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Le topic des RPG japonais [Level-up, cheveux bleus et aventures]

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Doutchboune:
Grandia 1 et 2; c'était de la tuerie ! Le premier est le premier jeu qui m'a fait verser une larme. Je les ai pas refaits depuis. Et ça fait des lustres que j'ai pas fait de J RPG, j'ai eu une overdose y a 7-8 ans, je dirais, et j'arrive plus à en faire. Par exemple, j'ai Vagrant Story, sur la PS1, j'ai jamais pu. C'est tellement moche (et j'ai pourtant une vieille télé cathodique pour y jouer à résolution d'époque) et surtout, la 3D sur PS1, c'est... même à l'époque je pouvais pas jouer tellement c'est pas maniable, alors avec les standards de maintenant...

Mais à mon avis, refait en joli pour Switch, Grandia, ça vaut le coup. Je savais même pas qu'ils allaient les ressortir, mais c'est une excellente nouvelle !

Yorick26:
Je viens d'attaquer Octopath Traveler. Enfin... Je viens de commencer. J'en suis à 20h et pour l'instant je dévore. L'histoire n'est pas pour l'instant follichone, mais le gameplay à la Bravely Default (ou à la Blood Lust). C'est vraiment un plaisir. Je prends un plaisir fou à savoir dans quel ordre, je fais ma stratégie. Pour l'instant je suis dans une phase où je roule un petit peu sur les monstres, mais si j'ai envie d'avoir du sport, il suffit que j'aille un peu plus loin sur la carte et là j'ai des monstres qui font mal. Beaucoup plus mal. C'est... En vrai je sais pas trop comment en parler. Habituellement, je suis pas très fan des "jobs" ici appelées "classes". Là j'ai des petits coups de coeur pour l'Erudit qui est mon premier choix que je combine avec le marchand pour pouvoir refaire le plein de points de magie. Le marchand était d'ailleurs ma seconde classe acquise que j'ai couplée avec le rôle de voleur. J'ai après l'apothicaire (un soigneur par objet) que j'ai couplé avec le soldat histoire d'avoir un peu plus le choix dans l'arme et un combo Puissance augmentée + Hache qui peut faire mal. Mon dernier, un autre soldat avec le chasseur. J'ai comme ça toutes les armes à ma disposition, et ça fait bobo.

Étonnamment, le rôle de prêtre (soigneur) que j'utilise toujours habituellement, que j'ai juste débloqué mais pas utilisées. Le rôle de chasseur, j'ai toujours pas débloqué le personnage. Peut-être que je le ferais qu'à la fin. C'est quelque chose que j'aime bien. On a beaucoup de libertés. Tant dans le "scénario" que dans le gameplay. C'est très rafraîchissant. Par contre le scénario je le trouve très limité pour l'instant. Il n'y a pas de liens entre les personnages, et je trouve ça dommage.

Suijirest:
Par curiosité autant que suite à une promo massive, j'ai voulu tester un jeu de Falcom* intitulé Tokyo Xanadu ex+*

* tu connais pas ?... c'est normal


Petite super-parenthèse historique qui n'intéresse personne : le terme "Xanadu" vous évoque peut-être quelque chose. Dans les années 80, c'était un joker du titre d’œuvre fantastique ; PPI. Dans le lot, c'était le sous-titre du deuxième Dragon Slayer de Falcom (qui existait avant Dragon Quest et n'a donc aucun lien avec la série d'Enix).

A l'heure actuelle, Falcom est surtout connu pour la série des Ys, mais aussi les The Legend of Heroes, plus communément nommés les Sen no Kiseki, dont le premier titre a été... le troisième opus des Dragon Slayer. Et (il paraît que) le gameplay des The Legend of Heroes a été fortement repris par le reboot/hommage auquel je joue : Tokyo Xanadu ex+. Va savoir si la Terre est ronde ou plate, ce qui est sûr, c'est qu'elle est petite. :niak: (bien trop en tout cas pour y enterrer la rancœur d'un connard complet à nom d'animal).

