Auteur Sujet: Aujourd'hui j'ai vu...  (Lu 443090 fois)

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Aujourd'hui j'ai vu...
« Réponse #780 le: dimanche 20 octobre 2013, 21:08:59 »
Persona de Bergman.

Je sais pas quoi en dire, c'est assez profond comme film. Chaque plan sert, chaque minute a été dûment travaillée. Le film ne dure que 82 minutes, ça ne semble pas énorme et limite on aurait pu tirer tellement plus avant... J'ai trouvé que le film se finissait un peu à coup d'épaule. Par contre, l'exploitation des thèmes centraux que sont l'ombre, la lumière, le transfert, l'identité et le jeu assez trouble de la raison et de la démence déboîtent carrément.

Note finale : 17/20.

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Aujourd'hui j'ai vu...
« Réponse #781 le: mardi 22 octobre 2013, 22:46:08 »


Film de l’année, acteurs incroyables, musique de malade, réalisation au sommet, et blablabla...
Avant même d’avoir découvert le film, on pouvait déjà lire ceci sur le net. En effet, quelques rares privilégiés ont eu la chance de découvrir Gravity un peu plus tôt le mois dernier et n'ont eu de cesse de hurler au génie. Me restait donc à vérifier si c’était bien le cas ou pas...

Et bien la réponse est un GRAND oui !
En 1h30, ce film est parvenu à chambouler mon top 2013 et s'y placer au sommet, comme c'est magnifique.

Ne cherchez plus : le film de l’année c’est Gravity !

Critique garantie sans spoilers


Le Dr Ryan Stone (Sandra Bullock) réalise son premier voyage dans l’espace. Sa mission ? Participer à une opération de routine pour entretenir le télescope Hubble. Elle fait donc une sortie dans l’espace en compagnie de l’astronaute Matt Kowalski (George Clooney). La mission se déroule sans encombre, Stone s’attelant à sa tâche pendant que Kowalski blague avec le chef de mission (Ed Harris) basé à Houston. Mais vous l’aurez deviné, tout ne se passe pas comme prévu. Des débris détruisent leur navette, les communications sont coupées et Stone ainsi que Kowalski sont coincés en orbite, dérivant sans but avec aucun espoir de retour.

Commençons avant tout par le scénario car comme vous le savez, une déferlante de belles images sans histoire n’a aucun intérêt. Celui de Gravity se focalise sur une expédition dans l’espace qui va mal tourner, classique me direz-vous, mais surtout c'est réaliste car il n’est ni question d'aliens, ni question de trahisons entre membres de l’équipe, non, il s’agit d’un banal accident qui pourrait réellement arriver.

L'histoire est donc une histoire simple (c'est pas Inception dans l’espace quoi) mais assumée et maîtrisée, et c'est donc une des forces du film puisqu'elle est plausible et renforce encore plus l’attachement que l’on a vis à vis des personnages et de leur sort final.



George Clooney et Sandra Bullock sont très convaincants

L'espace, c’est bien, mais des acteurs pour donner vie au film, c’est mieux. Ici, Cuarón a choisi Sandra Bullock et George Clooney. Derrière ce casting très nineties qui ne donne pas très envie se cache des personnages mélancoliques incroyablement maîtrisés. Impossible de ne pas s’attacher au docteur Ryan Stone. Bullock est en effet excellemment bien dirigée, n’en faisant jamais trop malgré quelques scènes un peu surréalistes. Clooney s’amuse également de son image de séducteur et confère un peu de légèreté dans une histoire tout de même oppressante...

Mais la plus grande force du film est sans aucun doute son sentiment d'immersion. La 3D exceptionnelle, la façon de filmer au plus proche de l’action et des acteurs nous donne cette impression de ne pas regarder un film mais de le vivre.

C’est bien simple, c’est la première fois que je ressens cet effet là au cinéma sur toute la durée du film. Bien entendu certains films en 3D vous laissaient une impression de faire partie du décor etc.. mais Gravity pousse l'expérience au maximum et ne l'arrête à aucun moment. Avec ce film, nous dépassons totalement l’expérience de simple spectateur.


Je fais clairement partie de ceux dont les bandes-annonces ou premières images du film ne m'avaient pas données particulièrement envie. Non à vrai dire, ma seule motivation pour aller voir le film était qu'il est réalisé par le génial Alfonso Cuarón, à qui l’on doit le superbe Les fils de l’homme et le meilleur épisode de la saga Harry Potter. Et même en entendant les échos outre-atlantique comme quoi dès son premier week-end US le film montrait qu'il était une putain de claque et que nombre de personnalités en faisait l’éloge (dont Buzz Aldrin en personne, mais aussi James Cameron, allant même jusqu'à dire que c’est le meilleur film dans l'espace jamais réalisé), et bien tous ces avis me laissaient tout de même réticent.

