Ça parle trop de bons jeux ici, il faut que je rabaisse un peu la moyenne.
Avec, par exemple, un de ces jeux qu'une personne dotée d'intelligence ne toucherait pas même s'il était gratuit.
Je vais donc parler de
D-RPG japonais avec la dilogie
Saviors of Sapphire Wings/Stranger of Sword City Revisited que, par facilité, je vais renommer désormais
Saviors & Stranger.
Deux jeux signés Experience Inc. qui est un peu mon "studio de confort" avec le sous-genre. Ils font des jeux plus raffinés, moins brutaux que les
Etrian Odyssey, avec une plus grande variété d'ambiances, mais en même temps, j'aurais du mal à vous vendre un seul de leurs titres comme un must-have.
Si c'est pas encore fait, vous pouvez regarder la vidéo en lien, ça me fera plaisir (mauvaise raison) et ça vous en dira plus que le post ci-dessous (bonne raison).
Le premier titre, abrégé
Saviors, est le remake d'un titre de 2010 intitulé
Students of Round. Il relate les mésaventures du leader des chevaliers de la Table Ronde, occis par le Maître des Ténèbres Ol=Ohma. 100 ans après sa défaite, il revient réclamer vengeance avec une nouvelle bande composée de demi-losers.
On compte quand même un gamin autodidacte de l'épée, une prêtresse débutante, une soigneuse alcoolique, un voleur de trésor solitaire, un nain dépressif et j'en passe...
On va débloquer leur plein potentiel en les ajoutant à l'équipe, en se battant à leurs côtés, en partageant des repas et des conversations. Là, c'est le moment où j'attends les fans qui ne jouent qu'à un seul jeu hurler au plagiat.
Le jeu est un dungeon-crawler en vue subjective dans la veine des
Wizardry : cela implique un level design plat ponctué de cases pièges, des rencontres aléatoires, un tour-par-tour basique mais pas dénué de stratégie, et surtout, une réalisation à la rue.
Je mentirais en disant que le jeu est dépourvu d'intérêt, il a ce côté chill qui me vide la tête, mais il faut attendre la moitié du jeu pour y poser les doigts, et c'est un point qu'un joueur non habitué n'atteindra pas.
Il pourrait être une introduction tout en douceur au sous-genre, mais je pense quand même qu'il manque un peu de brillance, de paillettes pour attirer l'attention. Passer plus d'une heure sur un jeu si moche à la DA fadasse au possible, frappé d'un gameplay ultra-limité n'intéressera personne.
L'autre jeu,
Stranger, est d'une toute autre trempe.
C'est l'histoire d'un.e anonyme qui débarque du Japon par un crash d'avion dans une dimension parallèle, un univers de dark fantasy ultra-violent où le soleil ne se lève jamais et la faune locale attaque sauvagement tout ce qui bouge.
Vos deux objectifs vont être, tout d'abord de survivre, mais aussi de trouver le chemin vers votre monde.
Si j'ai un mot pour décrire ce jeu, ça serait
punitif. Le gameplay n'est pas beaucoup plus complexe que celui de Saviors, mais la difficulté est nettement plus élevée et les prix à payer en cas d'erreur sont massifs. L'exemple le plus parlant : dans un RPG, un KO se soigne en un tour à l'auberge ou à l'église. Ici, il implique un séjour à l'hôpital, qui se traduit par une demi-heure de jeu (bien réelle) où l'unité ne sera pas exploitable. Et si cela arrive trop souvent, la permadeath nous attend, sauf si on place l'unité à l'hosto pour 2h pleines. C'est long, vous n'avez pas idée !
Et pourtant, je recommande plus sincèrement ce
Stranger, quitte à le faire en difficulté Beginner, y a pas de honte. Il réussit partout où
Saviors échoue : une DA forte, une OST qui se laisse écouter, un gameplay qui montre rapidement ses ficelles, une exigence plus marquée et un scénario plus "original" par son côté survivaliste assumé.
Est-ce que je vous recommande la dilogie, au final ? J'ai envie de dire que Stranger vaut le coût à lui seul, mais si ce devait être votre toute première incursion dans le domaine... Ca va être du quitte ou double.