Tokyo Xanadu est à la base un jeu PS Vita, et le portage PS4 ex+ ne fait pas de miracles à cet égard : la résolution a été upscalée comme il se doit, mais l'animation et le rendu global sont médiocres, même pour les standards d'une nomade. Un écueil courant des jeux Falcom, mais qui en refroidira plus d'un, surtout ceux qui sont prêts à croquer à pleines dents même la plus périmée des techniques pourvu qu'elle soit dotée d'une direction artistique bien péteuse. La musique ne s'en tire évidemment pas mieux.


On va donc en venir au plus intéressant : qu'est-ce qui peut bien distinguer Tokyo Xanadu des quelques 125K J-RPG analogues déjà présents sur le PSN ? Ben c'est bien simple, la dimension sociale du jeu. Notre protagoniste, Kou Tokisaka (au design générique au possible mais d'une lucidité ô combien rafraîchissante) ne fait pas que marraver des streums sur son temps libre, il noue aussi des liens et il s'adonne à des activités qui augmentent ses statistiques (Wisdom, Courage et Virtue). Pour tirer le meilleur du personnage, il faut donc s'adonner à une gestion du temps libre et ne pas tracer l'intrigue.

Dans la mesure où, à ma connaissance, aucun studio n'a jamais réussi à accoucher d'un résultat potable à partir de ce postulat, je lui laisse sa chance de me surprendre. Pour cela, je serai prêt à encaisser ses palabres soporifiques (au moins les personnages ne passent pas 20 minutes à répéter 8 fois la même chose) et sa technique, mais j'attends de voir si ça se tiendra sur la durée.


Affaire à suivre. v.v

Suijirest:
Suite de l'affaire après une petite quinzaine d'heures de jeu. Je ne sais toujours pas qui ça va intéresser mais bon on va faire comme si. ;D

Alors déjà évacuons les suspenses inutiles : je ne connais toujours pas de jeu qui ait bien géré sa dimension sociale. :niak: Car si l'inspiration de Persona est manifeste, Tokyo Xanadu ne propose pas du tout la même expérience. v.v

Là où la série d'Atsuxx contraint le joueur à planifier ses nombreuses journées en choisissant la bonne activité parmi celles disponibles, Falcom propose au joueur de passer ses quelques jours libres à essorer la map dans tous les sens en quête de quêtes et, à terme, de dépenser des "points d'affinités" avec des personnages pour des bénéfices... maigres au mieux, inexistants au pire. C'est à la limite du cosmétique. Ce n'est intéressant qu'avec les membres de l'équipe puisque cela accélère l'acquisition de leurs skills "évolués" au combat.


Combats qui représentent d'ailleurs totalement ce qu'aurait dû être Persona 4. Quand une personne vient d'être avalée par une dimension parallèle, l'équipe ne s'accorde pas le loisir d'attendre dix jours pour décider si peut-être il serait pas temps en fait on sait jamais de secourir ladite personne. On se retrouve deux minutes après à devoir cravacher dans un donjon qui compense son level design de la pauvreté absolue par une mécanique simple et cohérente : le scoring, qui se traduit par l'objectif du temps le plus court pour atteindre le boss en lessivant un maximum d'éléments du donjon (ennemis, objets cassables, coffres à ramasser).

Les combats sont en temps réel. Toute l'équipe a le même panel de mouvements, mais chaque personnage a son élément d'attaque, efficace ou faible contre un autre, ainsi qu'un combo particulier. On peut trimballer trois combattants maximum, et il faut choisir le plus adapté à chaque ennemi. Comme dans tout RPG japonais "moderne", tels Ray Gigant, King Abaddon, Mary Skelter ou les Soulsborne, il n'y a pas de MP à économiser, mais une jauge de pouvoir qui se vide à chaque pouvoir brutal utilisé et qui se remplit avec le temps, plus vite en allant au contact.

Le jeu gère son fun en invitant le joueur à être le plus rapide et efficace possible pour obtenir un high-score qui entraîne différents bonus. C'est cohérent avec l'objectif de la mission (sauver une personne en danger) et avec l'essence du gameplay (fluide et nerveux). Pourtant, ça ne compense pas forcément sa répétitivité, car passé l'apprentissage un peu bordélique de tous les mouvements disponibles, on se retrouve vite à faire tout le temps la même chose. Voilà qui n'encouragera pas les joueurs peu motivés à subir un titre qui a, au surcroît, une histoire pas sidérante d'originalité, pas super bien écrite et flanquée d'une clique de personnages qui réussissent à être bien écrits mais peu attachants - c'est une performance en soi !


