'oppression. Il se nourrit des monstres qu'il tue de son épée Yoltuz afin de survivre.
But : Remonter à la surface pour quitter l'enfer et retrouver ses proches.
Hundwiin Drakonia III
Vétéran
Jour 7 avant la fin
Dans les tréfonds de la faille, là où tout a commencé
Espoir

Le temps, le temps, le temps… Combien de temps s'est-il écoulé ? Le temps à l'air figé ici. Combien. Combien. Combien de temps s'est-il passé depuis que nous sommes descendus ? 3 jours ? Une semaine ? Des mois ? Je ne saurai le dire. Le temps est figé.
         Hundwiin Drakonia était posé sur ce qui semblait être un rocher, il ne saurait le dire réellement, cela semblait en être un au toucher mais il faisait trop sombre pour voir, ça aurait tout aussi bien pu être autre chose, mais cela n'avait aucune importance. Il était seul, plus personne n'était là, ils étaient tous partis, sûrement morts dans ce portail, dans cette faille. Ils avaient été aspirés. Il l'avait été aussi d'ailleurs. Ils étaient tous allés de l'autre côté, tous. Aussi bien Eugénie d'Euphorie : la noble guerrière ; Roland Vonldrann.; le valeureux nain qui aurait vaincu un dragon à lui seul ; Byleth Danilys : l'elfe à la vision de faucon qui ne ratait jamais sa cible ; Wraexius Hex : le plus puissant nécromant. Ils étaient tous restés de l'autre côté. Il s'étaient battus à ses côtés tout au long, ils s'étaient donnés corps et âme afin de refermer ce portail. Ils espéraient tous rester ensemble en le refermant et disparaître dans l'oubli. Mais non, cela ne put se passer ainsi. Hundwiin fut éjecté de la faille. Il n'en connaissait pas la raison. Pourquoi avait-il été éjecté, pourquoi ne pouvait-il pas rester avec ses compagnon ? Que s'était-il passé ? Il s'était pourtant résigné à disparaître. Enfin il lui semblait être le cas. Qu'était-il advenu de ses compagnons ? La faille s'était refermée devant ses yeux mais sa présence semblait toujours active. Certes les monstres ne sortaient plus, mais son influence était toujours présente. L'odeur était toujours là, l'oppression était toujours la même. C'est comme si deux mondes avaient essayé de fusionner ensemble.

        Hundwiin se ressassait encore et encore les mêmes pensées, il ne devait pas oublier, il ne pouvait pas oublier. Il devait porter en lui la mémoire et la bravoure des Paladins de la Faille. Ceux qui ont donné leurs vies pour stopper le flot d'abominations.
        Bien sûr, des monstres, il en restait. Hundwiin le savait très bien. L'aura du portail en attirait encore quelques-uns qu'il extermina. Ils faisaient office de nourriture dans ce lieu désolé. La chaire de ces monstres était répugnante, mais on finissait par s'habituer tant bien que mal. Hundwiin n'avait pas le choix de toute façon, pour survivre et tenir sa promesse faite pour ses compagnons, il devait vivre et remonter à la surface. Cela faisait quelque temps, selon lui, que des monstres n'étaient pas revenus dans cette zone. Hundwiin avait dû en éliminer une grande partie. Il le sentait à l'odeur qui avait une légère pointe de sang et de décomposition. Avec la forte chaleur, ce processus allait plus vite et si les monstres ne venaient plus, il allait commencer à manquer de vivres à attendre plus.
Il était temps de remonter mais aucune échappatoire ne semblait se présenter dans cet enfer. Il avait beau chercher encore et encore, rien ne semblait faire connexion avec les grottes du haut. Les monstres pourtant devaient bien arriver de quelque part. Mais il avait beau faire tous les murs, essayer de sentir les odeurs, il était totalement déboussolé par l'influence de la zone.

