Comme le topic JV-Mylife a été rouvert, c'est le moment idéal pour déterrer des fossiles.
J'ai donc repris
Mass Effect 2 après l'avoir mis de côté pour
[insérer raison de votre choix]. Je pense approcher de la fin :
Je dois me rendre au relais Omega 4 en plein centre galactique pour me farcir les Collectors.
Je suis donc naturellement sur toutes les quêtes de loyauté et autres extras pour être OP au possible.
Ce jeu continue de représenter l'eldorado de la "moralité grise" que j'appelle de mes voeux depuis des années dans le RPG. Les situations ne sont pas "gentils VS méchants" comme dans
[insérer plus grand jeu de l'univers de tous les temps de votre choix] mais clairement "décision->conséquence" et plus d'une fois, je me suis retrouvé bien incapable de prendre une décision tant les deux proposées se valaient (quant bien même j'ai déjà souligné en d'autres occasions l'illusion que ces choix représentent au final).
Gros up aux environnements visités également, pas très étendus certes mais certains sont inspirés et la plupart sont agréables à arpenter.
Tout cela me conforte dans ma décision que 2019 sera pour moi une année sans J-RPG, si ce n'est leur abandon complet.
L'Archipel semblant avoir renoncé définitivement à toute nuance de gris et d'implication morale du joueur au profit d'une instrumentalisation outrancière de ses bas instincts, et c'est pas trop ma came.
(nonobstant, si CompH nous sort Mary Skelter 2 sur Switch j'ferai pas forcément la fine bouche) Je ne suis pas tout à fait amoureux éperdu du jeu non plus. Alors même qu'il montre qu'il en est capable à quelques occasions (dont cette course-poursuite sur Illium) le game design semble composé à 85% de piou-piou dans des couloirs qui se ressemblent tous, à canarder des mercs qui se ressemblent tous, à jongler entre le fusil et le flingue (oui je joue Soldat).
Je manque cruellement d'expérience dans le domaine, ça m'aide à pas dégueuler, mais j'ai parfois des remontées acides à force d'enchaîner les gunfights, mon manque de skill n'aidant d'ailleurs pas des masses (et fekt). Alors que, je le répète, on sent que le jeu a d'autres contenus qu'il pourrait faire valoir plus souvent s'il le désirait.
Et autre problème : le système de Parangon/Renegade. Avec toute l'ironie que cela implique, il est trop binaire pour honorer une moralité grise. Parce que, dans la réalité, on peut très bien être partisan du multiculturalisme pour profiter des avantages de chacun (Parangon) tout en étant capable de prendre des décisions sanglantes sur le terrain si on les estime nécessaires (Renegade) et inversement.
Il aurait fallu quatre axes, un pour les "attitudes" et un pour les "actions" afin de nuancer davantage notre Shepard, qui a déjà des tendances bipolaires en l'état ; même en étant full Renegade, on peut adopter au dernier moment des décisions de Parangon.
Je pense qu'on peut quand même considérer l'expérience comme hautement positive et enrichissante à bien des égards. Le jeu a beau avoir 8 ans d'âge, il ne les porte pas trop mal et il peut en répondre sur bien des aspects ludo-narratifs avec le reste de la concurrence.