Dimanche passé, j'ai vu Cloud Atlas, un film que je voulais voir depuis les premiers trailers que j'en avais visionnés. C'étaient surtout les images qui m'avaient mis l'eau à la bouche de par leur esthétique très particulière. Du moins, visuellement, j'étais comblé en quelques secondes. Finalement, je ne suis jamais allé voir le film en salle... mais j'ai rattrapé mon retard désormais !
Pour le moment, mon avis est un peu mitigé. Il faut vraiment que je revois le film (le fait que je faisais mes devoirs en même temps pendant le début n'a pas aidé, je l'avoue), qui est atrocement dense et difficile à vraiment cerner en un seul visionnage selon moi. Cette densité ne fait pas sa force, mais il y a d'autres points sur lesquels j'aimerais passer avant d'aborder le film dans son contenu pur.
Tout d'abord, et parce que c'est ce qui m'a le plus tenu en haleine de tout le film : la réalisation. Il y a certaines scènes où j'avais vraiment envie de crier au génie. On a de magnifiques jeux de couleurs et des plans cadrés avec beaucoup d'habileté. Pendant chacune des trois heures du film, on en a plein la rétine, et c'est du gros miam-miam. Franchement, rien que pour ça, j'estime que le film vaut le détour. Chaque époque abordée par l'histoire est complètement maîtrisée sur le plan esthétique – j'aurais peut-être quelques réserves pour la période futuriste à Neo-Seoul cela dit, mais ça c'est plus pour le côté over the top/tou meutch de certaines scènes (et le fait que c'était le scénario qui m'ait le moins plu n'a pas aidé, il faut l'avouer).
Le jeu d'acteur était globalement très bon et je n'ai pas grand chose à dire là-dessus, à part pour Sonmi-jesaispluscombien, pour qui j'ai trouvé que l'actrice avait des expressions parfois un peu forcées. Ça va un peu avec le personnage, mais sur certains moments, c'était pas hyper subtil. Mais c'est pas non plus une catastrophe, donc bon.
La musique aussi est excellente, surtout le que j'ai encore en tête depuis dimanche, et que je réécoute encore un peu ces jours-ci tellement il est bô. Grosses larmes. :cry:
Maintenant, pour ce qui est des trames superposées tout au long du film... Je pense que mon principal reproche sera leur inégalité. On se retrouve très vite à s'intéresser à certaines trames plus qu'à d'autres. Et ça n'aurait pas été mauvais si, justement, celles qui n'ont pas attiré notre intérêt de base ne finissaient pas par le perdre en cours de route. Je sais que pour ma part, j'ai complètement décroché du scénario avec la journaliste (pourtant il avait de très bons éléments, mais sur la fin j'étais bien plus captivé par les autres) et de celui à Neo-Seoul. En revanche, je me suis beaucoup pris d'affection pour l'histoire avec le compositeur ptdr Yuan c tro surprenan 2 ta par, celle avec l'éditeur, et celle avec l'esclave (malgré sa fin niaise). Heureusement, le film, de par sa très bonne réalisation, n'arrive jamais à complètement perdre son spectateur. Par là, je veux dire que malgré mon intérêt plus faible pour les autres parties, je ne les ai pas non plus ignorées quand elles passaient. Au contraire, le découpage bien dosé (et tant mieux d'ailleurs, puisque c'était essentiel dans une œuvre construite en patchwork comme celle-là) permet de toujours relancer un peu d'intérêt pour chaque trame. Pas de façon égale, comme je le disais plus haut, mais on n'a jamais de perte d'intérêt totale, et ça, c'est vraiment gg étant donné la densité de chaque scénario. Encore une fois, l'aspect visuel joue énormément.
Il faut le dire, c'était extrêmement ambitieux de vouloir adapter une œuvre aussi complexe en un seul film, pour des raisons évidentes (d'ailleurs, il faudrait que je lise le livre d'origine). Mais je pense pouvoir dire que le pari est plutôt réussi, même s'il en demande bien plus qu'un film lambda de son spectateur. Je pense néanmoins – pour le moment du moins, et il faudrait que je me refasse un avis sur la question après un deuxième visionnage – que la plus grande faiblesse de Cloud Atlas reste dans les messages qu'il véhicule. Au final, au bout des trois heures, la question qu'on a sur les lèvres c'est : « oui, et ? » Autant les thèmes taclés par la partie à Neo-Seoul sont clairs et intéressants, autant on reste sur sa faim quand même. Quant aux autres, on est un peu perdu et on n'arrive pas à apprécier chaque histoire de façon séparée puisqu'on ressent le besoin de la lier aux autres (et à raison, parce que sinon on aurait 6 œuvres différentes, pas une seule). Je pense donc pouvoir dire que les thèmes ne sont pas particulièrement marquants, parce que bon, « l'amour et l'amitié triompheront », c'est pas tip-top, et c'est malheureusement ce qu'on en retient le plus au bout du compte.
Enfin, difficile de mettre sur des mots exacts mon ressenti du film. Encore une fois (je le dirai pas assez je pense), il faut vraiment que je le revoie. Mais en attendant, je pense quand même pouvoir le recommander sans me tromper, parce que même si vous finissez par avoir des choses à lui reprocher, Cloud Atlas possède des qualités qu'il est difficile de nier, et de par son format ambitieux, il mérite quand même un petit détour de la part de tous ceux qui apprécient le cinéma.