* * * * *
        La situation devenait critique, les monstres ne venaient plus et les vivres n'étaient plus. Hundwiin devait trouver par tous les moyens une sortie dans cette grotte immense. Le plafond était très haut et sûrement inatteignable, les monstres ne devaient pas venir de là, la hauteur aurait été mortelle, même pour eux. Non, il devait y avoir des grottes plus haut dans les murs, mais où ? Il faisait si sombre à cause de l'influence. Impossible de distinguer à plus d'un mètre. Il avait beau faire le tour en longeant les murs, il ne trouvait rien. Mais aujourd'hui, cela allait être différent. Il avait beau faire si sombre, il lui sembla voir une ombre sur un mur. Elle avait l'air de danser, de se moquer de lui, de son piteux état. Il pouvait presque l'entendre rire. L'entendre lui dire : "Regarde-toi, misérable que tu es, tu as tout perdu, tu vas mourir ici, petit dragon de pacotille. Ta promesse disparaîtra avec toi, vos exploits aussi. Cette faille sera votre tombeau."
        La rage s'empara de lui, Hundwiin allait la tuer, lui faire ravaler ses mots, il dégaina Yoltuz et s'acharna contre une ombre imaginaire. La faim, le manque de sommeil et le désespoir était en train de le faire sombrer. Hundwiin n'en prenait pas conscience et continuait de s'acharner, encore et encore, il ruait de coups un simple mur là où il croyait voir un démon.
        Après bon nombre de coups, Hundwiin reprit raison et comprit qu'il n'y avait rien devant lui. Il s'adossa contre le mur sur lequel il s'était acharné, empli de désespoir. Tout était fini, se disait-il. Il allait mourir ici, son hallucination avait raison. Alors qu'il était sur le point de se laisser tomber de désespoir, Hundwiin sentit comme un léger courant d'air là où il avait frappé. Pris d'une lueur d'espoir, il chercha de sa main d'où elle pouvait venir. Elle était là : une légère fissure dans le mur laissait passer un faible courant d'air. Hundwiin chercha de ses griffes à gratter la roche, il y avait un passage derrière, une sortie, sa sortie. Le draconien mit ses dernières forces à l'oeuvre afin de réaliser un trou qui lui permettrait de passer.

* * * * *
       Après de nombreux efforts, Hundwiin parvint à créer une brèche assez large pour passer. Il y avait bien une grotte derrière, une sorte de tunnel qui avait l'air de remonter. Hundwiin se pressa et puisa dans ses dernières forces, mais surtout dans l'espoir qu'il venait de retrouver et se mit à courir. Il allait remonter, il allait tenir sa promesse, il allait raconter à Miderlyr, au monde entier même, les exploits de ses camarades dans cette faille.

Cap:
Aïe aïe aïe trop d'activité ici


Syl
7 jours avant la fin
Anciens réseaux d'égouts
Distension, discorde et disparition
    J'avançai prudemment, tous les sens en alerte. La maigre lumière fournie par Alaïa ne permettait pas de voir très loin. L'atmosphère, déjà oppressante, se faisait toujours plus lourde à mesure que l'on s'enfonçait dans les profondeurs.
    Thargraktrug avait détecté une faible source magique et c'était cette piste que l'on suivait à présent. Chaque intersection demandait un arrêt de quelques dizaines de secondes, le temps que l'on trouve le meilleur chemin. Ce qui renforçait d'autant plus la tension de la situation.
    Derrière moi, Cheiralba avançait fièrement. Elle tenait la cadence malgré ses vêtements alourdis par l'eau poisseuse, faisant preuve d'une solidité et d'une endurance remarquable pour son âge. Alaïa avait plus de mal par contre. Elle se tenait toujours l'épaule et marchait en retrait. Néanmoins, son visage n'affichait que de la détermination.
    Jusqu'au moment où elle tomba. La douleur avait été trop forte. Tandis que la vieille femme se précipita pour l'aider, je me demandais pourquoi elle n'avait pas demandé de l'aide. Je compris en voyant sa réaction. La jeune elfe avait... Peur ? Mais qu'avait-il bien pu se passer pour que de la crainte naisse entre elles alors qu'elles s'enfonçaient au plus profond de la Faille ? Non. Pour que Alaïa ait peur Cheiralba ?
    Perdue dans mes pensées, je ne prêtai pas attention au petit bruit métallique. Ce fut le cri de surprise des deux femmes qui m'alerta. Je n'eu que le temps d'apercevoir Alaïa trainée sur le sol et disparaître dans un minuscule conduit. Le bruit de la grille se refermant sur elle résonna dans le couloir redevenu silencieux. L'action avait duré une poignée de secondes.
    Nous échangeâmes un regard inquiet avec Cheiralba avant que je ne secoue la tête.
    - Un piège hum ?
    La voix de la vieille femme était acide. Je ne m'en formalisai pas.
    - Mécanique. Pas une trace de magie. J'avoue que je ne m'attendais pas à ça...
    Le silence se fit quelques instants. Cheiralba me fixait sans ciller, droite et fière. Je repris la parole :
    - Néanmoins, elle a été enlevée, pas tuée. Elle ne devrait pas être loin, je devrais pouvoir retrouver sa trace facilement.
    - Tant que vous ne nous guidiez pas encore dans un piège...
    Une nouvelle fois, son ton était froid et acerbe. Je soupirai. C'était donc ça le problème ? La confiance mutuelle ?
    - Cheiralba. Je comprends que tu sois méfiante. Après tout, tu es à la recherche d'un mage, et un mage apparaît comme par hasard pour vous prêter main forte. C'est un hasard, et ma démarche est vraiment sincère. D'autant que rien ne vaut un mage pour en affronter un autre. Et si je ne m'abuse, aucune de vous deux ne maîtrise la magie...
    Je laissais passer un petit silence. La vieille femme se tenait toujours très droite, face à moi, immobile et visiblement songeuse. Je repris :
    - J'ai bien vu ton altruisme et ton envie de soigner Alaïa, malgré le fait qu'elle ait peur de toi. Je ne sais pas ce qui s'est passé entre vous, et je m'en fous. Mais si tu veux toujours l'aider, c'est maintenant. Je ne sais pas combien de temps ils la garderont en vie. Il faut se mettre en route !
    Sans attendre sa réponse, je me retournai et fit quelques pas dans le conduit avant d'envoyer une impulsion mentale pour retrouver Alaïa. Une jeune elfe, un peu plus bas,sa localisation devrait êt...
    Pourquoi fais-tu ça fillette ?
    Je grognai. Ce n'était pas le moment pour les questions métaphysiques de Thargraktrug.
    Regarde. Tu ne les connais pas. La vieille cache quelque chose, c'est flagrant. Elle a peut être tissé sa toile pour nous amener plus sûrement dans son piège. Et l'elfe. Rien ne dit qu'elle reste en vie le temps qu'on la retrouve... Es-tu sûre que ce soit une bonne idée fillette ?
    Je l'ai ! A gauche, plus bas. Deux... créatures avec elle. Inidentifiables.
    Elle ne nous apportera rien que des ennuis. Nous pourrions simplement nous... débarrasser d'elle. Et repartir. Qu'en dis-tu fillette ?
    Je soupirai avant de me retourner. Cheiralba s'était approchée de moi le temps que je sonde les conduits. Je plongeai mon regard vert dans ses yeux gris.
    - Je sais où elle se trouve. Elle en vie.
    Je marquais un autre temps. La voix du démon se faisait insistante et entêtante.
    - Sache que je ne te poserai pas de questions. Tout le monde à ses secrets. Néanmoins...
    Je ne pus résister. Ma voix se fit plus grave et mon regard se changea en braise alors que je m'entendis prononcer ces derniers mots :
    - Si d'aventure tu venais à nous trahir... Je te tuerai.

