Communauté > Littérature, Fictions
À la bonne recette - Projet
Chompir:
Après que tout le monde ce soit retrouvé et que Yorick se soit réchauffé, il s’entama une longue discussion entre les maîtres du Bokoblin et Jielash. Forcément comme je le craignait on me confia la garde de Linkondo et on me demanda de l'éloigner.
Sans pouvoir m'y opposer, il était déjà trop tard. Je pris donc la laisse et du déloger le bokoblin de son wok.
Quel boulot déplaisant mais bon Krystal me faisait trop peur et puis ça serait n bon moyen d'en apprendre plus sur les bokoblin.
Je m’avançait donc vers un étang en contrebas de la propriété abandonnée.
- Chompir : Heu... Dis moi... Comment à tu appris à parler ?
Le bokoblin continuait de caresser son wok
- Linkondo : C'est ma mémé Giselène qui m'a appris.
- Chompir : Ta mémé ?!
- Linkondo : Oui elle vit ici.
- Chompir : Un Bokoblin vit ici ?!!
- Linkondo : Nan c'est une vieille Hylienne qui voit rien. Elle m'a recueilli étant plus jeune, me prenant pour un jeune Hylien abandonné. J'ai donc fini par apprendre à parler.
- Chompir : Pourquoi n'es tu pas resté à Elimith alors ?
- Linkondo : On m'a chasser d'ici quand on a découvert mon existence. Je me suis retrouvé dans la nature et j'ai errer dans Hyrule. Un jour j'ai rencontré un voyageur et je lui ai dit bonjour il c'est enfui en laissant ce wok, mon wok d'amour. Sans lui je n'aurai pas survécu.
Le bokoblin commença à chuchoter à son wok et à l'embrasser. Chompir trouva ce comportement très étrange. Il était préférable de ne rien dire là dessus.
- Chompir : Que sait tu des Bokoblins ?
- Linkondo : Ils sont stupide et son mal vu par tout le monde. Pourtant ils cherchent juste à être tranquille.
- Chompir : Donc si je comprend bien. Ils attaquent tout les peuples d'Hyrule car ils ont peur de se faire attaquer.
- Linkondo : Pour les voler aussi. Ils aiment collectionner.
- Chompir : Intéressant tout ça ! Sinon de ce que j'ai compris tu es un esclave. Ça te va cette condition ?
- Linkondo : C'est dégradant, je me fais souvent frapper et je peux plus faire ce que je veux. Si je fais ça c'est pour mon wok.
Décidément se Bokoblin ne cessait de l'étonner. Pourquoi tenait-il autant à ce wok et ne pas préférer la fuite en le laissant ? Mais Chompir jugeait préférable de ne pas aborder le sujet de risque d'y passer des heures. Il était d'ailleurs l'heure de retourner vers les autres. Le soleil ce couchait.
Neyrin.:
C'était la première fois que je m'étais un pied hors de mon village. J'espérais y revenir plusieurs années après le voyage périlleux que j'entreprenais. Avant mon départ, j'ai eu droit aux souhaits, aux encouragements des vaïs qui m'étaient proches. J'étais donc partie sereine à la recherche d'un voï, bien que cette idée était loin de me ravir. Je n'avais aucunement le désir de construire ma vie avec un voï. Je voulais découvrir le monde et les secrets qu'il renfermait, je voulais profiter de la liberté que l'on m'offrait désormais. C'était donc pour cette raison qu'une fois une mince partie du désert traversée, je m'étais engagée sur un tout autre chemin de celui que les vaïs m'avaient indiqué.
J'ai traversé le canyon qui précédait le désert Gerudo en l'espace d'une demie-journée, en prenant le temps de faire une pause pour me restaurer après plusieurs heures de marche. Je n'ai croisé aucun voyageur, à ma grande déception. Ils n'osaient pas s'aventurer dans ces environs, jugés dangereux. Enfin, je voyais une immense plaine verdoyante se dessiner sous mes yeux, un immense plateau qui surplombait la zone au loin, ainsi que la plus haute tour du château d'Hyrule qui s'élevait par-delà les plaines. Jamais encore je n'avais vu l'herbe et la forêt, les animaux sauvages qui y vivaient tels que les cerfs ou les sangliers. Émerveillée par ce tout nouveau paysage et ce nouvel horizon, je ne m'étais pas aperçue que la nuit était tombée bien plus vite qu'à l'accoutumé. Je savais que ce n'était qu'une impression.
