Bonjour, désolé pour le retard, mais après relecture du deuxième chapitre j'ai... détesté, et je l'ai totalement réécris de long en large et en travers. Bref, voici la suite:
Chapitre II: La cérémonie
Les premiers rayons du Soleil commençaient à apparaître. Paisiblement endormi dans son lit, Centaku avait le visage caché par ses cheveux bruns. Soudainement, la lumière s’intensifia dans la chambre, chassant la moindre parcelle d’ombre en son sein. Alors, les rayons se dirigèrent vers Centaku, qui ouvrit alors les yeux. La lumière avait disparu. Ses yeux verts émeraudes parcoururent la pièce du regard. Etrange, il était pourtant sûr d’avoir vu quelque chose, qui l’avait réveillé: sinon pourquoi se serait-t-il réveillé aussi tôt ? Ce n’était pas dans ses habitudes. Bien que ce jour soit un jour un jour important, jamais il ne serait réveillé aussi tôt: aujourd’hui, le jour de son dix-septième anniversaire, il allait enfin être considéré comme un adulte, bien qu’il doit d’abord passer par la Cérémonie de l’Elu, bien que celle-ci se soit montrée vaine en cinq cents ans. Poussant un long soupir, Centaku se dressa, puis se frotta les yeux. Il quitta son lit et regarda par la fenêtre, et vit que l’aube venait à peine d’apparaître. Poussant un deuxième soupir, il s’habilla rapidement et quitta sa chambre. Il remarqua que son frère, qui était pourtant toujours le premier réveillé, dormait encore à poings fermés. Il descendit donc silencieusement les marches de l’escalier, jusqu’à atteindre le rez de chaussée. A cause de la situation modeste de la famille, la maison était plutôt petite: L’étage comportait trois petites chambres, et le rez de chaussée n’était constitué que d’une pièce et d’un minuscule couloir conduisant ou à cette pièce ou vers la sortie. Il mangea un vieux bout de pain qui trainait sur la table, puis se demanda ce qu’il allait faire. Il ne savait pas pourquoi, il avait une légère appréhension. Ce n’était pourtant pas son genre, il était plutôt une personne détendue, excepté pour certains sujets… Décidément, cette journée était partie pour être une journée assez spéciale. Tout d’un coup, il entendit quelqu’un descendre l’escalier. Sa mère se présenta dans l’embrasure de la porte. Malgré les nombreuses années qui avaient passés, Maschaera restait une très belle femme. Une belle femme épuisée: de larges cernes étaient visibles sous ses yeux. Tout comme Centaku, elle avait les yeux verts émeraudes, et de longs cheveux bruns. Le reste de son visage, il le tenait de son père, parti quelques années auparavant.
“Tiens, que fais tu déjà debout, demanda-t-elle étonnée.
-Je ne sais pas, la lumière du Soleil sûrement…”
Elle regarda par la fenêtre, puis regarda Centaku l’air blasée:
“Ne te paies pas ma tête. Ca m’étonne que tu te réveille aussi tôt. Même aujourd’hui.
-Je suis un homme plein de surprise !
-Presque un homme.”
Elle regarda avec nostalgie. Elle pensait au jour où Amos atteindrait, à son tout, cette étape. Le jeune frère de Centaku ressemblait beaucoup plus à son père, mais avait son caractère à lui. Elle sembla alors vouloir dire quelque d’important, puis se ravisa et contenta d’ajouter:
“J’ai une longue journée de travail aujourd’hui. Tous les artisans de la ville sont sur le pied de guerre pour le mariage du roi. Tu me dira comment s’est passé ta cérémonie.”
Centaku observa sa mère quitter le foyer, puis se demanda de nouveau ce qu’il allait faire. La cérémonie n’allait pas commencer avant quelques heures. Il décida en toute logique d’aller se recoucher, ne saisissant toujours pas pourquoi il s’était réveillé aussi tôt.