Vaati the Wind Mage:
Saltior
7jours avant la finAppartements de SaltiorLe retour de l'impératrice



Le noir. Le noir total. Des ténèbres épaisses, opaques. Et dans cet océan de noirceur, je me tenais, seul, désemparé. Quand soudain, une lumière jaillit, plus éclatante, plus éblouissante, plus aveuglante que tout ce que j’avais jamais vu. Et dans cette lumière, je pouvais enfin distinguer une silhouette, qui se transforma en corps, celui d’une personne bien connue : Zarastra. Elle me regardait, puis soudainement son visage prit une émotion de dégoût profond. Elle regarda la lumière plus loin, puis son regard retourna vers moi. Témoignant d’un dédain profond, elle se retourna puis s’en alla. Pétrifié de honte, je tentai quand même de la retenir en tendant un bras vers elle. Quand soudainement, j’entendis un rire. Ce rire. Ce rire qui des années après m’empêchait encore de dormir quelquefois. Ce rire qui pénétrait ma chair, faisait trembler mes os, et irritait mes yeux. Ce rire qui restait mon seul véritable adversaire, le seul qui pouvait me mettre à terre. Ce rire qui appartenait à la personne dont seule la pensée me tétanisait.
“Saltior , s’exclama enfin la voix moqueuse. Si tu savais comme cela me réjouit de te revoir après toutes ces années !”

Prenant sur moi pour accomplir cet effort surhumain, je me retournai pour lui faire face. Et elle était là. C’était d’elle que venait toute cette lumière : et elle ne faisait pas que la diffuser, elle était cette lumière. Ses longs cheveux blancs étaient attachés autour de sa couronne. Son visage était toujours d’une beauté surnaturelle, et ses yeux posaient sur moi un regard indifférent. Ses lèvres noires étaient retroussées en un sourire sadique, et elle arbhorrait une robe superbe, où le blanc se mêlait à l’or. Eladora Lux, impératrice éclinienne, me faisait face à nouveau. Et soudainement, tout me revint : toutes ces tortures, tous ces ordres, ces années de service pour cette femme horrible.

“Enfin te revoilà. Si tu pouvais savoir comme tu as manqué à tout le monde au palais… Mais maintenant tout va redevenir comme avant ! Tu vas revenir parmis nous, et Je vais oublier tous ces incidents malencontreux. Allez Saltior, il faut y aller.”

Soudainement, Eladora devint gigantesque. Elle me saisit de sa main blanche, et me porta jusqu’à hauteur de son visage. Et elle se remit à rire. Ce rire dément, qui ne pouvait appartenir qu’à la pire des personnes que ce monde ait porté. Et puis, posant sur moi un regard très intrigué, elle se mit à presser mon corps. A le presser plus fort, toujours plus fort, jusqu’à ce que je commence à sentir mes os se briser. Mais je ne pouvais rien faire, pas même crier. Et elle continuait de sourire, et elle continuait à me fixer.