Mais maintenant que je l'ai vu je le dis tout net : je m'en suis pris plein la gueule avec en prime un décollement de mâchoire pendant 1h30.
Gravity est une claque visuelle. C’est simple, cela fait très longtemps qu’un film n’avait pas été si soigné au niveau de l’image. Les plans larges de la Terre sont un pur bonheur et s’offrent le luxe de servir l’histoire. Elle paraît si proche et si éloignée à la fois, renforçant le désespoir des personnages et des spectateurs. La réalisation est elle aussi ultra maîtrisée. Cuarón nous sert des plans-séquences d’une longueur aberrante, tournant et voltigeant autour de nos deux astronautes. Le film s’ouvre d'ailleurs sur un plan-séquence de taré de 17 minutes tout simplement incroyable ! C'est pourquoi je ne pense pas que ce soit exagéré si je dis que l'on a devant nous l'un des plus beaux films jamais réalisé.


À noter que j'ai eu la chance de voir le film en avant-première, et surtout en IMAX 3D au multiplexe Carré de Soie de Lyon. Pour ceux qui ne connaitraient pas le format IMAX : en gros, il permet une immersion encore plus importante tant la qualité de ce format, aussi bien d’un point de vue visuel que sonore, est incroyable. L'image bénéficie d'une qualité et d'une définition accrue par rapport à une séance normale (70mm contre 35). Et sur ce point-là, nous sommes parfaitement immergés dans le film et la réalisation super soignée de Alfonso Cuarón. Nous avons vraiment là une expérience unique, c'est pourquoi il faut absolument le voir en 3D.

Maintenant j’ai le choix : soit continuer de vous parler du film et vous faire un copier-coller de superlatifs, soit m'arrêter là et vous conseiller une dernière fois d’aller VIVRE une expérience unique...
Je vais opter pour cette seconde proposition et conclure en disant simplement ceci :

Gravity est l’un des films les plus réussis de cette année 2013. Oppressant, passionnant, immersif, Cuarón a réalisé un tour de force avec son nouveau film. Vous aimez l’espace ? La hard science ? Les huis clos ? Ou tout simplement les bons films ? Courez voir Gravity (et en 3D surtout) ! Il est encore trop tôt pour dire si le film est un chef-d'œuvre, mais dans tous les cas, nous n’en sommes pas bien loin...

Si j'avais une note à lui donner, ce serait un bon gros 9/10 !

« Modifié: jeudi 24 octobre 2013, 22:59:00 par JeK »

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« Réponse #782 le: mercredi 23 octobre 2013, 01:27:07 »
Bon je sais que le 8/10 de Iron Man 3 était une erreur de jeunesse, mais tu donnes sacrément envie mine de rien, les images choisies sont magnifiques.
Après j'avoue que j'aime bien Les Fils de l'Homme, mais le concept de Gravity semble assez casse gueule, étalé sur une aussi longue durée, encore plus en rajoutant Clooney et Bullock à l'équation. Je fais quand même confiance à Cuaron qui ne m'as jamais déçu même sur Harry Potter, malheureusement ce ne sera pas en IMAX, mais sur grand écran, ça c'est sûr.
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« Réponse #783 le: mercredi 23 octobre 2013, 02:39:14 »
C'est toi l'erreur de jeunesse :-*
Mon 8/10 sur IM3 est assumé et justifié, surtout après un IM2, osons le dire franchement, assez pourri :h:

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« Réponse #784 le: mercredi 23 octobre 2013, 03:59:58 »
Et bim, gentiment dans laggle ;D

Non, sinon, Gravity me fait de l'œil depuis un moment et j'ai fait en sorte de ne rien savoir de plus que les acteurs (qui me rassurent, mais alors, pas du tout) et le scénario de départ.
Et pour un film qui parle du vide, je suis étonné qu'il semble aussi complet.

Si l'écriture suit, je risque d'avoir un Apollo 13 durant la séance.


En tout cas, que ce fut agréable de lire une critique sans spoil qui sait faire passer un message: le voir en 3D je ferai !

Merci JeK.

