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Avis et tests de jeux vidéo.

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Rodrigo:
Moi je lui donnerais 8/10. On m'a prêé ce jeu un peu par hasard, et j'en attendais pas grand chose, et j'ai vraiment accroché, je l'ai fini d'une traite. Surtout pour le scénar en fait, et l'univers, que j'avais trouvé énormes et bien développés. Je ne comprends pas trop comment on peut dire que le scénar est basique, avec l'histoire des différents mondes qui se recoupent, et l'Ordre de la Voie Unique, même si j'ai pas trop envie de spoiler. Après, les seuls défauts du jeu, ce sont les donjons, truffés de combats aléatoires bien lourds, et les combats simplistes, mais pour l'histoire, les musiques et tout, je dirais que le jeu vaut le coup.

Rodrigo:
Bon, j'arrive pas à dormir, je vous propose un petit test d'un jeu qui a maintenant 4 ans : Gears of War !

[align=center]Gears of War[/align]

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L'humanité est proche de la fin, le monde n'est plus que désolation. Qui dit jeu next-gen dit jeu qui respire la joie de vivre, et Gears of War  ne déroge pas à la règle. Les Locustes, une race extra-terrestre plus ou moins humanoïde, mais bien plus puissante, ont envahi le mondee tentent d'éradiquer toute trace de vie humaine. Mais Marcus Fenix est libéré de prison pour aider l'humanité, et on peut dire qu'il n'est pas très très content. Au programme : l'extermination de toute de trace d'extra-terrestes dans le monde, rien que ça ! Pendant toute l'aventure, accompagné du fidèle Dominic Santiago (dit "Dom"), ainsi que de Carmine, Kim, Baird ou encore Cole, des soldats d'élite, Marcus va devoir atteindre une faille locuste pour y programmer une bombe qui fera de gros dégâts aux horribles monstres.  Et voilà pour l'histoire de Gears of War, car oui, ça se résume à ça : très cliché et sommaire en somme. Les différents protagonistes sont aussi très caricaturaux : ce sont tous des grosses brutes dont les biceps sont 5 fois plus gros que la cuisse d'un homme normal, pas bien malins et toujours prêts à foncer dans l'action, et ce avec le soutien d'une jolie blonde typée secrétaire modèle. Ce qui pourrait être considéré comme une faiblesse du jeu est en fait une très grande force, même si ce n'est pas assumé à 100% : le second degré. Oui, tout est tellement cliché et bateau à l'excès que ça en devient drôle, et les dialogues aussi fins que les bras de protagonistes ne manqueront pas de faire rire. Mais e n'est malheureusement pas assumé à 100%, et on aura souvent des scènes, dignes de survival horror en terme d'ambiance, qui seront gâchées par cet humour lourd et ce manque de subtilité.


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Les personnages ont des traits très fins.[/align]

Si Gears of War est parfois digne d'un survival horror, c'est grâce à ses graphismes hautement impressionnants et sa direction artistique incroyable ! Déjà, les décors/personnages/armes regardent de petits détails graphiques qui donnent une bonne sensation de relief. Mais ce qui impressionne le plus, ce sont les décors croisés durant l'aventure. Oui, c'est évidemment très gris, mais on se balade dans les ruines de cités occidentales, ça a du sens, même si c'est quand même regrettable qu'avec une telle qualité graphique on ne puisse voir que des décors aussi tristes. Mais quand même, quelle profondeur de champ ! On voit la cathédrale surplombant la ville à 1 km du champ de bataille avec une netteté et un quantité de détails ahurissante. On voit le ciel s'assombrir avec des effets lumineux incroyables, malgré la vitesse de défilement. On ne voit pas à un mètre avec la pluie torrentielle dans le troisième chapitre, ce qui donne lieu à une ambiance excellente, surtout que les effets sonores sont au moins d'une qualité équivalente. L'ambiance n'est évidemment pas travaillée que grâce aux graphismes; les musiques jouent un rôle très important, , mais le jeu a aussi le bon goût de placer des cadavres mutilés ou des pauvres badauds qui se feront massacrer sous nos yeux pour rendre le tout oppressant, et ça marche plutôt bien, même si on aura rarement peur (vu l'inventaire à notre disposition, ce serait difficile), on ne sera quand même pas très rassuré (mention spéciale aux chapitres 2&3). Malheureusement, en coop, le jeu étant rendu beaucoup plus simple (pas de retour au checkpoint si l'on meurt, notre allié peut nous sauver), tout ce travail sur l'ambiance est rendu inutile, la coopération prêtant plus aux petites blagues qu'au sentiment d'oppression.
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La pluie est magnifiquement rendue.[/align]