Enfin, mon corps se relevant d’un coup, je me réveillais, dans un lit trempé de sueur. Les événements de la journée avait été durs. Je me levai, me dirigea vers une commode, et but cul sec un verre de l’alcool le plus fort que je possédais. Sur mon corps, se trouvaient de multiples cicatrices : beaucoup venaient de combats. Mais les autres… elles se différenciaient immédiatement du reste. Elles étaient droites, à motifs, et extrêmement nombreuses. Eladora était incapable de blesser un être qui n’appartenait pas à son espèce. Sauf que me voir souffrir lui procurait un plaisir immense, cruel. Demander à ses sujets de me torturer devant elle ne l’avait jamais dérangé, au contraire, cela la détendait. Je n’étais pas un esclave, j’étais un jouet. Mais tout cela était loin derrière, mais malgré tout si proche…
Jamais Zarastra ne devait savoir comme cela m’avait marqué. Je serrai les poings : perdre ma valeur à ses yeux signifiait perdre ma valeur tout court. Et je préférais la mort à ce destin.

Les événements de cette journée avaient été longs et pénibles : malgré tout, elle avait très bien commencé, le rebelle nous avait révélé l’endroit où il se cachait avec ses alliés. Je l’ai alors laissé, en bien piteux état, mais il pourrait toujours servir. J’avais alors demandé à des hommes de surveiller les lieux nuit et jour, après m’y être rendu pour observer que plus personne n’y était, mais qu’on avait fui dans la précipitation. Malheureusement, ces rats avaient malgré tout pensé à prendre avec eux tout ce qui pourrait nous donner des informations sur la rébellion. Néanmoins, ils avaient laissé différentes potions, ainsi que quelques objets et armes magiques qui pourraient se révéler indispensable. Et la surveillance avait payé : nous avions capturé un rebelle. Un Eclinien. Ce fut à moi que revint l’honneur de l’interroger, cet imbécile étant revenu le jour même, tard le soir. L’interratoire fut long et pénible : l’Eclinien refusa de me répondre, et se murait dans le silence, malgré toutes les tortures infligées. Je dois malgré moi admettre que son silence le rendait respectable, dans une certaine mesure. Mais c’est à cause de cet individu que ces souvenirs sont remontés…
Il n’était plus qu’une ruine en cet instant. J’avais arraché tous les ongles de ses mains, il lui manquait quelques dents, quelques un de ces doigts avaient été brisés, et il était couvert d’échymoses. Il m’a alors regardé, et m’a jeté une lueur de défi. I Pour la première fois, il a alors commencé à parler :
“C’est donc vous Saltior Tellardet… l’esclave des Ecliniens hein ?
- Je vois que ma réputation me précède
-J’espère que vous garderez un bon souvenir de notre très chère tyranne…
- Aussi exécrable que vous visiblement. Toujours en vie ?
- Vous savez comment elle est… Increvable. Intouchable.
-Malheureusement…
-Empathis Memoriae.”

En entendant ce sort, je me suis précipité sur lui. Aussitôt son regard a changé. Ce n’était plus que du défi. C’était bien plus que cela. Pris d’une rage folle, j’ai commencé à le frapper, encore et encore, sans retenir mes poings. Après l’avoir salement amoché, je l’ai jeté au sol
“Vous croy… vous croyez vraiment, m’a-t-il lancé, que j’aurais été assez….stupide…. pour aller chercher ces objets après notre fuite ?”

Puis il s’est évanoui. Sa condamnation ne tarderait pas, et j’allais veillé à être le bourreau. Mais ces mots, ce sort… Ce serait un piège ? Ce serait lié au cauchemar. Peu importe ! La rébellion prendra fin, et Zarastra dominera...

Yorick26:
Cheiralba
Vétéran
Jour 6 avant la fin
Vestibule du laboratoire de Sébastide
Syl et Cheiralba
Résumé du jour 7 avant la fin :

--- Citer ---Cheiralba, ancienne expérimentation du docteur Sébastide Hordefeu, tient un hospice souterrain pour soigner sans discernement des rebelles ou des traque-failles ou autres blessés en tout genre jusqu'au jour où elle découvre Luxien. Il présente des remaniements anatomiques qui rappelle à la femme araignée les expérimentations qu'elle a subit par le passé. Les souvenirs du jeune homme sont flous, mais mènent jusqu'à Alaïa, une jeune elfe qui s'est isolé dans les égouts et qui avait amené le pauvre Luxien jusqu'à l'hospice de Cheiralba. Cette dernière, voyant se dessiner une opportunité de retrouver son créateur et de se venger, propose une alliance avec Alaïa afin de retrouver le laboratoire d'où provient le jeune homme. Sur leur chemin, elles rencontrent la magicienne Syl qui les sauve de l'attaque de créatures démoniaques résidant dans les anciens réseaux d'égouts. Cependant, Alaïa en sort blessé au bras et meurtrie dans sa confiance qu'elle commençait à porter envers Cheiralba. Malgré leur méfiance, le trio s'enfoncent alors un peu plus dans les tunnels se rapprochant de plus en plus du laboratoire de Sébastide, comptant sur la magie de Syl pour les diriger et déjouer les pièges protecteurs qui sèment leur chemin.