Trop épuisée pour poursuivre le voyage durant la nuit, je déposai mes bagages et m'assoupis sous un arbre.
Je fus réveillée par les rayons du soleil sur ma peau, le chant des oiseaux perchés, le souffle bruyant d'un animal, le crépitement d'un feu. Assis auprès de celui-ci, un voï d'une vingtaine d'années qui m'adressa un chaleureux sourire lorsqu'il s'aperçut que j'avais ouvert les yeux. Je fus surprise de le découvrir : il était sorti de nulle part. Il était d'une taille moindre, avait les oreilles pointues, des cheveux bruns en bataille et un corps svelte. C'était un Hylien. D'où sortait-il ce gringalet ? Non loin de lui, un cheval à la robe brune qui arrachait l'herbe tout en remuant la queue pour chasser les insectes volants. Par moment, il avançait de quelques pas pour changer de carré de verdure.
« Savasaaba ! Je pensais que vous vous étiez évanouie donc je suis resté à vos côtés... Et ce n'est pas du tout pour une autre raison ! Comme si vous étiez jolie ou quoi que ce soit. »
Intriguant.
« A cette heure-ci, c'est "savotta", répondis-je, un peu prise au dépourvu par ce parfait inconnu. Mis à part ça, j'aimerai savoir qui tu es et aussi où je me trouve.
- Apparemment, je ne connais pas si bien la langue que ça ! (il eut un rire gêné) Je ne suis qu'un simple voyageur, je voyage à travers la contrée pour ne pas mourir idiot, poursuivit-il. Sinon, vous vous trouvez pas loin du Plateau du Prélude. Vous voulez une carte peut-être ? Je peux vous situer dessus.
- J'en ai déjà une, dis-je en la sortant de mes bagages et en la lui présentant. »
Il se rapprocha de moi puis se pencha sur la carte pour la regarder de plus près. Il pointa du doigt l'endroit où je me situai, près d'un endroit nommé "Plateau du Prélude" qui lui-même, se trouvait près de la grande plaine et du château d'Hyrule. J'étais surprise d'être parvenue jusqu'ici en si peu de temps.
« Vous êtes juste ici ! Prenez ce chemin-là et vous atteindrez le mont Géminés en moins d'une demie-journée. J'vous conseille de passer par là aussi, vous trouverez un relais.
- Merci. »
Je rangeai ma carte après avoir marqué chaque endroit indiqué par l'Hylien d'une croix. Je me redressai et époussetai mon sarouel avant de m'installer en tailleur dans l'herbe. Le voyageur crut un court instant que je m'apprêtais à repartir, mais ne fit aucune remarque à ce sujet lorsque je fus assise de nouveau. Je préférai prendre quelques heures de repos supplémentaires, profiter du paysage, discuter avec ce jeune voï. Il était la première personne rencontrée depuis le début de mon périple et certainement la plus inattendue.
Silencieusement, je l'observai se redresser pour aller fouiller dans les sacs de voyage de son cheval. De ces sacs, il en extirpa une bouteille de lait, un œuf, un boisseau de blé, de la canne à sucre, un rayon de miel enduro et un wok. Il revint ensuite près du feu, installa le wok puis débuta sa petite préparation. Je le regardai faire avec curiosité.
« C'est une recette de ma mère. Elle les faisait comme personne ! me confia-t-il. Vous pourrez marcher pendant des heures après avoir mangé ça.
- Quoi donc ? »
Il venait de me préparer des crêpes au miel enduro. Elles avaient l'air divines et délicieuses. Il m'en donna deux que je m'empressai de déguster. C'était délicieux. L'Hylien afficha un sourire satisfait, me prépara un lait chaud avec le reste de la bouteille pour accompagner les crêpes. Une fois ce petit-déjeuner - qui me paraissait maigre - terminé, je le remerciai puis il engagea la conversation. J'appris qu'il était du village d'Elimith et que si je le souhaitais, il pouvait m'y conduire dès le début de l'après-midi. Avoir un compagnon de voyage était loin de me déplaire alors j'acceptai sans vraiment y réfléchir à deux fois. Il semblait ravi.
