Royug, tu fais totalement fausse route.
Déjà, tu confonds vaccin et antibiotique : l'antibiotique concerne les microbes, qui, eux, en effet, s'adaptent à ces médicaments pour y résister; mais un antibiotique se fait très facilement : tu prends des microbes, tu les fais "fermenter", hop t'obtiens des antibiotiques qui peuvent les combattre. Donc dès que les microbes "évoluent", il nous suffit d'faire évoluer les antibiotiques de la même façon.
Pour ce qui est de la grippe, c'est un cas très unique : le virus de la grippe a TOUJOURS évolué, changé. Il y en a un nouveau tous les ans, à peu près.
Il faut savoir que le système immunitaire a un fonctionnement un peu de "mémoire" : la première fois que ton corps tombe sur une saloperie, il dira : "AH C'EST QUOI CA bon calmons-nous on analyse PUIS on attaque"; il analyse, enregistre, tue, puis crée des lymphocytes, des défenses spécialisées dans cette saloperie exacte. C'est une réponse primaire : la première fois qu'il tombe là-d'sus, le corps envoie une quantité suffisante de défenses, assez vite, juste. Mais la deuxième fois que ton corps trouve cette saloperie (la même, hein), il la reconnaît immédiatement : réponse secondaire, la maladie a même pas le temps de dire "atchoum" qu'elle est annihilée. Le corps était parfait'ment préparé, il a tout de suite envoyé ses troupes, et en masse t'imagines pas.
T'as des maladies tous les jours, une quantité impressionnante. Mais ton corps y est tellement habitué que tu t'en rends pas compte. Imagine-toi : tu as le système immunitaire de ta mère et de ton père, tu t'rends compte toutes les défenses que t'as dès la naissance ? Carrément, le corps humain a des défenses pour des maladies qui n'existent pas encore : comme ça, si elles arrivent, si elles apparaissent pour la première fois, ben y a des gens qui seront, de façon innée, déjà défendus.
Le SIDA, en vérité, ne tue pas; le SIDA tue les défenses du corps, ce qui fait qu'après, même un rhume devient mortel, vu que tu n'as rien pour le combattre. On appelle les maladies qui profitent de ton immuno-déficience des maladies opportunistes.
Revenons à la grippe, donc; ce virus est un putaing con parce qu'il évolue tout seul. Il a pas besoin du vaccin pour changer. Chaque année, il change; c'est tout. Le vaccin pour la grippe n'est même pas obligatoire. C'est juste que c'est lourd de tomber malade une fois par an pendant une semaine pour beaucoup d'monde, donc ils se vaccinent et c'est réglé. Mais c'est en rapport avec les réponses primaire et secondaire : tu as beau avoir rencontré la grippe... la grippe J, disons, par exemple, l'an dernier, aujourd'hui c'est la grippe K. Donc c'est toujours une grippe, mais elle a pas le même "visage" donc ton corps la reconnaît pas tout de suite, et remet du temps à la combattre. Par contre, si la grippe J revenait faire un tour par chez toi, elle ferait pas long-feu.
Un vaccin, tu sais ce que c'est ? Un vaccin, ça consiste à t'injecter dans le corps le virus pour lequel tu te fais vacciner, mais SANS la partie pathogène. En gros, imagine que le tétanos, c'est un gros rond avec de la sauce mortelle violette à l'intérieur; le vaccin, il met le rond sans cette sauce dans le corps, ce qui le rend inoffensif, tes défenses se déploient en réponses primaire, le reconnaissent, l'éliminent, l'enregistrent... et quand le VRAI virus du tétanos, celui avec la sauce violette, attaque, le corps reconnaît tout de suite le rond et dit "AH C'EST LUI ATTAQUE BOUM".
Le système immunitaire de l'être humain d'aujourd'hui est pas du tout plus faible que celui des hommes préhistoriques. Ces gens crevaient de n'importe quelle maladie, ils dépassaient pas les 25 ans. Aujourd'hui, mourir à 70 ans, c'est jeune. Parce que l'hygiène, parce que la santé, parce que les vaccins.
EDIT
également, LinkHyrule, tu dis n'importe quoi. Déjà, 'faut savoir qu'il y a assez de nourriture pour nourrir trois fois la planète. La famine existe parce que les ressources sont excessivement mal distribuées, très injustement -beaucoup d'un côté, rien de l'autre. Pas parce qu'on en manque.
Egalement, l'évolution elle arrive là où elle arrive; si elle arrive chez des humains vaccinés, pollués, etc, et ben elle évoluera dans le sens en question. Un p'tit exemple : il y a des prostituées qui "résistent" au virus du SIDA, dans certains pays où elles sont "vendues" dans du trafic. Tout le monde couche avec elles de façon si indifférente, sans préservatif, etc., qu'elles accumulent ces saloperies, et... étrangement, elles n'en souffrent pas. De la même façon, il y a des gens qui sont NES avec un système immunitaire qui ne se rend même pas compte quand le VIH est dans le corps. En gros, le VIH se fixe sur les lymphocytes pour les tuer... y a des gens qui sont nés avec des "fixations" sur leurs lymphocytes différentes; par conséquent, le VIH ne peut pas s'accrocher, et il meurt.
L'évolution, c'est aussi énormément, voire avant tout, de la sélection naturelle : en Grande-Bretagne, lors du boom industriel de la fin du XIXème siècle, dans les forêts, il y avait des papillons blancs et des papillons noirs. Les papillons blancs arrivaient aisément à se cacher puisque tout était plutôt clair, coloré, etc., quand les noirs étaient assez rares vu que les prédateurs arrivaient à les voir très facilement. Les usines ont commencé à envoyer trois tonnes de fumée, de produits, etc. Les forêts ont noirci. Vous savez quoi ? Les papillons noirs ont commencé à proliférer, et les blancs à disparaître, parce que les blancs étaient devenus plus visibles -blanc sur noir-, et les noirs plus discrets -noir sur noir.
L'être humain résiste. Il a résisté à plein de trucs. 'faut savoir que la Peste Noire, elle a tué entre 30 et 60% des européens, et a décimé près de 20% de la population MONDIALE. Et ben on s'en est sorti. Et il faut savoir que les risques d'en mourir une fois contractée sont de 95%... et ça s'attrapait rien qu'en étant en CONTACT avec les gens qui l'avaient. Rien que le RESPIRER faisait tomber malade. Ben pourtant on est tous là -et carrément, le monde est aujourd'hui comme il est GRANDEMENT "grâce" à cette maladie, qui a mis fin au féodalisme, a fait prendre conscience de nécessités d'hygiène, etc.