Alors qu'elles n'ont jamais été aussi près, Alaïa se fait capturer par un piège que ni Cheiralba, ni Syl n'avait vu venir et se retrouve dans le laboratoire de Sébastide. Sous la pression, Syl fait par de sa méfiance et laisse Thargraktrug, l'esprit infiltré dans la magicienne, s'exprimer qui en profite pour menacer de mort la femme araignée en cas de trahison.
--- Fin de citation ---

Sommaire :

* Chapitre 1 : Syl
* Chapitre 2 : Cheiralba
* Chapitre 3 : Alaïa
* Chapitre 4 : Cheiralba et Alaïa
* Chapitre 5 : Alaïa et Cheiralba
* Chapitre 6 : Syl, Alaïa et Cheiralba
* Chapitre 7 : Cheiralba, Alaïa et Syl
* Chapitre 8 : Alaïa, Cheiralba et Syl
* Chapitre 9 : Syl et Cheiralba

Ce n'était pas vraiment dans ses habitudes, et encore moins dans une telle situation, mais Cheiralba se mit à rire. Un rire clair et doux, qui partait loin amplifié sur les parois métalliques des canalisations de l'ancien réseau d'égouts. Elle essaya de se calmer, mais elle dû s'y prendre à plusieurs reprises avant de pouvoir prendre enfin la parole. En face d'elle, Syl semblait perplexe. La réaction de la vieille femme n'était certainement pas celle escomptée. Cheiralba, légèrement honteuse, ne put s'empêcher d'apporter quelques explications à son étrange comportement :

 ≪ Je suis désolé. Je n'aurais pas dû me laisser m'emporter comme ça, mais la situation était tellement cocasse... Vous essayez de m'intimider avec vos tours de passe-passe, vos changement de yeux ou de voix, afin de me demander de ne pas vous trahir alors que c'est à moi de vous le demander. Non. Vraiment. Je suis désolé. J'espère que mon rire ne trahira pas notre présence, même si je doute maintenant que notre arrivée soit une surprise.
— Je…
— Ecoutez. N'en dites pas plus. Vous ne me faîtes pas confiance, moi non plus. Je suis venu ici pour arrêter un magicien. Si vous êtes de mèche avec lui, alors bien évidemment que je vous trahirai et que vous essayerez de me tuer et probablement vous y arriverez sans le moindre mal. Si ce n'est pas le cas, je n'ai aucune raison de vous trahir. Donc cessez un peu vos effets de sons et lumières et gardez vos menaces pour celui qui a capturé Alaïa. ≫

Ses dernières paroles semblèrent rassurer la magicienne qui retrouva son allure habituelle. Cette dernière ne chercha pas à s'excuser et reprit la route comme si rien ne s'était passé. Cheiralba n'était pas dupe. Elle savait que Syl s'était inutilement ridiculisée. Elle aurait pu prendre au sérieux cette menace ou même envisager qu'il s'agissait là d'une ruse maladroite pour lui témoigner de sa bonne volonté. Mais non. Cheiralba avait certes peu vécu, mais elle avait beaucoup et vite appris. Dans des situations comme celles-ci, ce qui compte c'est l'instinct. Les réactions sont souvent dictées par la peur et l'agressivité, surtout face à une menace dont on distingue mal les contours. La femme araignée l'avait appris à ses dépens dès son plus jeune âge.

Les deux femmes couraient côte à côte dans les tunnels. Cheiralba qui, jusq'à maintenant était toujours en retrait, essayait de suivre le rythme de la magicienne au prix de quelques efforts supplémentaires. Une vie était maintenant en jeu. Quant à Syl, elle semblait concentrée, comme en perpétuelle recherche de quelque chose, sûrement d'Alaïa. A moins qu'elle ne contrecarre les pièges magiques que Cheiralba ne pouvait pas voir.

Au bout de plusieurs croisements ponctués de salles, Syl s'arrêta et ordonna à sa compagne de faire de même d'un geste de la main. Puis, toujours en silence, indiqua du doigt qu'Alaïa se trouvait derrière une lourde porte circulaire, en compagnie de deux autres personnes… créatures… choses ? Une manivelle permettait d'en actionner l'ouverture, mais la magicienne avait raison, il valait mieux agir avec prudence.

