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Errements Poétiques - [ Poème : Autre-Vert ]

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Chompir:
J'avais pas pris le temps de lire ton dernier poème Synopz et il semblerait qu'avec le temps, j'ai même complètement oublié de le lire. :^^':

J'ai vraiment bien aimé la construction de ce poème qui est vraiment sympathique je me suis même demandé comment lire r-y-t-h-m-i-q-u-e et F-L-U-X !. C'est un poème en tout cas très bien travaillé dont je n'arrive pas bien à trouver le sens, il a ce côté abstrait qui lui donne du charme.

Synopz:
Femme-amour
Je te veux sais-tu
Femme-amour
A tous les coins

De rues de vies sais-tu
Femme-foudre éclair de ma vie
Comment m'es-tu venue ?

Tout un corps lisse
A peine une esquisse nue
Dans mon fantasme sais-tu

Longtemps je t'ai attendue
Comme on attend
Les trains qui ne passent pas

Je ne t'ai pas voulue sais-tu
Comme on ne veut pas
Les femmes qui ne vous regardent pas

Désirée mutiquement
Comme on désire
Oniriquement

J'étais vide à tous les carrefours
Lorgnant des vides esthétiques
Des passés squelettiques

Femmes-emportées
Tourment des temps
Le cortège des tant pis !

Femme-amour sais-tu
Tu étais femme-fumée alors
Poupée d'un funambule de l'âme

Tu vins dans ces parages
Fragrance-vie l'envie faite femme !
Promesse de voyage

Qu'est-ce sais-tu
Toucher ce qu'on voulait humer
Toucher ce qu'on voulait toucher

Et j'ai touché sais-tu
Ta peau l'envie
Lisse courbe de toi

J'aime ton feu sais-tu
Feu de foudre puissant
Qui aime tient pousse

Qui parfois brûle
Ardente sensualité
Comme sais-tu brûle la vie

Tes tréfonds sais-tu
Je les ai vus
Magma sous la coquille

Crie ! Aime ! Vole !
Tant en toi à libérer
Flot incandescent

Je veux le voir
Te voir sais-tu à l'infini
Femme-diffractée

Maintenant tu sais
N'est-ce pas ?
Femme-plurielle

Dans le feu-foudre-vent
Viendras-tu ?
Passions-combats-caresses

Nous en aurons d'autres
Des désirs et pleurs
Des douleurs et sourires

C'est l'amour du jeu
C'est la nature du feu
C'est l'amour sais-tu

Yorick26:
Ce poème était très joli. Etonnemment j'ai quelques larmes qui ont coulé, mais je ne sais pas si c'est du à la lecture ou à la fatigue. Peut-être  qu'est-ce un peu des deux. Il y a une chose que j'ai tout bonnement aimé dans ce poème, ce sont les petites exceptions qui confirment la règle. Au départ, je me suis dit "Oh il a marqué "Femme-foudre" au lieu de "Femme-amour" parce qu'il s'est trompé avec le poème précédent", et puis tu te rends bien compte que ce n'est pas le cas. Tout est fait exprès et du coup on réfléchit au sens de tout cela. Plus que la première lecture, tu nous obliges à prendre le poème à bras le corps dès le début. Et ça c'est cool.

Chompir:
Je rejoins Yorick, ce poème est très beau et j'ai aussi quelques larmes qui ont coulé à la fin. D'ailleurs cette fin... elle est magnifique. Le poème prend tout son sens à la fin.

Synopz:
Le goût du temps

Des coups de lèvres et des vies passées
A attendre bien des printemps

La terre a porté des fruits
Des soirs très sucrés et chauds
Bien des rumeurs toutes perdues

Jeunes soirs oui n'annoncent pas
Chaque tempête sur les feuilles
Courte année avant l'automne

Mieux que bourgeon on devient graine
Printemps sans fin amour repris.

NB : Ce poème est une reprise et un dialogue avec le poème Le temps qu'il faisait le 14 Mars de Paul Eluard, dans le recueil de poèmes et de dessins, Les Mains libres, qu'il a réalisé avec l'artiste surréaliste Man Ray. Ci-dessous, le poème original et le dessin qui a inspiré celui-ci.

(Cliquez pour afficher/cacher)

Le temps qu'il faisait le 14 mars

Enjôleur d'enfants et charmeur d'oiseaux
J'attends la venue du printemps

La terre est timide et fraîche
Les aiguilles de midi
Cousent la traîne du matin

Je me vois moi ma jeunesse
Parmi les couleurs volatiles
Des premières végétations

Sur les rivages de verdure
Où l'eau devient de la lumière.


Pour une analyse de l'ensemble : https://www.lettresvolees.fr/eluard/14_mars.html

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