(Je m'excuse pour les fautes de frappe ou de conjugaison)
Linkonod:
Après la réunion assez violente entre Krystal et Yorick s'ensuivit une longue soirée au coin du feu. Cependant, avec les récents manques de provisions et les bouches à nourrir qui augmentaient, Linkondo, en charge du repas comme d'habitude, dût se contenter de préparer quelques Brochettes de champignon avec les champignons d'Hyrule qui restaient. Heureusement, l’expérience parla et il réussit une cuisson parfaite, laissant Jielash et Chompir sans voix, au détriment de Krystal qui se plaignait des champignons comme à son habitude. Il y eu des hauts, des débats sur le champignon, Krystal commença à menacer d'abimer le wok, elle en profita pour martyriser le pauvre bokoblin, et ils s'endormirent tous tant bien que mal...
Le lendemain, Linkondo fut réveillé par d'étrange bruits... C'était sec et répeté... Un peu comme si... On cassait la mais...
ON CASSAIT LA MAISON ! Linkondo se leva en sursaut et sortit de la maison... Rien à gauche, rien à droite. Le bruit vient de derrière ! Il contourna la maison et vit un étrange bonhomme qui donnait des coup de pioche dans le mur de derrière. A peine aperçut-il le bokoblin affolé qu'il s'approcha calmement vers lui, pioche en main, sans un soupçon de surprise. Linkondo courut alors vers l'intérieur et réveilla Krystal, qui était la plus proche de la porte
- Linkondo : Krystal ! Krystal !!!
- Krystal : Mmmm... Quoi encore ? Me réveille pas si tôt... (baille)
Krystal n'étant visiblement d'aucune aide, Linkondo se hâta de secouer Jielash. Mais il n'eut pas le temps de lui expliquer la situation que le mineur rentra dans la baraque. Il ne prit même pas le temps d'observer les dormeurs et s'avança encore vers le monstre. Il préparait un bon coup de pioche, lorsque le bokoblin poussa le cri le moins viril qu'il n'ait jamais fait[/i]
- Linkondo : Kyaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!
Il s'arrêta et vit que tout le monde le regardait. Le mineur, toujours inexpressif, mais aussi ses compagnons qui s'étaient levés. Tout d'un coup, il eut honte...
- Linkondo : Dé... Désolé...
Krystal lâcha un fou rire tandis que Chompir, Jielash et Yorick s'approchèrent de l'inconnu. Celui-ci, indifférent, leva sa pioche en direction de Linkondo et eut presque le temps d'assener son coup avant que le bokoblin ne se jeta sur le côté.
- Chompir : Arrêtez ! C'est un malentendu ! Il est avec nous !
Le mineur se ravisa et lança un "Ah ?" Presque inaudible. Il se tourna vers Yorick.
- ??? : Pouvez pas rester ici.
- Yorick : Pourquoi ça ?
- ??? : On démolit la maison.
- Yorick : Ah... Et bien, euh... Nous comptions partir, de toute façon. Désolé du dérangement !
A cet instant, deux autres personnes rentrèrent dans la bâtisse. L'un était plutôt normal, avec une mine enjouée et une tenue de travail en très bon état. L'autre était à l'inverse complétement improbable. Il devait avoir une bonne cinquantaine d'année si l'on en jugeait ses quelques cheveux gris, mais portait un pantalon et un bandeau frontale rose. De plus, il avait des yeux de femme et sa démarche disait de même. Il interpella son acolyte.
- ???n°2 : Grosaillieh ? Quel était ce cri ?
Il aperçut alors Linkondo et le fixa avec de grands yeux
Krystal:
La nuit était déjà bien avancée quand Yorick était revenu frigorifié de la muraille d'Emilith. Les trois autres avaient opté pour l'installer au coin du feu afin qu'il puisse se réchauffer rapidement, ignorants les conseils de Krystal comme quoi il risquait de prendre feu et qu'il faudrait que Linkondo se colle à lui. Essuyant difficilement les refus catégoriques de ses congénères, la jeune femme s'était assise près du feu en boudant. Ce n'était pas maintenant qu'elle allait écrire son prochain best-seller.
Une heure passa. Jielash, Chompir et Linkondo s'étaient lancés dans une discussion animée, tandis que Krystal se contentait de jeter discrétement quelques petites braises sur Yorick. Ça serait vraiment, mais VRAIMENT dommage que le pauvre bougre prenne vraiment feu, n'est-ce pas ? Mais cela ne semblait pas fonctionner. A part quelques brûlures au deuxième degré sur les mains et le visage, Yorick ne semblait pas vraiment combustible. Bon à savoir. Au final, elle finit par somnoler, le voyage et les événements de la fin de journée ayant été assez éprouvant. Ça faisait un moment qu'elle n'avait pas eu ses quatorze heures de sommeil hebdomadaire. Mais quelque chose la sortit de sa torpeur.