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« Réponse #785 le: mercredi 23 octobre 2013, 09:42:35 »
C'est toi l'erreur de jeunesse :-*
Mon 8/10 sur IM3 est assumé et justifié, surtout après un IM2, osons le dire franchement, assez pourri :h:

Assumé, j'espère pour toi, justifié, non faut pas déconner v.v
Comme si le fait qu'Iron Man 2 soit une daube rend le 3 tellement meilleur qu'il faut lui mette une aussi bonne note. Pour moi IM 3 c'est de l'ennui et des scènes d'action moisies, parfois ridicules (faut la voir la Paltrow avec ses yeux rouges qui fait la ninja en CGI, ou Guy Pearce qui crache du feu), et le pire rôle de Ben Kingsley accessoirement.

Un film plutôt divertissant, je veux bien le reconnaitre, mais 8/10 c'est quand même une note de fou pour un film comme ça.
« Modifié: mercredi 23 octobre 2013, 09:44:18 par D_Y »
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« Réponse #786 le: vendredi 25 octobre 2013, 18:53:31 »


Jeudi 24 Octobre, 21h35.
Je revois pour au moins la millième fois le dernier film que le regretté Sergio Leone réalisa en 1984.
En fin de projection, je réalise que je n'ai jamais pris le temps de faire une critique sur ce chef-d'œuvre qui a marqué à tout jamais mon existence.
Une chef-d'œuvre comme on n'en fait plus aujourd'hui, doté d'un casting de dingue, dont Robert de Niro, James Woods, Joe Pesci et Jennifer Connelly dans son tout premier rôle. Ce projet mastodonte dut mûrir pendant près de treize ans dans le cerveau de Leone, et Ennio Morricone, son fidèle et ami de toujours, en composa la musique dix ans avant même la première image du film. Le tournage, éreintant, y fut pour beaucoup dans la dégradation de la santé de Leone, qui décéda cinq ans plus tard.

Son héritage ? Le meilleur film de tous les temps.

Il était une fois en Amérique, qui n'est autre que le troisième volet de la grande saga de Leone portant sur plusieurs périodes-clés de l'histoire américaine et entamée avec le chef-d'œuvre culte Il était une fois dans l'Ouest, est construit comme une série de flashbacks (et donc jadis remonté de manière chronologique par des connards véreux et avides, Dieu merci cette version est désormais quasiment introuvable). Il démarre en 1930, sur la trahison du gangster juif new yorkais David Aaronson, dit "Noodles" (Robert De Niro). Poursuivi par ses anciens collègues de la Pègre, Noodles quitte précipitamment la fumerie d'opium dans laquelle il avait trouvé refuge. Il réussit à fuir, et en un bond futuriste, nous voilà arrivés trente ans plus tard, dans les années 60.

Loin de ses glorieuses années passées à vivre au profit de la Prohibition, Noodles est devenu un vieillard blasé, sans le sou. Invité à participer à une mystérieuse cérémonie, il est revenu dans le New York de son enfance, persuadé d’avoir en fait été retrouvé par ses anciens poursuivants et se préparant à être tué. Car, rongé par le remord et la solitude, Noodles n'a plus rien à perdre et a simplement accepté l’invitation par "curiosité". Mais Noodles est très loin de la vérité, et ne se doute pas une seconde du véritable motif de son retour.

On retourne alors quarante ans en arrière, (dans les années 20 donc, vous suivez ?) alors que Noodles et ses amis, ceux là même qu’il trahira à la fin de la Prohibition, n'ont qu'à peine treize ans. Car c’est ici que tout a commencé : la rencontre de l’amitié, la rencontre de l’amour, les premiers pas dans la délinquance, les premiers ébats sexuels, les premiers deuils aussi… Car pour bien comprendre le pourquoi d’une trahison mortelle qui n’est pas ce qu’elle semble être, il faut définir les liens intenses que Noodles tissa avec « Cockeye », « Patsy » et surtout « Max » (James Woods), sans oublier son impossible amour de toujours, Deborah.

C'est ainsi que le film alterne entre passé, présent et futur au moyen d'ellipses fort bien trouvées, et multiplie au passage les scènes cultes...


