Je serais ravi de t'aider à commenter/ rédiger des rapports de conférence, mais ça tombe toujours dans ma période d'examens, et j'essaye donc généralement de ne pas consacrer trop de temps au net (enfin juste le temps de voir une ou deux confs sympas quoi
). Mais bonne initiative en tout cas.
Pour ma part, je viens de finir Paper Mario 3DS, et je dirais que ça oscille entre le bon et le très bon, malgré les persistants défauts que j'ai eu l'occasion de souligner ! Je rédigerai probablement un avis complet.
Bon, maintenant je me tâte entre poursuivre Hitman Absolution, Vanquish ou Splinter Cell 1.
Après un épisode Wii qui avait déçu beaucoup de joueurs par son orientation "plate-forme", Paper Mario revient sur 3DS, pour ce qui s'apparente à une sorte de retour aux sources. Et pourtant, le jeu se permet de modifier tout le système de jeu qui a fait le succès de la série, on gardant des éléments de plate-forme, de RPG, mais aussi de jeu d'aventure/énigmes. Un succès ? Plutôt, oui.
Et pourtant, on tombe des nues en commençant le jeu la première fois : il n'y a plus de "compagnons" pour épauler Mario dans les combats, il n'y a plus qu'une ville minuscule (quatre écrans), et le système de combat a fondamentalement changé, et semble d'ailleurs très appauvri. Et ce qui faisait l'identité de la série Paper Mario, son côté décalé, ses personnages loufoques et ses mondes parodiant l'univers de Super Mario, tout ça a un peu disparu. Place à des mondes génériques (la plaine, le désert, la forêt, la neige, le volcan), découpés en niveaux comme un simple jeu de plate-forme (5-1, 5-2, 5-3), et pas un seul personnage "exclusif" au jeu, si ce n'est un sidekick fort inutile, et bien trop bavard. Il n'y a même plus de scénario en fait, ou disons que celui-ci est du niveau du premier Super Mario Bros, là où les anciens Paper Mario cherchaient quand même à rendre le tout parodique et loufoque. Sur ces points, le jeu fut une grosse déception.
Et pourtant, en creusant un peu le gameplay, on reconnait le génie d'Intelligent System, et son inventivité. Pour attaquer, Mario doit désormais dépenser des stickers (saut, marteau, fleur de feu, etc), qui disparaissent donc après utilisation. Et Mario ayant un nombre de places limité dans son album de stickers, il va devoir faire attention à bien les gérer, et à les utiliser au bon moment. Concrètement, on cherche donc à expédier les combats le plus vite possible pour dépenser le moins de stickers, ce qui demande donc de bonnes associations (par exemple un sticker qui "froisse" les ennemis, puis un autre qui va profiter de ce bonus de dégâts (x2). Loin d'être aussi simpliste qu'on ne peut le croire au début. Et dans les combats, tout se joue toujours sur des timings précis pour effectuer des attaques puissantes, en appuyant sur A en suivant des conditions particulières. Pas évident au début, mais on finit par comprendre les timings, et le jeu propose régulièrement de nouveaux stickers aux timings délicats pour éviter que le joueur ne devienne trop puissant. Efficace.
Ce qui est cool aussi, c'est que le jeu pousse le concept du "paper" plus loin que tous ses prédécesseurs. Ici, tout est en papier, et Mario peut interagir avec énormément d'éléments de décors. Il peut aussi récolter des objets de la vie quotidienne (ciseaux, ventilateur, éponge) et les utiliser en combat, ou pour résoudre des énigmes dans la phase d'exploration. Un tas de feuilles bloque le chemin ? Un sticker "aspirateur" et tout repart ! Et inversement, quand quelque chose semble louche dans le décor, par exemple un rocher à l'envers ou un trou suspect, Mario peut l'arracher pour le replacer ailleurs, ou le repositionner correctement. Le jeu joue donc énormément sur son style graphique, et de manière très souvent étonnante, tout en se renouvelant quant au type d'énigmes proposées.
Les phases d'exploration sont aussi fort variées, les développeurs prouvant encore une fois leur aptitude à surprendre le joueur et à lui éviter toute forme de lassitude. Entre les classiques "bois perdus" ou labyrinthes, Mario pourra explorer un temple perdu (Indy's style), faire une descente de la rivière tropicale en radeau (Tintin's style) ou même parcourir des mines dans un chariot (Donkey Kong Country's style). On regrettera quand même certains poncifs du jeu de plate-forme (3D) nettement plus négligeables, comme la collecte à la con dans les niveaux déjà parcourus ou le niveau "collecte les 100 boos dans le manoir".
D'ailleurs, le jeu est parfois difficile, ce qui peut surprendre vu que les anciens opus étaient excessivement simples. Entre les énigmes qui font tourner le joueur en rond, et les boss qui peuvent mettre facilement KO si on ne découvre pas leur point faible (pas toujours évident), le Game Over est loin d'être inaccessible, et c'est quand même positif et à souligner.
Un dernier mot sur la DA du jeu, les effets graphiques liés au papier sont vraiment très réussis, et surtout, exploitent pour une fois très bien la 3D de la console. Pas toujours utiles (quoique, certains passages jouent sur la profondeur), mais un réel plaisir pour les yeux, c'est à noter. Les musiques sont globalement de qualité, et ont lé mérite de ne pas trop reprendre de thèmes de la série Mario, en favorisant plutôt un style jazzy assez sympathique.
Après 20h de jeu (pas mal pour un jeu portable), je suis nettement satisfait de ce Paper Mario : Sticker Star, mais je suis un peu déçu du trop grand changement de la série. Ce qui m'agace d'ailleurs, car je me sens comme ces vieux cons qui ne tolèrent pas le changement, l'évolution d'une série. Mais je déplore aussi le manque de personnalité de cet univers, le tout est clairement générique, et je n'ai pas retrouvé la bonne humeur et l'humour des anciens épisodes. Mais au niveau du gameplay, c'est carrément excellent, et ça en vaut clairement la peine. J'hésite entre le 7 et le 8, mais je vais finalement opter pour le 7. Un bon jeu.