Cette dernière jeta un dernier coup d'oeil à Cheiralba, puis leva les yeux au ciel en signe d'exaspération, puis prit un air irrité. La vieille femme sentit alors un picotement léger la parcourir de la tête aux pieds. Elle aurait bien aimé savoir ce que cela signifiait, mais Syl avait déjà tourné la tête vers l'entrée de la prochaine salle dont la porte coulissait en silence.

Deux hommes semblaient se disputer. Tout du moins, ils en avaient la silhouette, mais leur grand manteau cachait une grande partie de leur corps. Ce qui en dépassait, que ce soit les chevilles, les mains ou le visage, était recouvert de bandages dont les auréoles laissaient imaginer un manque d'hygiène flagrant. A côté d'eux, un corps recouvert d'un drap reposait sur une table à roulette.

 ≪ Je te dis que c'est ton tour. Point final.
— Allez, sois sympa. J'ai pas encore cicatrisé de la dernière fois et j'ai bien peur que ce soit infecté. S'il me voit dans cet état-là, il va vouloir me charcuter encore.
— Non. Je ne vois pas pourquoi ce serait moi qui l'emmenerait à Sébastide. On s'était mis d'accord sur une fois chacun, à tour de rôle, c'est pour une bonne raison. Et je te rappelle que j'y suis allé la dernière fois.
— Justement. Comme ça ne fait pas longtemps, peut-être qu'il ne te fera rien.
— C'est chacun son tour. Point à la ligne. Et si tu continues à essayer de m'entourlouper, c'est mon poing en cataplasme que tu vas recevoir… On verra si ça aidera ta cicatrisation. ≫

Cheiralba serra les poings. C'était bien Sébastide qui était à l'origine de tout ça. Même si la colère et le désir de vengeance dominaient, la vieille femme ressentit une pointe de soulagement. Elle n'avait pas fait tout ça pour rien. Elle n'avait pas risqué sa vie, et celle d'Alaïa, pour une fausse piste. Restait la question de Syl. Allait-elle la livrer à Sébastide ou était-elle vraiment une alliée ?

Elle jeta un coup d'oeil à la magicienne, mais elle avait disparu. Une traîtresse… Elle la chercha des yeux et remarqua vite qu'elle se cachait sur le côté de la porte, à l'abri des regards des deux hommes toujours en train de discuter. Elle se rendit compte alors que plongée dans ses réflexions autour de l'implication de Sébastide, elle n'avait pas bougé d'un pouce et qu'elle n'avait pas noté les grands gestes que lui faisait Syl pour lui dire de se cacher. Le moindre regard dans sa direction et elle serait découverte.

 ≪ Mais qu'est-ce que vous faites là ? ≫

L'un des deux hommes avait fini par remarquer la porte ouverte et, a fortiori, Cheiralba postée en plein milieu du vestibule. C'était foutu pour l'effet de surprise. Le second personnage avait fini par lever la tête, lui aussi, pour voir ce qu'il se passait. A présent que la femme araignée les voyait de face, elle se rendit compte à quel point leur corps avait été remanié. Même sous les bandages, on pouvait distinguer des excroissances ou des altérations anatomiques qui n'avaient rien de naturelles. Des manipulations sûrement bien pire que celles qu'elle avait vues sur Luxien. Pires, mais suffisamment réussies pour les maintenir en vie.

 ≪ Maintenant, tu cours rejoindre Sébastide en emportant son nouveau spécimen tout de suite, pendant que je m'occupe de la demoiselle en détresse.
— Mais…
— Hors de ma vue. ≫

Le second homme n'insista pas plus. Il se saisit à deux mains du chariot sur lequel reposait le corps et se mit à courir en le poussant vers le fond de la pièce jusqu'à disparaître dans un virage. Il n'allait pas vite à cause du poids du corps, mais Cheiralba ne pouvait pas le rattraper sans se faire arrêter par l'homme qui les séparait. Pendant ce temps, ni le laborantin, ni les deux femmes n'avaient bougé. Cheiralba ne comptait d'ailleurs pas bouger. C'était bien son intention. D'une part, elle ne connaissait pas cet homme et la menace qu'il représentait, d'autre part, ainsi exposée, elle jouerait très bien le rôle d'appât. Une ≪ demoiselle en détresse ≫ avait-il dit ? On n'attrape pas une mouche avec du vinaigre après tout. Quoi de mieux qu'un peu de miel, une pauvre vieille femme sans défense, pour attirer cet homme dans sa toile.

