A une époque où pullulent les jeux de guerre moderne et les jeux de tirs insipides qui se ressemblent tous, nous avons tendance à oublier à quel point les FPS proposaient des aventures dépaysantes, du challenge, des gros monstres, et de gros pétards. Que quiconque préfère tuer du taliban ou du russe en Irak ou en Afghanistan se jette la première pierre.
Doom est l'un des premiers représentant de cette belle époque où les jeux vidéo faisaient encore rêver. Je vous propose, à la veille de la sortie du prochain
Doom 4 (dont un teaser a été révélé à l'E3 2014) de revenir sur l'ensemble de cette saga culte, et, si quelques uns se sentent motiver, de carrément en parler ! (exercice un petit peu plus difficile j'en conviens)
L'avant Doom :Doom n'est pas le premier coup d'essai des développeurs de chez id Software (studio béni). Composé à l'origine de seulement 4 personnes : John Carmack, John Romero (aucun rapport avec Georges Romero), Tom Hall et Adrian Carmack (aucun rapport avec John Carmack), les premiers softs de la boite sont des jeux de plateforme appelés
Dangerous Dave (1988) et
Commander Keen (1990).
Leur premier coup d'essai en jeu de tir subjectif sort en 1990 sous le doux nom d'
Hovertank 3d, alors développé pour l'éditeur de jeux Softdisk. Nous y incarnons Brick Sledge, un mercenaire chargé de sauver des personnes dans des villes emplies de mutants et de gardes armées, les dites villes étant menacées d'attaque nucléaire dans un contexte de guerre nucléaire.
Hovertank 3d est une ébauche de la technique en 3d qu'id Software utilisera plus tard dans des jeux plus connus, mais à cette époque les textures sont inexistantes.
La même année sort
Catacomb 3d, le troisième épisode de la série des
Catacomb. Toujours en vue subjective, il est le premier jeu a montrer la main du personnage, une petite avancée dans le monde du FPS qui a son importance pour renforcer l'immersion du joueur.
L'histoire, basique, consiste à s'enfuir de catacombes remplies de monstres et autres joyeusetés dans la peau d'un sorcier.

La révolution arrive en 1992 avec
Wolfenstein 3d. Suite plus ou moins officielle de
Castle Wolfenstein (jeu d'infiltration sorti en 1981 sur Apple II), le joueur incarne un soldat allié pendant la Deuxième Guerre Mondiale, BJ Blazkowicz, qui tente de s'échapper d'un château nazi (le fameux château Wolfenstein), croisant à l'occasion des centaines de SS et des personnages joyeux tels qu'Adolf Hitler.
Wolfenstein 3d est véritablement le premier FPS à se populariser sur PC, car c'est non seulement un jeu réussi mais également sorti en shareware, c'est à dire que le premier épisode (sur les six présents dans le jeu complet) étaient disponibles gratuitement à l'époque. Une sorte de démo de luxe, en somme.
A noter que
Wolfenstein 3d fut l'objet de plusieurs polémiques. De par son contexte, l'utilisation de croix gammés, de soldats nazis, ou de l'hymne national socialiste
Horst-Wessel-Lied lors de l'écran titre, nombre d'associations ont jugées bon de décréter que le jeu faisait l'apologie du nazisme. Plus inattendu, des associations de protection des animaux ont fait pression pour retirer les chiens de garde nazis présents dans le jeu, ceux ci refusant de faire tuer des animaux, même en virtuel. Un avant goût de l'esprit provocateur du studio.
Les jeux :
Editeur : id Software
Développeur : id Software
Type : FPS
Plateforme : PC, Mac, SuperNES, Amiga, Game Boy Advance, Jaguar, Saturn, N64, PSX, 3DO, téléphones mobiles, GBA, Xbox 360...
Sortie France : 1993
Config minimum : une calculatrice, de la super glue, et un peu de ficelle.
Classification : Déconseillé aux - de 16 ans
L'un des jeux les plus populaires de tous les temps, proche de la perfection pure comme rarement un jeu l'as jamais fait. Il introduit le personnage du Space Marine (ou Doom-guy), un être sans peur, qui n'a rien à perdre. A ce titre, il se rapproche de ses influences cinématographiques du moment, à savoir
Aliens de James Cameron et
Evil Dead II, de Sam Raimi.
Ce Marine est l'un des meilleurs qui soit sur Terre, entrainé à toutes les situations, et d'un sang froid extrême. Il est contraint malgré lui de travailler pour l'Union Aerospace Corporation (UAC) après avoir désobéi à un officier sur Terre et refusé de tirer sur des civils. Depuis quelques temps, l'UAC entreprend des expériences multidimensionnelles et de téléportation entre Mars et ses lunes Phobos et Deimos. Malheureusement les expériences instables ouvrent un passage sur l'Enfer, et la situation devient vite désespérée.
Le jeu se découpe en 3 épisodes jouables indépendamment, eux même constitués de 9 niveaux (huit niveaux normaux et un niveau caché). Le déroulement est on ne peut plus classique. D'une difficulté croissante, le joueur avance à travers des maps variées et peu linéaires. Souvent obligé de trouver des clés lui permettant d'ouvrir des portes et de continuer la progression, il sera ralenti par des trouzaines de monstres divers et variés, et surtout peu ragoûtants.