Lorsqu’il se réveilla, les rayons du Soleil caressaient d’une douce chaleur les joues de Centaku. Il ouvrit les yeux. Regardant à l’extérieur, il se rendit cette fois compte qu’il risquait peut être d’être en retard cette fois ci. Alors de nouveau il s’habilla rapidement, et dévala les marches quatre à quatre. Une fois en bas, il remarqua son jeune frère, assis à même le sol, en train de lire un livre. Il était tellement absorbé par sa lecture qu’il n’avait même pas remarqué Centaku. Poussant un petit rire, il se précipita hors de chez lui. Centaku et son frère étaient très opposés: Centaku aimait à flâner et à plaisanter, Amos restait souvent sérieux, lisait beaucoup et avait une culture impressionnante pour son âge,même si les seuls livres qu’il lisait étaient de vieux livres dont personne ne voulait, là où Centaku n’avait jamais beaucoup lu. Néanmoins, Centaku aimait son frère plus que tout, et ne laisserait jamais rien lui arriver, malgré leur caractère opposé.Il regarda en direction de la grande horloge de la tour de Capistia, la capitale du royaume d’Arcandia, où vivait Centaku. Sur le cadran doré, trônait une représentation de Crône, le dieu du temps. Centaku constata qu’il ne lui restait que peu de temps avant le début de sa cérémonie. Il se précipita donc dans les rues de Capistia, courant au milieu des senteurs d’épices ou de nourritures du marché, dans ses belles rues aux maisons à colombages. Mais Capistia était en ébullition depuis l’annonce récente du mariage de leur roi couronné récemment, Sevus: jusque là plutôt apprécié, il faisait vraisemblablement de son mieux pour le bien de ses sujets, et son mariage s’annonçait comme une fête populaire, et un événement important de son règne. Les artisans de la ville devaient préparer un festival pour les fiançailles, et chacun se donnait corps et âmes sa tâches. D’ordinaire, Centaku aidait sa mère, mais aujourd’hui il n’en avait pas le temps. Il courut le plus rapidement possible vers le temple, où l’attendait le prêtre et une autre jeune fille, qui elle aussi avait dix sept ans aujourd’hui. Le temple était un grand bâtiment en pierre, abritant plusieurs statues de dieux. Une cour intérieure abritait la Source, un chemin pavé y conduisant les jeunes gens. Centaku la connaissant, il en avait entendu parler. Elle s’était entraînée durement toute sa vie afin de devenir l’Elu, ce depuis qu’elle avait appris la prophétie, et s’était jugée digne, obligée même, d’être l’Elue. Centaku savait que si les dieux devaient élir l’un d’eux, ce devait être elle, Arélia. Le prêtre le regarda en le jugeant de haut en bas:
“Enfin jeune homme, dit il, vous auriez pu faire un effort et arriver plus tôt. Cette cérémonie ne doit pas être prise à la légère. Nous avons tout juste le temps de vous préparer, dépêchez vous allez voir Soeur Mirila.”
Le prêtre, un petit homme chauve tenant un sceptre surplombé d’une sphère représentant le Soleil, montra du regard une grande femme portant une longue robe aux bordures rouges et arborant un couvre chef étrange, de forme oblongue. C’était quoi d’ailleurs, se demanda Centaku. Un chapeau ? Une toque ? Quoiqu’il en soit, Soeur Mirila le conduisit vers une petite salle où elle lui fit prendre un bain, glacé à cause de son retard, puis lui fit revêtir une tenue rouge parcourue de coutures dorées. Enfin, elle coiffa ses cheveux en une petite queue de cheval, retenue par une sorte de bijou masculin doré, laissant deux petites nattes tomber sur ses épaules. Il était désormais prêt pour la cérémonie. Le prêtre les conduisit vers la Source, contenant un pouvoir divin, sous la forme d’une espèce d’eau en suspension , au centre de laquelle se trouvait une énorme sphère lumineuse . En la voyant, Centaku ressentit une impression étrange. Arélia, le regard hautain, s’avança, et s’agenouilla devant la Source. Le prêtre prononça une formule incompréhensible, sans doute une sorte étrange de sortilège. Mais rien ne se produisit. Arélia se releva, déçue, et quitta le temple, les larmes aux yeux mais tentant de garder malgré tout une certaine contenance. Centaku s’avança, une impression étrange. Il s’agenouilla. Les mots du prêtre et de son sortilège semblaient prendre une importance capitale, que Centaku ne parvenait pas à saisir. Lorsque le prêtre eût fini, Centaku ressentit un désir irrépressible de se jeter dans la Source, de se fondre en elle. Il se leva, voulut s’y jeter, mais la sphère lumineuse se fondit sur lui, entrant en lui. Pendant à peine une seconde, il ressentit la plus grande douleur qui soit, puis se sentit… transformé. Ses cheveux étaient devenus rouges. Et une épée était apparue dans ses mains.