En ouvrant les yeux, elle tomba nez à nez avec un arc bandé et une flèche prête à lui transpercer la tête au moindre mouvement.
— Yorick : Donne-moi une seule bonne raison de ne pas le faire.
— Krystal : Euh... Parce que tu m'aimes ?
— Yorick : Mauvaise réponse.
— Krystal : WOAH ATTENDS ATTENDS !
Elle se jeta à terre quand la flèche fut tirée. Cette dernière se ficha dans le mur derrière et y resta, sous le regard médusé des trois autres qui s'étaient tus.
— Krystal : MAIS T'ES PAS BIEN OU QUOI ? T'AS BIEN FAILLI ME TUER !
— Yorick : Ah... j'ai pas fait exprès.
— Krystal : PAS FAIT EXPRES ? C'EST CA TON EXCUSE ?
— Yorick : C'est parti tout seul. Je me pensais pas aussi bon archer.
— Krystal : MES FESSES OUI, AVOUE LE QUE TU PREVOIS DE ME TUER DEPUIS LE PREMIER JOUR !
— Yorick : Hé, c'est moi ici qui devrait être en colère ! Tu étais ici, confortablement installée près d'un feu tandis que je me les gelais dehors ! J'ai failli mourir deux fois !
— Krystal : N'exagères pas les choses, une petite pluie n'a jamais fait de mal à personne !
— Yorick : Ce que tu peux être exaspérante !
— Krystal : Il va falloir t'y habituer quand on aura monté notre restaurant !
— Yorick : Et qui te dit que j'ai encore envie de monter ce restaurant avec toi ?
— Krystal : Ah, c'est comme ça !
Leur dispute continua une demi-heure durant. Chompir sortit avec Linkondo afin d'échapper à ce cauchemar auditif, tandis que Jielash restait auprès de ses deux amis, sans pour autant intervenir. Elle semblait par ailleurs écouter la dispute avec attention.
Au final, les deux partis se réconcilièrent, du moins en apparence. Ils mangèrent un plat de champignons préparés par Linkondo avant de se coucher. Malgré le fait qu'ils dorment sur un plancher froid et abîmé, chacun réussit à s'endormir assez vite et bientôt, les ronflements d'une certaine personne emplit la petite pièce. Abandonné, le feu s'éteignit, plongeant le groupe dans le noir le plus total.
Si leur endormissement fut agréable et, surtout, silencieux, ce ne fut pas le cas du réveil. Un hurlement strident les tirèrent de leurs rêves colorés, poussé par un être rouge et maléfique. Linkondo, honteux, se fit tout petit alors que Krystal s'effondrait à terre, pliée de rire. Mais la présence du Bokoblin ne fit pas rire tout le monde dans la pièce.
Celui qui venait d'arriver était un personnage haut en couleurs : pantalon rose, chemise colorée ouverte, laissant entrevoir un torse exempt du moindre poil, un collier étrange et un bandeau couvrant son crâne dégarni, mais néanmoins entretenu, tout comme son visage aux traits fins et vraisemblablement couvert de fond de teint. Une personne pas banale qui attira l'attention de Krystal, qui sauta sur ses jambes et qui se planta devant le nouveau venu, un long sourire fendant son visage en deux.
— Krystal : Les hommes, pas vrai ?
— Serasieh : Comment ?!
— Yorick : Ignorez-là, elle a pas toute sa tête !
L'ex-barman fut tiré en arrière et placée à bonne distance de l'homme qui la fixait qu'un air interrogateur. Ce dernier croisa les bras et regarda, tour à tour, chaque personne du petit groupe. Il bloqua sur le bokoblin, qui était resté assis par terre.
— Serasieh : Qu'est-ce donc que cela ? Un Bokoblin ?
— Chompir : Euuuuh, bah en fait...
— Jielash : C'est un déguisement !
Elle s'approcha de Linkondo et le remit debout, laissant le loisir à l'homme de le détailler.
— Jielash : Regardez, on a utilisé de la résine pour agrandir ses doigts et lui faire des rotules pointues, mais également pour changer la forme du visage. Après, on... on l'a barbouillé de maquillage et fignolé les détails, ressemblant n'est-ce pas ?
— Serasieh : Me dites-vous la vérité ?
L'homme s'approcha de Linkondo et le détailla de haut en bas. Derrière, Krystal, Yorick, Chompir et même le bokoblin retenaient leur souffle.
— Jielash : Bien sûr, enfin. Depuis quand un bokoblin parle-t-il ?
