Vous aimez les chats ? Beaucoup, hein ? Alors ne jouez jamais à Walk in the Dark : vous risquez fort de les détester, après. Puzzle-plateforme développé par Fying Turtle Software (des fans des paratroopas, donc) et sorti le 12 décembre 2012, soit 9 jours avant la fin du monde (que j'attends toujours), le jeu démarre quand un... heu... méchant pas beau, flottant et menaçant, kidnappe une petite fille que la fiche du jeu me dit se nommer Arielle (c'est marqué où dans le jeu, je sais pas). Vous incarnez alors tour à tour Arielle, perdue dans un monde étrange et terrifiant, et Bast, son courageux devon rex, lancé à sa recherche.
Alors voilà. Deux ans auparavant, sortaient Limbo et VVVVVV, deux jeux dont je suis particulièrement fan et qui ont visiblement inspiré les paratroopas anonymes du studio : le jeu reprend l'esthétisme en ombre chinoise de Limbo et Arielle a la même mécanique de flip que le capitaine Viridian (god bless him), qui lui permet, tant qu'elle touche le sol, d'inverser la prise de la gravité sur son corps et donc de pouvoir marcher au plafond, ceci au détriment d'une très commode mais trop mainstream touche de saut.
Pour ceux qui l'ignorent encore, un devon rex est un chat ; et si vous allez détester les chats, mais aussi les petites filles, c'est parce qu'ô mon dieu, mais Arielle et Bastet vont devenir des sujets de HAINE pour vous. Comme tous bon jeux de plate-formes qui se respectent, Walk in the Dark a décidé que les promenades en forêt (ou dans les mondes étranges et cauchemardesques) ne sauraient se faire sans un bon gros tas de pointes triangulaire qui vous tuent quand vous vous empalez dessus (ou à côté, là où ils ne sont pas censés être affûtés), des scies circulaires dont l'absence aurait été une faute à l'étiquette et, bien sûr, des animaux qui veulent vous tuer... parce que. Et comme tout jeu de plate-forme qui a décidé que l'amour que vous lui portez doit être mis à l'épreuve, chaque niveau va vous arracher des larmes et du sang tellement il se montrera injuste avec vous... Et bien sûr, pour finir le jeu à 100%, il faudra ramasser des collectibles au cours du niveau, et les finir dans un certain temps pour débloquer des succès.
On peut se dire que le jeu est joli ; l'herbe bouge sous vos pas, les fonds sont jolis malgré des couleurs qui vont vous faire cligner des yeux un peu trop souvent à votre goût et vous jouez un chat tout mignon et sa maîtresse. Bon. Puis la musique d'ambiance est un peu planante, un peu mystérieuse, tout ça, ça pose bien son atmosphère. Et Bastet fait des jolies pirouettes quand il rebondit contre les murs, alors on va essayer de leur pardonner, à Arielle et à lui, d'avoir un balai visiblement planté au mauvais endroit, qui le rendent bizarrement raides dans certains mouvements.
Walk in the Dark est loin d'être un mauvais jeu ; bon, je lui trouve un manque de maniabilité frustrant, surtout en comparaison des titres que j'ai cité comme l'ayant visiblement inspiré, mais il reste assez jouable et pas mal immersif, et joli sans être forcément éclatant. J'avoue avoir du ma à donner un vrai avis ; je le trouve pas mauvais, mais il me plaît pas non plus. Du coup, j'encourage ceux qui peuvent se le permettre d'y jouer, ne serait-ce que pour recueillir d'autres opinions, mais aussi parce que je pense qu'il n'y a pas de vraies bonnes raisons de ne pas l'essayer.