Je suis atteint d'une maladie grave, Bilby. Dès que je vois un beau jeu plein de promesses en solde, je deviens pauvre 8( J'en rigole mais bon, c'est assez grave l'air de rien. Ca me fait la même chose quand je rentre dans une bibliothèque ou chez un disquaire...
Mais bon, j'ai en tête de tout finir un jour, hein, c'est pas amassé pour dormir dessus façon dragon. 8l
Sinon, là, je viens de finir le premier opus de Narcissu, un visual novel écrit à l'origine par Tomo Katoka et développé par stage-nana (un collectif ?) en 2005... Le jeu aurait gagné un soudain gain d'intérêt qui aurait abouti à un portage 3DS ; d'après ce que je lis, il est aujourd'hui très populaire. Apparemment, il en existe une version française ; perso, je suis tombé sur la traduction anglaise sur Steam et comme je m'en sors pas trop mal dans la langue de Shakespeare, j'ai fait avec.
Le protagoniste de l'histoire est un jeune homme sans nom de 20 ans, qui se découvre atteint d'une maladie mortelle et incurable ; il est interné à l’hôpital Mito, au 7ème étage, celui des patients pour qui il n'y a plus d'espoir. Il y rencontre Setsumi, une jeune femme naturel froid et taciturne, en phase terminale. Ni l'un ni l'autre ne souhaitant terminer ses jours chez sa famille ou à l'hôpital, ils décident de s'enfuir avec la voiture du père du protagoniste.
Alors, oui, vous l'aurez deviné : Narcissu est un jeu triste. Très triste. Les thèmes abordés sont très lourds, puisqu'on y parle de suicide, de maladies mortelles, d'exclusion, d'hôpital... Bref, rangez les confettis, ils n'y ont clairement pas leur place. Narcissu a une histoire douloureuse ; mais elle est aussi très sensible et d'une grande beauté.
C'est un visual novel on ne peut plus classique, et pour être honnête, dénué de choix... L'histoire se suit sans véritables interactions ; les images sont rares, des vignettes contemplatives qui n'évoluent que très peu au cours de l'histoire ; le doublage est anecdotique, j'avoue n'y avoir que peu fait attention. La musique en revanche est simple mais très belle, en phase avec l'esprit du jeu. Alors, oui, l'expérience de jeu y est très limité, même pour un VN ; mais l'expérience reste très agréable, dans le genre roman virtuel, qui plus est fourni avec une bande-son de qualité.
Je pense ne pas me tromper en affirmant que ce n'est pas un jeu auquel tout le monde devrait jouer ; j'exagère peut-être, cela dit, mais je l'ai trouvé quand même assez intense. Et puis, plus que d'autres VNs, il repose la question de ce qu'on peut ou non définir comme un jeu vidéo, et n'a, ça se trouve, pas sa place dans cette rubrique.
Néanmoins, s'il y en a qui veulent se laisser tenter, je ne peux que les encourager à essayer Narcissu, qui m'a personnellement beaucoup touché.
EDIT : bon bah je suis pas le seul qui se lit des VNs au beau milieu de la nuit, on dirait. Perso, j'avais joué à Fate/Stay Night, vu que j'avais relativement apprécié l'animé et que compte tenu de la richesse de l'univers, j'espérais passer outre ma frustration en ayant un contenu plus abouti dans le VN. J'avoue avoir été affreusement déçu ; le jeu est terriblement long, rempli par tout un tas de scènes qui n'apportent RIEN et sont soporifiques à souhait ; sans exagérer, un tiers du jeu doit tourner autour des repas des protagonistes, et l'autre autour de leurs pulsions sexuelles. Puis bon, la traduction est pas terrible et le plot a de très sérieux problèmes de cohérences, même pour de la fantasy. En plus, la musique est chiante ; j'ai tendance à apprécier les pistes d'ambiance, mais là, on atteint le niveau musique d’ascenseur. Comme si ces défaut ne suffisait pas, on suit l'histoire à travers les yeux de Shirou... De façon général, y un truc malsain dans l'univers de Fate dès lors qu'on parle des femmes ; mais faut savoir que Shirou, personnage insipide dans l'animé, est juste HORRIPILANT dans le jeu. C'est à croire qu'il crush à mort sur absolument tous les personnages féminins qu'il croise, et d'une façon parfois bien crade. Je l'aimais déjà pas quand je le voyais à l'écran ; j'ai appris à le haïr dès lors qu'il est devenu narrateur de l'histoire. Ce type m’écœure, et tout l'univers de Fate avec lui.
Verdict : j'ai détesté et j'ai rapidement abandonné. Je m'étais accroché jusqu'à avoir bien entamé la guerre du Graal en me disant que l'arrivée de Saber et les batailles allaient rendre le tout moins indigeste, mais j'ai clairement trop espéré.
J'ai jamais été un grand fan de la série ; mais j'ai toujours adoré le concept de la guerre du Graal, et j'avoue que pas mal de héros faisaient de très bon personnages, notamment les Lancer. Dommage que malgré de bonnes bases, l'ensemble se casse la figure par des faiblesses trop lourdes et trop récurrentes...