Pour ta fin, tu as clairement eu la plus "mauvaise"
J'avais bien compris pour le coup mais je comprenais pas trop le choix de Ciri, car je l'ai déjà défendue dans plusieurs dialogues, enquêté avec elle par rapport aux motivations de l'elfe, &c. Après ouais je l'ai plusieurs fois laissée en "retrait" (entre guillemets parce que ça change rien en fait le jeu est prévu pour qu'elle soit jouable dans ces moments clés) mais c'était toujours motivé par une bonne intention. Et puis bon j'ai quand même parcouru le monde entier pour la retrouver, c'est pas spécialement cohérent qu'elle fasse sa pleureuse pour 2/3 choix malheureux. La fin était classe cela dit.
Mais au delà de ça je n'ai entendu cette histoire de froid qu'une seule fois dans l'aventure. Du coup ouais, je comprends la teneur de la menace, mais elle arrive un peu comme un cheveu sur la soupe quoi.
On est d'accord que j'ai passé les cinématiques involontairement, hein ? J'ai pris l'habitude de lire les sous-titres et de passer le dialogue oral avant que le personnage finisse sa phrase pour un gain de temps. Sauf que c'est pas possible pour quelques cinématiques cruciales, et bien sur on ne peux pas faire la différence (puisqu'elles sont toutes faites avec le moteur du jeu).
Et je joue sur PS4 !
Donc, sans aucun rapport, j'ai récemment fini
The Last of Us Remastered. Une bonne partie de mon ressenti peut se résumer assez rapidement :
Alors bon, on parlait de gameplay vs ambiance par rapport à TW3 et c'est fou à quel point le nombre de jeux actuels misent tout sur le deuxième aspect et pas sur le premier. Et ça se finit propulsé "game of the year", "chef d'oeuvre" ou que sais-je encore alors qu'il m'est avis que le gros des qualités de ces titres scriptés et linéaires passeraient autant (voire mieux) en film qu'en jeu vidéo. Dans le cas de
TLOU, la matrice du jeu semble être le film
Children of Men, l'ambiance est complètement pompée sur
I am a Legend, l'intro est une séquence cinématographique tirée de n'importe quel film de zombie moderne...
Par rapport à tout ça, si on connait un peu les clichés du genre, tout se devine facilement : l'ambiguïté de l'orga terroriste, le destin de personnages comme Tess ou Henry/Sam, ou le fait que les humains non infectés soient pratiquement tous retournés à leur condition bestiale.
Donc tout part mal, déjà. Ensuite le gameplay
Quelle purge ! Le jeu alterne phases d'infiltrations très chiantes (avec sans doute IA cheatée, genre ennemi aveugle qui se déroute pile poil sur ma position) avec phases avec énigmes à deux francs six sous, comme le coup de la palette pour faire traverser l'eau à Ellie, une échelle/planche à trouver pour continuer la progression. C'est pas Resident Evil loin de là, un enfant de 7 ans trouverait la solution sans trop se poser de question.
De plus, on ne sait pas trop si le jeu pousse à l'infiltration ou à l'action, et ce pour une raison bien simple, le système de loot est complètement malade. En gros le jeu nous donne des munitions seulement quand on utilise les armes, donc l'approche furtive pour économiser des munitions économise seulement des clous (et use la patience du joueur) mais surement pas les munitions. Or si on pouvait faire tout le jeu en furtif... mais ce n'est pas le cas, certains passages nous poussent à atomiser tout ce qui bouge. Ce massacre en règle est même prévu dans le scenario !
Même par rapport à ça il faut rajouter l'imprécision de la visée. Les gunfight sont moisis même si on nous oblige à cultiver l'art du headshot (ce qui n'est pas désagréable pour le coup) autant par la rareté du drop de munitions que par le fait que les ennemis peuvent se prendre 4 ou 5 balles dans le buffet sans ressentir le moindre picotement.
Bien évidemment, le jeu est un gigantesque couloir
C'est dirigiste comme une file d'attente à Disneyland. On se contente d'avancer comme prévu, et on prévoit tout puisque la structure est la même partout : phase de contemplation, phase avec des infectés, phase avec gunfight, re-phase de contemplation, &c. Toutes ces phases ont une approche quasi identique du début à la fin. Bref, du grand huit vidéoludique bien balisé.
On peut aussi citer le craft un peu moisi (qu'on ne peut même pas mener à terme au premier run, obligé de se taper le jeu plusieurs fois pour platiner), l'IA alliée qui est littéralement invisible aux yeux des ennemis (heureusement en un sens), se tapant des 400 mètres haies en face d'un ennemi alors qu'on essaye de se la jouer infiltrator (bien l'immersion...), le côté die & retry qui se cache derrière cette petite expérience qui devient au fur et à mesure de l'avancée du jeu relativement routinière.
