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De Cap et moi
M-A:
Ah, maintenant, grâce à Cupcake, on sait ce que tu fais en cours Cap ;)
On sent nettement la légèreté et le doux fini de ce poème, on a l'impression de se blottir dans une couverture toute chaude avec une tasse de chocolat :bave: On est loin des grosses tempêtes québécoises qui nous fouettent le visage.
Du coup ça me donne une idée de court texte, je sais juste pas dans quelle forme je vais le mettre.
Et puis ce qui est bien avec la langue c'est que quand tu la connais suffisament, tu peux inventer des mots qui expriment mieux ta pensée, et que c'est permis et même très artistique de le faire. Donc je sais pas si ça existe doucettement, et je m'en fous, parce que ça fonctionne super bien dans le poème de Cap. :^^:
Cap:
Oui, c'est vrai que pour moi, la neige rime avec douceur. Les grandes tempêtes de neige, je ne connais pas. :^^:
Et, bah, la philo, ça m'donne envie d'écrire, allez savoir pourquoi X.
Puis, bande d'ignorants, doucettement, ça existe :R
HamsterNihiliste:
Oui, ça existe, même si on ne connaît pas, ça passe d'ne manière tout à fait douce, parce que ça s'accorde avec le propos, avec la description calme et immaculée de cette neige. Très beau texte ; beau poème, je ne sais pas, je n'ai pas trop de connaissances en poésie pour juger. Mais les rimes nous amènent bien, c'est un voyage. Puis peu à peu le voyage se termine, alors qu'il aurait pu continuer jusqu'à ce que tu le veuilles, il se termine dans le simple constat qu'il neige, et ces deux derniers mots évoquent à eux seuls toutes lesi mages que tu viens de décrire.
C'est très utile la philo :3.
Cap:
Une petite réflexion sur le bonheur. Toujours ce "il" et ce "elle". Toujours leur dialogue. Encore une potentielle suite qui n'en est peut être pas une. Je ne sais pas. Et je n'ai pas envie de le savoir.
(Cliquez pour afficher/cacher)Le visage tourné vers le ciel, elle souriait. Les flocons tombaient tout autour d'elle. Les bras écartés, elle suivait leur danse, tourbillonnant parmi eux.
Ses pas sur le sol blanc laissaient une trace légère, très vite recouverte.
Elle riait.
Elle ne le vit pas s'approcher. Elle ne l'entendit pas non plus.
Il parla.
- Es-tu heureuse ?
Une simple question.Trois mots. Qui l'arrêtèrent.
Elle réfléchit quelques instants avant de répondre
- J'aimerais pouvoir te dire oui...
Elle soupira.
- J'ai un million de choses qui, à elles seules, me rendent heureuse. Mais ça ne suffit pas. Ma nature humaine fait que je désire. Des désirs sûrement inaccessibles. Des désirs sûrement irréalisables. Des désirs sûrement vains. Et ils m'empêchent de savourer pleinement le bonheur, ou le bout de bonheur auquel j'ai accès.
Il voulut parler. Elle l'en empêcha. Et continua.
- Je sais que c'est stupide. Je sais que je ne devrais pas penser de la sorte. Je sais que je devrais me contenter de ce que j'ai au lieu de vouloir toujours plus et d'autres choses. Je sais que je devrais être heureuse. Mais je n'y arrive pas. Je ne peux pas.
Le silence se fit. La neige tombait doucement autour d'eux. Ils restaient immobiles.
Lentement, il fixa son regard dans les siens.
- Je vais te poser une autre question. Réponds-y honnêtement.
Elle hocha la tête.
- Es-tu malheureuse ?
- Non.
Elle ne cilla pas. La réponse avait fusé. Simple. Rapide. Évidente.
- De quoi te préoccupes tu alors ? Tu n'es pas malheureuse. Le bonheur n'est peut être pas là, mais c'est un absolu. On espère l'obtenir. Notre nature même ne nous permet que de l'effleurer. Mais c'est largement suffisant pour nous, simples mortels en quête de l’inaccessible.
Il respira un grand coup.
- Je ne te dirais pas d'agir, de penser autrement. Je ne te dirais pas de ne plus rien désirer. Je ne te dirais pas d'être heureuse. Tu es celle que tu es, composée de ton passé, de tes désirs, de tes pensées. Reste celle que tu es. Tes doutes, quelques qu'ils soient, font partis de toi. Et te composent. Tu doutes de ton bonheur. Je n'en suis pas surpris.
Elle ouvrit la bouche. Voulut lui répondre. Ne trouva pas les mots. La referma. Ils se fixèrent quelques instants. Une éternité. Puis il lui offrit ses mots
- Trouve toi. Retrouve toi. Découvre toi. Et reste toi même. C'est seulement à ce moment là que tu prendra conscience du bonheur qui t'entoure et te compose. Chut, ne dis rien. Je sais que tu doutes. Comme tu doutes de beaucoup de choses. Je veux juste que tu saches que le doute est une force. Une vraie et belle force. Veilles simplement qu'elle te pousse toujours en avant. Ainsi, tu trouveras le bonheur. Ton bonheur. Peut être pas parfait, mais celui qui te correspond. Celui qui te feras grandir. Celui qui t'épanouira. Et à ce moment, tu seras heureuse. Vraiment.
Elle savoura ses paroles. Et ne lui répondit pas. Il n'y avait rien à répondre. Elle lui offrit simplement un sourire. Beau et éclatant. Pur.
Il l'accepta.
Puis le silence de la neige s'imposa à eux. Ils se turent. Il n'y avait plus rien à ajouter. Ne restait que la danse des flocons. Et cela leur suffisait. Simplement.
Cupcake:
On sent une légère influence des cours de philo v.v
Mais j'adore ces textes avec Il et Elle, sûrement mes préférés (avec Immeubles ;D).
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