L'écran du jeu se limite à une barre horizontale située vers le bas. Elle représente le nombre de munitions, le nombre de points de vie (que l'on peut monter à 200 avec certains items), les armes possédées, un portrait de doom-guy (qui devient de plus en plus ensanglanté au fur et à mesure des blessures), l'état de l'armure, les clés possédées, et un récapitulatif des munitions de toutes les armes. En parlant des armes, celles ci contribuent au titre culte du jeu : fusil à pompe, mitrailleuse, bazooka, fusil à plasma, ou autre BFG 9000 (BFG pour Big Fucking Gun), un grand arsenal pour défourailler tout ce qui bouge et laisser des trainées de sang sur tous les murs.
Le moteur graphique de Doom est tout frais à l'époque, et il constitue un coup de force comparé à Wolfenstein 3d. Permettant la conception de salles de toutes longueurs et de toutes formes, ainsi que plusieurs niveaux de planchers (première apparition des escaliers dans un jeu de tir), les situations sont délirantes et font souvent place à l'adrénaline. A noter une meilleure gestion de l'éclairage, qui va de l'obscurité au plein jour.
Doom a également marqué l'avènement du jeu en ligne avec notamment l'apparition du
Deathmatch. Autre fait notable, de nombreux programmeurs amateurs et autres fans ont eu la possibilité, grâce au code du jeu, de créer de nombreux niveaux à leur guise. C'est ainsi qu'on trouve de nombreux niveaux inédites inspirés d'autres œuvres, tels que Star Wars Doom, Aliens Doom, Marine Doom, et j'en passe.
Le jeu ressortira dans une version améliorée intitulée
The Ultimate Doom, qui comprend un nouvel épisode extrêmement difficile nommé
Thy flesh consumed, dans lequel le Space Marine revient sur Terre.
A noter que la version PSX de Doom est légèrement différente avec une nouvelle bande sonore. Celle de l'original était initialement composé par Robert Prince.
Editeur : GT Interactive
Développeur : id Software
Type : FPS
Plateforme : PC, Mac, PS1, XBox 360, GBA, SNES, etc
Sortie France : 1994
Config minimum : Une baguette de pain, une tranche de jambon et de la choucroute.
Classification : Déconseillé aux - de 16 ans
Contrairement au premier épisode qui se déroule dans un univers futuriste,
Doom II se déroule dans des environnements urbains terrestres, et pour cause, les créatures tout droit sorties de l'Enfer sur Mars ont trouvées un passage vers la Terre, et en ont profiter pour faire le ménage pendant notre absence !
Une ambiance apocalyptique pas très joyeuse en somme, qui rappelle l'univers des films
Terminator, une autre influence des développeurs. Néanmoins, pas grand chose à dire sur ce deuxième épisode, car il ressemble à son grand frère. Techniquement similaire quoique légèrement supérieur, ainsi que des ennemis supplémentaires dont un gros balèze qui arrose avec sa gatling ou des squelettes géants armés de missiles (on s'emmerde pas en Enfer), et des armes de même facture si ce n'est le tout nouveau et dévastateur fusil de chasse, l'arme du poète.
A la différence du premier, le jeu n'est pas découpé en épisodes mais se joue d'une traite, à travers 32 niveaux et deux niveaux cachés (tout droit tirés de Wolfenstein 3d), il est également très très très difficile, de nombreuses gouttes de sueurs seront nécessaires pour arriver au bout de l'ultime boss (si la santé mentale ne défaille pas avant).
Editeur : Midway
Développeur : Midway
Type : FPS
Plateforme : Nintendo 64
Sortie France : Décembre 1997
Config minimum : Une console.
Classification : Absent de la base de données PEGI. Classé "Mature" (+17) par l'ERSB
C'est un jeu à part mais un jeu quand même, et qui, comble de l'ironie, tient largement la route en tant que jeu d'horreur. Et pour cause, la palette de couleur du jeu est beaucoup plus sombre que les jeux originaux sur PC (à cause de la palette de couleur), ce qui renforce largement l'oppression du titre et le sentiment horrifique qui est censé se dégager de la licence. Impression largement renforcée par les musiques.