Feignant la crainte, la femme araignée recula d'un pas, puis de deux tandis que son adversaire avançait d'un air confiant, allant jusqu'à rouler des épaules pour montrer qu'il dominait la situation. Sciemment, elle le laissa s'approcher et, convaincu de pouvoir faire main basse sur un nouveau sujet d'expérimentation sans le moindre effort, il ne remarqua pas Syl qui attendait à côté de la porte lorsqu'il la dépassa.

Un éclat de magie et le pauvre homme s'effondra sans dire un mot. La vieille femme jeta un coup d'oeil à la magicienne. Celle-ci arborait un sourire jusqu'aux oreilles et, la main fermée sous le visage, l'index relevé à hauteur de lèvres, elle souffla comme pour enlever un surplus de magie.

 ≪ Je crois que nous commençons à bien nous comprendre. Vous avez joué votre rôle à la perfection.
— Tu n'étais pas mal non plus… dans le rôle de la demoiselle en détresse.
— N'insistez pas ou vous verrez de quoi elle est capable, la demoiselle en détresse. Néanmoins, je me dois de vous informer que ce Sébastide est exactement l'homme que je cherchais. Nous avons un lointain passif et pour résumer, il est l'auteur d'expérimentation anatomique que la magie est loin d'approuver… même au temps précédant la faille. Il est plus que vital de l'arrêter, et si nous pouvions le tuer, cela ne serait pas de refus.
— Un lointain passif ? Est-ce que ça aurait un lien avec ce qui a effrayé Alaïa tout à l'heure.
— J'imagine que oui. Souhaitez-vous vraiment en savoir d'avantage maintenant ? Il me semble plus important de ne pas perdre de temps et d'aller arracher Alaïa des griffes de ce savant fou. ≫

Vaati the Wind Mage:
AlaïaVétéranJour 6 avant la finLaboratoire de SébastideFace face avec Sébastide

Je me réveillai difficilement. Mon corps était engourdi et je me sentai complètement perdue. J’essayai de lever un bras, mais celui-ci était attaché. Bientôt, je me rendis compte que j’étais attachée. J’étais dans une pièce, où une femme s’affairait à écrire quelque chose sur un calepin. Elle avait des lunettes, de longs cheveux noirs attachés de manière particulière et une blouse qui autrefois avait dû être blanche. Profitant de son inattention, je tentai de me libérer de mes entraves… sans succès, mis à part celui de me faire gémir de douleur. Elle me jeta alors un regard indifférent, puis se remit à écrire. Dès qu’elle eût fini, elle s’approcha de moi et commença à m’examiner de plus près. J’étais pétrifiée. Je ne savais pas pourquoi, mais cette femme me terrifiait : sa manière de bouger, froide, sans vie, ses yeux qui jetaient des regards méprisants et son visage toujours inexpressif, tout cela formait un ensemble assez dérangeant.

Soudain, la porte de la pièce s’ouvrit et en homme, quoiqu’il n’en avait pas tout à fait l’air, entra en faisant rouler une sorte de table à roulettes, où reposait un corps recouvert d’un drap blanc. Aussitôt, la femme perdit son visage impassible et se mit en colère :

 ≪ Mais qu’est-ce que vous faisiez ? Pourquoi cela a mis autant de temps pour ramener ce que vous avez trouvé ?
— Eh bien, Madame Mengel, c’est-à-dire que nous avons eu une… une déconvenue.
— Quel genre de déconvenue. demanda-t-elle en fronçant légèrement les sourcils.
— Il y a eu une intruse. Mais ne vous inquiétez pas, c’était juste une pauvre vieille femme. A l’heure qu’il est, l’autre tâche a du s’en occuper.
— Referme les portes.
— Mais Madame, je pense pas que…
— Est-ce que j’ai demandé ton avis ? Dois-je te rappeler ce qui t’est arrivé la dernière fois que tu m’as désobéi ? Ici bas, on ne peut pas se fier à la simple apparence. As-tu inspecté les environs ? Es-tu resté longtemps avec cette femme ? As-tu vérifié s’il n’y avait pas quelqu’un d’autre ?
— Eh ben…
— Non. Bien entendu. Je me demande pourquoi Sébastide tolère encore votre existence à vous deux…
— Je suis navré Ma…
— Va refermer les portes maintenant. On ne peut pas prendre le risque que qui que ce soit pénètre dans le laboratoire… Maintenant laisse-moi ! Je dois finir d’observer cette elfe avant de l'amener à Sébastide.
— Bien, Madame Mengel. ≫

Une vieille femme ? Ce pourrait il que ce soit Cheiralba ? Non… Impossible… Aussitôt, l’homme repartit. Madame Mengel posa alors son regard sur moi. Il était toujours aussi froid, aussi mauvais.

