Ce post est purement ironique et ne présente la chose que comme un film dont je ferait la critique, ne lisait pas si vous n'avez pas l'intention de lire. * Réfléchit à ce qu'il vient d'écrire. *
Ce soir j'ai vu un film à la télé, et pourtant je déteste ça, je la regarde jamais sauf quand je suis forcé, mais il avait l'air d'avoir tellement d'influence qu'il a été retransmis sur deux chaînes. Ça s'appelait
2012 - Le débat, comme tous les noms de grands spectacles qu'on trouve aujourd'hui, c'était assez long et j'attends l'adaptation en pièce de théâtre.
Le film présentait 4 protagonistes, un situé à gauche, l'autre à droite, et deux derrière qui assuraient un peu le rôle de figurants. On aurait presque dit des metteurs en scène, mais les acteurs les écoutaient pas et ils ne pouvaient pas en placer une, c'était dommage. Même si leurs regards sur tous les personnages successivement ressemblaient à un film de danse ou une comédie musicale, au moins les deux figurants étaient un peu à la fois la bande-son, les crédits, et les transitions. Même si la femme avait l'air d'avoir des antécédents de carrière dans le porno, mais ça devait être pour le quota
.
Autrement, le scénario c'est l'histoire d'un farfadet (toujours à gauche) vert fusionné avec un flamby, et d'un caillou gris ayant eu l'expérience à la tête d'un pays – ne le citons pas – pendant cinq ans. Mais ce dernier n'a pas fait grand-chose, donc le monsieur de gauche devait essayer de sauver le monde en éliminant le méchant, dans un temps imparti sinon ça allait exploser (en tout cas c'est ce qu'avaient l'air de nous dire les deux figurants).
Si au départ le film paraît clair et équilibré, il vire vers l'action quasi-américaine (sujet qui a une certaine importance) assez stérile malheureusement. Les personnage de gauche est un tank, qui réussit à encaisser les attaques puis à les déverser contre l'autre, même si, de plus en plus souvent, il a besoin de se relâcher pendant que l'autre l'attaque, ce qui donne lieu à des scènes d'action que les figurants ont du mal à éviter (notamment la scène de l'explosion nucléaire, qui dépasse gravement le compte à rebours). Celui de droite est un DPS, qui malheureusement n'a pas d'autres capacités ; il tente d'attaquer vite son adversaire, et les deux figurants accessoirement en les ignorant, en le critiquant sur ce qu'on fait les personnages des premiers film (Celui de 1974 par exemple). À ce compte-là, celui de gauche aurait très bien pu l'attaquer sur les erreurs commises dans des films de la Première guerre mondiale, hein !
Autrement, le film connaît un doublage avec parfois des erreurs – je ne sais toujours pas ce qu'est un " zipade "
–, et des dialogues assez mal retranscrits. Le flamby de gauche, qui a de bonnes idées cependant, lit sa réplique dont toutes les phrases commencent par " Moi, président de la République " ; j'aime beaucoup les anaphores, mais, si à l'écrit elles ont leur effet même si à la longue est sont de plus en plus lourdes, à l'oral 25 fois de suite au début c'est rigolo à la fin c'est chiant. Oh et puis, malgré la sympathie que m'inspire ce dernier, les productifs ont une culture bien américaine puisqu'ils situent encore les USA en Europe
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Heureusement le film se solde sur une égalité parfaite entre la défense de l'un et l'attaque de l'autre, pour nous montrer que c'est sans fin, que la saga a déjà commencé, avec des opus bien meilleurs comme celui qui a fait naître la réplique culte " Vous n'avez pas le monopole du cœur ", et qu'elle risque de difficilement se relever de ses cendres. Ça dépend du producteur qui va la gérer pendant cinq ans, moi personnellement, j'préfère toujours le monsieur de gauche, au moins ça évitera que la saga soit reprise par la LePen Corp ©, entreprise familiale de père en fille.