— Linkondo : Ah... C'est -c'est vrai ! Je parle ! Mais pas les bokoblins, aucun bokoblin ne parle...
De longues, très longues, secondes passèrent avant que l'homme n'éclate de rire, détendant l'atmosphère.
—Serasieh : C'est réussi, on croirait presque que c'est un vrai ! Est-ce vous qui avez semé la panique dans le village hier ? Ah, ces jeunes ! Même l'haleine est aussi fétide qu'un vrai bokoblin !
— Linkondo : Hé !
— Serasieh : Bref, trêve de plaisanteries, que faites-vous donc ici ?
— Chompir : On... dormait ?
— Serasieh : Vous vous trouvez dans un bâtiment de Serasieh & Associés, une maison qui va être détruite aujourd'hui même, vous n'avez rien à faire là.
— Yorick : Désolé, il a commencé à pleuvoir et on a dû trouver un abri. Et, avec notre ami déguisé, allez à l'auberge était exclu. Et puis, on pouvait pas rester sous la pluie à cause... du... maquillage.
— Serasieh : Je vois, mais vous ne pouvez pas rester ici.
— Jielash : Oui, nous allons partir, désolés du dérangement.
Après ce bref échange et la catastrophe évitée de justesse grâce à l'intervention de Jielash, le groupe empaqueta rapidement ses affaires et quitta la petite maison. Ils descendirent en direction d'une petite mare, passant devant une statue des plus étranges avant de s'aventurer dans la plaine, hors du village. Ils firent une halte pas loin afin de petit-déjeuner. Pour une fois, Krystal prit en charge le petit-déjeuner. Elle s'en alla une petite demi-heure dans la forêt, temps insuffisant pour Yorick qui essaya de convaincre les autres de partir sans elle, avant de revenir pour cuisiner des Crêpes aux Baies. Elle utilisa pour cela une Bouteille de lait frais, un Oeuf de volaille, un Boisseau de blé, une Canne à sucre et des Baies. Les premières tentatives furent peu concluantes, mais les autres crêpes furent un délice.
— Chompir : Dis-moi Krystal, je veux bien croire que tu as trouvé les baies et l'oeuf dans la forêt, mais qu'en est-il du lait ?
— Krystal : Tu veux pas savoir.
— Chompir : Je... ne veux pas savoir.
— Yorick : Tu as été la voler au village quand tu as prétendu aller au petit coin, n'est-ce pas ?
— Krystal : Faut vraiment que je passe moins de temps avec toi...
Ils mangèrent dans la joie et la bonne humeur, avant que leur conversation ne dévie sur leur prochaine destination. Yorick demanda à ne pas voyager de nuit suite à sa rencontre de la veille, qu'il raconta en détails.
— Yorick : Bref, c'était bien bizarre.
— Jielash : Elle t'a demandé si tu étais le Héros ?
— Yorick : Oui, et elle m'a dit ensuite que j'en savais trop et que je devais mourir.
— Chompir : T'es tombé sur un Yiga.
— Yorick : Ah, cette secte qui clame que le Héros n'est qu'une supercherie ?
— Jielash : Oui, on s'est fait attaqué aussi y a pas longtemps. Il était coriace.
— Krystal : Oui, mieux vaut pas s'y frotter, à ceux là.
— Chompir : Mais je suis bien curieux, on pourrait en apprendre plus sur eux.
— Jielash : Le peuple de Cocorico est l'ennemi des Yigas, peut-être qu'on pourrait en apprendre plus là-bas. Et c'est pas loin.
— Yorick : Bonne idée, en plus y a un relais en chemin !
— Krystal : Euh, mauvaise idée. Si on cherche les Yigas, on va les trouver, c'est pas très sûr.
— Yorick : Et depuis quand tu te soucies de ce qui est sûr ou pas, toi ?
— Krystal : Je dis ça juste comme ça, mais ça m'a l'air d'être des gens peu recommandable.
— Yorick : Tu es toi-même une personne peu recommandable, je te signale.
— Krystal : Et puis, avec Linkondo, on pourra jamais rentrer dans le village.
— Yorick : Quelqu'un restera avec lui à l'extérieur du village. Allez, comme ça, on pourra guetter des endroits pour construire notre restaurant. Adjugé vendu, on va à Cocorico.
Les autres approuvèrent, sous le regard exaspéré de Krystal qui soupira et qui finit de manger sa crêpe aux baies avant de ranger ses affaires en vue du chemin qui l'attendait.