A la suite des événements de Doom et Doom II, les militaires sur Terre décident d'envoyer des bombes nucléaires sur les lunes de Mars, Phobos et Deimos. Mais une entité mystérieuse survit à l'attaque et ressuscite une armée de démons encore plus forts et hargneux.
Doom 64 est un jeu totalement inédit, constitué de 32 niveaux et d'un nouveau boss de fin. Les armes sont sensiblement les même, mais avec un skin remanié (skins également nouveaux pour les ennemis). Toutefois le manque de place sur les cartouches de Nintendo 64 a obligé les développeurs à supprimer des ennemis présents dans les jeux originaux, telles que les Spiders Mastermind (sortes de grosses araignées bioniques).
On déplorera toutefois une absence de multijoueur, pourtant exploitable sur une console telle que la Nintendo 64 (mais bon, c'est la vie).
Editeur : Activision
Développeur : id Software
Type : FPS
Plateforme : PC, Mac, XBox
Sortie France : Août 2004 sur PC, avril 2005 sur XBox
Config minimum : PIV 1.5GHz, 384 Mo RAM, Carte 3D 64 Mo compatible DirectX 9.0b
Classification : Déconseillé aux - de 18 ans
Après 1999 et la sortie de
Quake 3, le studio semble tourner en rond, de l'aveu même de ses employés. Un projet de RPG se lance alors, mais le projet tombe vite à l'eau, de l'initiative de John Carmack, chez qui un projet de suite à Doom traine depuis de nombreuses années. Ce qui manque, c'est un moteur basé sur l'exploitation des lumières et des ombres.
Le projet prend forme après que Carmack ait demandé au leader de Nine Inch Nails si un Doom 3 serait, à son avis, une bonne idée. La réponse sera oui.
Grand bien s'en fasse, car les premières images de Doom 3 sont impressionnantes, surtout à une époque où la PlayStation 2 vient à peine de débarquer. Avec ses effets d'ombre et de lumière, source des plus grandes attention, le jeu semble développer une ambiance horrifique et oppressante unique.
Au niveau du scénario, le jeu n'est qu'une simple adaptation du premier, sans les lunes de Phobos et Deimos. Dans un contexte futuriste similaire, l'UAC développe une nouvelle technologie de téléportation qui ne tardera pas à s'ouvrir sur les Enfers. Nous incarnons une nouvelle recrue qui sera bien malgré lui obligé de se frayer un chemin vers les ténèbres. Dés le départ le jeu instaure une ambiance inquiétante et sombre. Bien avant que les événements n'arrivent, la tension semble palpable, les employés sont terrifiés, les lumières clignotent, le métal est rouillé. Le joueur reçoit un PDA (
Personnal Data Assistant) grâce auquel il reçoit des messages, des vidéos, ou des journaux audio, qui favorisent l'immersion et apprennent indirectement l'histoire et le background.
D'une beauté époustouflante à sa sortie en 2004, Doom 3 prend la voie des FPS classiques. Plus lent, plus linéaire, décors plus petits, moins d'ennemis, tout semble avoir moins d'ampleur que les vieux jeux. Tout en étant tout de même d'un bourrinisme certain, Doom 3 déçoit. Un jeu plein de paradoxe, tiraillé par les puristes d'un côté, et les amateurs des points positifs de l'autre. On doit bien avouer qu'au bout d'un moment, la peur devient moins vraie au fur et à mesure que l'on comprend les ficelles.
Néanmoins Doom 3 reste une excellente expérience, une ambiance unique, un jeu sans temps mort, d'un gameplay classique mais efficace. La lampe torche fait polémique, mais honnêtement elle contribue de beaucoup à cette ambiance, et l'édition récente
Doom 3 : BFG Edition et sa lampe intégrée le prouve.
Doom 3 : Resurrection of Evil (voir image ci dessus) est l'extension de Doom 3, et constitue une réponse assez maladroite à
Half Life² (sorti la même année que ce dernier), à cause de l'intégration d'une nouvelle arme, l'équivalent du Gravity Gun, amusant mais sous exploité.
Le jeu se passe 1 an après les événements de
