Appréciation : 7/10 Voilà quelques années que Nightwish et particulièrement son leader, Tuomas Holopainen, bossent sur ce qui sera un concept bien étrange ; un album studio qui sera autant un pilier dans la discographie officielle du groupe que le pilier... d'un long métrage !
Deux œuvres, un nom: Imaginaerum.Scaretale Réalisé par Stobe Harju et donc écrit par Tuomas Holopainen,
Imaginaerum raconte l’histoire d’un compositeur âgé, Tom, qui souffre de démence sévère. Étant malade depuis plusieurs années et ayant régressé vers l’enfance, il ne se souvient pratiquement plus de sa vie adulte. Sa musique, ses amis, tout son passé y compris les souvenirs de sa fille ne sont plus que flous dans son esprit fragile. Tout ce qui lui reste est l’imagination d’un garçon de dix ans. Comme il tombe dans le coma, il semble impossible de retrouver ce qu’il a oublié. Tom voyage dans son monde imaginaire, à la recherche de réponses et trouvant des souvenirs, pendant que sa fille, Gem, essaye de recréer les liens qu’elle avait autrefois partagés avec son père dans le monde réel. Comme ils étaient devenus de plus en plus distants l’un de l’autre les années passant, et comme il y a des obstacles encore plus grands qui les séparent maintenant (le coma de Tom et sa mort proche), les plans de Gem semblent voués à l’échec. Cependant, à travers les plus sombres secrets de Tom, Gem découvre le chemin qu’elle doit suivre pour retrouver son père à nouveau.Storytime Si le film était tout de même un pari risqué, la réussite est là, globalement. Certain n'y verront, à tort, qu'un égocentrisme exacerbé de T. Holopainen qui est le personnage principal à travers les âges mais qui d'autre que l'auteur d'un univers pour y compter une aventure ?
Fan de Nightwish (ce n'est clairement pas mon cas) ou non, le thème est universel : qui sommes-nous, d'où venons-nous et comment pouvons-nous vivre avec les gens autour de nous ?
En impliquant à cela une relation extrêmement particulière entre deux hommes, quoique déjà vu et revu au cinéma, et vous obtenez une expérience cinématographique plus qu'honnête pour peu qu'on se prête au jeu du film-concept.
Imaginaerum n'hésite pas à mêler le réel au fictif avec le groupe de musique qui fera de nombreuses apparitions dans des rôles divers et variés mais qui, malheureusement va créer un petit soucis : en interprétant certain morceaux dans leur intégralité, on ne sait plus trop si on navigue dans un live-studio macabre ou dans un long-métrage.
A noter que la personne qui accompagne la fille de Tom durant sa quête n'est autre que la "meilleure amie" de ce dernier, Anette (la dorénavantex-chanteuse du groupe), bien âgée, elle aussi.
Last Ride of the Day Si l'image du parc d'attraction dans les ténèbres symbolise bien entendu l'état mental de Tom, c'est en réalité de cette façon qu'a été conçu le film. Si on est parfois surpris, on est souvent impressionné par ce que l'on voit et on en prend plein la figure tout du long même si on sent que le grand huit est parfois déstructuré, il tient et ça passe quand même très bien.
A vous de voir si vous vous sentez de tenter l'expérience de ce grand-huit cinématographique mais ayez conscience de ce qui vous attend : un film-concept-musical avec beaucoup de fantastique. Il est évident que cela ne va pas plaire à tous.