J'en profite pour mettre le lien vers mon Carnet de Recette slash Journal Intime. Enjoy.
Jielash:
Cool, le journal des recettes :oui:
Par contre, Chompir et moi n'avons par rencontré directement de Yigas, juste entendu parler d'eux. Correction : nous en avions croisé un sur la route d'Ecaraille qui avait blessé Chompir
Les disputes de Krystal et Yorick avaient eu l'avantage de "m'apprendre" leur projet de restaurant. J'allais pouvoir leur poser des questions à ce sujet.
Après avoir mangé le petit déjeuner préparé par Krystal, je récupérais les deux chevaux laissés au village et nous partîmes à nouveau sur les routes en direction de la muraille où Yorick avait été précédemment abandonné. Comme il n'y avait pas assez de chevaux pour nous tous, ceux-ci avançaient au pas, nous progressions à une allure tranquille et midi approchait quand nous avons finalement atteint la forêt précédant la muraille.
Nos ressources alimentaires étaient au plus bas mais un sanglier se trouvait à moitié caché dans l'ombre des arbres. M'accroupissant pour ne pas être vue, je l'ai contourné à tâtons, avant de bondir en agitant une branche d'arbre pour la surprendre et rabattre la bête vers Chompir et Yorick qui, armés de leurs arcs, l'achevèrent sur le champ. Linkondo sortit son fidèle wok et cuisina la venaison obtenue avec une herbe d'Hyrule pour nous servir de la viande vapeur. Ce petit repas fut dégusté du haut de la muraille d'Elimith, ce qui nous laissa tout le temps du monde pour apprécier la beauté post-apocalyptique de ce paysage verdoyant constellé de cadavres de gardiens.
J'en profitais pour poser quelques questions banales sur leur idée de restaurant. Apparemment, ils cherchaient encore l'emplacement. La muraille avait été considérée comme un point potentiel car très "touristique" mais Krystal avait finalement balayé l'idée à cause du manque de place pour construire : les gardiens qui encombraient les lieux auraient été difficiles à dégager, surtout qu'on ne savait pas toujours s'ils étaient complétement détruits ou non.
Le sujet du restaurant semblait faire cogiter Krystal, qui se tourna soudain vers Yorick pour reparler de ce Serasieh, qui nous avait fait quitter la maison abandonnée. Puisqu'il était chargé de la démolir, peut-être travaillait-il aussi dans la construction, ou tout du moins connaissait-il des gens dans le métier. Il n'était pas difficile de voir où voulait en venir Krystal : elle songeait à embaucher Serasieh pour construire leur restaurant. Yorick avait haussé les épaules en réponse, les artisans ne manquaient pas en Hyrule et ils auraient toujours le temps de trouver quelqu'un lorsqu'ils auraient déniché un bon emplacement.
"Oui, mais avec lui ce serait marrant" avait-elle répondu, avec le genre de sourire carnassier de quelqu'un qui sait qu'il va pouvoir s'amuser aux dépens d'autrui. Yorick eut l'expression contrite de celui qui allait devoir réparer la vaisselle cassée. Moi, je m'en moquais parce que j'étais rarement le "autrui" concerné.
Il fallut finalement reprendre la route, vers le relai des Monts Géminés. Nous ne pouvions nous y arrêter longtemps à cause du cas Linkondo mais j'y ai quand même acheté avec mes maigres économies de quoi casser la croûte en cas de petit creux : une belle tarte aux pommes tempo, dont l'odeur me donne l'eau à la bouche. La recette du chef demandait un boisseau de blé, une canne à sucre, une motte de beurre, un fruit lotus tempo et évidemment une pomme pour ce petit miracle de la nature. Krystal sembla elle aussi noter les ingrédients dans un petit journal à elle.
Bien que les ombres du passé font que je ne peux leur accorder toute ma confiance, j'avoue que l'idée d'un restaurant ne me déplairait pas. Surtout si leur carte des desserts est bien remplie.
Alors que nous nous apprêtions à rejoindre Yorick, Chompir et Linkondo sur le pont menant au sentier de Cocorico, un homme résidant au relais passa devant nous en regardant d'un air affligé le ciel. "C'est pour cette nuit. Cette nuit sera la nuit de la lune de sang", soupira-t-il alors avant de retourner à l'intérieur.
Gloups. J'espère que nous arriverons là-bas avant la nuit.
Navigation
[#] Page suivante
[*] Page précédente
Sortir du mode mobile