Alors, oui, Once upon a Time in America est très difficile à résumer, et oui, Once Upon a Time in America est un film long (c'est une fresque de presque 4 heures). Mais pas excessivement. Car l’histoire, complexe, nécessite absolument une telle longueur. Le film est lent ? Oui et non. Ok, les caméras s’attardent sur les visages, les regards, les situations. Mais Leone raconte une histoire si forte en émotion, les psychologies des protagonistes (et de Noodles en particulier) sont d’une telle profondeur, que là aussi, c’est nécessaire. La longueur des séquences permet au spectateur de réaliser la gravité du dilemme, de comprendre parfaitement ce qu’il se trame derrière le regard de De Niro, et surtout à l’émotion de se développer à son paroxysme.

Prenons la scène de la (bon bien sûr, il fait avoir vu le film en premier afin d'en saisir vraiment toute la subtilité). Pour qu’en une seule scène on arrive à vous faire passer des concepts comme la candeur enfantine, la puberté, la naissance de la sexualité, la gourmandise, la pauvreté, la faim, et qu'en plus au passage on a réussi à vous faire pleurer ET rire, vous n’allez quand même pas vous plaindre que c’était trop long ! Surtout quand tout ça est sublimé par la somptueuse musique de Morricone ! OUATIA est un film dense, et on en ressort éreinté, lessivé, essoré de toutes les larmes de notre corps (ou pas) (enfin tout le monde n'a pas la même sensibilité après hein). Parce que, bien entendu, c’est un film qui requiert une profonde attention et une grande empathie pour les personnages, ce n’est pas un film qui se regarde en bouffant du pop corn, ni un film où on s’arrête pour aller pisser un coup (quoique si vous avez vraiment envie, il y a un entracte au bout de 2h40 de film).


Et puis surtout, on n’est jamais allé aussi loin dans la complexité émotionnelle. OUATIA est mon film préféré et le restera sûrement jusqu’à la fin de ma vie parce qu’aucun autre film à ma connaissance n’est aussi bouleversant. C’est aussi simple que ça. Car cette fameuse trahison, au cœur de cette intrigue à la richesse inégalée, a des visages multiples, innombrables. Elle est très compréhensible de façon concrète, bien sûr. Mais ce n’est qu’à la fin qu’elle prend toute son ampleur. Alors que l’œuvre s’ouvre sur de grandes images de violence (l’interrogatoire sanglant de Fat Moe, le passage à tabac de Max et Noodles jeunes), elle se termine dans un calme mélancolique, crépusculaire, élégiaque. On ne verra pas la moitié du casting crever dans des conditions atroces comme on le verrait dans Les Affranchis ou Casino, par exemple. Le dialogue (de sourds) qui clôt ce chef-d’œuvre est juste le plus exceptionnel de toute l'histoire de cinéma. Aussi glacial qu’incroyablement chaleureux, il mêle rancune, remords et regrets sans qu’aucun mot ne prenne le dessus, et est empreint d'un sombre désespoir qui finalement mène à l’optimisme. Car, derrière l’apparence dépressive de OUATIA, tout ici ne parle que d’amour et d’amitié dans leurs plus bouleversantes extrémités.


Que dire encore ? Que c’est divinement interprété ? Attendez, on parle de De Niro et de James Woods ! Que la musique est merveilleuse ? Vous n’écouterez plus jamais Yesterday des Beatles de la même manière. Que la photographie est la plus belle du monde ? Wait, tout ça, ce n’est que du bonus (et quel bonus !) par rapport à la force émotionnelle que l’on se prend dans la gueule et qui nous fait fondre en larmes à la moindre réplique (« qu’as-tu fait pendant toutes ces années Noodles ? » - « Je me suis couché tôt »), au moindre regard de De Niro qui intériorise une douleur immense, et à son sourire énigmatique et à jamais indéchiffrable sur le mythique plan final (d’ailleurs, on ne veut pas le déchiffrer). Que dire d'autre ?

Oui. Une dernière chose. OUATIA est un film à voir, ça, c’est évident. Car après tout, c'est un peu le meilleur film de gangsters de l'histoire (à égalité avec Le Parrain). Mais c’est aussi un film à revoir, à re-revoir et à re-re-revoir encore, et ainsi de suite. Car il est impossible d'en saisir toute la beauté en un seul visionnage (même s’il est devenu mon film préféré instantanément). Et je ne dis pas que le film est trop cérébral pour être compris en une seule fois, car il ne l'est pas. Il est seulement trop chargé, émotionnellement encore une fois, pour pouvoir être digéré en une seule fois.

Comme tout chef-d’œuvre qui se respecte, Once Upon a Time In America est un film qui parle aux cœurs, pas aux cerveaux.


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« Réponse #787 le: mardi 29 octobre 2013, 07:50:39 »
Plus modestement, j'ai voulu voir un film dont j'ai énormément entendu parler ces derniers mois : Batman&Robin.