Voilà tout ce que j'ai à dire pour vous renseigner sur Tokyo Xanadu, un jeu comme je les aime, c'est-à-dire un jeu que beaucoup n'aimeront pas. Quant à la raison, on peut en trouver plusieurs :
1) beaucoup de joueurs n'ont pas de goûts,
2) un connard achevé à nom d'animal n'a pas de goûts,
3) les studios savent qu'il faut de tout pour faire un monde et qu'il faut donc satisfaire toutes les demandes
(si vous n'avez pas attendu le troisième choix pour répondre, vous êtes une mauvaise personne)
(et si vous avez tout lu avant de répondre 1 ou 2, vous êtes une mauvaise personne par nature)

En tout cas, moi, il me motive à explorer davantage le catalogue de Falcom ! :niak:

Suijirest:
Encore une rallonge à Tokyo Xanadu eX+ avec l'After Story et cette fois c'est vraiment la dernière. 49h de jeu, 62% des trophées, et je n'irai pas plus loin.

J'avais conclu le Final Chapter content comme tout, l'Epilogue avait un peu mis à mal mon ressenti, mais au terme des quelques 3 ou 4h de jeu de l'After Story, j'en arrive à une conclusion toute simple, qui peut s'appliquer à tout le monde mais tout particulièrement aux fans d'une certaine licence dont je ne donnerai pas le titre.

Peu importe ce que vous avez prévu pour vos 40 ou 50h de jeu prochaines, vous devez tout annuler et jouer à Tokyo Xanadu eX+ jusqu'à la fin de l'After Story. Rien n'est plus important et ne le sera jamais. Que le jeu soit en promo ou pas, payez-le au prix indiqué dès maintenant et jouez-y à fond.

Vous allez grincer des dents sur son scénario bateau et ses dialogues fades, vous allez soupirer sur sa réalisation quelconque, mais vous allez insister grâce à son gameplay de qualité. Pourtant, tout cela ne sera rien, tant que vous n'aurez pas fait l'After Story.

Je ne vous promets pas la révélation du siècle sur l'intrigue (la quantité de pull-ass trick et de raccourcis forçant l'irrespect) mais bien sur un détail, un minuscule détail, qui peut être négligeable à première vue. Et pourtant, c'est ce minuscule détail qui fait de Tokyo Xanadu eX+ un jeu au calbut plus chargé que 80% des jeux japonais actuels.

Si vous ne voulez pas suivre ce conseil, alors lisez donc ci-dessous pour savoir à quoi vous en tenir, brûlant de facto vos raisons de vous immerger dans les 50h de ce jeu :

(Cliquez pour afficher/cacher)Au début du chapitre, le héros doit accomplir diverses missions de voisinage, et pour les accomplir, il doit choisir quel compagnon l'assistera. Au terme du chapitre, les élus peuvent participer au dernier trait de l'intrigue, qui accumule les cliffhangers et les promesses de retour.

"Et quoi, c'est ça ta trouvaille miraculeuse ? C'est ça qui t'a mis par terre ? T'es con à ce point ?" me demanderont certains que j'affectionne comme il se doit.
Ben oui. C'est cette seule paire de minutes qui montre ce que c'est qu'une narration ambitieuse dans un RPG avec une dimension sociale. C'est le seul moment où j'ai vu une vraie liberté du joueur, avec des choix et des conséquences, des plus minimes (dialogues) aux plus concrètes (items). C'est la voie qu'aurait dû suivre tous les RPG qui se veulent "sociaux", mais qui n'a jamais été arpentée.

Et le fait qu'elle survienne dans ce contenu exclusif à la version enrichie, avec moult promesses pour l'enrober, signifie très clairement que Falcom souhaite s'y engouffrer dans une hypothétique suite. Pour qu'elle ait lieu, pourtant, il faut que le jeu soit plus acheté que ça, que l'intérêt du public se manifeste.
Voilà, c'est tout pour moi. Maintenant que je vous ai tout dit, vous pouvez aller acheter et terminer Tokyo Xanadu eX+, je vous prie. :)

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