Ceci étant dit, le jeu est une véritable tuerie
J'ai fait le jeu en 18 heures, en trois parties "seulement", et beaucoup de mal à lâcher la manette. Comment expliquer ce petit miracle ? Les différentes phases de gameplay m'ont réellement mis sur les nerfs, et oui toute la première partie du jeu est une daube innommable (les 5 premières heures en gros).
Mais bon sang que le jeu est beau et prenant. J'ai "craché" sur l'intro mais en réalité c'était tellement prenant et bien mené que ça fonctionne à fond, sans compter que le jeu mise pas mal sur les bruits et la musique de fond (pistes très appropriées pour le coup). Sans rentrer dans "les graphismes c'est le plus important dans un jeu" (pensée absurde s'il en faut), dans le cas de TLOU la richesse des détails dépeint un des meilleur décor post-apocalyptique que j'ai pu voir. Le background met le film
I am a Legend assez mal en point. Je pourrais pas faire de liste de tous les éléments du décors qui rendent l'univers extrêmement prenant et solide dans ce qu'il raconte.
Le level design lui-même, bien qu'étant dirigiste, est loin d'être honteux et donnerait (presque) au joueur un (léger) sentiment de liberté, et l'impression, en plein combat, qu'une réelle stratégie s'ouvre à lui ; ce qui est le cas dans une certaine mesure, les différentes bombes à clous et cocktails molotov, alliées à une bonne visée vers la zone cérébrale donnent plusieurs approches, certes limitées mais existantes, au jeu.
Dans cet univers tantôt brutal tantôt poétique (les girafes...), se côtoient des personnages ambigus qui ont tous des expériences du passé qui façonnent leur façon d'être. Ellie est née après l'épidémie, elle ne connait rien à la vie d’antan, à tel point qu'elle ne croit pas son "père de substitution" quand il lui présente ce qu'était un camion de glace. Ce pseudo-père, Joel, anti-héros torturé et barbare, enflure à cœur d'or, lui qui a tant de sang sur les mains, ne peut s'empêcher de penser à sa fille en la personne d'Ellie, et reconnait en elle un brin de lumière dans ce monde sombre et cruel. A ceux-ci s'ajoutent des personnages égoïstes mais bons, des "mauvais" qui sévissent pour survivre, des "gentils" prêts à tout pour le bien commun, des militaires qui profitent de leur position de force, des paranoïaques solitaires, des tribus cannibales... De quoi nous rappeler que l'humanité envahie par la Peur et la Nuit n'est plus qu'un animal sanguinaire et égoïste. Ou bien non ? Malgré le pessimisme ambiant, l'image de cette micro-société s'étant réfugiée dans les égouts, dont le jeu nous laisse imaginer la fin tragique, ou de cette petite tombe ornée d'une peluche rose, de ces résistants qui réparent une centrale hydroélectrique dans le doux espoir de faire revivre la civilisation, toutes ces situations nous font questionner, pour le meilleur ou pour le pire, si l'humanité mérite qu'on s’intéresse à son sort. Ces lueurs d'espoirs, fines comme la brume, se perdent dans la tempête sans fin de l'Homme démuni et sans morale. Dans ce maelstrom de violence, il ne reste plus rien pour nous rappeler que l'humanité pouvait être "bonne" que ces quelques individus à qui ont a tout pris, y compris la volonté de vivre.
Comme disait le compte Zaroff, l'humain est le plus grand prédateur sur Terre, mérite t-il dés lors de vivre, ou bien n'est-ce que le soubresaut d'une Vie à l'agonie surestimant son importance en ce monde ?
Bref, j'étais vraiment à fond dedans, cet univers est une tuerie cosmique, même si malheureusement c'est le genre de jeu auquel on accroche, ou au contraire on déteste. Sans juste milieu. Seulement la narration met clairement sur les rotules, et honnêtement, ça vaut le coup de passer à travers des dizaines de phases toutes plus chiantes les uns que les autres. Je devrais évoquer le fait que j'ai fait le jeu en Difficile et qu'il ne présentait aucune difficulté majeure (c'est à dire qui m'ait retenu plus de 20 minutes
), qu'en plus j'ai désactivé le mode "écoute" (bien chiant ce machin) et que je n'ai jamais réellement manqué de munition. Dommage, mode Survie à tester peut être (même si je me tâte parce que la rejouabilité a l'air nulle).
Meilleur film de zombies de ces dernières années/20