 ≪ Est-ce que tu peux toujours parler ?
— ...ou….oui.
— Alors dans ce cas tu ne dois pas être en trop mauvais état. ≫

Elle reprit son bout de papier, écrivit quelques mots supplémentaires puis appela quelqu’un. Aussitôt, quelque chose arriva dans la pièce. La créature était trapue, et recouverte d’une sorte de combinaison. Il saisit la table à roulette où j’étais installée, puis commença à m’emmener vers Sébastide. Madame Mengel nous suivait. Sur mon chemin, je pus observer de multiple portes, peut-être une vingtaine. Derrière elles, je pouvais souvent entendre des gémissements, des grattements. Derrière certaines, il semblait y avoir plusieurs personnes. Comment un bâtiment aussi grand avait pu rester caché, même au sein de la Faille ?

Enfin, je fus acheminée dans une grande salle blanche. Celle-ci contrastait énormément avec le reste du bâtiment. Elle semblait propre, pure. Néanmoins, au centre, se trouvait une gigantesque table d’opération. Un tuyau partait de dessous la table pour se jeter dans une rigole, elle-même se terminant dans une évacuation. Le long, des traces oscillant entre le jaune terne et le marron foncé ne laissaient rien présager de bon. Je frémissais à l'idée de la quantité de sang qui avait coulé par là à chaque opération et que personne n'avait jamais réussi à laver complètement.  Dans un coin de la pièce, me fixant, bougeant uniquement la pièce pour suivre mes mouvement. Il portait une combinaison intégrale en ce qui semblait être du cuir rouge. A son ensemble pendait de nombreux instruments qui réfléchissaient à qui mieux mieux la lumière de la salle. Leur vue me provoqua un sentiment d'angoisse que je ne soupçonnais pas possible, se rajoutant à l'effroi que je ressentais jusqu'à présent. Cherchant à détourner mon regard de mes futurs outils de torture, je levais les yeux vers le visage de cet homme. Seul son nez, long comme celui d'un corbeau, était vraiment visible. Sa bouche et son crâne étaient recouvertes de tissus. Quant à ses yeux, ils étaient masqués par d'épaisses lunettes. Sur l'une d'elles, deux lentilles grossissantes étaient raccordées grâce à des petites tiges métalliques.

 ≪ Alors tout va bien, j’ai examiné tout son corps et elle ne présente aucune blessure sérieuse si ce n’est à l’épaule, mais rien de trop grave.
— Très bien. Laisse-nous seuls maintenant Sofia.
— Attendez, Monsieur Hordefeu.
— Oui ?
— Je me dois de vous prévenir qu’il y a peut-être des intrus dans le laboratoire.
— Les portes ont été fermées ?
— Oui.
— Très bien, dans ce cas enclenche les fermetures hermétiques de la chambre opératoire. Je ne veux pas être dérangé. ≫

La femme quitta les lieux sans même se retourner, me laissant seule avec cet homme. Il s’approcha de moi, caressa ma joue. Il m’inspecta, promenant ses lunettes partout sur mon corps. Il resta longtemps sur mon épaule.

 ≪ Eh bien, eh bien, eh bien… Voilà quelque chose qui doit bien te faire souffrir, ma pauvre enfant. Mais ne t’inquiètes pas. Toi et moi allons trouver un intérêt commun à cette rencontre fortuite.
Connais-tu la pierre qu’on appelle obsidienne ? demanda-t-il. C’est une pierre très lisse, noire et extrêmement résistante. Elle donne son nom à une race de monstres, l’Etrobsi. Leur peau est semblable à l’obsidienne, noire, lisse, sans la moindre imperfection. Ils résistent aux chocs les plus terribles, mais ont une force… limitée. Depuis quelques temps, je tente de créer un croisement entre l’Etrobsi et une autre espèce. Les humains se sont révélés très insatisfaisants. Et je crois avoir trouvé… Normalement, les elfes ne se laissent pas attraper. ≫

Il alla ensuite chercher une sorte de tissu, qu’il imbiba d’un liquide étrange, puis il revint vers moi à nouveau en se rapprochant lentement.

 ≪ Les Elfes ont de grandes aptitudes magiques. Leur organisme est très différent des autres humanoïdes. C’est pourquoi je suis convaincu que cette fois… Ça marchera.”

Les souvenirs de Luxien ont surgi dans mon esprit et des larmes ont commencé à couler le long de mes joues.

≪ Non… non… non. ai-je imploré. Pas ça, s’il vous plait… Je vous en prie non…
— Allons mon enfant… Tu seras la première… La première d’une longue lignée de créatures dominantes. ≫

Alors, il plaqua le tissu contre ma bouche. Je tentai de me débattre, mais attachée, je ne pouvais rien faire. Je ne pu qu’observer mon environnement devenir flou, voir le monde disparaître. La dernière chose que je pu entendre fut la phrase de cet homme étrange :

 ≪ Après tant d’efforts… Peut-être te voilà enfin, Obsidianne. ≫

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