Doom 3. L'UAC reprend ses recherches déjà interrompues. Une nouvelle équipe de Marines est chargée d'explorer les ruines de la civilisation martienne du précédent épisode, et ils tombent sur un artefact sinistre, qui une fois touché envoie une nouvelle invasion de démons sur la base (déjà bien malmenée).
Rien à dire sur cette extension qui a le même gameplay et les même armes que le jeu original, si ce n'est la ré-apparition du fusil à double canon, tout droit ressorti de Doom II. Le jeu est logiquement plus court, mais reste une expérience agréable.
A noter que dans Doom 3 : BFG Edition figure une nouvelle campagne très courte mais très bourrine, pas très interessante mais qui se fait néanmoins avec plaisir.
Les mods et produits dérivés :De par sa très grande notoriété (communauté toujours active à l'heure où sont écrites ces lignes) et la facilité de créer soi même de nouveaux niveaux inédits, Doom a été l'un des jeux les plus moddés de l'histoire. Cette partie est une petite liste non exhaustive de certains mods et outils qui permettent de jouer à Doom dans les conditions optimales.
Risen 3d est un outil qui permet de charger les jeux Doom sans émulateur MS-DOS, rendant l'opération sensiblement moins chiante. En plus de cela, il permet de jouer au jeu avec la visée libre (souris), de meilleures textures, une meilleure résolution, et trouzemilles options qui permettent une liberté de jeu absolue. Il est également possible de télécharger des packs de textures ou de modèles pour modifier le jeu à sa guise.
Bien entendu il existe une floppée d'outils de ce genre, comme GZDoom ou ZDoom, dont la liste est disponible
ici.
Doom II sous Risen 3d.
Un mod culte de Doom et Doom II. Il instaure plusieurs modifications comestique ainsi que de gameplay (apparition du chargement par exemple). Il est surtout connu car il décuple de façon intense la violence et la quantité d'hémoglobine qui jaillit des corps fraichement explosés. Une des nouveautés est par exemple de voir un ennemi ramper après lui avoir arraché les jambes.
Parmi le nombre de modifications notables, on note :
-Plus de sang
-Refonte de l'apparente des items et des armes
-Modification des bruitages
-Le pistolet est remplacé par un fusil d'assaut
-Rééquilibrage des armes et des monstres, aucune arme ne devient obsolète
-Le compteur de munitions indique le nombre de munitions portées par le Marine dans son inventaire, pas celles qui se trouvent dans son arme. Les armes doivent être rechargées toutes les X utilisations
-Un headshot inflige plus de dégâts sur certains ennemis, un headshot fatal est accompagné d'une animation spéciale
-Tuer un ennemi à main nue en étant sous l'effet d'un Berserker Pack déclenche une animation à la troisième personne
-Les mini-bonus d'armure et de santé permettent de dépasser 200
-Le power-up d'invisibilité partielle est remplacé par un collègue Marine attaché à un poteau. Il se lève si on lui donne un coup de poing et suit le joueur pour lui prêter main-forte (et sert de deuxième cible aux ennemis). Il est équipé d'une arme choisie aléatoirement (qu'il droppe à sa mort). Il a à peu près la même intelligence artificielle que les ennemis lambda, ce qui veut dire qu'il canardera les hordes de l'enfer même si le joueur se trouve dans la trajectoire (par contre il ne riposte pas si le joueur le blesse). Résultat, s'il possède un lance-roquette, il devient plus un boulet qu'un allié utile...
-Nouvelles animations de mort et d'agonie, démembrement
-Les sprites décoratifs peuvent être détruits
-Tuer un ennemi de près recouvre momentanément l'écran de sang
-Subir des dégâts s'accompagne d'un effet visuel de fêlure sur l'écran
-Les SS du niveau secrets ont été refaits (sprites et bruitages) de façon plus crédible. Ils sont également beaucoup plus puissants. Ils portent une arme inédite (une variante de mitrailleuse reskinnée en MP-40) qui peut être utilisée par le joueur (arme 8)
-Etc