... Ben la curiosité est un vilain défaut. :-o

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« Réponse #788 le: mardi 29 octobre 2013, 08:48:31 »
Qu'est ce qui t'a pris Wolf de regarder un navet aussi stupide, qui bafoue Batman....

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« Réponse #789 le: mardi 29 octobre 2013, 09:00:08 »
Bah pour moitié la curiosité (qui est un vilain défaut) et pour moitié, la merde est un excellent engrais qui fertilise les sols pour qu'ils puissent porter les plus beaux des fruits.

Ce qui signifie qu'on apprécie davantage un bon film quand on en a de bien mauvais en tête à titre comparatif. Et celui-là va me rester. v.v

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« Réponse #790 le: mardi 29 octobre 2013, 09:13:02 »
Batman et Robin, c'est le film préféré de ma belle-sœur, dans sa catégorie navet ultime, cela va sans dire. Et c'est vrai qu'il atteint des sommets (même si je suis pas hyper calée en navets ultimes, la catégorie ne m'attirant pas des masses).

Sinon, hier, j'ai (re)vu le Roi et l'Oiseau, et fichtre que c'est beau. L'image, le son, les paroles, tout est chouette. Je ne sais pas quelle est la part de nostalgie de l'enfance, mais bon, j'ai passé une superbe soirée avec ça. Y a pas à dire, Prévert, il savait se servir des mots.



"Je ne connaîtrai pas la peur car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi."

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« Réponse #791 le: mardi 29 octobre 2013, 16:39:14 »
JeK : C'est marrant je croyais que t'avais déjà fait une critique de OUATIA vu qu'à une époque tu portais un kit inspiré du film. Quoi qu'il en soit très bonne critique d'un grand chef d'oeuvre de Leone (mais je préfère "Le Bon, la Brute et le Truand" du même réal, même si aucun rapport).
J'avais lu une théorie intéressante sur le fait que Noodles se shoot à l'opium, et qui en gros faisait voir d'un tout autre oeil cette histoire de trahison, et notamment sur la fin. Je sais pas si c'est une théorie sérieuse mais elle remet en cause des scènes dont on ne sait pas si elles ont vraiment eu lieu ou si elles proviennent de l'imagination de Noodles (notamment une dans le "présent" ou Noodles va voir Deborah, qui bien que théoriquement âgée, semblait être encore jeune).

Citer
Batman et Robin, c'est le film préféré de ma belle-sœur, dans sa catégorie navet ultime, cela va sans dire. Et c'est vrai qu'il atteint des sommets (même si je suis pas hyper calée en navets ultimes, la catégorie ne m'attirant pas des masses).

Les navets ultimes ne s'appellent pas des navets ultimes mais des nanars, qui eux, pour le coup méritent plus le coup d'oeil que de vrais navets qui sont inintéressants au possible.
J'ai toujours trouvé que Batman & Robin était un peu dans les deux catégories, son ambiance kitsch et ses jeux de mots moisis le mettent dans la catégorie nanar mais en même temps j'éprouve aucun plaisir à le regarder, alors qu'habituellement je suis un peu comme ta belle sœur.

Sinon pour le Roi et l'Oiseau, quand je l'ai vu je n'étais pas gosse, donc la nostalgie joue pas tellement dans le fait d'aimer ce film. Il y a tellement de créativité qui se dégage de ce film, et il est esthétiquement tellement génial, qu'on ne peux que le respecter. En plus il est interessant à voir juste pour se rendre compte qu'il a eu une influence de malade sur toute l'animation en général (enfin surtout la japonaise). Le plus flagrant étant sur le boulot de Miyazaki, ça rappelle vraiment "Le Château dans le Ciel" ou "Le Château de Cagliostro".

Enfin bref pour le peu d'animation qu'on ait fait à cette époque, on peux pas dire qu'on se soit loupés.

[EDIT]

J'ai enfin vu Gravity et ma foi c'était une bien belle expérience. Rarement un film n'aura réussi à rendre l'espace aussi prenant, Cuaron a très bien rendu cette sensation de vide absolu, couplé à des images de la Terre d'une grande beauté. Le son également est énorme, utilisé quand il faut, et les scènes concernées s'en retrouvent plus que réussies.