Et en fait, Gears of War, qu'est ce que c'est ? Et bien ce n'est pas un FPS, mais c'en est très proche. On dirige Marcus (ou Dom en coop) en vue à la troisième personne, et on passe en vue sur l'épaule dès qu'on appuie sur le bouton "Viser", pour améliorer la précision des tirs. S'il est tout à fait possible  de toucher une cible au shotgun à 2 m sans viser, pour tout autre arme, ce sera bien plus difficile, et on passera 90% du temps en mode visée. A première vue, c'est assez banal, mais Gears of War a popularisé un système repris depuis de nombreuses fois : le système de couverture ! D'une simple pression sur A, Marcus se cache derrière le décor le plus proche : muret, colonne, paroi, tout est bon. Parce que oui, en tant que faible humain (dont la masse musculaire doit peser une centaine de kilos), Marcus meurt très vite, et se cacher est donc la solution la plus prudente. Ce système de couverture est globalement très intuitif, même si les multiples usages qu'a le bouton A (se cacher, enjamber un muret, courir) font que dans les cas les plus difficiles, cette maniabilité pourra révéler ses limites. Et donc, les combats consisteront, dans 95% des cas, à un échange de tirs nourris depuis des positions à couvert. Vous voyez un bout de Locuste qui passe ? Passez du mode "couvert" au mode "découvert" pour vite tirer sur tout ce qui dépasse, et recachez-vous vite ensuite. Si c'est assez fun au début, ça montre quand même assez vite ses limites, et on tombe vite dans le cache cache, où on passe plus de temps à attendre qu'un ennemi fasse dépasser un bout de son corps qu'à tirer. Assez ennuyant. Malgré cela, le jeu propose quand même une bonne alternative pour aller tuer du méchant Locuste qui campouze : la tronçonneuse Lanzor ! Votre arme principale est en effet équipé d'une tronçonneuse, et au corps à corps, d'une simple pression de bouton, vous pourrez tronçonner (en admirant les effets visuels très réussis) votre ami Locuste. Abordons maintenant un autre point de gameplay largement popularisé avec Gears of War : le regain de vie après un laps de temps. Plus Marcus se prend de dommages, plus le logo en forme de crâne de sang sera net sur l'écran du jeu, et quand il le sera complètement, Marcus mourra. Mais après 20 sec caché derrière un muret, la "marque" s'estompe et Marcus est à nouveau prêt à se prendre de chargeurs dans la tronche ! On peut critiquer ce système, mais il est parfaitement pensé pour le jeu, et encourage les "batailles de tranchée" plutôt que le bourrinage massif. Alors oui, les tranchées ça saoule un peu au bout d'un moment, mais le jeu arrive, assez tard il est vrai, à proposer la solution qui est simplement de proposer des armes plus funs pour varier les plaisirs. Marrede tirer 5 chargeurs dans des ennemis qui se montrent toutes les 30 sec une fraction de seconde ? Optez pour le sniper et enchainez les headshot ! Un ennemi a la peau, voie la tête dure ? Sortez votre arbalète à carreaux explosifs pour les tuer en un coup ! Envie de la jouer grosbill ? Utilisez le lance-grenade ! Bon, malheureusement, les armes sont peu nombreuses, moins d'une dizaine, dont certaines redondantes (Lanzor et Kaomax, revolver et pistolet), mais ça pimente bien les combats.

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Un régal pour les yeux ![/align]

Gears of War fut la première grosse baffe graphique de la génération PS360, et 4 ans plus tard, le jeu n'a pas perdu de sa superbe : les environnements en imposent toujours autant, malgré l'omniprésence des couleurs "moches" et impressionnent par le souçi du détail. L'aventure en elle-même n'est pas bien longue (10h), mais reste plaisante, malgré certaines longueurs (le chapitre 4), surtout si l'on joue en coopération, ce qui transcende évidemment l'expérience, même si on perd d'un autre côté l'ambiance glauque. Gears of War n'excelle pas dans son histoire, sa narration ou ses personnages, mais reste un divertissement bien sympathique : tronçonner du Locuste est un réel plaisir. Je lui donnerais la note de 8/10, car c'est un jeu marquant, malgré ses lacunes.

Doutchboune:
+1 pour Gear of War et ton test !

Par contre, je ne suis pas de ton avis, de mon point de vue, les gros clichés, marines et blondes, les américains vont sauver le monde, la main sur le cœur, les "putains" qui volent à tout va, je les trouve à 100% assumés, et c'est une des raisons pour lesquelles j'adore ce jeu.

Parce que tout en étant un jeu de "guerre" bien sympa à jouer, surtout en coop, avec une ambiance bien glauque, se taper des barres en défonçant des locustes, c'est je trouve un des gros points forts de ce jeu. Après, j'avoue ne pas aimer les jeux du genre qui se la jouent sérieux, donc ce vent de fraicheur bien lourde, il est pour moi salvateur.
Et ce n'est pas grave si je n'ai pas peur (au sens survival) parce que je ne pense pas que ce soit le but recherché (ne pas oublier qu'à mon sens, craindre de se faire tuer par des ennemis nombreux dans un passage difficile, je n'appelle pas ça avoir peur, juste avoir peur de perdre, sensation que l'ont trouve aussi bien dans un survival que dans un jeu de plate forme tout mignon mais difficile)

Et même si en fin de compte, c'est bien plus développé dans le 2e opus, j'adore l'épaisseur psychologique donnée aux personnages, elle aussi digne d'une analyse psychologique de Version Femina ou autre magazine de la même trempe. C'est énormissime !

Rodrigo:
Bah quand on a joué au2, et qu'on refait le 1, ce côté "pas assumé" se fait d'avantage ressentir. On sent clairement dans certains passages que le jeu tente d'être pesant, par exemple avec les krylls, ou dans la centrale nucléaire, puis Cole/Baird nous racontent leur vie, et hop ça tombe à l'eau. Et c'est vraiment dommage dans le sens où justement ce travail sur l'ambiance est très réussi sinon. Après, le jeu ne tente pas vraiment de faire peur, c'est sûr, mais il avait un bon potentiel gâché à ce niveau là. Et si, la peur de perdre fait partie intégrante de la peur, et couplée à d'autres facteurs, c'est ça qui rend un jeu stressant (puisque chaque ennemi puissant est redouté). Enfin, pour moi le jeu a clairement le postérieur coincé entre deux chaises, et c'est vraiment dommage. Alors que le 2, bah c'est totalement assumé, et ça rend le jeu bien plus fun, on est toujours dans l'ambiance "série Z".

JeK:
Perso, j'avais justement préféré le second au premier pour ces raisons ;)
Je le trouve bien plus fun et jouissif! On voit clairement que les devs se sont lâchés pour celui-là et le parti pris est effectivement totalement assumé.

Sinon GG pour le test ! :yeah:

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