Le titre donne toutes les informations. Un passionné a réalisé un remake de Doom sous forme de rogue-like. Pour ceux qui ne savent pas vraiment ce qu'est un rogue-like, c'est une sorte de jeu se rapprochant de
Diablo (très grossièrement). Mon amour de Tolkien m'oblige à citer le jeu
Angband, représentant du genre sur ordinateur.

WolfenDoom est un mod permettant de jouer à Wolfenstein 3d avec les graphismes de Doom II (une sorte de précurseur à
Black Mesa). Il s'agit principalement de trois grand mods et d'un certain nombre de petits. Deux d'entre eux sont le jeu original divisé en deux (les trois premiers épisodes d'un côté, les trois autres de l'autre), et le troisième est l'extension Spear of Destiny.
-The Original Missions (épisodes 1, 2 et 3 de Wolfenstein 3D)
-The Nocturnal Missions (épisodes 4, 5 et 6 de Wolfenstein 3D)
-Spear of Destiny

Les mods moins importants sont des niveaux inédits reprenant le contexte de Wolfenstein 3D.

Un mod de Doom 3 qui a pour ambition de recréer le premier épisode du premier jeu (Knee-Deep in the Dead). Mod travaillé puisque de nombreux élements de gameplay ont été modifiés par rapport à Doom 3 pour se rapprocher du premier Doom (comme l'absence de chargeurs et le tir en continu).
Il reprend les ennemis et les même armes que Doom 3 sauf quelques exceptions.

La saga a fait l'objet d'un comic-book en 1996. D'un contenu plus que limité (16 pages seulement), il est signé Michael "Splatter" Stewart et Steve "Body Bag" Behling pour le scénario, Tom "Gallows" Grindberg pour le dessin et Edd "Dead" Fear pour le lettrage. Il est disponible intégralement sur
cette page.
Réalisé par : Andrzej Bartkowiak
Genre : Science-fiction, Epouvante-horreur
Durée : 01h52 min
Année de production : 2005
Un commando de Marines est envoyé sur Mars enquêter sur un laboratoire secret où des expériences de mutations génétiques visant à « améliorer » des êtres humains grâce à un chromosome supplémentaire ont mal tourné et subissent des attaques de créatures malveillantes (humains issus de cette mutation). Cependant, la seule chance de survie du dernier Marine de l'escouade ne semble être que le sérum à l'origine de la naissance des mutants.
Film pourrigolo un peu fauché, il s'inspire librement Doom 3, s'attachant plus à l'ambiance qu'à l'action non-stop débilos. La principale différence réside dans le fait que l'Enfer n'as rien à voir, mais que les principales menaces ne sont que des humains infectés, ce qui à mon sens est une grosse connerie et dénature sensiblement l'histoire originale.
Néanmoins le film reste assez distrayant (imho) même s'il montre vite ses limite, et il se paye le luxe d'une séquence en tir subjectif inspirée de son matériau d'origine.
Anecdotes et Soupe de Poisson :Doom sur Atari ?A l'époque de la conversion de Doom sur tous les supports possibles et inimaginables, une rumeur circulait pour une possible version du jeu sur Atari 2600, screens et boitier à l'appui. Il s'averera plus tard que c'était une canular orchestré par un étudiant appelé James Catalano.