Cela dit j'émets de grosses réserves sur le scénario. La trame sur la survie est extrêmement classique (c'est con mais ça m'a fait extrêmement penser à l'épisode 4 de Star Wars, la thématique du mentor). Mais surtout le danger de la situation m'a paru tellement peu plausible que je n'ai jamais vraiment eu peur pour les personnages.

(Cliquez pour afficher/cacher)

Rien qu'avec cette réserve je ne qualifierais pas ce film de chef d'œuvre, belle expérience technique mais le fond est plutôt vide (et classique). Dans tous les cas ce n'est pas le nouveau 2001, faut pas déconner :coffee:

« Modifié: mercredi 30 octobre 2013, 02:24:42 par D_Y »
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« Réponse #792 le: jeudi 31 octobre 2013, 20:27:02 »
J'ai aussi vu Gravity au cinéma hier soir. Un pote m'a invité, j'ai tout de suite accepté, ma dernière sortie ciné remontant à la fin du mois de mai pour Only God Forgives...

Visuellement et sonorement c'est une vraie claque (même si la musique se montre un peu pompeuse et too much à quelques endroits), c'est de toute beauté, la 3D apporte tout de même un petit plus (t'as l'air con quand tu veux éviter les débris).
Le début est super claustrophobique, Bullock se retrouve à valdinguer toute seule dans l'espace c'est vraiment effrayant... La première demi-heure est vraiment le meilleur moment du film. La suite est bien plus classique, plus hollywoodienne, les dialogues sont souvent assez bateaux.
Cela dit, le film reste bien nerveux, les scènes "d'action" sont superbes, on en a presque le vertige et ça reste tout de même angoissant même si certaines situations sont absolument absurdes.
(Cliquez pour afficher/cacher)

Au final, j'ai vraiment bien aimé ce film, ça reste une excellente expérience cinématographique, je suis un peu déçu du scénario trop classique et j'aurais vraiment préféré que Cuàro se penche plus sur la sensation d'isolement et de peur. Le film aurait pu y gagner en force et être encore plus intense (enfin c'est ce que je crois).

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« Réponse #793 le: jeudi 14 novembre 2013, 21:38:42 »
Gravity perso je l'ai pas vu mais wahou ,serieux JeK tes critiques sont enormes ! O_O tu donnes vraiment envie de voir ces films....
Ca doit te prendre pas mal de temps pour en faire d'aussi longues!
Once uppon a time in america je connais pas mais ça donne envie en tout cas. :^^: sauf que je doute de pouvoir tenir 4h xD
Mais Gravity donne envie aussi. Je pense que j irai le voir bientôt. Faut que jme dépeche avant qu'il soit plus à l'affiche :p

Mais un grand bravo à toi pour ces critiques  *o*
En tout cas moi qui adore le cinéma je me regale à te lire,c'est un vrai plaisir! bravo a toi :^^:
« Modifié: jeudi 14 novembre 2013, 22:37:43 par Fonzie »
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« Réponse #794 le: jeudi 14 novembre 2013, 22:26:21 »
D'ailleurs, en parlant de la critique de JeK, elle nous a donné envie d'aller voir Gravity, à Clem et moi. On y est allées samedi dernier et j'ai complètement zappé de venir en parler v.v

Bah en tout cas je le conseille vraiment aussi, j'avais du mal à croire qu'un film qui se passe dans ce contexte ne puisse pas être ennuyeux à la longue, mais j'avais tort car on ne s'ennuie vraiment pas, le film est pleins de bonnes idées malgré quelques péripéties un peu "surréalistes" et prévisibles.
Alors après je suis pas une experte en plan de caméra et tout, mais visuellement c'est une belle claque visuelle et y'avait vraiment de jolis cadrages dans certaines scènes. Je sais pas si la sensation serait la même sans 3D, mais je pense quand même qu'elle contribue pas mal à l'immersion, et donc que ce serait dommage de passer à côté de celle-ci si vous allez le voir au ciné.
Niveau ambiance c'est vraiment oppressant, et on ne peut s'empêcher de se demander : "Si j'étais à sa place, comment je réagirais ?". Le jeu d'acteur est bon, voire très bon, et on s'attache facilement aux personnages (Bon, surtout au personnage principal, en fait), du coup j'ai pas trouvé qu'il y avait de temps mort parce qu'on a toujours envie de savoir comment ils vont faire pour s'en sortir. Bon après le film n'est pas non plus irréprochable, pour des raisons que j'ai déjà citées plus haut.

Enfin voilà, pour le reste je crois que Jek a déjà tout dit, et n'hésitez pas à aller le voir, vraiment, il claque !