Le Nom du Marine :Initialement sans nom dans les jeux, plusieurs sources proposent de donner un nom à ce singulier héros :
-La Doom Bible mentionne quatre personnages jouables : Lorelei Chen, John Pietrovich, Dimitri Paramo et Thi Barrett. En effet, le jeu devait à l'origine proposer quatres personnes jouables, un peu à la manière des Metal Slug.
Il semble que le protagoniste du jeu final soit plutôt inspiré par un personnage secondaire nommé Buddy Dacote.
-Le protagoniste du jeu de rôle inspiré par Doom II est nommé Stan Blazkowicz, ce qui ferait de lui le descendant du héros de la série Wolfenstein, B. J. Blazkowicz. Notons au passage que le Blazkowicz de Wolfenstein 3D et Spear of Destiny est un sosie du héros de Doom et Doom II, tandis que le visage de ce dernier avec des mods graphiques de Risen3D ressemble de façon étonnante à Blazkowicz tel qu'il est représenté dans Return to Castle Wolfenstein ; c'est aussi l'allure générale de celui de Doom 3.
-La novellisation de Doom et Doom II est centrée sur un personnage nommé Flynn Taggart.
-Le héros de celle de Doom 3 s'appelle John Kane.
-Le film tourne autour d'un Marine nommé John Grimm.

Le boss final n'a pas de nom officiel dans le jeu. Il est parfois surnommé "Icon of Sin" (c'est le nom du niveau où il apparaît). Divers extensions non-officielles le nomment "Baphomet", "Demon-Spitter" ou "Gatekeeper".
On trouve au cours du combat un sprite représentant John Romero, un des développeurs du jeu. De plus, en entrant dans le niveau, le joueur entend une voix passée à l'envers et déformés. Dans sa forme initiale, elle dit :"To win the game, you must kill me, John Romero" ("pour gagner le jeu, vous devrez me tuer, moi John Romero").

Le Massacre de Columbine :Le 20 avril 1999, prés de Littleton dans le Colorado, deux étudiants, Eric Harris et Dylan Klebold, commettent un massacre à l'école de Columbine. Il s'avère qu'entre tous les hobbies des deux auteurs, Doom tenait la place haute, les deux étant fans du jeu, allant jusqu'à créer certains niveaux. Des rumeurs indiquaient même qu'ils avaient recréer le plan de leur école sur l'éditeur de niveaux, mais cette rumeur semble fausse.

Le RPG amateur Super Columbine Massacre RPG! se déroule en Enfer et utilise des sprites de Doom.
Interdiction en pays teuton :Doom I et II sont sortis en Allemagne en... 2011. Initialement interdits depuis 1994, il fallut attendre l'éditeur Bethesda pour prouver qu'à l'époque moderne, les pixels des années 90 n'étaient plus assez graphiques pour choquer les joueurs actuels, d'autant plus que de nombreux jeux plus violents et plus choquants sont sortis depuis, et ont eu un grand succès.
Néanmoins les deux niveaux cachés inspirés de Wolfenstein 3d sont inexistants des versions allemandes, du fait de la présence de croix gammées et autres symboles nazis.
Bonus - Speedrun :Teaser de Doom 4 :